dimanche 30 juin 2013

Création d'une page Facebook

Il faut bien vivre avec son temps... La page Facebook du blog est à présent créée.

N'hésitez pas à la "liker" ;-)

D'où vient le whisky ?

D'où vient le whisky ?

Je me suis senti bien stupide quand mon fils m’a demandé "Ça existe un whisky de 1000 ans ?" et que je lui ai répondu "Mais non voyons, ça n’existe pas depuis si longtemps !". "Ha, ça existe depuis combien de temps ?". Et ma femme de surenchérir "Et d’où vient le mot whisky ? Parce que l’étymologie d’un mot c’est vachement important, quand même !". Impossible pour moi de leur répondre. "Google est ton ami !", a conclu mon gamin, histoire d’achever de me casser.

Des recherches s’imposaient… Voici donc (de façon très condensée) ce que j’ai pu glaner comme informations:

On trouve déjà des récits à propos de la distillation en Egypte ancienne et d’alambic en Grèce antique ; mais ces traces sont assez génériques concernant l’alcool, elles ne sont pas spécifiques au whisky. Laissons-les donc dans les limbes de l’histoire.

L’origine la plus probable du mot whisky serait lors de l’invasion de l’Irlande par les Anglais au XIIème siècle. Les Irlandais étaient friands d’une liqueur thérapeutique distillée qu’ils appelaient uisce beatha (signifiant "eau-de-vie" en celte). Les Anglais ne sachant pas le prononcer convenablement, le nom fut déformé au cours du temps pour devenir finalement "whisky".

Les Écossais et les Anglais auraient donc ramené le procédé de fabrication chez eux. Les premiers écrits indiquant l’existence du whisky en Écosse remonteraient à la fin du XVème siècle.

En principe avec ces quelques infos vous ne devriez pas être aussi ridicule que moi devant votre famille ;-)

samedi 29 juin 2013

Compte rendu: dégustation Gordon & MacPhail au The Single Malt Whisky Shop à Geel

Ce 29/06/2013, Eric Vermeire (l'importateur belge Gordon & MacPhail) présentait les dernières nouveautés de l'embouteilleur indépendant au The Single Malt Whisky Shop à Geel.

Pas moins de 7 nouveautés étaient présentées à la dégustation: un Scapa 2001, un Dufftown 2002, un Glenallachie 1999, un Dalmore 1999, un Imperial 1995 (embouteillage exclusif pour la Belgique), un Bunnahabhain 2004 et enfin un Caol Ila 1998. Des whiskies assez jeunes, somme toute.

Eric Vermeire servant des doses de dégustation assez conséquentes, je me suis contenté de ne goûter que 3 des nouveautés présentées (je devais quand même pouvoir rentrer à la maison). Voici mes impressions en juste quelques mots:

- Scapa 2001: Très fruité, très frais. Très agréable au départ, mais aussi très court.

- Glenallachie 1999: Aussi très fruité, assez intéressant. Mais pas un profil qui sorte des sentiers battus.

- Imperial 1995: Le plus intéressant de ceux que j'ai goûtés. Un super nez malgré les presque 60%; l'alcool ne prend pas du tout le nez. Des senteurs de pommes vertes. En bouche ça ne brûle pas du tout, c'est même assez doux. Il manque néanmoins un peu de goût à mon sens. La finale picote un peu le palais et brûle un peu la langue. Un Imperial très convenable, à un prix lui aussi assez convenable (75€).

Merci Mr Vermeire pour cette dégustation intéressante !

Les nouveautés Gordon & MacPhail - juin 2013

Les nouveautés Gordon & MacPhail - juin 2013

jeudi 27 juin 2013

Focus sur la distillerie Clynelish (et Brora par extension)

Focus sur la distillerie Clynelish (et Brora par extension)

Maintenant que vous avez acheté votre première bouteille de single malt, le Clynelish 14 ans (voir billet précédent), vous vous demandez quel patrimoine se cache derrière le délicieux dram que vous dégustez.

Un cours d’histoire s’impose ; et je vous en proposerai régulièrement sur différentes distilleries…

La distillerie Clynelish fut fondée dans le village de Brora (Nord de l’Ecosse, région des Highlands) en 1819 par le Duc de Sutherland pour relancer l’économie locale.

Au cours du temps Clynelish passe dans les mains de plusieurs propriétaires, pour finalement arriver en 1930 dans le giron de la DCL (Distillers Company Limited) qui fut ensuite absorbée par le géant Diageo.

Dans les années 60, la demande en whisky devient tellement énorme qu’une seconde distillerie, la New Clynelish, permettant une plus grande production, est construite à côté de la première. Elle sera opérationnelle en 1967, alors que l’ancienne est fermée de 1968 à 1975.

A partir de 1975 la Old et la New Clynelish produisent de concert. La même année, la Old Clynelish est rebaptisée Brora et la New Clynelish devient simplement Clynelish.

La grande majorité de la production de deux distilleries étant destinée au marché du blend (Johnny Walker), et comme le whisky de Brora est plus lourd et plus tourbé (et convient donc moins à la revente pour le blend) que celui de Clynelish ; la décision est prise en 1983 de fermer définitivement Brora. Seuls les entrepôts de Brora sont encore utilisés par Clynelish aujourd’hui.

Si Brora est entré au panthéon des distilleries disparues, Clynelish est bien active et produit 3.500.000 litres d’alcool par an.

Sa production continue d’être principalement destinée au marché du blend. Seuls 3 embouteillages officiels de single malt sont proposés : le 14 ans, le Distillers Edition (finish Oloroso), et le 12 ans Friends of the Classic Malts.

Mais comme le goût du whisky doit toujours rester identique pour être accepté par le marché du blend, et que des variations de saveurs sont inévitables ; beaucoup de fûts de chez Clynelish non acceptables pour le blend sont revendus aux embouteilleurs indépendants. Il existe donc une multitude d’embouteillages indépendants Clynelish et chaque année il en sort une quantité conséquente.

Localisation du village de Brora

Localisation du village de Brora

mardi 25 juin 2013

Clynelish 14 ans, OB, 46%

Clynelish 14 ans, OB, 46%

Voici venu le temps des rires et des chants de vous présenter une première note de dégustation complète. Pour cette première, j'ai choisi une bouteille facilement accessible: le Clynelish 14 ans, embouteillage officiel, 46.0% (distillerie du Nord des Highlands).

Vous pouvez trouver cette bouteille un peu partout (voir la fin de ce billet) et c'est un maître achat à avoir dans un bar. Une excellente bouteille d'entrée de gamme pour vous familiariser avec le monde du single malt !

Couleur: Ambre clair.

Nez: De la douceur mielleuse mélangée à de l'iode maritime. Un sucré/salé très prenant et très agréable.

Bouche: De la tourbe maritime enrobée de miel. Un peu de fumée lèche le palais. Un va-et-vient entre la douceur et l'iode, délicieux.

Finale: Moyennement longue. Des notes poivrées, l'air marin qui persiste par vagues. Ces vagues marines s'écrasent sur le palais.

Verdict: Entrée de gamme, oui. Mais un classique avec un rapport qualité / prix imbattable. Ne déçoit jamais, à avoir dans son bar.

88/100.

Moins de 30€ sur les boutiques online hollandaises et chez Massen. Aux environs de 35€ en grande surface (oui oui, même près de chez vous; je vous le disais qu'on le trouve partout ce "petit" whisky). Courrez l'acheter.

Où acheter ses bouteilles (quand on vit en Wallonie) ?

Je vous ai donné envie de vous lancer dans le single malt ? Super ! Au moins j’aurai été utile…

Vous habitez en Wallonie et vous vous demandez où trouver des bouteilles au meilleur prix ? Très bonne idée ! Le single malt coûte assez cher que pour bien comparer les prix et dénicher les bonnes affaires…

Le seul hic est qu’en Wallonie il faut se lever (très) tôt pour trouver une boutique spécialisée en whisky offrant un assortiment varié aux meilleurs prix. Il va donc falloir louvoyer entre des boutiques sur internet, en Flandre et au Luxembourg. Suivez le guide.

Pour les embouteillages officiels (OB) :

Il n’y a pas photo, c’est sur internet que vous trouverez les meilleures affaires. Votre caviste (spécialisé en vin) du coin aura peut-être un petit rayon whisky, mais son débit sera faible et ses prix seront donc assez élevés.

Les grandes surfaces proposent quelques single malt d’entrée de gamme, mais généralement à prix élevés.

Il faut donc se tourner vers des sites hollandais pour trouver les meilleurs prix en OB, ce malgré les frais de port :

- Drankdozijn, Drankgigant et (dans une moindre mesure, il y a parfois de très bonnes promos en OB) Van Zuylen.

- En boutique physique, Massen (dans le Nord du Luxembourg, à une heure de route de Liège) propose quelques OB à prix imbattables.

Pour les embouteillages indépendants (IB) :

Premièrement, il faut savoir que le single malt est un peu comme la ruée vers l’or : il y a beaucoup de chercheurs de pépites. Les sites web à jour qui proposent des bouteilles en tirage limité à prix intéressant sont donc très vite dévalisés. Il faut se dépêcher !

Il est préférable d’essayer de trouver des boutiques dont le site web n’est pas à jour (ou inexistant) et se rendre sur place. Vous arriverez ainsi à dénicher certaines bonnes affaires sans que les rapaces du net ne soient passés avant vous.

- Massen (dans le Nord du Luxembourg, à une heure de route de Liège) : Le site web n’est absolument pas à jour, mais sur place il y a beaucoup d’IB intéressants.

- QV.ID (à Huldenberg, entre Bruxelles et Leuven) : Le site web liste quelques gammes d’IB, mais le reste n’est pas listé. Énormément de choses intéressantes aussi.

Un autre avantage des deux adresses ci-dessus : il y a moyen de goûter certaines bouteilles afin de se faire une idée avant d’acheter ! C'est TRES appréciable !

Malgré ce que j’ai expliqué ci-dessus, il y a trois exceptions concernant les bons plans IB :

- Deux sites hollandais sont à jour et proposent un très bon assortiment d’embouteillages indépendants : Whiskybase Shop et Van Zuylen.

- Un site belge est une véritable caverne d’Ali Baba pour les IB : Whiskyhuis (mais pour ce dernier il vaut mieux envoyer un email pour réserver les bouteilles et se déplacer à Zottegem pour aller les chercher, tant la prise en charge des ventes par correspondance est lente).

Et en Wallonie, il n’y a vraiment rien ???

Certaines boutiques sont quand même reconnues pour leur rayon whisky assez développé :

- La Cave St Jacques à Tournai : aucun prix affiché sur le site web, mais je n’y ai jamais été (c’est loin de Liège).

- La Barrique à Nalinnes (région de Charleroi) : les prix indiqués sur leur site web me semblent élevés, et je n’y ai jamais été non plus (c’est aussi assez loin de Liège).

- Van Laer (à Liège) : d’après le site web, l’assortiment me semble assez étroit (par rapport à d’autres adresses) et les prix assez élevés. Il faudrait quand même que j’aille y faire un tour, un de ces quatre…

Comme conclusion, je voudrais préciser que ces « bon plans » ci-dessus ne reflètent que mes expériences personnelles, il existe sûrement d’autres endroits intéressants où acquérir ses bouteilles à bon prix ! Il faut chercher, fureter, comparer, et dénicher la perle rare par soi-même aussi !

Bonne chasse !

dimanche 23 juin 2013

29/06/2013: Dégustation Gordon & MacPhail au The Single Malt Whisky Shop à Geel

Le samedi 29/06/2013 se tiendra une dégustation Gordon & MacPhail (embouteilleur indépendant) à la boutique The Single Malt Whisky Shop à Geel, de 13h00 à 18h00.

Au programme, dégustation d'un nouveau Single Cask Imperial 1998 embouteillé exclusivement pour la Belgique; mais aussi dégustation d'autres embouteillages Gordon & MacPhail (Dalmore, Dufftown, Glenallachie, Scapa, Bunnahabhain, Caol Ila, ...).

Présence sur place de l'importateur belge Gordon & MacPhail.

L'adresse du jour (sur l'E313 entre Liège et Anvers):

The Single Malt Whisky Shop
Westerloseweg 38
2440 Geel - Za
mmel

Ce n'est pas la porte à côté pour les Wallons que nous sommes (1h00 de route de Liège); mais comme de toute façon les dégustations sont hyper rares en Wallonie...

Je n'ai jamais mis les pieds dans cette boutique, ce sera une bonne opportunité pour moi de découvrir l'endroit ;-)

29/06/2013: Dégustation Gordon & MacPhail au The Single Malt Whisky Shop à Geel

Le Scotch Whisky, une appellation contrôlée ?

Comme pour certains vins, certains fromages, certaines bières et certains poulets élevés au grand air ; le Scotch Whisky doit être fabriqué selon des règles strictes pour pouvoir avoir le droit de s’appeler de la sorte.

Ces règles sont définies par les Scotch Whisky Regulations et promulguées par le Parlement des Royaumes Unis le 30/10/2009. On ne rigole pas avec le patrimoine écossais, le Scotch Whisky est carrément régi par une loi !

Ces règles (très résumées, je ne vais pas vous assommer avec du blabla législatif) sont :

- Un processus de distillation suivant des étapes strictes.

- Une maturation en Écosse d’au moins 3 ans dans des fûts de chêne d’une capacité maximale de 700 litres.

- Aucune substance ajoutée autorisée sauf de l’eau et du colorant de caramel.

- Le produit fini doit avoir un taux d’alcool de minimum 40%.

- Le scotch whisky doit être complètement maturé et embouteillé en Écosse (renforcement de la loi de fin novembre 2012).

Ce renforcement de la loi en novembre 2012 risque de changer la donne pour les embouteilleurs indépendants hors Écosse. En effet, précédemment ces embouteilleurs indépendants pouvaient garder les fûts ailleurs qu’en Écosse pour la maturation et pouvaient effectuer l’embouteillage chez eux. Maintenant ils doivent trouver un endroit en Écosse pour stocker leurs fûts et effectuer l’embouteillage exclusivement en Écosse. Les prix des embouteillages indépendants risquent donc d’augmenter en raison de ces coûts supplémentaires.

samedi 22 juin 2013

Les distilleries (mythiques) fermées

Les distilleries (mythiques) fermées

Comme expliqué dans un précédent billet, il y a beaucoup de distilleries en Écosse. Et jadis il y en avait encore plus, certaines ayant fermé.

Parmi ces distilleries fermées, certaines sont devenues mythiques aux yeux des amateurs de single malt. Mais remettons nous d’abord dans le contexte de l’époque…

Au début des années 80, le marché du single malt est quasi inexistant. Les distilleries ne produisent essentiellement que pour le marché du blend : elles revendent toute leur production aux blenders (Johnny Walker, J&B, etc) qui mélangent des whiskies de distilleries différentes pour faire leur blend au goût lisse et passe partout.

Dans les années 80, une crise frappe aussi le marché du whisky. La demande s’effondre, la production étant alors beaucoup trop importante par rapport à cette demande.

Certaines distilleries (soit qui produisent un whisky ayant un goût trop typique pour être revendu pour le marché du blend, soit qui n’arrivent plus à vendre leur surplus de production) perdent leur rentabilité. Et comme pour toute société commerciale, si la rentabilité n’est plus là, la distillerie n’est plus viable et ferme.

Ce n’est que plus tard que le marché du single malt se développe et que les amateurs de goûts typiques et variés commencent à rechercher ces différences que le blend ne propose pas.

Une distillerie fermée ne veut pas dire que sa production a été détruite. Quand le marché du single malt se développe, les fûts de ces distilleries fermées refont surface et des bouteilles (qu’elles soient officielles, proposées par le groupe industriel auquel appartenait la distillerie fermée ; ou indépendantes en raison du rachat de fûts lors de la fermeture de la distillerie) apparaissent sur le marché. Bien évidemment, les amateurs s’arrachent alors ces bouteilles (malgré leur prix élevé) puisqu’elles sont en quantité limitées et proposent généralement des goûts très typés et intéressants. Mais les embouteillages proposés de ces distilleries ne dureront pas éternellement, en raison des quantités limitées de fûts restant lors de la fermeture. C’est donc une course contre la montre qui s’ouvre pour les amateurs de single malt à la recherche de bouteilles d’exception.

Parmi ces distilleries ayant fermé, voici celles dont les bouteilles sont les plus recherchées par les amateurs de single malt :

- Brora (Highlands) : Fermée en 1983. Ha ! Clairement ma distillerie préférée, les embouteillages officiels proposés par Diageo (la maison mère) sont divins. Le dernier en date (sorti en 2012) est un 35 ans d’âge. Le filon est pratiquement épuisé, maintenant. Hors de prix, mais à goûter sans hésiter si vous en avez l’occasion.

- Port Ellen (Islay) : Fermée en 1983. La distillerie mythique de l’île d’Islay, les amateurs de single malt tourbé s’arrachent à prix d’or les rares bouteilles qui existent encore.

- Saint Magdalene (Lowland) : Fermée en 1983. Extrêmement difficile à trouver.

D’autres distilleries ont fermé, pour diverses raisons, plus tard que dans les années 80. Il est plus facile de trouver à l’heure actuelle des bouteilles (principalement d’embouteilleurs indépendants) de ces distilleries que de celles fermées dans les années 80. Et surtout à un prix beaucoup plus démocratique.

- Caperdonich (Speyside) : Mise en sommeil en 2002, finalement détruite en 2010. La distillerie BELGE The Belgian Owl, située près de Liège, a racheté les alambics de Caperdonich pour produire son single malt belge.

- Imperial (Speyside) : Mise en sommeil en 1998, démolie en 2005. Certaines bouteilles sont très intéressantes.

- Littlemill (Lowland) : Fermée en 1997, détruite par le feu en 2004. Si le whisky produit par Littlemill à l’époque était de qualité assez piètre, on peut trouver ces temps-ci assez bien d’embouteillages indépendants qui sont excellents.

vendredi 21 juin 2013

Les samples, une approche moins onéreuse pour goûter

Les bouteilles de single malt coûtent cher, c’est un fait. Même si les entrées de gamme restent abordables, plus l’âge du contenu augmente plus il faut débourser. Il faut presque se défaire d’un rein pour pouvoir acquérir certaines bouteilles rares.

Il y a néanmoins moyen de goûter un maximum de choses sans devoir à chaque fois acheter la bouteille : les « samples ».

Un sample est un échantillon de 3cl, 6cl, voire même de 10cl. Des petites doses suffisantes pour goûter et se faire une idée en fonction de son goût personnel.

Non seulement les samples permettent de goûter avant d’acheter (ou non) la bouteille entière, mais permettent aussi dans certaines circonstances de pouvoir goûter de vieux whiskies devenus introuvables.

Bien évidemment, vous ne les trouverez pas en grande surface ni chez votre caviste local, mais pas de panique : Bishlouk va vous filer quelques bonnes adresses.

Je ne vous fournis que les noms des endroits où vous pourrez les dénicher ; Google vous mènera tout droit à la porte de leur site web ;-)

Les adresses en Belgique (en Flandre, car… rien en Wallonie :-( ) :

- Whiskyhuis (Zottegem)

- Whisky Gorillaz (achat online seulement)

- Whiskysamples (De Pinte)

Les adresses aux Pays-Bas (ce n’est pas la porte à côté, je conseille donc un achat online. Attention aux frais de port !)

- Van Zuylen

- Whiskybase Shop

- Whiskysite

Un forum francophone où quelques Wallons sont membres. Il y a moyen d’acheter et d’échanger des samples à la plupart des membres : www.whisky-distilleries.info

Bonne chasse et bonnes dégustations de plein de single malts différents sans déchirer votre culotte :-) !

Les samples, une approche moins onéreuse pour goûter

Les single malts avec ou sans âge

En regardant l’assortiment de whiskies de votre grande surface préférée, vous avez déjà pu remarquer que certaines bouteilles indiquent l’âge du whisky (10, 12, 15, 21, 25 etc…) alors que d’autres non. Ha, la belle affaire, comment savoir vers quelle bouteille se tourner ?

Il est rare de trouver un whisky où un âge plus jeune que 10 ans est indiqué. Généralement les entrées de gamme des distilleries sont des 10 ou des 12 ans. La magie du marketing… En effet, un whisky doit avoir maturé au minimum 3 ans pour pouvoir se faire appeler « Scotch Whisky ». Mais un jeune whisky ce n’est pas vendeur ; à partir de 10 ans ça le devient.

En règle générale, au plus le whisky est vieux, au plus il perd de sa fougue et gagne en sagesse et en subtilité. Mais son prix augmente aussi exponentiellement. Alors qu’un whisky de 10 ans d’âge tourne aux alentours des 25 ou 30 euros, un 25 ans d’âge tournera autour des 150 ou 200 euros. A ce prix-là on préfère ne pas se tromper…

Si un vin continue de vieillir une fois mis en bouteille, ce n’est pas le cas du whisky ! Si vous voyez qu’un whisky de 12 ans d’âge a été embouteillé en 2005, il reste vieux de 12 ans même si vous ouvrez cette bouteille en 2013 !

Avec l’explication ci-dessus, vous devez vous douter de ce que contiennent les bouteilles où aucun âge n’est indiqué. Bingo ! Les sans âge (ou « nas » pour « no age statement ») contiennent en règle générale du whisky âge de 4 à 8 ans. Comme le jeune âge de ces whiskies n’est pas vendeur, les distilleries vont mettre en avant d’autres arguments marketing comme de la maturation ou du « finish » (quelques mois en fin de maturation) en fûts plus ou moins exotiques (sherry, Oloroso, Porto, Sauternes, vin, etc…) ou des séries « limitées collector profitez-en il n’y en aura pas pour tout le monde ». Ces pirouettes marketing permettent aux distilleries de vendre ces jeunes whiskies plus cher que les 10 ou 12 ans d’âge. Ne vous laissez pas duper ;-)

Certains « nas » sont néanmoins très bons ; la difficulté étant d’un trouver un ayant un rapport qualité / prix intéressant.

Les single malts avec ou sans âge

mercredi 19 juin 2013

Embouteillage officiel VS embouteillage indépendant. Kézako ?

Embouteillage officiel VS embouteillage indépendant. Kézako ?

La notion d’embouteillage officiel est facile à appréhender. Il s’agit des bouteilles directement produites par la distillerie.

Les embouteillages officiels sont la carte de visite de la spécificité et de la ligne directrice en terme de goût de la distillerie. Chaque distillerie produit et vend ses bouteilles de single malt avec l’optique de proposer son propre goût qui la caractérise, à quelques exceptions près (comme Bruichladdich ou BenRiach, par exemple) qui proposent toute une palette de goûts différents dans ses embouteillages officiels.

Chaque distillerie ne produira et ne vendra comme embouteillage officiel que son propre whisky distillé dans sa propre distillerie, aucun autre.

Un embouteillage indépendant, quant à lui, n’est pas vendu par la distillerie mais par un embouteilleur indépendant. Cet embouteilleur indépendant achète des fûts de whisky à la distillerie, est généralement libre de modifier ce whisky (en le laissant maturer aussi longtemps qu’il le souhaite, en le transvasant dans un autre fût afin de lui donner un goût supplémentaire, etc) avant de l’embouteiller et de le vendre lui-même.

Généralement les distilleries vendent aux embouteilleurs indépendants les fûts dont le whisky ne correspond pas aux critères de goût typique de la distillerie (ces fûts n’étant donc pas susceptibles d’être vendus en embouteillage officiel).

Cela permet aux amateurs de single malt de trouver des bouteilles atypiques, qui sortent des sentiers battus de la distillerie en question; et les embouteilleurs indépendants ne proposent pas des bouteilles d’une distillerie unique mais de plusieurs différentes.

Les embouteillages indépendants sont toujours en tirage limité (de quelques dizaines à quelques centaines d'exemplaires), et donc par extension plus difficile à trouver que la plupart des embouteillages officiels qui, eux, sont renouvelés régulièrement par la distillerie.

Les embouteilleurs indépendants de single malt ne sont pas concentrés en Ecosse (comme le sont les distilleries); il en existe dans beaucoup de pays (principalement européens comme l’Allemagne, l’Italie, la France, les Pays-Bas, Royaume Unis, et… la Belgique).

Et justement, la Belgique n’est pas en reste en ce qui concerne les embouteilleurs indépendants, il en existe un bon nombre qui propose de très bon produits !

Voici la liste (par ordre alphabétique) de ces embouteilleurs indépendants belges :

Asta Morris

Daily Dram

The Whisky Mercenary

The Whiskyman

Thosop

C’est malgré tout encore une bonne histoire belge qui s’offre à nous concernant ces embouteilleurs belges : ils sont tous situés en Flandre, aucun en Wallonie (quand je vous disais que la Wallonie c’est "Waterloo morne plaine" en ce qui concerne le whisky…) ! Et pire, ils sont même très peu distribués dans les boutiques wallonnes; il faut se déplacer en Flandre ou au Luxembourg pour trouver facilement leurs bouteilles.

Certaines boutiques proposent aussi parfois leur propre embouteillage indépendant, avec ou sans partenariat avec un embouteilleur. Il faut rester vigilant et à l’affut pour dénicher une bonne bouteille !

Dans le jargon du whisky, on nomme "OB" (pour "official bottling") les embouteillages officiels et "IB" (pour "independant bottling") les embouteillages indépendants.

Embouteillage officiel VS embouteillage indépendant. Kézako ?

Les (innombrables) arômes du whisky

Maintenant que vous savez déguster un single malt comme une personne civilisée (voir mon précédent billet), vous pouvez vous lancer dans l’exercice ma foi difficile de mettre des noms sur les arômes (que ce soit au nez, en bouche, ou en finale) que vous allez déceler.

Dans le monde du whisky, les arômes sont classés en quelques familles (fruité, tourbé, boisé, malté, végétal, organique), chaque famille comprenant alors les « ingrédients » en détail (paille, pain, cuir, citron, vanille, café, etc…). La liste est longue comme un jour sans pain.

Bref, on peu déceler dans un single malt à peu près tout ce qui a une odeur et/ou un goût.

Heureusement il existe des outils pour vous aider : des listes, roues et cartes des arômes. Ces outils, facilement trouvables sur internet (Google est votre ami ! ;-) ), vous permettent d’avoir des listes (loin d’être exhaustives) de noms de ces ingrédients devant les yeux lors de vos dégustations, afin de plus facilement mettre un nom sur telle senteur ou tel goût.

Certaines cartes / roues / listes sont encore plus détaillées qu’expliqué ci-dessus, incluant plus de familles et de détails.

Les arômes du whisky

Les arômes du whisky

Comment déguster un single malt ?

Vous avez une bouteille de single malt ? Vous avez un verre « qui va bien » (voir billet précédent) ? Parfait ! Vous voilà prêt à déguster un bon whisky !

Rappel : Laissez vos glaçons au congélateur et votre cola au frigo, vous n’en aurez pas besoin !

Il y a plusieurs étapes dans la dégustation d’un whisky :

1. Se verser un « dram » : Le dram est la dose de whisky que l’on verse dans son verre. Elle varie entre 1cl et 3cl en fonction des régions, des envies et de la durée de la dégustation. Le single malt n’est pas la boisson des poivrots qui se bourrent la gueule, ça se savoure par petites doses !

2. Observer : Regardez attentivement le whisky dans votre verre, observez sa couleur (qui peut être très variable d’un single malt à un autre), faites le tourner délicatement afin de voir comment il « s’accroche » aux parois.

3. Le nez : La première étape proprement dite est de respirer lentement et longuement le dram. C’est à cette étape principalement que le dessus plus étroit de votre verre prend toute son importance. Votre nez occupe l’espace de l’ouverture du verre et vous pouvez capter tous les arômes.

Un whisky évoluant avec l’aération, le sentir tout au long de la dégustation, avant chaque mini gorgée, est important afin de capter cette évolution. Certains single malts auront une toute autre odeur 10 minutes après avoir versé le verre, voire même ½ heure ou 1 heure après. Mais il est aussi possible que certains whiskies perdent toutes leurs senteurs après une période d’aération plus ou moins longue.

4. La bouche : Il est temps que votre bouche fasse connaissance avec le divin nectar. Trempez le bout les lèvres et prenez une mini gorgée en bouche. N’engouffrez pas votre whisky comme un Troll ! L’Ad Fundum n’est pas de mise ici !

Laissez le whisky en bouche afin de bien imprégner vos papilles et détecter tous les arômes. Pour l’étape de la bouche aussi, le whisky va évoluer avec le temps. Prenez votre temps, rien ne presse.

5. La finale : Avalez votre mini gorgée. La finale, c'est-à-dire l’arrière goût, c’est maintenant ! Vous allez goûter des relents et autres arômes qui n’étaient pas présents (ou différemment) lors de l’étape de la bouche. La finale peut être courte, moyenne, longue (voire interminable) en fonction de la durée du ressenti de cet arrière goût.

Vous connaissez à présent les grandes lignes à suivre pour déguster et apprécier pleinement votre single malt.

Avez-vous réussi à détecter et à mettre des noms sur les arômes de votre dram ? Non ? Ce n’est pas grave, ça viendra avec l’expérience ! Je vous parlerai des grandes familles d’arômes du whisky dans un prochain billet…

Une dernière précision concernant la dégustation d’un single malt. Même si les glaçons et le cola sont proscrits (je ne le répéterai jamais assez), ajouter quelques gouttes (2 ou 3, pas plus) d’eau non gazeuse dans votre dram est permis. Cela permet dans certains cas de libérer plus d’arômes. Mais dans d’autres cas cette eau tuera votre dram. A utiliser au cas par cas, donc.

Comment déguster un single malt ?

mardi 18 juin 2013

Quel verre utiliser pour déguster un single malt ?

Quel verre utiliser pour déguster un single malt ?

Non, un single malt ne se boit pas avec des glaçons ou du cola ! Ce nectar se hume, se déguste lentement pour en déguster tous les arômes et toutes les saveurs.

Utiliser un verre adéquat est donc primordial.

Il existe sur le marché une kyrielle de verres à whisky, mais la plupart n'est que du produit marketing qui ne sert à rien pour déguster un bon single malt.

Personnellement j'utilise deux verres:

- Le Glencairn (voir image ci-contre), qui est le verre officiel de dégustation en Écosse. C'est ce verre que j'utilise le plus souvent.

On peut le trouver sur les sites spécialisés en whisky, ou le commander par 6 au Colruyt. Certains cavistes le proposent aussi.

- Le "bête verre à porto" (voir image ci-dessous) qu'on peut trouver dans toutes les grandes surfaces.

Ces deux verres ont l'avantage d'avoir la forme adéquate: l'ouverture du verre est plus étroite que son "cul", ce qui permet de bien pouvoir respirer les senteurs du single malt.

Certains puristes utilisent aussi le verre Cool de chez Cave & Sommelier. Mais à 10€ le verre, ça me paraît très cher.

Exit donc les tumblers et autres gros verres soit disant "supermegagéniaux pour boire du whisky"

Quel verre utiliser pour déguster un single malt ?

Les régions d'Ecosse produisant du single malt

Les régions d'Ecosse produisant du single malt

Petit cours théorique sur les régions écossaises produisant du single malt !

L’Écosse est généralement divisée en 5 grandes régions:

- Le Speyside: Région enclavée dans les Highlands, c'est dans le Speyside que se trouve la plus grande concentration de distilleries au km² ! Le goût typique des Speysiders est assez basique, doux. C'est la région à considérer en premier lieu quand on veut aborder le single malt. Quelques noms de distilleries: Cragganmore, Glenfarclas, Glendronach, Macallan, Aberlour.

- Les Highlands: Les "Hautes Terres" sont très étendues et ne comprennent que "peu" de distilleries en comparaison du Speyside. Elle est tellement étendue qu'elle est généralement divisée en 4 sous-régions (West, East, North et South). Le goût typique des Highlanders est plus corsé que celui des Speysiders, et généralement marin / iodé. Quelques noms de distilleries: Clynelish, Glengoyne, Glenmorangie, Old Pulteney.

- Le Lowland: C'est la région la plus au sud de l’Écosse. Il ne reste plus beaucoup de distilleries, la plupart ayant fermé dans les années 80. Les goûts des Lowlanders sont assez variés, mais généralement se rapprochent assez des Speysiders et Highlanders (sans le côté iodé). Quelques noms de distilleries: Auchentoshan, Glenkinchie.

- Le Campbeltown: C'est une presqu'île à l'ouest de l’Écosse. Il n'y a que 3 distilleries dans cette région: Springbank, Glen Scotia et Glengyle. Goût assez variable.

- Les Islands (îles): Ce sont toutes les îles écossaises sauf l'île d'Islay. Les différentes îles sont Skye, Orkney, Mull, et Jura. Le goût typique est très marin et plus ou moins tourbé. Quelques noms de distilleries: Talisker, Highland Park, Isle of Jura, Tobermory, Scapa.

- L'île d'Islay: L'île tellement mythique qu'elle a un nom de région de single malt rien que pour elle. Les single malts produits sur cette île sont majoritairement très tourbés. Quelques noms de distilleries: Ardbeg, Laphroaig, Caol Ila, Lagavulin, Bowmore, Bruichladdich.

Attention, j'ai décrit ci-dessus les spécificités générales en goût de chaque région, mais les exceptions sont légion ! Une règle d'or dans le single malt est goûter avant d'acheter (autant que faire ce peut, bien sûr) afin de vous éviter de mauvaises surprises !

Bienvenue !

Hé oui, il faut bien commencer par quelque chose...

Commençons par les présentations: je suis belge, habitant Liège, passionné par le single malt écossais depuis assez peu de temps (mi-2012), mais je m'investis toujours dans mes passions.

En 1 an j'ai enchaîné les dégustations, salons et autres foires afin de découvrir le monde du whisky et déguster un maximum de choses différentes.

Je pense pouvoir affirmer que je commence à bien connaître le sujet, même si bien évidemment je ne suis rien comparé aux amateurs éclairés qui sont dans le domaine depuis des lustres.

Le single malt est une boîte de Pandore. Impossible de la fermer une fois ouverte. Elle recèle des merveilles gustatives de tous horizons. Je vous invite dans un voyage vers ce monde merveilleux qui enchante le nez et la bouche.

Mais pourquoi le single malt écossais principalement ? Ha, la question piège...

Single malt, car le "blend" (mélange de plusieurs whiskies) a un goût généralement neutre, lisse, qui ne change pas d'une année à l'autre. Il doit rester standard et doit plaire au plus grand nombre. Je recherche la particularité, la diversité. Exit le blend, donc. Et puis si c'est pour boire votre whisky avec des glaçons ou avec du cola, vous n'avez besoin de consulter un blog.

Écossais, car je suis un vieux conservateur têtu. Pour moi, le whisky comprend aussi un patrimoine ancestral, un passé, un terroir, une façon de faire léguée de génération en génération. Tout cela est réuni en Écosse, et nulle part ailleurs. Je ne suis donc pas attiré par les single malts japonais, par exemple. L’Écosse ne produit pas de saké, après tout...

Pourquoi un blog / site de plus sur le whisky ?

C'est vrai, il en existe déjà beaucoup; que ce soit des sites de dégustations, des forums, des bases de données. Mais je me sentais très seul en Wallonie, ou le single malt est assez peu représenté, que ce soit en sites ou en boutiques de vente (n'ayez pas peur, je ne vends rien); contrairement à la Flandre qui est très active. Je voulais donc donner un regard "wallon" sur ce monde, et même pourquoi pas poster des infos axées sur des activités wallonnes.

Voila, je pense avoir fait le tour des présentations... Je vous souhaite donc la bienvenue sur mon blog consacré au single malt écossais ! Bonne lecture à vous :-)

Bienvenue !