jeudi 31 décembre 2015

Le whisky en 2015 : mon bilan de l’année écoulée

Le whisky en 2015 : mon bilan de l’année écoulée

Haaaa, les fêtes de fin d’année ! On mange (trop), on boit (pas moins), on fréquente tante Huguette qu’on n’a pas vue depuis au moins un an et dont on se contrefout, parfois on s’amuse (sans se forcer), souvent on s’ennuie voire même on déprime (statistiques à l’appui).

Et à la nouvelle année, c’est l’heure des bonnes résolutions (qu’on ne suivra bien évidemment plus trois jours plus tard) et des bilans de l’année écoulée.

Comme la plupart des blogueurs whisky, cette année-ci moi aussi je vais proposer mon petit bilan perso. Car cette année-ci j’ai des choses à dire à ce sujet, ce qui n’était pas spécialement le cas l’année passée. Et pour faire court, le tableau ne me semble pas spécialement joli ni lumineux. Pour plein de raisons, en fait :

(photo The Scotch Journal)
(photo The Scotch Journal)
L’invasion du NAS :

Pas mal de distilleries ont commencé à arrêter leurs embouteillages d’entrée de gamme avec âge indiqué, pour les remplacer par des sans âge (NAS) composés de whiskies beaucoup plus jeunes (beaucoup trop jeunes que pour indiquer leur âge sur la bouteille, en tout cas). Au même prix, voire même plus cher. Hé oui.

Exit le Talisker 10 ans, Laphroaig 10 ans, Glenlivet 12 ans, toute la gamme d’âge chez Macallan, presque tous les whiskies japonais, etc…

Et il est déjà acquis que le Laphroaig 18 ans et Lagavulin 16 ans disparaitront aussi sous peu.

Si cela me touche personnellement assez peu (puisque je ne suis de toute façon pas client de ces entrées de gamme), cela chamboule néanmoins grandement le monde du whisky. Tout débutant va devoir aborder le whisky non plus avec des classiques âgés et (pour la plupart) bien faits, mais avec des sans âge dont la qualité est (de façon avérée) moindre. Si cela doit rebuter les nouveaux amateurs, et si cela pousse les habitués à monter en gamme ou à changer de spiritueux, quel va être le public cible de ces entrées de gamme sans âge ?

Devons-nous réellement être contents de nous consoler avec du Skye ou du Triple Wood ou du Founder’s Reserve ? J’en doute fort. Et les professionnels qui nous disent « Mais si, c’est aussi bon que les whiskies avec âge indiqué ! On ne vous proposerait pas des produits moins bons, quand même !! » font (logiquement, et c’est de bonne guerre) leur boulot : essayer de nous vendre leurs produits. Mais se foutent de notre poire par la même occasion.

Le rajeunissement global et les distilleries moins renommées chez les indépendants :

Si les gros embouteilleurs indépendants, qui ont du stock de fûts depuis des lustres, peuvent encore se permettre de sortir des vieux whiskies (à prix très élevés), ce n’est plus le cas des petits qui n’ont pas de stock. Ceux-ci doivent acheter leurs fûts au fur et à mesure et les faire embouteiller tout de suite par manque d’assise financière. Ils ne peuvent pas se permettre de laisser dormir des fûts pendant des années. Ils sont donc tributaires des prix en cours sur le marché ; prix qui sont actuellement très hauts pour un fût. Soit ils embouteillent un vieux whisky (comme c’était le cas jusqu’à il y a encore deux ans) mais doivent sortir un gros paquet d’argent pour acquérir le fût et ne peuvent pas être certains de pouvoir vendre les bouteilles, tellement le prix final sera élevé ; soit ils doivent taper dans des fûts plus jeunes. Et c’est ce qui se passe de plus en plus chez les petits embouteilleurs comme Archives, Kintra, Alambic Classique, Anam na h-Alba, C&S Dram Collection, etc… qui ont proposé en 2015 beaucoup plus de jeunes embouteillages que par le passé.

Et les petits embouteilleurs ne sont bien évidemment pas les seuls. Les gros aussi se doivent de continuer à vendre à un public le plus large possible, et proposent dorénavant aussi des jeunes whiskies à des prix encore abordables (sans tenir compte de l’âge, bien entendu). Gordon & MacPhail, Douglas Laing, Hunter Laing, Cooper’s Choice, Berry Bros, Van Wees sont des exemples parmi d’autres embouteilleurs ayant proposé des whiskies de 10 ans d’âge, voire même plus jeune, en 2015.

Dans le même ordre d’idées, les embouteilleurs indépendants se tournent de plus en plus vers des embouteillages de distilleries moins connues et moins renommées. Et dont, logiquement, les fûts sont moins onéreux. On a pu voir, en 2015, débarquer une pelletée de Ben Nevis, (jeunes) Ledaig, Auchentoshan, Miltonduff, ou encore dans une moindre mesure Fettercairn, Speyside Distillery, Strathmill ou Benrinnes. Et franchement, si ces distilleries sont moins renommées, c’est qu’il doit y avoir des raisons, pas vrai ? Ben oui, comme vous vous en doutez, trouver un (très) bon embouteillage y est plus difficile…

Le whisky en 2015 : mon bilan de l’année écoulée
Le retour du blend :

Longtemps boudé, et même snobé par les embouteilleurs indépendants, le blend fait de plus en plus son grand retour. Surtout chez les indépendants, d’ailleurs.

Compass Box a tracé la route depuis 15 ans, et a dû se battre pour avoir une place au soleil. Maintenant que sa réputation est faite, les autres s’y (re)mettent aussi et/ou (re)mettent en avant leurs blends maison, comme par exemple Malts of Scotland (avec ses MOS 12 et 18 ans), Wemyss, ou même Cadenhead qui multiplie ses « Creations Blend » et lancera début 2016 un blend de 12 ans d’âge.

Le blend, qui était considéré comme le parent pauvre du single malt et globalement de mauvaise qualité, commence à récupérer une certaine réputation. Je parle bien évidemment de blends « premium », le J&B restant une bouse infâme ;-)

Le whisky en 2015 : mon bilan de l’année écoulée
Les prix qui flambent :

Chez tout le monde, sans exception. Ça continue. Encore plus que l’an passé. Et ça explique grandement les points cités plus haut dans ce bilan.

  • On fait du NAS, qui coûte moins cher, pour essayer de continuer de proposer des whiskies à prix décent.
  • On propose des jeunes whiskies et/ou des whiskies de distilleries moins renommées, pour essayer de continuer de proposer des whiskies à prix décent.
  • On fait du blend, pour essayer de continuer de proposer des whiskies à prix décent.

Car du côté du single malt (et single grain et bourbon aussi, d’ailleurs), ça devient vraiment la cata niveau prix.

Bien sûr l’offre et la demande y est beaucoup. Les amateurs de (bon) whisky se font de plus en plus nombreux. Les distilleries et embouteilleurs poussent leurs produits en organisant de nombreuses dégustations en collaboration avec les points de vente, ce qui attire de plus en plus de monde.

Les accises (plusieurs successives en peu de temps en Belgique) et le cours de la Livre Sterling par rapport à l’Euro ont aussi gonflé les prix dans des proportions non négligeables (environ de 25%).

Les distilleries et leurs embouteillages officiels (où non seulement les prix des NAS sont plus élevés que ceux des âgés qu’ils remplacent, mais aussi et de plus en plus quand on monte dans les âges des bouteilles haut de gamme) sont les premières à voir leurs prix monter régulièrement plusieurs marches de l’escalier. Il faut avouer qu’elles auraient tort de se priver : pourquoi sortir une bouteille à 100€ alors qu’elle se vendra à 200€ une semaine plus tard sur le marché parallèle ? Les 3 Bowmore Devil’s Cask successifs sont un très bon exemple de cette pratique.

Chez les embouteilleurs indépendants aussi les prix deviennent de plus en plus difficiles à suivre (en raison de l’offre et de la demande bien sûr, mais aussi des prix des fûts comme expliqué plus haut dans ce bilan). Un exemple flagrant pour l’illustrer : il y a deux ans les Caol Ila de ±30 ans d’âge étaient aux alentours des 150€ chez les embouteilleurs indépendants. Fin 2015 il est impossible d’en trouver à moins de 280€.

Une autre raison de la flambée des prix est sans nul doute les collectionneurs et autres spéculateurs. Qui (un comble) n’ouvrent même pas ou très peu de bouteilles pour les boire, en plus ! J’ai pu remarquer de plus en plus de bouteilles en édition limitée être sold out en quelques heures (parfois en quelques minutes), pour se retrouver à la vente sur les sites d’enchères quelques jours plus tard. A se demander qui goûte encore certains embouteillages…

La fin d’une époque :

Les belles années des « gros » amateurs (non, je ne parle pas de leur poids sur une balance ;-) ) sont derrière nous. Certains d’entre eux sont passés d’amateur purs à professionnels ou semi-pro (embouteilleur, distributeur, revendeur…), mais l’âge d’or de ces amateurs semble toucher à sa fin : en novembre le dernier Lindores Whisky Festival (le festival mythique organisé par le whisky club lui aussi le plus mythique et select de Belgique) s’est tenu à Ostende, et le dernier WitC (réunion annuelle du plus gros forum francophone) aura lieu en 2016.

C’est aussi un signe que les temps changent, qu’une page se tourne, et que l’avenir sera très bientôt différent. Les vieux de la vieille tournent la page car « ce n’est plus ce que c’était ».

Les tendances pour l’avenir ?

En raison de la difficulté à trouver des fûts de whisky à embouteiller (à prix correct), certains embouteilleurs commencent à se tourner vers d’autres spiritueux pour survivre, comme du rhum, du gin ou même du Cognac.

La tendance devrait s’accentuer dans les années à venir, je pense. Surtout que ceux qui ne le feront pas risquent de mourir, surtout chez les petits (« c’est toudi les p’tits qu’on spotche », c’est bien connu) par manque de produits à vendre. Les dures lois du marché.

De plus, le public whisky commence lui aussi à se tourner vers d’autres spiritueux, toujours à cause de ces prix qui frisent le ridicule et l’inadmissible et à cause de la qualité globale en baisse. Le VRAI amateur (pas le spéculateur) veut consommer un produit de qualité à un prix acceptable. Et si ce n’est plus possible dans le whisky, ce le sera (temporairement) dans un autre produit. La roue commence à tourner. Le rhum devient de plus en plus à la mode, et ses prix commencent eux aussi à prendre l’ascenseur vers le haut. Le gin a fortement la cote en Flandre pour le moment, au détriment du whisky qui commence à s’essouffler.

Les chiffres de vente du whisky « premium » en Asie sont eux aussi en baisse, ce qui serait un signe avant-coureur d’explosion de cette « bulle » spéculative et du marché en général. Et là, franchement, je le souhaite. C’est peut-être pas sympa de ma part pour les pros du whisky de souhaiter que le marché se casse la gueule, mais moi je me place au niveau du consommateur qui en a marre de se faire arracher le slip à chaque achat de bouteille. Alors si le marché se vautre, oui il y aura de la casse. Oui certaines distilleries fermeront. Oui certains embouteilleurs indépendants mourront. Mais les marchés sont des cycles perpétuels. Il y a eu une grosse crise du whisky dans les années 80, aujourd’hui et depuis plusieurs années c’est l’âge d’or du whisky, il est certain qu’une nouvelle crise s’annonce et est à notre porte. Ce ne sera peut-être pas pour 2016, mais à mon avis d’ici 2020 un gros crash devrait se produire. Je ne suis pas économiste hein, c’est juste mon sentiment personnel. Wait & See.

Et moi alors, dans tout ça ?

Hé bien moi, j’avoue, j’ai un goût assez amer en bouche.

Le whisky en 2015 : mon bilan de l’année écoulée

La position de blogueur n’est pas toujours facile. Ménager la chèvre et le chou tout en restant impartial est juste virtuellement impossible. Plaire à tout le monde ne l’est pas moins. Mon franc parler apparemment dérange une certaine frange de la profession. La vérité ne semble pas bonne à dire dans ce petit monde du whisky où tout le monde se connaît et où tout le monde est « copain ». Copain seulement en apparence, car quand les dos sont tournés, les coups fusent. Comme dans tous les milieux et comme dans tous les business, le whisky n’est pas un monde à part, après tout ; et n’est pas un monde de bisounours non plus. C’est un business avant tout, et comme dans tous les business c’est le chiffre d’affaire qui importe.

Et c’est cette position, en tant que blogueur, qui est ambiguë : un blogueur est un amateur passionné d’un produit et qui veut s’y investir plus que la moyenne, mais se retrouve vite assis entre deux chaises ; entre le monde de l’amateur / consommateur et le monde des professionnels. Plus tout à fait dans le premier, mais pas vraiment dans le second. Et donc ne faisant, finalement, entièrement partie d’aucun.

Si au départ j’avais la conviction d’être impartial et de vouloir être indépendant, je me vois à présent dans une position ou certains amateurs me reprochent mon manque de partialité, un « deux poids deux mesures », d’être vendu à tel ou tel distributeur, embouteilleur ou caviste ; tandis que d’un autre côté certains professionnels me reprochent de trop les critiquer et/ou d’être vendu à tel ou tel concurrent. J’aurais donc perdu en route, au cours des 2 ans et demi de ce blog, mon impartialité et mon indépendance, à mon corps défendant. C’est fort possible, assez probable même, mais était-ce évitable ? Je reste avant tout un être humain, avec ses qualités, ses défauts, et ses faiblesses. Et en tant qu’être humain il me semble logique d’avoir de meilleures affinités avec certaines personnes / professionnels / produits qu’avec d’autres.

Heureusement que mon franc parler ne s’est pas évanouit, lui ! Et j’espère bien le garder toute ma vie, n’en déplaise à mes détracteurs de tous poils ! Dire franchement ce que je pense, je compte bien continuer à le faire en 2016 ! Et tant pis si ça ne plaît pas à tout le monde ; ce Blog n’a jamais eu cette vocation de toute façon.

(Photo reproduite avec l'aimable autorisation de Dramming.com)
(Photo reproduite avec l'aimable autorisation de Dramming.com)

Il y a aussi une certaine lassitude qui s’est installée en moi : tenir un blog, c’est fatigant (et parfois frustrant) !

Il ne faut pas se faire de fausses idées, ça bouffe un temps dingue de tenir un blog ! Entre les déplacements et les journées / soirées passées à gauche et à droite à des dégustations et autres festivals, les nombreuses notes de dégustation à pondre de façon régulière, et l’écriture des articles et autre comptes rendus ; ça se compte en centaines d’heures sur l’année. Et quand je compare ce temps passé et la reconnaissance (voir ci-dessus) que j’en récolte, je commence à me demander si tout cela vaut vraiment le coup.

Vous me direz, personne ne m’a obligé à le faire, ce foutu Blog ! Et vous aurez raison. Mais il y avait un trou à combler, je suis un homme de passions, et j’assume mon tempérament entier, enflammé et emporté qui est en partie ma marque de fabrique.

Malgré tout, le Blog semble avoir trouvé son public et sa vitesse de croisière en 2015 : environ 150 visiteurs uniques par jour (ce qui n’est pas mal du tout pour un Blog exclusivement en version française), plus de 350 « followers » de la page Facebook (en constante augmentation), et un rythme de publication que j’ai essayé de garder régulier (ce qui n’est pas évident quand je n’ai plus rien à dire ni d’échantillons à déguster et à noter). Merci à tous mes fidèles lecteurs et lectrices de suivre le Blog et de participer à son succès grandissant.

Hormis le caractère chronophage du blog, vous vous doutez bien que les différents points de mon bilan ne m’encouragent guère à être super enthousiaste sur l’avenir. A voir comment 2016 va se dérouler, mais je me prédis une année avec beaucoup moins d’achats maltés et moins de déplacements à des festivals (Limburg, déjà, se fera normalement sans moi. Bon, ok, tout le monde s’en fout ;-) ). Ca me permettra au moins de souffler un peu et de voir venir. Surtout que je ne suis plus le seul blogueur belge francophone, je peux donc espérer une relève dans un futur pas trop lointain. Allez hop, au boulot les jeunes !).

Et mes coups de cœur de 2015, alors ?

J’ai quand même goûté pas mal de whiskies différents tout au long de cette année 2015. Je ne sais pas exactement combien (et je ne veux pas le savoir, sinon je vais me considérer comme étant alcoolo).

J’ai eu l’occasion de goûter quelques superbes vieux embouteillages, mais je ne vais pas les sélectionner dans mes coups de cœur 2015. Pour rester logique, je vais m’arrêter aux embouteillages sortis cette année. Et pas de catégories bien séparées en fonction de l’âge ou du pays, je mets tout en vrac. Je n’ai pas goûté 4.000 whiskies sur l’année, je ne suis pas Jim Murray (et mon foie ne s’en porte pas plus mal).

Le whisky en 2015 : mon bilan de l’année écoulée

1. Kilkerran ‘’Work in Progress’’ VII, Bourbon Wood, 54.1% (OB) - (89/100).

Je plébiscite surtout les embouteillages indépendants et les whiskies d’âge mûr (voire très mûr... sans verser toutefois dans le pourri). Et voici que c’est un whisky officiel de 10 ans d’âge qui s’octroie la plus haute marche du podium. Comme quoi l’exception peut confirmer la règle. Et en plus, je ne lui avais collé « que » 89/100. Alors pourquoi cette première place ? Tout simplement parce que je le considère être le meilleur rapport qualité / prix sorti en 2015. C’est un whisky fin, complexe, goûteux et savoureux ; qui fait plus que son âge. Et je regrette même de ne lui avoir donné que ce 89, car il a très bien évolué depuis l’ouverture de bouteille. Au jour d’aujourd’hui, je pense que je lui collerais un bon 90, voire même 91. Je ne rechigne jamais à revenir sur cette bouteille et je ne boude pas mon plaisir quand j’en sirote un dram.

Au prix de ±60 euros à sa sortie, il devient de plus en plus difficile à trouver. Surtout online où on ne le trouve plus par chez nous, d’ailleurs. Mais en Wallonie il est encore disponible chez Toby Vins, W Comme Whisky, et Maison Demiautte pour ±70 euros (les accises sont passées par là entretemps, nondidju). Profitez-en, déplacez-vous et sautez dessus !

2. Littlemill 11.1984 / 2015 The Cooper's Choice, 31 ans, Bourbon Cask n°3902, 46.5% - (93/100).

En seconde place de mon classement 2015, logiquement… Un Littlemill que j’ai coté 93/100. Littlemill reste ma distillerie préférée (et je pense bien qu’en 2016 j’aurai beaucoup moins l’occasion d’en goûter), et j’ai trouvé celui-ci la parfaite bombe fruitée.

Au prix de ±255 euros à sa sortie (début décembre !), il se négocie déjà aux environs de 400 euros sur le marché parallèle.

3. Ireland 23 ans The Nectar of the Daily Drams, 1991 / 2015, 54.6% - (92/100).

2015 a été marqué par l’explosion du nombre d’embouteillages indépendants de whiskies irlandais (bien souvent sans distillerie indiquée, d’ailleurs), dont une grosse majorité a été très bien accueillie et globalement bien cotée. Et c’est vrai qu’ils sont bons, ces Irlandais ! Surtout celui-ci, que j’ai trouvé sortir du lot. Peut-être dû au fût de Sherry ?

Au prix de ±130 euros à sa sortie, il s’est négocié à 600 euros sur Whisky Auction il y a peu.

4. Clynelish 20 ans Cadenhead's Sherry Cask, 1994 / 07.2015, 55.4% - (89/100).

Mon Précieux ne pouvait pas ne pas être dans ce classement, quand même ! Allez jeter un œil sur l’article si vous ne vous souvenez pas de quoi je parle ; c’est le Clynelish que j’attendais d’être embouteillé depuis 1 an et demi. Pas un whisky qui pète les cotations pour autant, mais il a une valeur « spéciale » et sentimentale à mes yeux.

Au prix de 95 euros à sa sortie, sold out à présent à ma connaissance.

5. Littlemill 1990 / 2015 Malts of Scotland for Dram Brothers and De Tongerse Whiskyvrienden, Bourbon Barrel MoS 15006, 55.1% - (92/100).

Un second Littlemill dans mon Top 5 de 2015, rien de plus logique. Celui-ci m’avait vraiment bluffé de par sa qualité et sa complexité globales. Déjà pas facile à trouver à sa sortie, puisque en quantité limitée et en partie pour un club, il a bien évidemment été sold out immédiatement. Faut être réactif sur du Littlemill !

Au prix de ±145 euros à sa sortie, j’ai été étonné de le voir se vendre à « seulement » 185 euros il y a peu sur un site d’enchères.

Je constate que cette année j’ai coté assez sèchement. Seulement un seul 93 sur les embouteillages récents… De deux choses l’une : soit cela confirme une baisse globale de qualité, soit cela trahit le fait que je devienne de plus en plus exigeant. Un mix des deux n’étant pas impossible non plus.

En conclusion…

Malgré ce bilan mi-figue mi-raisin qui ne me laisse augurer rien de bon pour l’avenir, je ne compte pas (encore) arrêter ni le Blog, ni le whisky. Je continuerai donc en 2016 à irriter certaines personnes et à contenter certaines autres. Mais probablement à intervalle moins régulier, lassitude (expliquée plus haut) oblige. Que 2016 soit le début de la fin en ce qui me concerne n’est pas exclus (mais pas certain non plus). On verra bien ce qui se passera…

Néanmoins, et malgré tout, je vous souhaite à tous et toutes (oui oui, à mes détracteurs aussi :-) ) une toute bonne année 2016, pleine de whiskies du feu de Dieu qui vous déboite les chaussettes. Et à prix abordable. Ha, on me chuchote dans l’oreillette que ça, ça ne va pas être possible… ;-(

Le whisky en 2015 : mon bilan de l’année écoulée

Allez, là-dessus je vais me resservir un dram. De Littlemill bien sûr ! :-D

lundi 28 décembre 2015

Caol Ila 14 ans Cadenhead's Small Batch, 2000/2015, 54.4%

Ce Caol Ila-ci, j'avais pu le goûter chez Massen lors du whisky dinner Cadenhead début novembre. Et il m'avait particulièrement plu, j'en avais même acheté une bouteille.

Évidemment, à ce moment-là je n'en avais pas fait de note de dégustation détaillée. J'avais envie de me rattraper, voici qui est fait. Allez hop, sans plus attendre !

Caol Ila 14 ans Cadenhead's Small Batch, 2000/2015, 54.4%
Caol Ila 14 ans Cadenhead's Small Batch, 2000 / 2015, Bourbon Hogsheads, 54.4%, 576 bouteilles
  • Nez: De la coquille de crustacés, du citron vanillé. Des notes minérales sur le schiste se faufilent après aération. Le crustacé se fait aussi plus discret, la tourbe glissant vers de la fumée iodée et cendrée. Les notes citronnées perdurent.
  • Bouche: Très vanillée un court instant, puis ça explose en bouche. De la compote de citron cendrée, de grosses pincées de sel, des épices piquantes et des agrumes acidulés. La texture est moelleuse et onctueuse, ça fait presque penser à un bonbon qui fond en bouche.
  • Finale: Longue. La rétro-olfaction de fumée cendrée s'impose d'elle même. Le sel meurt lentement, accompagné de citron acidulé.
  • Verdict: Même si ce Caol Ila est assez typique, il est aussi bien riche, changeant, fougueux, tout en étant subtil et posé malgré son jeune âge. J'aurais d'ailleurs franchement pu le croire plus vieux qu'il n'est. Un très bon Caol Ila.
  • 89/100.

Sold out chez Massen, il en reste quelques bouteilles (au prix de 68 euros) à la boutique Cadenhead de Cologne. Il en reste peut-être aussi encore auprès des ambassades Cadenhead de Belgique (Toby Vins, Single Malt Whisky Shop, TasTToe), à vous de vous renseigner !

vendredi 25 décembre 2015

C'EST NOËL !! Deux Littlemill 1984/2015 The Cooper's Choice différents (30 et 31 ans)

C'EST NOËL !! Deux Littlemill 1984/2015 The Cooper's Choice différents (30 et 31 ans)

Bah oui quoi, à Noël on se fait plaisir, non ? Les cadeaux, la bonne bouffe, les bisous, les câlins, etc... Et les bons drams, aussi, non mais des fois !!

Et pour ma part, mon péché mignon c'est évidemment du Littlemill. Alors je vous en parle, c'est mon cadeau de Noël à vous, mes lecteurs ;-).

En cette fin d'année 2015, l'embouteilleur The Cooper's Choice a sorti coup sur coup (en octobre et en novembre) deux Littlemill en brut de fût (malgré ce que leurs bas titrants en alcool pourraient laisser penser), tous deux distillés en 1984 et issus de fûts dont les numéros sont très proches (des sister casks ?).

C'EST NOËL !! Deux Littlemill 1984/2015 The Cooper's Choice différents (30 et 31 ans)
Littlemill 11.1984 / 2015 The Cooper's Choice, 30 ans, Bourbon Cask n°3904, 49%, 270 bouteilles

En octobre, quand il est sorti, je l'avais goûté et coté 88/100, qui n'est en soit pas une mauvaise cote du tout. Mais en voyant les cotes dithyrambiques d'autres amateurs, je me suis dit que j'étais peut-être un peu "passé à côté". Une repasse s'imposait:

  • Nez: Gourmand, fruité et floral dès le début. Du miel de fleur, des fruits blancs juteux; et un très léger malt toasté tout au fond, qu'il faut aller chercher pour bien pouvoir le définir. Du raisin blanc acidulé se développe avec l'aération.
  • Bouche: Du jus de fruits blancs, onctueux, sucré, mais aussi assez épicé. Du miel de fleur, encore. Et une amertume de pelure de fruit qui grandit et est omniprésente tout du long.
  • Finale: Moyenne. L'amertume fruitée s'installe. Les épices douces perdurent un long moment. Une acidité végétale s'insinue en toute fin de bouche.
  • Verdict: Comme souvent chez Littlemill, le nez est "waouw" et s'ouvre pleinement sur le temps. J'y laisserais volontiers traîner mes narines pendant des heures. La bouche m'a de prime abord un peu moins séduit, de par ses notes amères et acidulées. Mais sur le temps, cette bouche délivre alors pleinement tout ce qu'elle a à offrir. L'amertume s'estompe (ou je m'y suis habitué?) et le fruité gourmand prend le dessus.
  • 90/100. Clairement une meilleure impression que lors de ma première passe.
C'EST NOËL !! Deux Littlemill 1984/2015 The Cooper's Choice différents (30 et 31 ans)
Littlemill 11.1984 / 2015 The Cooper's Choice, 31 ans, Bourbon Cask n°3902, 46.5%, 230 bouteilles
  • Nez: Une pleine corbeille de fruits juteux et gorgés de soleil : de la banane, du pamplemousse rose, de la mandarine, de la pêche, de l’abricot, et de la poire qui se mélangent pour former un tout hyper gourmand, très sucré. Miam, ça donne carrément faim ! Après aération, un délicat floral mielleux se développe, accompagné d’un brin de menthe poivrée.
  • Bouche: Riche, puissante, et onctueuse. De la compote de pêche, et du sirop d’abricot. S’y mélangent aussi de l’orange juteuse, du raisin framboise, de la nectarine… bien mûrs et très juteux.
  • Finale: Moyenne. Quelques épices douces viennent chatouiller les papilles. Les fruits perdurent un moment, puis s’étiolent lentement pour ne plus laisser qu’un divin souvenir. Avant la gorgée suivante !
  • Verdict: Superbement équilibré, aucunement agressif, hyper fruité, gourmand, généreux, fin… Aucune amertume, juste du fruit, du fruit, et encore du fruit. J’adore, c’est juste succulent.
  • 93/100. Bim-Bam-Boum ! Juste la meilleure cote de l'année en ce qui me concerne.
C'EST NOËL !! Deux Littlemill 1984/2015 The Cooper's Choice différents (30 et 31 ans)

Vendus initialement aux alentours de 250 euros, ces deux embouteillages ont été directement sold out en Belgique dès l'annonce de leur sortie respective et le début de leurs pré-ventes. Inutile de les chercher chez nous via les canaux réguliers des boutiques. Il en reste peut-être un peu à des prix "d'origine" en Hollande ou en Allemagne, mais sinon leur prix explose déjà (aux environs de 400 euros) sur le marché parallèle de la revente aux enchères.

Si j'en ai parlé, c'est parce que j'aime Littlemill, et que c'est Noël ! (et aussi que c'est mon Blog, et que j'y fais ce que j'veux, na ! :-p )

Alors Joyeux Noël à vous tous et toutes, quel que soit le dram que vous ayez choisi pour l'occasion :-)

mardi 22 décembre 2015

Clynelish 1989/2012 Romantic Rhine Collection, 52.9%

Ho, encore un Clynelish ! J'en parle beaucoup ces derniers temps.

Ho, un embouteillage limité qui ne date pas de 2015 ? Et qui est encore disponible ?? Ça cache quelque chose, ça....

Ça ne cache en fait rien, ça prouve surtout qu'il est encore possible de trouver, en cherchant bien, de (bonnes) bouteilles inconnues des hordes d'amateurs / collectionneurs / chasseurs de tous poils.

Déjà, parlons de l'embouteilleur, du nom de Feinkost Reifferscheid (à vos souhaits ^^). Cet embouteilleur est en fait une boutique (dont le patron s'appelle Lutz Reifferscheid) de la périphérie de Bonn en Allemagne, spécialisée depuis très longtemps en vin et spiritueux.

Au cours des 10 dernières années, Feinkost Reifferscheid a embouteillé une grosse cinquantaine de whiskies différents, sous deux gammes distinctes: la Romantic Rhine Collection et la Endangered Drams.

Bon, évidemment, pas facile de mettre la main sur ces embouteillages quand on habite en Belgique, puisque seulement disponibles à la boutique de Bonn, qui n'est pas la porte à côté.

Clynelish 1989/2012 Romantic Rhine Collection, 52.9%

Mais ça faisait des lustres que je lorgnais sur ce Clynelish-ci en particulier: un bel âge, une finition en petit fût de Sherry, un prix très attractif, et une bonne cote moyenne sur Whiskybase. Et encore disponible à Bonn, malgré le très faible tirage de ce Clynelish: seulement 70 bouteilles !

En avril dernier, j'avais, en plus, pu le goûter au WhiskyFair de Limburg, où Feinkost Reifferscheid avait un stand (quel embouteilleur allemand n'en n'a pas à Limburg, ceci dit ?). Et je l'avais directement apprécié, ce Clynelish ! Mais malheureusement, il n'y en avait plus à la vente sur le stand (GRRRRRRR !!! Frustration ultime).

Et puis récemment j'ai été faire mon petit tour habituel à Cologne, et j'ai décidé de pousser jusque Bonn. Et ho joie, il y en avait encore quelques bouteilles en rayon ! Hop, une dans ma po-poche !

Parlons donc de ce Clynelish qui me paraît assez énigmatique. Seulement 70 bouteilles donc. Un fond de fût transvasé dans un Sherry Octave ? Possible. Un fût partagé ? Possible aussi, et dans ce cas le reste du fût devrait bien se trouver quelque part (sauf si pas encore embouteillé). Et en regardant l'étiquette de plus près, que vois-je ? "Embouteillé par Duncan Taylor". Ha ! Voilà donc une piste intéressante ! Feinkost Reifferscheid a acheté cet embouteillage à Duncan Taylor.

Direction Whiskybase... où je n'ai pas trouvé grand chose. Il y a bien un Clynelish Duncan Taylor de juin 1989, mais avec une référence de fût de bourbon et embouteillé en 2013 pour le Japon. Et aucune trace du fût n°903666 (qui est peut-être la référence du petit fût de Sherry de format Octave). Le mystère reste entier.

Clynelish 1989/2012 Romantic Rhine Collection, 52.9%
Clynelish 07.06.1989 / 26.03.2012 Romantic Rhine Collection, Oak Hogshead / Sherry Octave Cask n°903666, 52.9%, 70 bouteilles
  • Nez: Très sur la cire de bougie; c'est ce qui frappe d'abord par son ampleur. Et tant mieux, car le "waxy" est un marqueur que j'apprécie beaucoup chez Clynelish. Derrière cette cire se cache un beau fruité composé de pomme verte, de raisin blanc et de quelques gouttes de citron jaune. Une très légère fumée de fleur séchée apparaît après aération.
  • Bouche: Le fruité prend le dessus. De la pomme acidulée, et du citron. Du sirop de raisin, presque épais et onctueux. La cire est ici plus discrète, même si encore perceptible en toile de fond.
  • Finale: Une explosion poivrée se produit à la déglutition. La cire revient en force à l'avant plan. De la fumée fruitée apparaît en rétro-olfaction.
  • Verdict: Rhaaa, j'adore cet ultra waxy ! Miam miam ! Et sinon, l'apport du finish Sherry me semble minimaliste, je ne l'aurais même pas détecté à l'aveugle. Mais je présume qu'il a du apporter quelque chose, pour que l'ensemble soit si bon !
  • 91/100.

Disponible pour 98€ en Allemagne, à Bonn, à la boutique Feinkost Reifferscheid.

samedi 19 décembre 2015

Mortlach 1996/2015 Cooper's Choice, 19 ans, 53.5%

Goûter un Mortlach, c'est un peu comme ouvrir un Kinder Surprise: on ne sait jamais ce qu'on va y trouver; parfois on a une belle surprise, et parfois une toute pourrie. C'est comme ça que j'aborde Mortlach, en tout cas.
J'en ai déjà croisé des terribles (dans le bon sens du terme), et des horribles (dans son sens premier ;-) ).
Personnellement, ce qui m'attire chez Mortlach c'est son côté "dirty" (un peu sale et crasseux), qui peut se décliner sur des notes industrielles, et/ou minérales, et/ou végétales (voire même un peu tout ça à la fois). Et pour un whisky du Speyside, ce côté "dirty", changeant et très variable est justement atypique. Mais il existe aussi des Mortlach très Speyside classiques, sans côté "dirty" du tout, mais qui pour moi n'ont justement pas spécialement d'intérêt.
Et celui-ci, alors ? Hé bien plongeons-y un peu pour voir !



Mortlach 07.1996 / 2015 Cooper's Choice, 19ans, fût de Bourbon n°0279, 53.5%, 330 bouteilles

    Mortlach 1995/2015 Cooper's Choice, 19 ans, 53.5%
  • Nez : Des fruits jaunes confits sont assez dominants, mais au fur et à mesure des senteurs minérales de pierre font leur apparition, flanquées de senteurs végétales fugaces de fougère et d’épine de sapin. Un nez qui demande du temps pour se révéler, mais en étant patient on découvre ces marqueurs rustiques propres à la distillerie.
  • Bouche : Onctueuse et huileuse, et même gourmande et fruitée sur un mélange de pêche et d’abricot juteux. Derrière cette gourmandise se cache toujours cette minéralité de sous-bois, mélange de mousse accrochée à de la pierre, de fougères et d’essence de conifère.
  • Finale : Courte. L’épine de sapin ressurgit d’un coup, accompagnée d’épices exotiques et d’une légère acidité fruitée.
  • Verdict: Le nez est extra, changeant et évolutif. La bouche est elle aussi peu conventionnelle, avec ce mélange de gourmandise fruitée et de sous-bois un peu "crasseux". Personnellement j’aime beaucoup ce genre de profil chez Mortlach. Surtout quand, en plus, l’alcool est bien intégré. C’est néanmoins un whisky qui n’est pas facile d’accès et qui demande du temps.
  • 89/100 (très proche de 90).

Disponible au Chemin des Vignes (Bruxelles) pour ±135 euros.

jeudi 17 décembre 2015

Macduff 33 ans The Golden Cask, 1980/2014, 47.5%

Macduff est une distillerie du Speyside, pas très connue, qui se fait aussi parfois appeler Glen Deveron, du nom de sa gamme d'embouteillages officiels. Fondée au début des années 60, elle appartient maintenant au groupe Bacardi Ltd.

Même si cette distillerie est loin d'avoir la renommée de Banff (qui existait dans le même village) ou Glendronach (une autre distillerie du Speyside, par exemple), il y a quand même moyen de trouver, parfois, des embouteillages indépendants très intéressants. J'en ai d'ailleurs plusieurs dans mon bar.

Macduff 33 ans The Golden Cask, 1980/2014, 47.5%

Celui-ci a été embouteillé l'an passé par The House of MacDuff (aucun lien entre la distillerie et l'embouteilleur, puisque les bureaux de celui-ci se trouvent dans les Lowlands, pas loin de Glasgow), sous sa gamme The Golden Cask, mais n'est seulement arrivé en Belgique que récemment.

Macduff 33 ans The Golden Cask, 1980/2014, 47.5%
Macduff 33 ans The Golden Cask, 1980 / 2014, fût CM210, 47.5%, 125 bouteilles
  • Nez : Directement jovial, fin, délicat, et même gourmand. Tout un programme pour la suite ! Des fruits jaunes confits, du miel, de l’abricot en pagaille, et de la pêche caramélisée. Après aération, de la fleur séchée se mélange à du bois vernis.
  • Bouche : De la pâte de fruit fondante et du miel coulant. Des épices douces se disputent la place de choix avec les fruits jaunes juteux.
  • Finale : Moyenne. Du boisé apparaît, asséchant un peu le palais. Du miel fruité perdure. Une fine poussière de vieux bois passe ça et là. De petites notes mentholées apparaissent par moments.
  • Verdict : Il n’y a pas à tergiverser : c’est bon ! Très ! Doux, fin, équilibré, c’est un whisky très noble. A siroter calmement, juste pour se faire plaisir.
  • 90/100.

Disponible en stock très limité (il ne doit rester qu'une ou deux bouteilles!) au Chemin des Vignes pour ±250 euros. Un prix "dans le marché" pour un whisky de cet âge.

lundi 14 décembre 2015

Clynelish 19 ans Cadenhead's Sherry Cask, 1995/2015, 54.6%

Encore un autre Clynelish (oui je sais, j'aime beaucoup cette distillerie. Pas autant que Littlemill, mais beaucoup quand même). Et encore en fût de Sherry.

Mais celui-ci a été embouteillé tout récemment par... Cadenhead. Bah oui, ça faisait longtemps que j'en n'avais pas parlé, tiens... Et logiquement il me fait penser à * roulements de tambours * mon précieux bien évidemment ! Même embouteilleur, même gamme, même étiquette, tous les deux en fût de Sherry, 1 an de différence. Sur papier, il est fort probable qu'ils soient très proches.

Mais il pourrait aussi être très proche du Clynelish noté dans l'article précédent du Blog, puisque tous deux distillés et embouteillés les mêmes années.

Ou alors ils seront tous les trois complètement différents, qui sait ?? Mais quelle prise de tête, le whisky, quand même...

Bon allez, trève de coupage de cheveu en quatre, penchons-nous sur ce nouveau Clynelish.

Clynelish 19 ans Cadenhead's Sherry Cask, 1995/2015, 54.6%
Clynelish 19 ans Cadenhead's Sherry Cask, 1995 / 11.2015, 54.6%, 492 bouteilles
  • Nez: Très axé sur les fruits secs, raisin noir et abricot surtout. Alcool assez présent, laisser reposer le dram lui fait du bien. Légère fumée sèche de bois, et pas mal d'épices de Noël. Après une courte aération, de la pelure sèche de citron apparaît, apportant une note acidulée.
  • Bouche: Entrée en bouche sucrée, caramélisée. Le raisin sec est toujours bien présent. Une très légère fumée cireuse, et beaucoup d'épices piquantes. Alcool un peu trop présent.
  • Finale: Longue. Le raisin blanc sec caramélisé perdure de longues minutes en bouche. De la pomme acidulée et épicée montre le bout de son nez derrière tout ça.
  • Verdict: Un whisky en fût de Sherry plutôt gourmand, et très épicé par moments. Parfait en période de Noël. L'alcool n'est néanmoins pas assez équilibré à mon goût, une goutte d'eau lui fait globalement le plus grand bien et l'adoucit aussi bien au niveau du nez qu'en bouche.
  • 85/100.

Non disponible en Belgique, mais disponible auprès des boutiques Cadenhead; la plus proche de chez nous étant à Cologne, où ce Clynelish y est vendu au prix de 85€ (ce qui est un prix attractif par rapport à son âge et en fût de Sherry). Mais non ce n'est pas si loin (et en plus le marché de Noël y bat actuellement son plein, une raison de plus d'y aller faire un tour ;-) ) !!

lundi 7 décembre 2015

Clynelish 1995/2015 Malts of Scotland, Sherry Hogshead, 52.9%

Parfois, je sors des sentiers battus et je parle d'un OVNI déjà sold out, ou d'un vieil embouteillage, ou encore d'une bouteille non disponible sur le marché belge. C'est le cas aujourd'hui, avec ce Clynelish embouteillé par Malts of Scotland et qui était uniquement disponible en Allemagne à l'entrepôt de l'embouteilleur.

C'est d'ailleurs bien ce que cette gamme veut dire: The warehouse dram, le dram de l'entrepôt. Et ce Clynelish est déjà le 12ème whisky de cette gamme.

Clynelish 1995/2015 Malts of Scotland, Sherry Hogshead, 52.9%

Pour parler plus spécifiquement de ce Clynelish en fût de Sherry, si vous vous souvenez j'avais déjà parlé de celui embouteillé pour la boutique Der Feinschmecker et que j'avais trouvé particulièrement bon.

Alors quand j'ai eu vent de celui-ci, je me suis dit qu'il serait peut-être dans la même veine. Certains de mes whiskyfriends se sont même demandés si cet embouteillage-ci ne serait pas un reliquat du fût de l'embouteillage Der Feinschmecker (même si les références du fût sont différentes sur les deux bouteilles, ça ne signifie en fait rien du tout, puisqu'un fût peut très bien être renuméroté). Il est vrai que l'air de famille est flagrant : même année de distillation, maturation en fût de Sherry, taux d'alcool très proche, quantités embouteillées très faibles (60 litres pour le Der Feinschmecker contre 77 litres pour ce The warehouse dram-ci). Mais la couleur de celui-ci est quand même un peu plus foncée que celle du précédent (même si ce n'est pas super flagrant, et avec un an de plus en fût, peut-être est-ce normal?).

Y tremper les lèvres sera bien évidemment la seule façon d'en avoir le cœur net.

Autre particularité de ce Clynelish : il est proposé en bouteille de format 50cl (contre le 70cl standard dans nos contrées). Et là, j'approuve ! Non seulement ça me paraît une quantité plus adaptée que 70cl, mais en plus ça fait moins mal au portefeuille ! Les autres embouteilleurs devraient parfois suivre cet exemple...

Clynelish 1995/2015 Malts of Scotland, Sherry Hogshead, 52.9%
Clynelish 1995 / 2015 Malts of Scotland, The warehouse dram No. 12, Sherry Hogshead MoS 15071, 52.9%, 154 bouteilles
  • Nez: Une blague à tabac, c'est ce qui me vient en tête au premier nez. Viennent ensuite une kyrielle de senteurs: de la cassonade, du caramel grillé, de la prune noire, du cassis, du pain d'épices. Et une très légère fumée boisée.
  • Bouche: La cassonade s'approprie la bouche. Des fruits rouges et noirs, du tabac, une pléthore d'épices douces et exotiques, et même de la coque de noisette l'accompagnent. Globalement très douce et sucrée, une vraie gourmandise de Noël.
  • Finale: Assez courte. Une explosion d'épices de Noël. La coque de noisette poussiéreuse, et une pointe de chocolat noir sur la fin. Et toujours du tabac, sec cette fois, présent du début à la fin.
  • Verdict: Un whisky très marqué par le Sherry; mais ça, sa couleur le laisser déjà présager. Et justement, ce Sherry couvre les marqueurs typiques de Clynelish. C'est un superbe whisky "Sherry", mais impossible de subodorer que ce soit un Clynelish. Alors autant juste profiter de ce superbe whisky parfaitement équilibré, et se faire plaisir sans se prendre la tête.
  • 89/100.

Ma cote est donc juste un point en dessous de celui pour Der Feinschmecker. La niveau qualitatif est quasi aussi bon, mais le Sherry est plus présent ici et couvre clairement le profil Clynelish, ce qui n'était pas le cas pour le Der Feinschmecker. A mon avis ce n'est pas le même fût pour ces deux embouteillages, ou alors le Sherry a beaucoup influencé le whisky pendant l'année de plus en fût.

Sorti il y a environ trois mois, il était vendu exclusivement en Allemagne, à l'entrepôt Malts of Scotland de Paderborn. Aucune idée si il en reste encore à ce jour, mais son prix là-bas était de 77€ (pour une bouteille de 50cl, pour rappel). Un prix plus qu'honnête par les temps qui courent.

jeudi 3 décembre 2015

Bowmore 1995/2015 The Cooper's Choice, 20 ans, 46%

Vous l'aurez deviné depuis longtemps, Bowmore n'est pas spécialement ma distillerie d'Islay favorite. Je préfère (de loin) Caol Ila. Juste une question de goût personnel évidemment, puisque Bowmore a la cote (plus que Caol Ila, d'ailleurs) auprès du public; et que le prix des bouteilles de Bowmore est celui qui augmente le plus fort et le plus vite ces derniers temps. Surtout chez les embouteilleurs indépendants, d'ailleurs. Ça en devient même affolant, bientôt seules les bourses bien remplies pourront s'offrir un peu de tourbe de l'île d'Islay.

Mais je digresse. Comme souvent, oui je sais. Mais je fais ce que je veux, ch'suis chez moi ici, non mais ! :-p

Bon, bref, ce Bowmore-ci, néanmoins, m'a tapé dans l’œil de par son profil qui colle assez à mes goûts. Peut-être est-il, en ce sens, moins typique des Bowmore habituels ? Vous jugerez vous-mêmes, si vous avez l'occasion d'y goûter.

Quant à The Cooper's Choice, je vous en ai déjà parlé sur le Blog; c'est un embouteilleur indépendant basé à Glasgow en Écosse.

Bowmore 1995/2015 The Cooper's Choice, 20 ans, 46%
Bowmore 05.1995 / 2015 The Cooper’s Choice, 20 ans, Bourbon Cask n°0079, 46%, 275 bouteilles
  • Nez: La fumée est tout de suite présente, en avant de la scène, mais pas envahissante. Elle est même assez douce, vanillée, limité sucrée. Derrière cette fumée se dégage de la pomme jaune et un zeste de citron. De la poire juteuse se montre aussi par moments, après aération.
  • Bouche: La poire vanillée s’impose d’abord. Puis la fumée sucrée et légèrement cendrée lui emboîte le pas.
  • Finale: Longue. Les fruits vanillés s’éteignent assez rapidement, mais les cendres tièdes restent longtemps en bouche.
  • Verdict: Moi qui ne suis pas fan de Bowmore en général, je trouve celui pas mal. La tourbe est agréable, pas bourrine du tout. L’ensemble manque un brin de complexité pour me séduire complètement.
  • 87/100.

Disponible pour ±150 euros (ouch, je vous l'avais dit que le prix de Bowmore s’envole !) au Chemin des Vignes à Bruxelles.

lundi 30 novembre 2015

Ireland 15 ans The Nectar of the Daily Drams, 2000/2015, 55.3%

Enfin je reviens sur cet Irlandais qui avait été présenté, parmi d'autres, au Spirits in the Sky début novembre. Et ce jour-là, il fut mon favori personnel parmi les whiskies que j'avais pu goûter.

Mais comme en festival parfois les papilles peuvent vous jouer des tours, je voulais revenir dessus, au calme chez moi. D'où cet article.

Comme d'habitude dans la gamme The Nectar of the Daily Drams, le type de fût est inconnu (mais ici il n'est pas difficile de deviner que c'est un fût de bourbon), ainsi que le nombre de bouteilles produites. Et comme d'habitude avec les Irlandais chez les embouteilleurs indépendants, la distillerie est inconnue aussi.

Bref, autant se pencher directement sur le whisky, car l'étiquette me laisse sur ma faim.

Ireland 15 ans The Nectar of the Daily Drams, 2000/2015, 55.3%
Ireland 15 ans The Nectar of the Daily Drams, 2000 / 2015, 55.3%
  • Nez: Un Irlandais très reconnaissable, sur l'hyper fruité (abricot, banane, pêche, poire, et quelques gouttes de pamplemousse) juteux et le frais floral. Perso j'adore ce genre de nez, qui ici est bien riche, présent et puissant.
  • Bouche: Dans la lignée du nez. Une corbeille de fruits sucrés et juteux. De la vanille et du miel par dessus ces fruits. Une très légère amertume de fruit en arrière plan. Des épices douces par pincées.
  • Finale: Moyenne. Les fruits juteux s'estompent et laissent la place à de la poussière de pollen et à du boisé délicat. Les épices douces s'endorment lentement.
  • Verdict: Pas grand chose à dire, en fait, par rapport à la pelletée d'Irlandais qui sortent ces derniers mois. Une gourmandise de chaque instant, à savourer à son aise.
  • 89/100.

Il devrait être disponible chez les cavistes se fournissant chez The Nectar pour ± 85 euros (il était en vente à 88 euros au Spirits in the Sky). Renseignez-vous auprès de votre caviste préféré !

vendredi 27 novembre 2015

The Pogues (Blend irlandais), 40%

Aujourd'hui, je vous parle d'un truc complètement improbable et à des années lumières de ce dont je vous parle en général: un (jeune) blend irlandais réduit à 40% ! Franchement, sur papier il n'a rien pour lui ce whiskey: du whiskey de 3 ans d'âge, du blend irlandais composé de whiskey de malt et de grain, et en plus réduit à 40%. Houlà, ça s'annonce mal !!
Alors pourquoi je vous parle, hein ? Juste à cause de son nom (et de l'histoire derrière celui-ci) : The Pogues.
If I Should Fall From Grace With God

Haaaa, The Pogues. Ce groupe de rock / folk irlandais (même si le groupe lui-même est originaire de Londres) a bercé ma jeunesse guindaillante fin des années 80 ! De Fiesta à If I Should Fall from Grace with God, en passant par Sally MacLennane, j'ai sauté dans tous les sens (danser serait un bien grand mot ^^) avec ma bande potes de l'époque en nous bourrant copieusement la gueule. Car The Pogues se résume bien à cela: impossible de ne pas bouger son corps dans une bonne humeur irrépressible, et impossible de ne pas écluser des litres de boissons plus ou moins hautes en degré d'alcool en entendant ces rythmes endiablés. Et même en fin de soirée, bien imbibés, les douces balades de The Pogues (Dirty Old Town en tête) nous faisaient terminer plus calmement nos guindailles du samedi soir, toujours entre potes et toujours un verre à la main.
Et c'est juste en souvenir de toute cette époque révolue, en souvenir des potes perdus de vue (that's life) ou encore proches (tant mieux), ou même disparus (life sucks :-( ) que je voulais parler de ce blend irlandais.
Je ne m'attends à rien de spécialement bon gustativement. Je vais quand même ici vous en proposer une note de dégustation, mais je ne crois pas que ce whiskey ait une quelconque vocation de haute qualité organoleptique: à mon avis (et j'espère) son rôle est juste d'aider à copieusement se bourrer la gueule en sautant dans tous les sens, la musique de The Pogues à fond, en se souvenant des belles années ou encore entouré de bons potes. Et si il peut ne fut-ce que tenir ce rôle, ce sera déjà très bien !
Fiesta



The Pogues, The Official Irish Whiskey of the Legendary Band, 40%

  • Nez: Très "grain", beaucoup de caramel et de raisin sec vanillé. Ça rappelle beaucoup les jeunes Bourbon. Une touche de fraîcheur, mentholée et même herbacée, se fraye quand même un chemin.
  • Bouche: A 40%, ça se boit comme de l'eau, c'était prévisible. Un mélange d'amertume fruitée, de caramel, et de raisin sec. Du jeune bois s'invite au jeu, ainsi que des épices piquantes.
  • Finale: Courte. La bouche s'assèche de par l'influence boisée et l'amertume fruitée. Un résidu d'épices.
  • Verdict: Le nez est assez gourmand et engageant, mais la bouche est fortement influencée par le jeune whiskey de grain (je serais curieux de connaître la proportion grain / malt de ce blend), ce qui n'est pas ma tasse de thé du tout. L'amertume est quand même très prononcée, mais on l'oublie après plusieurs grosses gorgées. L'objectif "à boire sans se poser de questions entre potes pour se bourrer la gueule" est néanmoins largement atteint, car c'est très facile à boire. Pour les nostalgiques du groupe.
  • 80/100.
Détail en passant (même si ça n'a pas beaucoup d'importance), ce blend est issu de la distillerie West Cork Distillers, une jeune distillerie... irlandaise bien évidemment.
Disponible au Chemin des Vignes (Bruxelles) pour ± 35€. Ce qui est quand même assez cher pour un jeune blend, je trouve. Et il devrait aussi être idéal dans des cocktails au whisky, aussi.
Dirty Old Town

samedi 21 novembre 2015

Compass Box The Flaming Heart, 5ème Edition, 48.9%

Compass Box The Flaming Heart, 5ème Edition, 48.9%

Ha, Compass Box ! J'en ai déjà pas mal parlé sur le Blog. C'est vrai que j'aime assez cet embouteilleur, qui propose uniquement des blends. Mais des blends de qualité indéniable. John Glaser, le patron et master blender, sait vraiment jongler avec les fûts et offrir à nos papilles des produits différents de ce qui se fait d'habitude sur le marché du whisky.

Cet embouteillage-ci est un blended malt, c'est à dire un blend uniquement composé de single malts. Mais puis-je vraiment citer sa composition ? Ha, c'te question !! Ça a fait un gros buzz il y a quelques semaines, justement, la composition des deux derniers embouteillages de Compass Box (ce Flaming Heart-ci, et le This Is Not A Luxury Whisky, tous deux sortis en même temps pour fêter les 15 ans de Compass Box). Figurez-vous, si vous n'êtes pas déjà au courant, que Compass Box s'est fait remonter les bretelles par la SWA (la Scotch Whisky Association), suite à une plainte anonyme d'un autre acteur du marché (hou le racuspoteur !), car la composition de ces deux blends était affichée sur le site web de l'embouteilleur. Et cela est interdit suite à une (stupide) loi européenne ! Hé oui, la transparence gêne certaines personnes qui préfèrent cacher ce qui se trouve dans les blends. C'est juste du non-sense total quand on sait que dans la plupart des autres marchés agro-alimentaires la traçabilité et l'affichage de la composition deviennent de plus en plus obligatoires. Bref, une loi à contre courant de tout ce qui se fait, juste à cause des gros sous des gros poissons (non non, je ne citerai aucun nom... mais si vous me connaissez vous savez à qui je pense ;-) ).

Bon, bref. Moi, la SWA, n'afout' ! Je ne suis pas embouteilleur, rien ne m'empêche de publier la composition de ce Flaming Heart (et celui qui me dénonce, j'lui pète les genoux :-p ). Jugez plutôt:

  • 27,1% de Caol Ila 30 ans
  • 38,5% de Caol Ila 14 ans
  • 24,1% de Clynelish 20 ans
  • 10,3% de mélange de Clynelish, Dailuaine et Teaninich

En voyant cette composition, vous comprenez mieux pourquoi je tenais à en parler, de ce blend, non ? Car lors du dernier festival whisky chez Massen, j'étais complètement passé à côté et je voulais vraiment revenir dessus. Avec une composition pareille, il ne pouvait que me plaire !

Voici donc mon second passage, au calme cette fois, sur ce Flaming Heart:

Compass Box The Flaming Heart, 5ème Edition, 48.9%
Compass Box – Flaming Heart 5th Edition, 48.9%, 12060 bouteilles
  • Nez: De la vanille, des zestes de citron, un soupçon de cire de bougie, et une fine tourbe marine sur la coquille de crustacés. Un peu de miel par moments. Après une assez longue aération, une certaine fraîcheur végétale (médicinale ?) montre le bout du nez. Un nez très fin.
  • Bouche: Pas agressive pour un sou. Entrée en matière tout en finesse. Une mélange de tourbe marine et minérale légèrement cendrée, et de fruits blancs et jaunes juteux. La texture est moelleuse, un peu huileuse, presque "élastique". Du miel vanillé vient arrondir cet ensemble de tourbe fruitée.
  • Finale: Moyenne. La salinité explose d'un coup, écartant les pelures de pomme qui voulaient prendre la place. La cendre et la bougie sont encore là, se disputant l’hégémonie avec le sel.
  • Verdict: Encore une réussite de Compass Box ! Fin, complexe, changeant. Un superbe blended malt !
  • 90/100.

Disponible pour ±135€ chez tous les cavistes du royaume distribuant les produits de chez The Nectar (qui est distributeur Compass Box en Belgique et au Luxembourg).

jeudi 19 novembre 2015

Lochside 1964/2015 Cooper's Choice, 48 ans, 41.2%

Lochside, située dans les Highlands, fait partie des distilleries devenues mythiques, quasi légendaires, car fermée en 1992. Et elle ne devrait jamais rouvrir, puisque détruite par le feu en 2005.

Pendant ses années d'activité, Lochside a produit non seulement du whisky de malt, mais aussi du whisky de grain. Et justement, le Lochside qui nous occupe aujourd'hui est un vieux grain. Oui, vieux quand même, car distillé en 1964 ! Avant même ma naissance ! Embouteillé en 2015, âgé de 48 ans !

Heu... attendez-là... Y a un stûûût là, non ? Si distillé en 1964 et embouteillé en 2015, avec n'importe quelle calculatrice ça nous fait 50 ans (voire 51), ça !!! Je suis sûr que vous aviez remarqué le souci aussi... ;-)

MAIS il y a une bonne explication (qui m'a été officiellement transmise par le distributeur belge), que je vous livre ici : Au bout de 48 ans de vieillissement en fût, le taux d'alcool commençait à être dangereusement bas. Comme Cooper's Choice avait déjà sorti en 2012 un Lochside 1964 en fût de Sherry, l'embouteilleur n'a pas trouvé opportun d'en sortir un autre en 2013. Il a donc décidé de transférer le whisky du fût vers des dames-jeannes afin de s'assurer que le taux d'alcool resterait au dessus de 40% (ce qui est essentiel pour pouvoir encore l'appeler Scotch Whisky). Ce qui a aussi, du coup, stoppé le vieillissement du whisky. Ce Lochside a finalement été embouteillé cette année, d'où le 48 ans indiqué sur la bouteille et non pas le 50. Et je trouve cela très honnête de la part de Cooper's Choice, car il aurait pu indiquer 50 ans sur ses bouteilles (ou juste l'année de distillation et d'embouteillage); personne n'en n'aurait jamais rien su de cette histoire de dames-jeannes.

Voilà pour la petite histoire de l'inadéquation année de distillation / âge du whisky. Passons à présent à la dégustation de ce vénérable Lochside. Vous savez que je ne suis en général pas fan des whiskies de grain, mais parfois des très très vieux me laissent sur le cul.

Lochside 1964/2015 Cooper's Choice, 48 ans, 41.2%
Lochside 10.1964 / 2015 Cooper’s Choice, 48 ans, Sherry Butt n°6799, 41.2%, 540 bouteilles
  • Nez : Très bourbonneux sur la vanille caramélisée, le raisin sec, de l’amande et du chocolat au café. Un peu de tabac doux par moments. Une grande finesse et une grande complexité.
  • Bouche : Très fine et délicate, qui pourrait même sembler passée au début. Aucune agressivité. Une très grande élégance. De la cassonade, du raisin sec, du cassis, un peu de bois sec et du pain d’épices vanillé et grillé. Et même du caramel liquide.
  • Finale : Moyenne. Quelques épices exotiques montrent le bout de leur nez. Une très légère sécheresse boisée en toute fin de bouche.
  • Verdict : Un whisky très délicat, qui au premier contact peut sembler très « simple ». Et pourtant il demande du temps pour le découvrir comme il le mérite. Un vieux et noble whisky. Et le nez est tout bonnement stellaire.
  • 90/100.

Disponible au Chemin des Vignes (à Bruxelles) pour 325 euros. C'est une (grosse) somme, mais on parle ici d'un whisky de 48 ans d'âge; et les single grain de cet âge chez les embouteilleurs indépendants concurrents sont souvent au double de ce prix, qui du coup s'avère être très honnête par rapport au marché actuel.

lundi 16 novembre 2015

Arran 18 ans pour The Nectar, 1996/2015, 52.8% (OB)

Pour continuer dans les nouveautés de ces dernières semaines, un second Arran ; lui aussi sélectionné par The Nectar. Mais ici il s'agit d'un plus vieux (18 ans) et vieilli en fût de Sherry. En plus d'être clairement en brut de fût, aussi.

Une remarque au niveau du packaging et de la nomenclature, qui changent. D'après ce que j'ai compris, les Limited Editions aux boîtes fermées devraient remplacer, à terme, les Private Casks aux boîtes ouvertes. Les stocks devenant bas en raison de la demande, Arran a aussi décidé de diminuer drastiquement le nombre de single casks embouteillés pour ses distributeurs et boutiques. Ce qui va, à n'en point douter, encore plus stimuler la demande par rapport à l'offre, et augmenter les prix.

En ce qui concerne cet Arran-ci, : ça a été la ruée et il a été sold out en quelques heures lors du festival whisky chez Massen fin octobre. Idem au Spirits in the Sky samedi passé. Bref, la majorité de ceux qui le goûtent tombe sous le charme. Et oui, j'en fais partie.

Arran 18 ans pour The Nectar, 1996/2015, 52.8% (OB)
Arran 18 ans Limited Edition pour The Nectar, 11.12.1996 / 07.08.2015, Sherry Hogshead n°2016, 52.8%, 215 bouteilles (OB)
  • Nez : Une fumée de fruits secs très présente, mais elle se calme assez vite (pour revenir plus tard) et laisse la place au tabac sec, au thé noir, aux épices exotiques, à la coque de noix, et aux fruits rouges confits. De la compote de poire caramélisée apparaît après aération.
  • Bouche : Un léger acidulé vineux en entrée de bouche. De la pomme caramélisée, puis déboulent la cassonade blonde, le bois sec, les zestes de citron, le tabac et le thé vert de Chine. Beaucoup de choses se bousculent pour former une bouche riche et complexe.
  • Finale : Le bois sec se montre dominant, apportant avec lui de la sécheresse. La chaleur augmente, saupoudrée d'une pincée d'épices poivrées. Du raisin sec en toile de fond.
  • Verdict : Encore un très bon Arran ! Décidément, je trouve que cette distillerie propose des first fill Sherry intéressants sous tous rapports. Et celui-ci est très changeant et évolutif, surtout au nez.
  • 90/100.

A été sold out chez Massen le vendredi de son festival whisky. Il a aussi été sold out (au prix de ±115€) au Spirits in the Sky très peu de temps après l'ouverture du shop. Mais il devrait en principe être dispo, en quantités limitées, chez certains « gros » clients cavistes de The Nectar (TasTToe et Single Malt Whisky Shop en tête, je pense). Aucune idée si il sera disponible en Wallonie, par contre.

vendredi 13 novembre 2015

Arran 13 ans pour The Nectar, 2001/2015, 48% (OB)

Comme mentionné dans mon compte rendu du festival chez Massen, Arran a récemment embouteillé deux single casks pour The Nectar, le distributeur belge de la distillerie. Le premier de ces deux embouteillages est un 13 ans d'âge, maturé en fût de bourbon. Et qui ne titre "que" à 48%, ce qui me semble peu pour un whisky de cet âge en brut de fût. Je présume qu'il a été réduit, mais je n'en n'ai pas eu confirmation.

Arran 13 ans pour The Nectar, 2001/2015, 48% (OB)
Arran 13 ans Private Cask pour The Nectar, 13.12.2001 / 08.09.2015, Bourbon Barrel 2001/872, 48%, 235 bouteilles (OB)
  • Nez: Typique des Arran en fût de bourbon: à fond sur les fruits (pommes jaunes et vertes; et poire en tête). Une très légère fumée d'herbe sèche derrière ces fruits. La pomme sèche poussiéreuse se développe avec le temps.
  • Bouche: Douce et facile d'accès. La réduction semble se confirmer à mes yeux, car c'est quand même un peu mou ici. Les saveurs fruitées (pomme et poire, toujours) me paraissent timides et faiblardes.
  • Finale: Moyenne. Un peu plus fougueuse que la bouche. Quelques épices picotent la langue. La fumée fruitée perdure un peu. La pomme est toujours présente.
  • Verdict: La qualité d'Arran est constante (dans le positif) et n'est plus à démontrer. Cet encore le cas ici, même si la bouche est un peu molle à mon goût.
  • 86/100.

Disponible chez tous les cavistes s'approvisionnant chez The Nectar, pour ±70 euros (si ma mémoire ne me fait pas défaut, à vérifier).

Et je parlerai du second embouteillage dans le prochain article...

mercredi 11 novembre 2015

Compte rendu: Spirits in the Sky 2015

Compte rendu: Spirits in the Sky 2015

L'an passé, ma photo à moitié ratée des Dictador Girls avait attiré plus de 1000 clicks. Voyons combien va en attirer une photo mieux réussie... Hé ouais, je commence à vous connaître, bande de petits canailloux ;-)

Bon, maintenant que je vous ai pigeonnés dans les grandes largeurs, vous allez bien rester et lire l'article jusqu'au bout, non ? Allez, soyez fair play, quoi ! Et en plus, il se pourrait bien que vous soyez récompensés à la fin...

Compte rendu: Spirits in the Sky 2015

Bref. Je suis allé au Spirits in the Sky 2015. Seulement le samedi, cette année-ci. Non, pas le dimanche. J'ai aussi (parfois) une vie de famille ;-)

Le Spirits in the Sky (SITS en abrégé, ce sera plus facile pour tout le monde) 2015 se tenait donc ce week-end, au Thon Hotel (aucun rapport avec les Dictador Girls, comme vous pouvez vous en douter. D'ailleurs je n'ai croisé aucun thon. OK, je sors ^^) à Bruxelles, comme l'an passé. Et pas mieux fléché au sein de l’hôtel, tout comme l'an passé aussi (heureusement que je savais où le festival se déroulait, ce qui n'était pas le cas des personnes dont c'était la première visite).

Première chose que je trouve très agréable au SITS, c'est de rencontrer et/ou revoir des potes whisky qu'on n'a pas spécialement l'occasion de voir régulièrement (mais avec qui on entretient des contacts via Facebook par exemple). C'est toujours très chouette d'échanger quelques mots, quelques sensations maltées ou même un dram avec eux, même si j'aurais aimé pouvoir passer plus de temps avec chacun (ce qui est, bien entendu, impossible, vu la quantité de choses à faire en une seule journée).

Compte rendu: Spirits in the Sky 2015

Sinon, en gros, les mêmes exposants que l'an passé, il m'a semblé. Les seules absences que j'ai remarquées par rapport à l'édition précédente étaient celles de Malts of Scotland / The Whiskyman et d'Ardbeg.

Par contre, il m'a semblé que les "autres" spiritueux ont gagné beaucoup de terrain sur le whisky: beaucoup de rhum et de gin (entre autres), beaucoup plus que l'an passé. Et, de fait, beaucoup moins de nouveautés whisky. Les temps changent, ça devient indéniable.

D'ailleurs, concernant les nouveautés whisky, la différence entre l'édition 2014 et l'édition 2015 m'a aussi semblé significative: l'an passé l'embouteilleur The Nectar (qui est aussi l'organisateur du salon, soit dit en passant) avait proposé quelques nouveautés en whisky, et pas seulement en irlandais. Cette année, la gamme The Nectar of the Daily Drams ne proposait « que » 4 nouveautés, et seulement en whisky irlandais. Il m'a été susurré à l'oreille que les fûts de whisky écossais devenant trop chers, The Nectar avait fait l'impasse cette année. Bim ! Ouille ! Si The Nectar, qui est un acteur important dans le monde du whisky en Belgique, commence à abandonner le whisky écossais; cela n'augure rien de bon (again :-s ) pour l'avenir !

Compte rendu: Spirits in the Sky 2015

Étant donné que Le Blog Wallon sur le Single Malt ne sera pas rebaptisé Le Blog Wallon sur le Gin ni Le Blog Wallon sur le Rhum, ni même de façon plus généraliste Le Blog Wallon sur la Gnôle, je n'ai pas testé d'autres spiritueux que du whisky. Bon, ça commence mal, car ce n'est même pas vrai: j'ai goûté UN Cognac, le 30 ans de la distillerie Charpentier embouteillé par (*roulements de tambours*) Cadenhead. Depuis mes vacances en Charente Maritime, il est vrai que je m'intéresse un peu à cet alcool. Mais un peu seulement, aucune intention de m'y investir comme dans le whisky. Promis. Juré.

Ce que j'ai goûté...

Cette parenthèse refermée, attaquons-nous au whisky. Même si mon commentaire ci-dessus laissait supposer un "Waterloo ! morne plaine !" côté nouveautés, ce n'est pas tout à fait vrai: il y en avait quand même (bah oui). Comme je voulais ménager mes papilles pour la Masterclass Cadenhead (voir plus bas) de fin de journée, j'ai été loin de tout goûter. Je trouve même que j'ai été particulièrement raisonnable.

Compte rendu: Spirits in the Sky 2015
  • Ireland 13 ans The Nectar of the Daily Drams pour TasTToe. La mode des Irlandais continue, ça en devient presque une inondation ;-) Celui-ci est dans la lignée des bons produits irlandais de ces derniers temps: un très bon nez, mais je l'ai trouvé un brin trop bonbon chimique en bouche.

  • Ireland 13 ans The Nectar of the Daily Drams pour Dram 4 ALS. Un des deux embouteillages (avec un Clynelish 18 ans sélectionné par The Whisky Mercenary) pour une bonne cause; une partie des bénéfices étant reversée à une association qui combat la maladie de Charcot. Au niveau whisky, un Irish assez végétal et bien équilibré, très agréable.

Compte rendu: Spirits in the Sky 2015
  • Cadenhead's Blend 12 ans, 46%. Une avant première, ce blend ne sera disponible sur le marché qu'à partir de janvier 2016. Composé de 65% de malt et 35% de grain. Ça commence quand même à me faire un peu peur cette mode que commencent à suivre tous les embouteilleurs de faire leur(s) blend(s) et de le(s) pousser sous les projecteurs. Concernant celui-ci en particulier, un très bon nez mais, comme d'habitude, le grain me gêne en bouche.

Compte rendu: Spirits in the Sky 2015
  • Aberfeldy Wemyss Malts. Pas une nouveauté, car embouteillé en 2013. La seule nouveauté de Wemyss était un blend (ha, vous voyez hein ?), sur lequel j'ai fait l'impasse. Mais Ginny est tellement charmante que je ne pouvais pas ne pas aller la saluer :-).

Compte rendu: Spirits in the Sky 2015
  • Glenburgie 23 ans Cadenhead's Small Batch. Un Glenburgie pas mal fait, Speyside assez typique.

  • Dalmore Vintage 2004. La nouvelle version du Dalmore Vintage. Un superbe nez (qui fait vieux whisky), mais par contre la bouche est assez plate.

Compte rendu: Spirits in the Sky 2015
  • Ireland 15 ans The Nectar of the Daily Drams, 55.3%. Le whisky que j'ai préféré de la journée (hors masterclass, bien sûr). Un superbe fruité savoureux en bouche. Et le meilleur rapport qualité / prix aussi, au passage.

  • Glen Keith 1991 Signatory Vintage. Un sister cask des deux Glen Keith récemment sélectionnés par le Luxembourg et dont j'ai parlé sur le Blog il y a quelques semaines. Et franchement, j'ai trouvé celui-ci complètement en deçà. Un nez sur des herbes aromatiques à cuisiner, et une bouche très bof.

Compte rendu: Spirits in the Sky 2015
  • Glentauchers 25 ans Cadenhead's Small Batch. Pour terminer ma journée. Pas mal non plus, mais pas inoubliable.

Compte rendu: Spirits in the Sky 2015

... ou pas

Les nouveautés (dont je connais l'existence) que je n'ai pas goûtées:

  • Le Kilkerran single cask en fût de Barolo pour The Nectar.

  • Le Springbank 15 ans pour The Nectar.

  • Le Springbank 13 ans "Green" (qui succède au 12 ans de l'an passé).

  • Le new make de Kingsbarns, la distillerie de Wemyss Malts.

  • Le Clynelish 18 ans The Whisky Mercenary pour Dram 4 ALS.

  • L'Arran 13 ans en fût de Bourbon et 18 ans en fût de Sherry, tous deux pour The Nectar (je les avais goûtés chez Massen, et j'en parlerai prochainement sur le Blog).

  • Le Flaming Heart 5th Edition de Compass Box (idem, goûté chez Massen et j'en parlerai prochainement sur le Blog).

  • Les dernières nouveautés de chez Speciality Drinks (un Arran 18 ans en fût de Sherry, un Clynelish 19 ans, et un Longmorn 24 ans).

  • Le Knappogue Castle 12 ans single cask pour The Nectar (double emploi avec celui pour Massen et les Dram Brothers ?).

  • L'Ireland 26 ans The Nectar of the Daily Drams (que je trouvais trop cher, à plus de 200€, j'ai donc préféré faire l'impasse pour ne pas être frustré).

Et il y en avait certainement encore d'autres, que je n'ai pas vues / dont je n'ai pas entendu parler. Pas évident de ne rien louper, avec tout ce monde.

Compte rendu: Spirits in the Sky 2015

La masterclass Cadenhead

LA masterclass que je ne pouvais pas manquer, bien évidemment ! Et qui a été sold out ultra rapidement lors de la mise en vente des places, quelques semaines auparavant.

Il faut dire que le thème de cette masterclass était plutôt alléchant, et surtout à prendre au second degré: What would Serge score ?

Serge Valentin, le grand gourou de Whiskyfun, est une sommité dans le milieu et fait la pluie et le beau temps dans les ventes de whisky. Il est même devenu vital pour les embouteilleur indépendant: les bouteilles qu'il cote 90+ seront sold out dans l'heure, tandis que celles qu'il cotera bassement resteront des années sur les étagères des boutiques.

Et justement, il semblerait que Cadenhead soit dans ses petits papiers ces derniers temps étant donné qu'il lui a octroyé pas mal de bonnes cotes à un certain nombre d'embouteillages récents.

Mark Watt (hé oui, de nouveau lui !) avait donc amené dans ses valises des cask samples (des échantillons tirés de fûts) de sister casks d'embouteillages passés cotés 91+ par Serge. Histoire de voir si ces sister casks seraient de qualité équivalente ou pas.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y avait du lourd sur la table. Une masterclass de haute volée.

Compte rendu: Spirits in the Sky 2015
  • Littlemill 1990. Un sister cask du Littlemill 1990 qui avait fait le buzz en juin dernier (et qui se revend sur les sites d'enchères à plus du double du prix originel, au grand désarroi de Mark), et que j'avais goûté chez Toby Vins en septembre. Ce cask sample: Un nez de ouf ! Et la bouche n'est pas en reste, très végétale et herbacée. Un bon gros 92. Bim !

  • Banff 1976. Un sister cask du Banff Small Batch sorti en 2013 (que je n'ai pas goûté). Ce cask sample: Un nez austère. Alcool assez présent. Puissant en bouche, et finale sèche. Grand complexité. 89.

  • Convalmore 1977. Un sister cask du Convalmore Small Batch sorti en 2013 (que je n'ai pas goûté). Ce cask sample: Très alcooleux. De la colle et un genre de thiner au nez. Indéniablement vieux. Pas fan du tout de ce genre de nez. La bouche, par contre, est waouw. 86.

  • Cooley 1992. Un sister cask du Cooley sorti début 2015 dans la gamme Authentic Collection, et que je n'ai pas pu me procurer en raison de la ruée provoquée par la cote de Serge. Ce cask sample: Nez hyper fruité, et très fine fumée. Bouche douce et facile, accessible. Beaucoup de fruits juteux, et fine fumée. Retro olfaction fruitée et fumée importante. Miam. 91.

  • Highland Park 1988. Ha, celui-là je l'attendais au tournant, étant donné que le Highland Park 1988 embouteillé en Small Batch en 2013 est juste un des meilleurs whiskies que j'ai jamais bus. Ce cask sample: Nez très Sherry, tabac, fruits secs et confits; boisé. Bouche idem sur le bois, la cassonade. Un Sherry "over the top", trop Sherry. La patte HP a été effacée. Néanmoins pas mauvais, mais loin du Small Batch 2013. 88. Mark l'a aussi trouvé too much sur le Sherry. Pas impossible qu'il soit marié à un fût de bourbon avant embouteillage.

  • Caol Ila 1984. Celui-là aussi, je l'attendais. Car j'avais adoré le 1984 Small Batch. Ce cask sample: Nez à la tourbe super subtile, fruits aussi bien présents. Bouche fumée, iodée, minérale et citronnée. Waouw, un vieux Caol Ila comme je les préfère. Vivement qu'il soit embouteillé !! 92 tirant sur le 93.

Ces whiskies ne sont bien évidemment pas disponibles à la vente, puisque pas encore embouteillés. Mais ils le seront sans aucun doute dans l'avenir. Peut-être en partie en 2017, comme l'a laissé supposer Mark Watt, pour le 175ème anniversaire de Cadenhead.

Le mot de la fin

L'un dans l'autre, une très bonne journée, comme souvent en festival. J'ai surtout aimé les rencontres diverses avec les autres passionnés du malt. Je suis un peu resté sur ma faim quant aux nouveautés, mais je pense que j'aurais pu les explorer entièrement si j'avais pu revenir le dimanche comme l'an passé. A méditer pour l'an prochain.

Hop, cadeau Bonux ! Ho, mais... il en manque une !!!! Où qu'elle est passée la troisième ??? Ne cherchez pas, je l'ai ramenée à la maison (ou pas) :-p

Hop, cadeau Bonux ! Ho, mais... il en manque une !!!! Où qu'elle est passée la troisième ??? Ne cherchez pas, je l'ai ramenée à la maison (ou pas) :-p