vendredi 31 octobre 2014

08 et 09 novembre 2014 : Spirits in the Sky (Bruxelles)

08 et 09 novembre 2014 : Spirits in the Sky (Bruxelles)

Les festivals et salons affluent en ces temps pré-fêtes de fin d’année. Le week-end prochain, c’est au tour du Spirits in the Sky (le festival organisé par The Nectar) de faire son retour pour l’édition 2014.

Je présume que grosso-modo le festival sera organisé plus ou moins de la même façon que l’an passé (je vous en avais fait un compte rendu), mais avec quand même quelques changements de taille.

Premièrement, le festival déménage de Leuven vers Bruxelles. Il se tiendra cette année à l’hôtel Thon (celui de la Rue de la Loi à Bruxelles. Ne vous trompez pas car il y a plusieurs hôtels Thon à Bruxelles ;-) ). L’espace devrait être plus grand, et devrait accueillir plus d’exposants et plus de stands.

Deuxièmement, exceptionnellement cette année se tiendra le samedi une vente aux enchères d’une grosse cinquantaine de bouteilles de single malt au profit de l’association ‘’Een hart voor ALS’’ d’Alain Verspecht (qui contribue aux recherches contre la maladie de Charcot). Une très bonne initiative de Chris Geysen, un amateur de single malt, comme alternative au ice bucket challenge. Un événement à ne pas manquer, et une bonne action à laquelle tout amateur devrait participer (ne fut-ce que pour faire monter les enchères afin de rassembler le plus de fonds possibles pour l’association). Toutes les infos sur cette action et la liste complète des bouteilles en vente se trouvent sur le site www.dram4als.be.

Pour revenir au Spirits in the Sky lui-même, il y aura bien évidemment des masterclasses organisées. La liste complète et les places encore disponibles (certaines masterclasses étant déjà sold out) se trouvent sur le site web du festival. Le lien se trouve en fin d’article.

Outre plus d’exposants que lors des éditions précédentes, il y aura aussi beaucoup de nouveautés présentées, aussi bien en whisky qu’en autres spiritueux. Les fêtes de fin d’année approchent, les idées cadeau vont pleuvoir ! Jugez plutôt (je ne liste ici que les whiskies) :

  • Balvenie TUN 1509 #1
  • Octomore Scottish Barley 6.3
  • Clynelish 1992 21 years Cadenhead’s Single Cask for Belgium (déjà présenté sur le blog)
  • Bunnahabhain 1997 17 years Wemyss for Belgium
  • Peat Reek Blackadder Raw Cask for Belgium
  • Arran 1997 Single Cask for Belgium
  • Kavalan Solist Bourbon Cask for Belgium
  • Yoichi 1991 Heavily peated, Single Cask
  • Springbank 25 years
  • GlenDronach 2003 Single Cask
  • Highland Park 1999 Signatory for Belgium
  • Irish Single Malt Peated 1991
  • The New Whisky Agency Series
  • Port Askaig 15 years
  • Elements of Islay AR5
  • Dalmore 25 years 2014
  • Glenfiddich 26 years
  • Bunnahabhain Ceobanagh
  • Glen Garioch The Renaissance
  • Bowmore Tempest Batch 5
  • Auchentoshan 1988 Limited Edition

Les préventes des tickets d’entrée sont à présent terminées, mais il sera bien évidemment possible d’acheter pour 20€ (verre de dégustation et 5 ‘’diamonds’’, les jetons servant à payer les drams, compris) son entrée sur place le jour-même.

jeudi 30 octobre 2014

Quadriptyque Clynelish, volet 3 : 17 ans Maltbarn, 52.4%

Avant dernier article de mon dossier concernant des Clynelish récemment sortis sur le marché. J’ai parlé il y a peu de plusieurs embouteillages Maltbarn qui étaient de bonne facture. Ce Clynelish-ci est un des trois derniers whiskies sortis mi-octobre par cet embouteilleur, mais il a immédiatement été sold out partout dès que Whiskyfun l’a coté 90/100.

Mon avis vaut ce qu’il vaut, et est certainement moins pertinent que celui de Serge Valentin, mais je me permets néanmoins d’humblement vous le proposer :

(photo Dram 242)
(photo Dram 242)
Clynelish 17 ans Maltbarn, 1997 / 2014, 52.4%, 166 bouteilles :
  • Nez : La fumée, la vanille et le miel dominent d’entrée. Cette fumée se fait plus discrète après quelques instants, laissant la place au sirop de poire. Quelques relents de solvant passent, avant de disparaître définitivement et être remplacés par des notes de cire industrielle.
  • Bouche : De la cire de bougie se fait sentir en entrée de bouche, mais est vite balayée par une grosse amertume de pelure d’agrumes qui occupe (trop) la place. Des agrumes acides sont aussi perceptibles.
  • Finale : Des vagues de gros sel brûlent la gorge, et l’amertume de la bouche perdure en mourant lentement.
  • Verdict : Désolé de le dire, mais mes goûts divergent de ceux de Serge Valentin (sur ce whisky-ci, en tout cas). La signature fumée / cire / iode de Clynelish est bien présente, mais dispersée. L’amertume est trop importante à mon goût. Le sel de la finale trop massif. Les fruits trop timides. Je continue avec les points négatifs (à mes yeux), ou je continue ;-) ? Ce Clynelish est buvable, bien sûr, mais ne correspond pas à mes goûts personnels et doit peut-être être bu dans des circonstances particulières pour être apprécié dans une juste mesure.
  • 81/100.

Sold out ultra rapidement, comme expliqué plus haut, donc. Mais peut-être reste-t-il quelques samples chez Dram 242, si jamais vous voulez le goûter et vous faire votre propre opinion (puisque celle des blogueurs est très divergente sur le sujet).

mercredi 29 octobre 2014

Quadriptyque Clynelish, volet 2 : 21 ans Cadenhead’s Small Batch pour The Nectar, 50.4%

Je vous l’avais promis dans mon compte rendu du Whisky Festival Massen, le voici ce Cadenhead’s Small Batch spécialement embouteillé pour The Nectar pour fêter Noël.

Je l’avais goûté en vitesse chez Massen au milieu d’autres drams, et j’avoue être alors complètement passé à côté. Tous mes amis amateurs le trouvaient à tomber, mais sur le moment je ne l’ai trouvé ‘’que’’ bon. Passer à côté d’un whisky, ça arrive. Plus souvent qu’on ne le croit, d’ailleurs.

Séance de rattrapage aujourd’hui avec une dégustation au calme.

Quadriptyque Clynelish, volet 2 : 21 ans Cadenhead’s Small Batch pour The Nectar, 50.4%

Attention, je parle bien ici du Clynelish 21 ans Small Batch pour The Nectar, pas du Clynelish 21 ans Small Batch ‘’normal’’, titrant à 51.6%, qui vient aussi de sortir. Vérifiez l’étiquette (et la contre-étiquette, en ce qui concerne la version pour The nectar), avant d’acheter ;-) .

Quadriptyque Clynelish, volet 2 : 21 ans Cadenhead’s Small Batch pour The Nectar, 50.4%
Clynelish 21 ans Cadenhead’s Small Batch, Christmas Bottling for the Nectar, 1992 / 2014, 50.4%, 222 bouteilles :
  • Nez : De prime abord puissant, ce nez ! Laissons respirer le dram quelques instants. Là, la pomme verte et la compote de citron se révèlent. Derrière ces fruits se cache une légère fumée sèche et iodée. Par après, de l’amande vanillée apparaît.
  • Bouche : Un début de bouche léger, doux, voire légèrement sucré. Ensuite une montée en puissance sur la vanille, le pamplemousse jaune et la pomme verte. Des notes salées explosent quand on laisse la gorgée en bouche quelques secondes.
  • Finale : La fumée iodée revient en force, prenant le pas sur les fruits qui disparaissent doucement. L’iode reste dans les narines un bon bout de temps en rétro-olfaction.
  • Verdict : Un Clynelish dominé par les fruits, mais qui n’est pas en reste sur le côté côtier. Bien fait, agréable, et suffisamment complexe que pour passer un bon moment en tête à tête avec son dram.
  • 89/100.

Disponible dès maintenant pour une centaine d’euros chez tous les cavistes spécialisés revendant les produits distribués par The Nectar (TasTToe, Massen, Jurgen’s Whiskyhuis, The Single Malt Whisky Shop, etc…)

mardi 28 octobre 2014

Quadriptyque Clynelish, volet 1 : 1995/2014 (19 ans) Malts of Scotland, 52.8%

Les embouteillages indépendants de Clynelish pleuvent chaque mois. Tant et si bien qu’il m’est difficile de faire un choix ciblé sur LA bouteille correspondant à mes goûts. Bien que cette distillerie me plaise beaucoup, j’hésite souvent à m’acheter telle ou telle bouteille. Et souvent, à cause de cette hésitation, je loupe le coche. Il faudrait pouvoir tout goûter avant d’acheter, ce qui est loin d’être toujours possible.

Je vais essayer (mais cela m’étonnerait fort que j’arrive ne fut-ce qu’à sa cheville) d’imiter Serge Valentin (Mr Whiskyfun, qui est certainement le plus grand spécialiste en Clynelish au monde) en vous proposant un quadriptyque de quatre (bah oui, c’est pas un quadriptyque pour rien, n’est-ce pas ?) Clynelish récents. Et puis ça devrait intéresser un pote qui aime Clynelish encore plus que moi, vu qu’il en fait la collection (ou alors il ne sera pas du tout d’accord avec mes propos et me reniera sur-le-champ, oups ^^).

Je commence aujourd’hui avec un Clynelish qui n’est pas disponible en Belgique, mais bien en Allemagne. Et si vous êtes intéressé, il faudra vous dépêcher : il n’a été tiré qu’à seulement 80 bouteilles ! Il s’agit d’un embouteillage spécial de Malts of Scotland pour la boutique Der Feinschmecker :

Quadriptyque Clynelish, volet 1 : 1995/2014 (19 ans) Malts of Scotland, 52.8%

Clynelish 19 ans Malts of Scotland pour Der Feinschmecker, 03.1995 / 18.09.2014, Sherry Hogshead FS 006, 52.8%, 80 bouteilles.

  • Nez : La couleur de ce whisky annonçait déjà… la couleur (bon OK, elle était facile) : l’empreinte du sherry est bien marquée. Pain d’épices, caramel, cassonade, noisette, moka, cassis. Mais aussi un peu de paraffine (le fameux ‘’waxy’’ parfois présent chez Clynelish). Une mini brise iodée quand on hume longuement le dram ; mais il faut aller la chercher, celle-là. Après aération, une fraîcheur piquante végétale.
  • Bouche : Les épices exotiques d’abord, suivies par un mélange sucré-salé. Le sucré est évidemment dû à la maturation en fût de sherry : cassonade, compote de fruits noirs, chocolat au lait. Le salé trahit probablement le style côtier de Clynelish. Par contre je ne détecte plus de notes cireuses ici.
  • Finale : Longue. Un kick alcooleux se révèle quand on déglutit. La fumée iodée ici se montre plus présente. Une petite amertume boisée pointe le bout du nez. Le sel perdure longtemps sur la langue.
  • Verdict : Déjà, je suis assez fan des whiskies maturés en fûts de sherry. Mais quand j’en croise un qui ne camoufle pas le profil de la distillerie (ce qui est souvent le cas), qui est bon et en plus complexe ; là j’ai (presque) une érection.
  • 90/100.

Disponible actuellement (et peut-être plus pour très longtemps, dépêchez-vous !) via le site web de Der Feinschmecker (Google est votre ami :-) ) pour 89€. Aucune idée si cette boutique envoie vers la Belgique, par contre.

dimanche 26 octobre 2014

Glen Scotia 1992 / 2014 The Whiskyman, 51.3%

Comme promis hier, je vais me pencher, dans quelques-uns des prochains articles, sur quelques nouveautés goûtées au Whisky Festival Massen. Mais cette fois-ci au calme, loin de l’ambiance mouvementée d’un salon.

Je commence ce soir avec le tout nouveau Glen Scotia embouteillé par The Whiskyman. Un whisky ‘’Hard Rock’’, dont l’étiquette est inspirée du Run to The Hills d’Iron Maiden. Dominiek Bouckaert, qui avait déjà au début des années 2010 sous-titré un bon nombre de ses embouteillages de petites phrases tirées de l’histoire du rock (It’s only single malt (and I like it), Dram together, Sympathy for the whisky, etc) revient vers son attirance pour la musique qui a des couilles. Et c’est tant mieux, car c’est assez ludique et ça engendre des étiquettes très sympa (et c’est plus excitant qu’une allusion à Britney Spears, hein ;-) ).

Glen Scotia 1992 / 2014 The Whiskyman, 51.3%
Glen Scotia 1992 /2014 The Whiskyman ‘’Run to The Stills’’, 51.3%, 162 bouteilles :
  • Nez : D’emblée j’ai su que j’avais affaire à un dram qui sort des sentiers battus, tant le nez est éloigné des standards que j’ai déjà croisés. Il est assez difficile à cerner et à décrire, d’ailleurs. Mais bon, c’est parfois la difficulté d’un blogueur, et il faut faire avec ; alors je me lance. De la minéralité (ardoise, fumée cendrée), des sous-bois (fougère séchée et bruyère), et aussi pas mal de fruits liquoreux (pomme et poire). Une sucrosité de vanille caramélisée. Plein de choses, et ça sent bon sans agresser.
  • Bouche : Pas agressive non plus. Plutôt douce, même. Je soupçonne un refill sherry, même si l’info officielle sur le type de fût n’est pas connue. De la pelure de poire, des épices exotiques, de la vanille et du caramel. Des vagues de liqueur de poire en fin de bouche.
  • Finale : Assez courte. Une explosion d’épices, et une légère amertume et sécheresse abricotées. La fumée cendrée refait surface.
  • Verdict : Mon impression en festival s’est vérifiée en le regoûtant au calme. Un dram atypique, peu conventionnel et peu courant. Ça fait plaisir d’encore croiser un whisky qui étonne, surtout quand en plus il est bon ! Un whisky multi-facettes et ludique (comme son étiquette).
  • 90/100. 89 pour sa qualité globale et sa complexité, le 90ème point pour son profil hors normes et son côté ludique.

Il vient de débarquer chez tous les cavistes spécialisés revendant The Whiskyman (Massen, TasTToe, La Cave St Jacques, QV.ID, The Single Malt Whisky Shop, Jurgen’s Whiskyhuis, et peut-être encore d’autres), pour 109€.

samedi 25 octobre 2014

Compte rendu : Whisky Festival Massen, 24 et 25 octobre 2014

Les deux jours de ‘’grosse’’ dégustation dans la salle annexe chez Massen viennent de se terminer, et pour ne pas perdre les bonnes habitudes je vous propose mon petit compte rendu. La fois précédente j’avais juste profité du moment, sans vraiment prendre de notes ni de photos. Cette fois-ci j’ai quand même essayé de mieux faire pour mes fidèles lecteurs que vous êtes :-)

Point de vue public présent, le vendredi soir était blindé de monde, une fois n’est pas coutume. Bien évidemment beaucoup de ‘’whisky freaks’’ belges, mais aussi des Français venus de loin (de Toulouse et de Rhône-Alpes, par exemple). Résultat d’un bouche à oreille sur des forums francophones. Il faut dire qu’avec les prix pratiqués en France par la Maison du Whisky, le Luxembourg est un véritable paradis pour tout amateur Français de whisky.

Le calme avant la tempête... (oui oui, il y a eu BEAUCOUP plus de monde par après)
Le calme avant la tempête... (oui oui, il y a eu BEAUCOUP plus de monde par après)

Pour la première fois, j’y suis allé les deux jours, n’aillant pas su goûter tout ce que je voulais en une seule soirée. J’ai pu constater que le public est très différent entre le vendredi et le samedi. Le vendredi, ce sont surtout des amateurs avertis (dont beaucoup se connaissent) qui se déplacent et qui restent toute la soirée, et c’est bourré-massacre. Le samedi, c’est tout autre, le public étant plus clairsemé et surtout composé de familles qui sont venues faire leurs courses au supermarché et qui en profitent pour faire un tour, goûter l’une ou l’autre chose (et éventuellement acheter une bouteille), puis s’en aller. Deux jours, deux ambiances.

Les exposants présents étaient à peu près les mêmes que les fois précédentes. Il s’agit, de façon logique, des divers fournisseurs de la Vinothek Massen : The Nectar, Malts of Scotland / The Whiskyman, BenRiach / Tomatin / Balblair, Douglas Laing, Chivas / Aberlour / Glenlivet, Glengoyne / Dun Bheagan / Tamdhu, Diageo, Glenfiddich / Macallan / Balvenie / Highland Park / Laphroaig / Bruichladdich. Voici quelques photos, qui valent toujours mieux que de longs discours.

Les exposantsLes exposantsLes exposants
Les exposantsLes exposants
Les exposantsLes exposantsLes exposants
Les exposantsLes exposants

Les exposants

Comme je sais que vous trépigniez d’impatience de savoir ce que j’y ai goûté et quelles étaient les nouveautés, je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps. Et des choses, j’en ai goûtées sur deux jours ! Je vous livre mes notes dans l’ordre dans lequel j’ai goûté les whiskies. Comme d’habitude, ce sont des notes ‘’de festival’’, souvent basées sur quelques petites gorgées, pas dans un environnement propice à la dégustation en profondeur, et bien vite avec des papilles saturées. Des notes à prendre avec des pincettes, donc. Tellement avec des pincettes que je ne donnerai qu’un ressenti général de chaque whisky, sans cote. Les photos des bouteilles se trouvent à la fin de la liste, par jour.

Jour 1 (vendredi) :

Highland Park Dark Origins : On en a pas mal parlé (en bien comme en mal) sur les différents blogs et forums, j’avais envie de me faire ma propre idée. Bon nez bien rond, mais bouche plate et décevante. Empreinte de sherry bien présente. Finish poivré. Buvable mais pas transcendant.

Miltonduff 19 ans The Nectar of the Daily Drams, 51.2% : Nez malté et fruité. Bouche alcooleuse, agressive, déséquilibrée. Ouch !

Clynelish 21y Cadenhead Small Batch, Christmas Bottling for The Nectar, 50.4% (nouveauté) : Profil très fruité. Il mérite une note approfondie, ce qui sera fait sous peu sur le blog. A suivre…

Littlemill 22y Cadenhead Small Batch, 53.7% (nouveauté, et déjà sold out chez Massen) : Fruité, frais, herbacé, vanillé. Très Littlemill, et très bon.

Littlemill 1988 (25 ans) Douglas Laing, 56.2% : En face à face avec le Cadenhead, je l’ai trouvé très chimique, bubblegum made in Taiwan, pas bon du tout. Et hors de prix, aussi (plus de 200€, de mémoire).

Highland Park 1988 (24 ans) Signatory Vintage, 43% : Pas mal, mais loin du HP 25 ans OB (qui reste pour moi une référence indéboulonable). Mais un super rapport qualité / prix, néanmoins (environ 85€).

Glen Scotia 1992 The Whiskyman, 51.3% (nouveauté) : Une bonne surprise du festival, un profil qui sort des sentiers battus. Le nez m’a fait penser à un vieux Highland Park, fumée légère de grenier. Menthe fraîche. Ca ressemble à un refill sherry. Liqueur de poire en fin de bouche. Très chouette en tout cas. Note de dégustation complète très prochainement sur le blog. A suivre…

Balmenach 1988 Signatory Vintage for The Nectar, 55.5% : Fruité, rond, vanillé. Très bon.

Une partie des bouteilles du jour 1Une partie des bouteilles du jour 1
Une partie des bouteilles du jour 1Une partie des bouteilles du jour 1
Une partie des bouteilles du jour 1Une partie des bouteilles du jour 1

Une partie des bouteilles du jour 1

Jour 2 (samedi) :

Mortlach 18 ans officiel (nouveauté) : C’est un mélange de fûts de bourbon, Sherry, Port, et de fûts ‘’rejuvenated’’ (un processus pour donner une seconde vie à des fûts épuisés) bourbon. Nez doux, rond, du bonbon. Mais pas longtemps, les arômes s’envolent et ne laissent la place qu’à l’alcool. Bouche amère. Finale inexistante. Gros ratage.

Teeling 21 ans, 46% : Je l’avais goûté lors de l’édition précédente, mais n’avais pas été séduit du tout. Comme tout le monde me dit que c’est bon, j’ai voulu réessayer. Même constat que la fois dernière : térébenthine, chimique, bonbons industriels. Mais un amateur averti qui l’a goûté avec moi était d’accord avec moi, alors qu’il adore sa bouteille achetée un ou deux ans avant. De grosses différences entre les batches, peut-être ?

Caol Ila 38 ans Malts of Scotland, 47.2% : Pas une nouveauté, cette bouteille est sortie il y a déjà quelques mois. Mais pour moi, ce fut LE dram du jour. Le vieux Caol Ila comme j’aime. Tourbe légère, saveurs de sous-bois et minérales, fin, élégant. Waouw, la claque ! Mais hors de prix, dommage (250€ pour 35cl).

Caperdonich 18 ans Liquid Library, 52.2% (embouteillé en 2012, pas une nouveauté du tout) : Nez sympa, bien fruité, mais par contre la bouche est surette et astringente.

Glenfarclas 1993 The Family Casks, 56.4% : Sherry bomb en plein, à fond sur les fruits rouges et les épices exotiques. Le nez est super bien fait, classique. Par contre je l’ai trouvé trop sec en bouche, trop à mon goût.

Lagavulin Distiller’s Edition 1998/2014, 43% : Nez assez sympa, mais bouche complètement plate et inexistante.

Kilchoman 2009/2014 100% Islay PX Finish for De Tongerse Whiskyvrienden, 55.2% (nouveauté) : Nez sur la coque de noisette grillée, fumée terreuse. Bouche ronde, fumée tourbe sucrée. Bonbon en fin de bouche. Très sympa.

Images of Islay, Port Askaig – Malts of Scotland, 53.2% (nouveauté) : Jeune et fougueux. Bien fait, mais rustique dans sa puissance tourbée. Avec un peu d’eau, il devient plus sage et un style Laphroaig (fumée un peu médicinale) se révèle. Pourtant il s’agirait d’un Caol Ila, en toute logique.

Les bouteilles du jour 2Les bouteilles du jour 2
Les bouteilles du jour 2Les bouteilles du jour 2
Les bouteilles du jour 2Les bouteilles du jour 2
Les bouteilles du jour 2Les bouteilles du jour 2

Les bouteilles du jour 2

Comme d’habitude, j’ai passé deux super moments chez Massen. Bonne ambiance, bons échanges entre passionnés, de bonnes choses à goûter, et des prix imbattables. Un festival incontournable.

Rappel : le festival continue (mais plus petit) jusqu’au 11 novembre, avec une cinquantaine de bouteilles en dégustation dans le rayon whisky du magasin, et bien évidemment toujours la remise de 10% sur les bouteilles.

jeudi 23 octobre 2014

Caol Ila 19 ans Maltbarn, 1995/2014, 52.8%

Je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit, mais Caol Ila est ma distillerie d’Islay préférée. Et loin devant Ardbeg ou Laphroaig !

Néanmoins, je suis très critique envers cette distillerie. Je suis loin de tout aimer, que du contraire : j’aime surtout les vieux Caol Ila du début des années 80, fins, subtils, complexes, minéraux. Les vieux sages à la Yoda, quoi.

J’essaie donc de goûter un maximum de Caol Ila, en quête de cette vieille sagesse. Et pour être honnête, je la croise assez rarement.

Qu’en sera-t-il de celui-ci, qui n’est pas un vénérable ancien mais qui se situe plutôt dans un âge moyen ? Et par la même occasion, je continue mon exploration de l’embouteilleur Maltbarn, aussi.

(photo Maltbarn)
(photo Maltbarn)
Caol Ila 19 ans Maltbarn, 1995/2014, 52.8%, 226 bouteilles :
  • Nez : Ha ! La tourbe et la fumée n’envahissent pas les narines, il y a aussi d’autres choses : de la vanille, de la pomme verte et jaune, un peu d’herbe coupée, de la résine séchée. Un nez de Caol Ila comme je les apprécie, fondu, subtil, et fin.
  • Bouche : De prime abord, la bouche est en dessous du nez. Attaque franche sur la pomme verte acidulée et du caramel vanillé. La tourbe cendrée est présente aussi, évidemment. Une bouche plus monolithique et moins fine que le nez. Cette bouche se calme après deux gorgées, devenant plus abordable et plus fondue.
  • Finale : Moyenne. De la fumée cendrée remonte dans le nez. Une pincée de poivre blanc et de la pelure de pomme jaune qui meurt lentement.
  • Verdict : Ce Caol Ila, même si il ne rencontre pas complètement mes désidératas envers cette distillerie, est bien agréable et se laisse boire volontiers. De très bonne qualité, équilibré. Il manque juste, à mon goût, de complexité et de minéralité des sous-bois.
  • 88/100.

Disponible pour 110€ chez Dram 242 (en Belgique), Maltbarn en direct (en Allemagne), et Whiskybase (en Hollande).

lundi 20 octobre 2014

Glen Elgin 29 ans Maltbarn, 1985/2014, 45.6%

Après avoir été scotché par le Littlemill de chez Maltbarn, j’avais envie de gratter un peu cet embouteilleur indépendant allemand. Second round, cette fois-ci avec un whisky assez vieux, un Glen Elgin de 29 ans d’âge.

Glen Elgin est une distillerie (appartenant à Diageo) du Speyside assez peu connue. Il existe très très peu d’embouteillages officiels (presque toute la production partant dans le blend), et pas énormément non plus d’embouteillages indépendants.

Je n’ai pas encore eu l’occasion de croiser beaucoup de drams de cette distillerie, d’où mon manque d’expérience sur le sujet.

(photo Maltbarn)
(photo Maltbarn)
Glen Elgin 29 ans Maltbarn, 1985/2014, 45.6%, 122 bouteilles.
  • Nez : Tout dans la finesse. Certains pourraient même dire ‘’tout dans la timidité’’. Pas d’arômes puissants qui arrachent les narines, mais une corbeille de fruits blancs, de la pomme jaune (et quelques agrumes aussi) compotés et en sirop. Beaucoup de vanille, et un rayon de miel.
  • Bouche : Tout comme le nez, la bouche est plutôt soft. Amertume de pelure de pomme, vanille bien présente, des pincées d’épices douces, et du sirop de fruits blancs. Quelques gouttes de pamplemousse, aussi.
  • Finale : Courte. Quelques épices plus poivrées, et les fruits meurent assez vite. Une ou deux échardes de bois sec.
  • Verdict : Un whisky bien fait, équilibré, et cohérent ; c’est indéniable. Mais qui manque aussi cruellement de punch et de vigueur, je trouve. Limite trop sage, le gentil gamin de la classe.
  • 85/100.

Disponible pour ±150 euros (ce qui est un prix honnête pour un whisky de cet âge) en Belgique chez Dram 242.

dimanche 19 octobre 2014

Deux BenRiach 1998/2014 (1 finish PX et 1 finish Tawny Port) OB for Anam na h-Alba

Continuons et terminons (pour le moment) notre exploration des ‘’finishes’’. Bien sûr, il est probable que je reparle de finish dans l’avenir, mais à l’heure actuelle il me semble une bonne idée de clôturer mon petit tour d’horizon des finishes par deux BenRiach. Oui, deux whiskies dans le même article, car issus de la même distillerie et distillés la même année. Le finish devrait donc faire la différence entre eux deux. Pas réellement un face à face, mais presque.

Ces deux BenRiach sont des embouteillages officiels, mais embouteillés spécialement et exclusivement pour l’embouteilleur allemand Anam na h-Alba (comme l’Edradour de l’article précédent).

Les deux finishes proposés aujourd’hui sont différents, l’un étant de sherry Pedro Ximenez (PX), l’autre de porto (Tawny Port). Tous deux distillés en 1998, ces whiskies ont été embouteillés en 2014, en brut de fût. Le temps de maturation en finish n’est pas spécifié, et est peut-être très différent d’un embouteillage à l’autre.

(photo Anam na h-Alba / Facebook)
(photo Anam na h-Alba / Facebook)
BenRiach 1998/07.2014 (16 ans) Pedro Ximenez Sherry Finish, Selected and Bottled for Anam na h-Alba, 53.4%, 589 bottles.
  • Nez : Poudre de cacao, caramel, épices douces, pêche caramélisée, abricot sec, traces d’amande. Pas mal de choses se télescopent pour former un tout cohérent.
  • Bouche : L’entrée en bouche est douce et agréable, malgré les 53.4%. L’alcool est bien intégré et n’agresse pas. Beaucoup de fruits blancs et jaunes caramélisés et confiturés. Du sirop de cassis poivré. Très bon en bouche.
  • Finale : Assez courte. Une petite amertume d’abricot sec, de la confiture de prune jaune. Sécheresse de pelure de fruits. Quelques épices douces.
  • Verdict : Je ne suis généralement pas friand des fûts en PX, préférant de loin l’Oloroso. Pourtant, ici, le finish apporte réellement quelque chose de positif qui me plaît. Le finish en PX serait-il plus à mon goût que la maturation complète en fût de ce sherry ? A réessayer, en tout cas.
  • 88/100.
(photo Anam na h-Alba / Facebook)
(photo Anam na h-Alba / Facebook)
BenRiach 1998/08.2014 (16 ans) Tawny Port Finish, Selected and Bottled for Anam na h-Alba, 55.8%, 781 bottles.
  • Nez : L’alcool pique au nez, occultant les odeurs. Il faut laisser le dram s’aérer un peu. Ensuite des épices douces et des effluves vineuses prennent tout le nez.
  • Bouche : D’abord la bouche est sage et effacée, puis l’alcool monte en puissance, accompagné de melon au vin, de pastèque et de poire en sirop.
  • Finale : Très courte. Une légère amertume abricotée, quelques épices douces, et pas grand-chose de plus.
  • Verdict : Peu complexe, ce whisky souffre aussi de l’alcool trop marqué. Ce finish ne me séduit pas plus que ça, même si en boire un dram peut s’avérer intéressant.
  • 83/100.

Ces deux BenRiach sont disponibles chez Dram242 pour un peu plus de 100 euros. Un prix un poil élevé, je trouve, pour des 16 ans d’âge (mais cette considération concernant le prix n’engage que moi, bien sûr).

Ma conclusion concernant les finishes :

Finalement, il y a des choses intéressantes à découvrir dans les finishes. Mais cela reste, je trouve, très aléatoire. Sur les quatre goûtés et présentés, deux m’ont agréablement surpris (j’aurais même considéré un achat, si il avait été plus en phase avec mes critères personnels prix/âge/qualité), tandis que les deux autres m’ont paru très dispensables. Bref, je ne vais plus avoir d’a priori négatif envers les finishes, mais les goûter avant de juger. Un peu comme avec tous les whiskies, en somme…

jeudi 16 octobre 2014

Edradour 2000/2014 (14 ans) Signatory Vintage for Anam na h-Alba, Oloroso Sherry finish, 46%

Comme je vous ai parlé d’un (bon) finish dans mon article précédent, j’ai eu envie d’approfondir le sujet. Je vais donc vous parler de quelques whiskies avec finish pendant quelques jours. Vais-je tomber sur certains me réconciliant avec les finish en général ?

Aujourd’hui, je vous propose un Edradour. Cette distillerie est la plus petite distillerie légale d’Ecosse. Elle n’appartient à aucun grand groupe, mais son propriétaire depuis 2002 est aussi celui de l’embouteilleur indépendant Signatory Vintage. Tiens donc, justement, le whisky qui nous occupe aujourd’hui est un Edradour embouteillé par… Signatory Vintage (mais pour Anam na h-Alba, un autre embouteilleur indépendant. C’est bon, vous suivez ?)

(photo Anam na h-Alba / Facebook)
(photo Anam na h-Alba / Facebook)
Edradour 15.05.2000 / 14.08.2014 (14 ans) Signatory Vintage for Anam na h-Alba, Oloroso Sherry finish, 180 bouteilles, 46%

Cet Edradour a été fini pendant 98 mois dans un fût d’Oloroso. Soit un peu plus de 8 ans, ça fait quand même un loooooong finish.

  • Nez : Il n’est pas particulièrement puissant, peut-être est-ce dû à la réduction ? Il y a néanmoins pas mal de choses qui passent par les narines : du bois sec, de nombreux nuages vineux, du sucre caramélisé, des épices douces, de la compote de fruits jaunes. Mais aussi un genre d’odeur de carton, qui heureusement s’estompe avec le temps.
  • Bouche : D’abord douce sur les agrumes acidulés, le miel, et le caramel ; la bouche est rapidement envahie par les épices poivrées. Du sirop de mirabelle passe par moments, ainsi que des vagues vineuses.
  • Finale : Très épicée, très poivrée. Il est heureux qu’il soit réduit, ce whisky, sinon sa finale arracherait le slip !
  • Verdict : Le finish Oloroso est très marqué, ce qui est logique vu sa longueur (plus de la moitié de la maturation complète). Cet Edradour se laisse boire, même si à certains moments il perd son équilibre et part trop vers les épices poivrées.
  • 83/100.

Disponible pour ±65€ chez Dram 242, la boutique distribuant Anam na h-Alba en Belgique.

mardi 14 octobre 2014

Auchroisk 1996/2014 (18 ans) Coopers Choice, Port Finish, 46%

Auchroisk 1996/2014 (18 ans) Coopers Choice, Port Finish, 46%

Je trouve les whiskies avec finish généralement assez décevants (attention, je parle bien de finish, pas de maturation complète). Soit le finish dénature le produit, soit il n’apporte rien de transcendant, soit il camoufle un whisky de piètre qualité. Rares sont les whiskies avec finish qui aient trouvé grâce à mes yeux.

Et pourtant, quand j’ai goûté cet Auchroisk 1996/2014 (18 ans) Coopers Choice, Port Finish (fût Port Pipe N° 0547), 570 bouteilles, 46%, j’ai été agréablement surpris ; ce qui m’a incité à vous en parler. Après tout, il y a toujours une exception confirmant la règle.

Auchroisk n’est clairement pas une distillerie connue. Située dans le Speyside, elle est plutôt connue pour ses embouteillages indépendants ; les embouteillages officiels étant surtout déclinés sous le nom The Singleton.

Quant à Coopers Choice, ce n’est pas la première fois que je parle de cet embouteilleur (le champ recherche du blog est votre ami ;-) ).

Parlons donc de cet Auchroisk en particulier, voulez-vous ?

Auchroisk 1996/2014 (18 ans) Coopers Choice, Port Finish, 46%
  • Nez : Un nez doux et sucré où la touche de Porto est directement perceptible, mais aussi (et surtout) les fruits : melon, abricot, pêche, pastèque. De légers relents de girofle et de cuir sec. L’odeur de malt apparaît après aération.
  • Bouche : Une entrée en bouche poivrée, vite rattrapée par les fruits frais et juteux. Les épices ne sont pas en reste, cannelle en tête.
  • Finale : Moyenne. De l’amertume abricotée, et les épices douces meurent lentement dans la gorge. Une pincée de poivre sur le bout de la langue.
  • Verdict : Alcool bien intégré, la réduction ne se sent pas. Globalement très agréable.
  • 86/100.

Comme quoi, on peut tomber sur des choses intéressantes là où on ne les attend pas forcément…

Cerise sur le gâteau, mes chers lecteurs, vous allez avoir tout le temps nécessaire pour vous procurer cette bouteille, car elle vient à peine d’arriver sur le marché belge via Le Chemin des Vignes. Si récemment qu’elle n’est même pas encore en vente sur leur webshop La Boutique du Chemin. Une petite exclu du blog pour vous, en somme :-)

Par contre, aucune idée du prix, mais les prix de Coopers Choice sont globalement intéressants.

dimanche 12 octobre 2014

24/10 – 11/11/2014 : Whisky Festival chez Massen (Luxembourg)

24/10 – 11/11/2014 : Whisky Festival chez Massen (Luxembourg)

Tous les 6 mois, Massen organise son Whisky Festival. Si vous suivez régulièrement le blog, vous êtes déjà au courant (et si pas, vous pouvez trouver les comptes rendus des deux éditions précédentes via le champ de recherche du blog ;-) ).

C’est donc reparti pour l’édition automne 2014, qui se déroulera du 24 octobre au 11 novembre 2014.

24/10 – 11/11/2014 : Whisky Festival chez Massen (Luxembourg)

La formule ne change pas des éditions précédentes : large dégustation gratuite le vendredi 24/10 et samedi 25/10 (plus de 200 bouteilles à goûter dans la salle de banquet), et une cinquantaine de bouteilles en dégustation permanente dans le magasin le reste du festival jusqu’au 11 novembre.

Les exposants le 24 et 25/10 seront à peu près les mêmes que précédemment : The Nectar (Arran, Compass Box, Cadenhead, Glendronach, Signatory Vintage, Kilchoman, etc), The Whiskyman (et Malts of Scotland), Douglas Laing, Diageo, Hepburn’s Choice,… Les dernières nouveautés et les classiques seront, comme d’habitude, présentés.

Le traditionnel Whisky Dinner aura lieu le vendredi 07/11 (la veille du festival Spirits in the Sky, les infos à ce sujet suivront en temps utile). Quelques whiskies y seront présentés en avant-première (comme un Clynelish 21y Cadenhead pour The Nectar, par exemple, que je vais personnellement surveiller de près). L’inscription au préalable est requise pour le dîner, ce qui peut se faire en contactant Frank par téléphone ou email. Toutes les infos se trouvent dans le flyer joint ci-dessous.

Et pour ne pas déroger à la règle, je vous proposerai un compte rendu complet après ma visite !

Le flyer officiel du festival

dimanche 5 octobre 2014

Focus sur le bar La Part des Anges (Lille, France)

Focus sur le bar La Part des Anges (Lille, France)

J’ai récemment passé le week-end à Lille (Nord de la France) avec mon épouse. Pendant que nous nous promenions dans le Vieux Lille, nous sommes tombés (sans nous faire mal, je vous rassure) sur un établissement nommé ‘’La Part des Anges’’. Sur une des fenêtres, un gros sticker Ardbeg. Un nom pareil, et un sticker pareil, ça attire forcément l’attention de tout amateur de whisky !

La carte des vins
La carte des vins

Une fois à l’intérieur, La Part des Anges s’avère être surtout un bar à vin. Lille étant avant tout la ville du Nord dédiée à la bière (de par sa proximité avec la Belgique, peut-être ?), ce bar se démarque déjà sur ce plan-là.

Mon épouse, qui n’est pas portée sur le whisky (mon bar l’en remercie, d’ailleurs ;-) ) mais qui est fan de vin français, a eu du mal à choisir son verre d’apéro tant la carte des vins est bien fournie. Moi, bien évidemment, je n’avais que d’yeux pour les bouteilles de whisky qui trônaient derrière le bar : une dizaine de vieilles bouteilles Cadenhead, perdue au milieu de plein de bouteilles officielles apparemment plus récentes.

Focus sur le bar La Part des Anges (Lille, France)

Lors de notre première visite, j’ai pu tester un vieux Brora de 20 ans d’âge Chieftain’s (ne cherchez pas la bouteille si vous y allez, elle n’y est plus), embouteillé en 2003 ; accompagné d’une ‘’planche’’ mixte composée de fromages et de charcutailles (très bonne, et suffisante à partager à deux en apéro). L’endroit fait aussi restaurant, mais je n’ai pas testé.

Le lendemain, j’ai pris la planche foie gras (une bonne grosse tranche de foie gras maison, délicieux, et aussi suffisante à déguster à deux), accompagnée du fond de bouteille de Littlemill 1989/1999 Cadenhead (délicieux) et d’un Springbank 1989/2002 Cadenhead (très décevant, lui, par contre, car complètement déséquilibré sur l’alcool bien trop présent).

La planche "foie gras maison"

La planche "foie gras maison"

Focus sur le bar La Part des Anges (Lille, France)

De façon plus générale, je dirais que La Part des Anges est un chouette endroit pour prendre l’apéro (l’endroit était blindé de monde les deux jours, d’ailleurs) avant d’aller au restaurant. On peut y demander la carte des whiskies afin de se faire une idée de ce qui est disponible et des prix (pas donnés pour du whisky de manière générale, mais bon marché pour des vieux drams introuvables. Le dram de 4cl de Brora 1982/2003, par exemple, était à 16€), mais la carte n’est pas à jour.

La carte, outre les vieux Cadenhead qui m’ont tapé dans l’œil, est surtout composée de Springbank (et Longrow) officiels, de Bruichladdich et de quelques Ardbeg.

Le personnel est très sympa et accueillant, et n’hésite pas à discuter un peu avec la clientèle.

N’hésitez pas à demander à utiliser plutôt un verre à vin sur pied pour déguster votre dram, le verre à whisky proposé est un gros verre bas et rond (avec la base évasée), proche du tumbler.

Les Springbank, Bruichladdich et ArdbegLes Springbank, Bruichladdich et Ardbeg

Les Springbank, Bruichladdich et Ardbeg

Focus sur le bar La Part des Anges (Lille, France)

Un trémolo néanmoins : le patron m’a avoué ne pas être connaisseur en whisky (son fonds de commerce est le vin). Comme il est assez jeune (à peine la trentaine), je présume qu’il a repris le bar et que les vieilles bouteilles de whisky étaient déjà là. A voir donc comment cette sélection de whisky va évoluer dans l’avenir. Soit le patron tiendra à cœur d’avoir des bonnes bouteilles dans son bar, soit les vieux brols intéressants vont disparaître et ce bar ne sera bientôt plus intéressant pour les amateurs de malt que nous sommes. Wait and see.

Bref, La Part des Anges est pour le moment un bar à vin où vous pouvez actuellement trouver quelques vieux drams à déguster. Ça devrait intéresser les amateurs de malt habitant dans la région de Mons et de Tournai, entre autres.

L’adresse : 50 Rue de la Monnaie, 59800 Lille (pas difficile à trouver, c’est une des rues principales du Vieux Lille).

jeudi 2 octobre 2014

North British 1962/2013 (50 ans) The Sovereign, 57.2%

Je suis toujours méfiant envers les vieux whiskies (pour moi, un vieux whisky est un âgé de plus de 30 ans). Je préfère en règle générale les whiskies âgés de 18 à 30 ans. Un peu comme avec les femmes, quoi (si ma femme lit cet article, je suis mort :-s ). Bien évidemment, j’ai déjà croisé des vieux whiskies qui étaient très bons. Mais souvent, je les trouve soit trop imprégnés par le fût (les rendant soit trop boisés, soit balsamiques), soit passés.

De même, j’ai rarement croisé un whisky de grain qui me plaise. Je ne trouve pas bons les jeunes, et les vieux se retrouvent relégués dans les cas expliqués ci-dessus. Moi, difficile ? Bah oui, et j’assume !

La première fois que j’ai goûté ce North British de 50 ans d’âge (c’est du très, très vieux), il m’a séduit, à mon grand étonnement d’ailleurs. La seconde fois, il m’a conquis de par sa finesse et sa subtilité. Il est grand temps d’y revenir une troisième fois, avec note détaillée cette fois-ci.

North British 1962/2013 (50 ans) The Sovereign, 57.2%

Il s’agit donc d’un single grain (et non pas un single malt) North British (une distillerie du Lowland, fondée en 1885 et encore active de nos jours) âgé de 50 ans (ça en jette quand même, hein ? ;-) ), distillé en 1962 et embouteillé en août 2013 en single cask par l’embouteilleur Hunter Laing, sous sa gamme The Sovereign. Il titre à 57.2%.

  • Nez : Une chose est sûre, c’est que ce nez n’est pas passé ! Il est prenant, fin, subtil, enivrant. De la crème brûlée, de la noisette, du café, de la cassonade, des épices à profusion, du bois vernis. Des relents rhumesques, aussi, et de la liqueur de fruits jaunes.
  • Bouche : Entrée en matière puissante, la douceur s’installe (pour ne plus partir) dès la seconde gorgée. Une rondeur et une finesse qui collent bien à l’âge vénérable de ce nectar. De la pomme d’amour, de la noisette, de la vanille cuite et des fruits jaunes ratacuits. Quelques relents de bois précieux non envahissants.
  • Finale : Moyenne sur les saveurs, qui laissent la place à une chaleur sèche et boisée. Cette chaleur, lancinante (ça peut se dire pour ‘’chaleur’’ ? J’sais pas, m’en fous, je profite juste :-p ), qui me fait penser à des braises mourantes de feu de bois dans une grande cheminée médiévale, laisse des sensations très agréables.
  • Verdict : Malgré ce que cette note pourrait laisser penser, c’est bien différent d’un profil sherry. Les senteurs et saveurs sont bien identifiables, et pourtant se mélangent et se marient pour former un tout harmonieux, fin, subtil, et complexe. Un formidable whisky de grain qui se sirote lentement, à son aise, et qui mérite clairement de se laisser déguster.
  • Cote : J’hésitais entre 91 et 92. Mais comme ma femme l’a goûté et l’adore (elle qui n’est pas spécialement portée sur le whisky), je fais pencher la balance vers le 92/100.

Il en reste quelques bouteilles au Chemin des Vignes à Bruxelles (Stockel), pour environ 250€. Un prix plus qu’honnête pour un whisky de cet âge plus que vénérable (mais il est vrai que les whiskies de grain sont toujours moins chers que les whiskies de malt). Si jamais la découverte de vieux (et bons) brols vous tente, n’hésitez pas !