mercredi 28 janvier 2015

Verticale d’entrées de gamme Glendronach : 8 ans Octarine, 12 ans Original, et 18 ans Allardice (OB)

Verticale d’entrées de gamme Glendronach : 8 ans Octarine, 12 ans Original, et 18 ans Allardice (OB)

Après avoir parlé, il y a déjà quelques temps, du Glendronach 15 ans ‘’Revival’’ et 21 ans ‘’Parliament’’, voici le reste de la gamme officielle et récurrente de cette distillerie (dont le focus est aussi disponible sur le blog, d’ailleurs).

Ces embouteillages étant récurrents, ils se déclinent en batches. Quelques petites différences entre les batches peuvent être perceptibles si un face à face est effectué ; sinon il devient bien ardu de fouiller dans ses souvenirs pour détecter des divergences entre eux. Je n’entrerai donc pas ici dans des considérations de batches, qui ne devraient pas entrer en ligne de compte la plupart du temps.

(photo whisky.dk)
(photo whisky.dk)
Glendronach 8 ans ‘’Octarine’’, Bourbon & Sherry Casks, 46% (OB)

Cet embouteillage a été disponible depuis 2010. Au départ exclusivement embouteillé pour les supermarchés Carrefour en France, il s’est ensuite retrouvé de façon beaucoup plus large un peu partout (y compris en Belgique). Disparu à présent de la gamme, il reste encore assez facilement trouvable.

  • Nez : Des fruits secs, des notes citronnées acidulées, du caramel, et du miel. Des volutes maltées apparaissent par la suite, s’installent, et restent.
  • Bouche : Douce, avec une amertume appuyée de pelure d’agrumes. Du miel caramélisé, et quelques épices douces.
  • Finale : Moyenne. L’amertume de l’agrume perdure. Une légère chaleur se dégage.
  • Verdict : Un bon petit whisky, classique. Sa jeunesse se sent surtout au nez. La couche de sherry est bien évidemment perceptible, mais pas envahissante.
  • 83/100.
(photo whisky.dk)
(photo whisky.dk)
Glendronach 12 ans ‘’Original’’, Pedro Ximenez & Oloroso Sherry Casks, 43% (OB)
  • Nez : Du caramel chimique, du malt humide, et une acidité piquante.
  • Bouche : Impression aqueuse, la bouche est molle. Une amertume de pelure de pomme, et des agrumes acidulés. Du miel industriel.
  • Finale : Un petit kick épicé, accompagné d’amertume, puis plus rien… Arf ^^
  • Verdict : Le sherry n’est pas très présent, je trouve. Sorti de là, ce whisky n’est franchement pas génial, et ne ressemble à rien d’ ‘’authentique’’. Très décevant, et dispensable.
  • 76/100.
(photo whiskyplus.ca)
(photo whiskyplus.ca)
Glendronach 18 ans ‘’Allardice’’, Oloroso Sherry Casks, 46% (OB)
  • Nez : Le sherry est assez marqué. Des fruits secs, du tabac, du bois, de la cassonade, des épices, de la prune noire, de la coque de noisette. Un nez sherry classique, agréable, bien fait.
  • Bouche : Ronde et chaude. Amertume de bois sec. De la cassonade liquide, des fruits secs, des épices exotiques, de la noisette. L’alcool est bien équilibré, la réduction n’est pas perceptible.
  • Finale : Longue. Du bois fumé remonte dans le nez. Une chaleur épicée reste en bouche.
  • Verdict : Pas mal fait du tout, j’aime bien ! Pas aussi fin et subtil que le 21 ans, mais une très bonne alternative à un prix très abordable.
  • 87/100.

Le 12 ans et le 18 ans sont trouvables chez tous les cavistes, spécialisés ou non, pour environ respectivement 30 et 65 euros. Le 8 ans sera peut-être un peu plus difficile à trouver, pour environ une quarantaine d’euros.

mardi 27 janvier 2015

Glengoyne 21 ans, 43% (OB)

Aujourd’hui, je monte un peu en gamme, mais toujours en embouteillage officiel.

Glengoyne est une distillerie située dans les Highlands, non loin de Glasgow. Elle appartient à Ian Macleod Distillers Ltd. (surtout connu pour ses embouteillages indépendants tels que Chieftain et Dun Bheagan, par exemple) depuis 2003. La gamme officielle comprend un 10 ans, 12 ans, 15 ans, 18 ans, et enfin 21 ans. C’est ce dernier qui nous occupera dans cette note-ci. Le look de la gamme a été renouvelé en 2013, et c’est un dram de cette nouvelle version (boîte noire) que je goûte aujourd’hui. A ne pas confondre avec la version en boîte bleue, encore assez facilement trouvable à gauche et à droite.

(photo Glengoyne.com)
(photo Glengoyne.com)
Glengoyne 21 ans, 43% (OB)
  • Nez : Un bon nez axé sherry. Du caramel, des raisins secs, des épices de Noël, du moka, du thé noir. Très classique, mais très bien fait et gourmand.
  • Bouche : Une amertume fruitée appuyée, sans être repoussante. De la prune, des raisins secs, des épices douces, du cuir, et du caramel.
  • Finale : Assez courte. L’amertume de fruit perdure, et les épices douces se développent.
  • Verdict : L’ensemble n’est pas mal, bien que très classique dans la catégorie ‘’sherry’’. Dommage qu’il soit réduit à 43%, ça l’affaiblit (surtout en bouche). Je pense qu’il gagnerait à avoir un peu plus de watts.
  • 86/100.

Disponible (ou commandable, en tout cas) chez la plupart des cavistes, spécialisés ou non en whisky, à partir de 90€ en fonction du point de vente.

lundi 26 janvier 2015

Ledaig 10 ans, 46.3% (OB)

J’ai déjà présenté quelques Ledaig en embouteillages indépendants (voir la page de la liste complète des notes de dégustations), mais jamais en embouteillage officiel. Et comme je suis dans une période ‘’officielle’’ pour le moment, autant en parler.

Ledaig, comme expliqué précédemment, est la gamme tourbée de la distillerie Tobermory, située sur l’île de Mull en Écosse. Ce 10 ans d’âge existe à 46.3% depuis 2010, et est donc régulièrement renouvelé en batches. Aucune idée du batch précis de la note ci-dessous, mais cela ne devrait pas avoir une énorme incidence sur un produit d’entrée de gamme tel que celui-ci et sur un peu plus de 4 ans d’existence.

(photo Tobermory Distillery)
(photo Tobermory Distillery)
Ledaig 10 ans, 46.3% (OB)
  • Nez : Typiquement Ledaig : de la tourbe de paille sèche. Un peu de vanille aussi, et de citron ; accompagnés de levure. La paille mélangée au citron commence à picoter au nez quand on hume un moment.
  • Bouche : Assez sage et plate. Toujours la paille présente, de la vanille et du malt. Un peu de poire aussi. La bouche manque de tonus, je trouve ; elle ne ‘’décolle’’ jamais.
  • Finale : Courte. La fumée de paille remonte dans le nez, et une pincée de poivre apparaît.
  • Verdict : Une bonne introduction à la tourbe fermière pour ceux qui voudraient s’y essayer à moindre coût. Le nez est plus intéressant que le reste, je trouve personnellement.
  • 83/100.

Disponible un peu partout (cavistes spécialisés en whisky, cavistes spécialisés en vin, et même en grandes surfaces) entre 30 et 40€ en fonction des points de vente.

samedi 24 janvier 2015

Smooth Ambler 7 ans Straight Rye, 49.5% et Smooth Ambler 8 ans Straight Bourbon Single Barrel, 60.8%

Pour suivre le focus sur Smooth Ambler proposé hier, voici donc en détail le Straight Rye 7 ans et le Bourbon 8 ans Single Barrel vendus en Belgique. Pas grand-chose à ajouter par rapport au focus d’hier, alors go go go !

Smooth Ambler 7 ans Straight Rye, 49.5% et Smooth Ambler 8 ans Straight Bourbon Single Barrel, 60.8%
Smooth Ambler Old Scout Straight Rye Whiskey, 7 ans, Batch 44, embouteillé le 04.09.2014, 49.5%
  • Nez : Très axé sur le bois vert vanillé. Limite une fraîcheur mentholée. De la muscade et de la cannelle se cachent derrière le bois. Une pointe de réglisse, même, et du tabac caramélisé. L’alcool est d’abord un peu trop présent, mais se calme vite à l’aération. A propos des fruits, j’ai du mal à mettre des noms dessus. C’est ténu. Y en a-t-il, d’ailleurs ? Je détecte une très faible nectarine vanillée et du sirop de pelure de banane. Ça m’y fait penser, en tout cas.
  • Bouche : Très vanillée, très caramélisée. Du thé vert de Chine. Fraîcheur de sève de sapin. Quelques pincées de gingembre. L‘alcool est bien équilibré en bouche, pas trop puissant ni trop mou du genou.
  • Finale : Moyenne. Le bois vert assèche la bouche. De la poussière de poivre. La fraîcheur mentholée envahit ensuite la bouche. Un p’tit Stimorol ?
  • Verdict : Ce rye (ou le rye en général ?) est un tout autre monde que celui du single malt. Par certains aspects il me fait penser à du whisky de grain. C’est une découverte d’un autre type de whisky, pour moi. Je trouve cela intéressant, et ce rye-ci me semble une bonne entrée en matière pour un débutant tel que moi.
  • 86/100.
Smooth Ambler 7 ans Straight Rye, 49.5% et Smooth Ambler 8 ans Straight Bourbon Single Barrel, 60.8%
Smooth Ambler Old Scout Cask Strength Straight Bourbon Whiskey, 8 ans, Single Barrel 528, embouteillé le 24.07.2014, 60.8%
  • Nez : Un nez puissant, il faut laisser respirer un peu le dram pour que l’alcool se calme. Du thé noir, de la cassonade caramélisée, des épices poussiéreuses (cannelle et muscade). Plein de raisins secs, et du bois laqué. Et derrière tout ça un melting pot de vanille, de caramel, de cuir, et de noisette.
  • Bouche : Elle est ronde, onctueuse, riche, et puissante. Ce bourbon tapisse la bouche dans ses grandes largeurs. De la cassonade aux amandes caramélisées, des épices piquantes. Un peu de bois mentholé, aussi. Des fruits secs en pagaille (raisins, dattes, figues).
  • Finale : Moyenne. Le bois laqué fait son retour. Légère fraîcheur mentholée. Les épices picotent à la langue, et une vague de sauce soja déferle en fin de bouche.
  • Verdict : C’est bien bon, ce truc ! Je n’ai pas d’expérience probante en bourbon, j’esquisse mes premiers pas dans ce milieu. Je suis étonné par la douceur et la richesse de ce whiskey, malgré son jeune âge. Ses 60% sont perceptibles, mais pas assommants. Une goutte d’eau (oui, j’ai essayé) fait ressortir l’amande vanillée.
  • 90/100.

Ces deux whiskeys américains sont disponibles au Chemin des Vignes. Une cinquantaine d’euros pour le rye, et un peu plus de soixante pour le bourbon en Single Barrel. A noter que ce dernier est en bouteille de 75cl (format américain).

vendredi 23 janvier 2015

Focus sur la distillerie Smooth Ambler (USA)

Une grande première sur le blog : le premier focus qui n’est pas consacré à une distillerie écossaise. Comme quoi, il faut un début à tout… ;-)
Plusieurs raisons m’ont donné envie de parler de Smooth Ambler. Les principales sont que je ne connaissais pas du tout cette distillerie, que mon expérience en whiskey américain est proche de zéro, que j’ai goûté plusieurs produits proposés par Smooth Ambler, et que les ai appréciés. Rien que ces raisons m’ont poussé à approfondir le sujet et à le partager avec vous.


Focus sur la distillerie Smooth Ambler (USA)

Smooth Ambler est une jeune et petite distillerie qui s’est établie en 2009 à Maxwelton, un trou perdu au fin-fond de la Virginie-Occidentale (West Virginia), aux Etats-Unis. Son catalogue ne comprend pas seulement du whiskey, mais aussi d’autres sortes de spiritueux tels que du gin, de la vodka, et du rhum.
Je ne me suis pas penché sur ces trois spiritueux ; le blog ne se concentrant que sur le whisk(e)y. Le whiskey, justement, venons-y. Il est le spiritueux le mieux représenté au catalogue de Smooth Ambler : pas moins de 7 whiskeys différents sont proposés ; dont 5 bourbons et 2 ryes (le rye étant un whiskey de seigle). Une gamme déjà bien étoffée.
Néanmoins, toute la gamme n’est pas importée en Belgique. Trois bourbons et un rye sont disponibles dans notre pays : le bourbon 7 ans (49.5%), le bourbon 10 ans (49.5%), le bourbon 8 ans en Single Barrel (l’équivalent du Single Cask en Ecosse) titrant à 60.8%, et enfin le rye 7 ans (49.5%).
Haaaa, je suis sûr que vous venez de tiquer en lisant les âges de ces whiskeys… Non ? Vraiment ? Allez, je vous laisse réfléchir un instant….
Interlude vidéo.... pendant que vous réfléchissez ;-)
C’est bon, vous avez capté ?
En effet, il y a un truc qui cloche : comment Smooth Ambler peut vendre des whiskeys de 7, 8 et 10 ans d’âge alors que la distillerie a été fondée en 2009 ??? Bingo, bien vu ! Actuellement Smooth Ambler ne vend pas ses propres whiskeys distillés par elle-même, mais agit en tant qu’embouteilleur. Elle achète des fûts de bourbon et de rye à d’autres distilleries, les embouteille sous son nom, et les met en vente. Les distilleries réelles des embouteillages actuels de Smooth Ambler ne sont donc pas connues. Ce procédé devrait encore durer quelques années, le temps que les ‘’vrais’’ whiskeys de Smooth Ambler soient assez vieux que pour être embouteillés.
Smooth Ambler est donc une distillerie, mais aussi actuellement un embouteilleur indépendant. Histoire de faire tourner la boîte les première années, quoi.
Les embouteillages des 7 et 10 ans (bourbon et rye) sont proposés par batches. Le nombre de fûts mélangés n’est pas plus connu que les noms des distilleries ayant distillé ces whiskeys. Par contre le numéro de batch est indiqué sur la bouteille, ce qui facilite l’identification du dram que l’on aurait goûté. Du côté du bourbon 8 ans en Single Barrel, on peut supposer que le fût est issu d’une distillerie unique ; même si ici aussi elle n’est pas connue.
Smooth Ambler est distribué en Belgique par Godaert & Van Beneden, son point de vente aux particuliers étant Le Chemin des Vignes.
Demain, dans le prochain article, deux produits Smooth Ambler passeront sous ma loupe…


Mise à jour 01/04/2017: La distillerie Smooth Ambler a été rachetée par Pernod Ricard fin 2016

jeudi 22 janvier 2015

Face à face : Kilkerran ‘’Work in Progress’’ VI, Bourbon VS Sherry, 46% (OB)

Face à face : Kilkerran ‘’Work in Progress’’ VI, Bourbon VS Sherry, 46% (OB)

Un autre whisky officiel qui a bien été coté sur plusieurs blogs reconnus. Je parle principalement de la version en fût de bourbon de ce Kilkerran ‘’Work in Progress’’ VI, la version en fût de sherry ayant plutôt été laissée sous silence.

Mais pas ici, car je vous propose un face à face entre ces deux versions du même distillat. Ce distillat serait théoriquement âgé de 10 ans, à en croire les informations qui circulent à son sujet. Aucun âge, ni aucune année de distillation n’apparaît sur l’étiquette, cependant.

Kilkerran est une marque de la distillerie Glengyle, située à Campeltown. Elle est la petite sœur de Springbank (les deux distilleries ayant le même propriétaire). Même si le nom Glengyle existe depuis très longtemps, la distillerie a été fermée pendant plusieurs décennies, pour ne reprendre sa production qu’en 2004 sous le giron de Springbank. Je développerai ce sujet dans un futur focus…

Un face à face entre les deux versions de cette année, donc… Les deux drams ont été versés en même temps, dégustés le même soir. De grandes rasades d’eau pour bien me rincer le gosier m’ont permis de pouvoir voyager entre les deux versions en essayer de réduire au minimum l’influence de l’une sur l’autre lors de la dégustation. Ce n’est peut-être pas la façon parfaite de procéder, mais au moins ça m’a permis de me faire une réelle idée de comparaison à un moment précis. Dernière précision : les notes ci-dessous ont été réalisées à l’ouverture des deux bouteilles. Certaines variations pourraient apparaître après quelques semaines d’ouverture.

Face à face : Kilkerran ‘’Work in Progress’’ VI, Bourbon VS Sherry, 46% (OB)
Kilkerran ‘’Work in Progress’’, 6ème version, 2014, Bourbon Wood, 46%
  • Nez : Du poisson fumé, de l’oignon frit, de la pomme verte, de la tourbe iodée, une fraîcheur médicinale mentholée, de la poire fraîche, et un peu de vanille. Du foin sec et des fruits de mer après aération.
  • Bouche : De la vanille diluée, puis la poire monte en puissance. Explosion poivrée. Puis ça se calme, et la poire vanillée revient au premier plan.
  • Finale : Très courte. Un kick poivré qui s’éteint de suite ; la vanille fait un petit retour, puis plus rien.
  • Verdict : Je vais être franc, je suis un brin déçu. Quand je vois l’engouement pour ce whisky, je m’attendais à mieux. Le nez promet plein de choses, mais ces promesses ne sont pas tenues en bouche. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : c’est un joli whisky, pas mal fait, agréable à boire ; mais selon mes critères il est loin d’atteindre le 90+ coté ailleurs. Une question de goût personnel, je présume.
  • 86/100.
  • Note : Le lendemain de ce face à face, j’ai pu regoûter ce Kilkerran en fût de bourbon, mais d’un sample issu d’une bouteille ouverte depuis quelques semaines. Le nez était moins complexe (et s'est éventé plus rapidement), mais la bouche plus puissante, plus citronnée et plus équilibrée ; et la finale plus longue ! Un facteur à prendre clairement en considération (bien que l’un dans l’autre ma cote soit restée à 86).
Face à face : Kilkerran ‘’Work in Progress’’ VI, Bourbon VS Sherry, 46% (OB)
Kilkerran ‘’Work in Progress’’, 6ème version, 2014, Sherry Wood, 46%
  • Nez : De l’iode, des fruits blancs, une certaine sagesse sucrée. Des raisins secs, une légère fumée poussiéreuse. Du miel de fleurs de printemps. Les raisins secs s’imposent de plus en plus.
  • Bouche : Des tonnes de raisins secs. Du miel caramélisé. L’iode se développe, accompagnée d’une légère fumée de foin sec. Un peu de mélasse au loin.
  • Finale : Moyenne. Des picotements épicés dans les joues, et une pincée de poivre au miel mélassé.
  • Verdict : Une empreinte du sherry présente mais pas étouffante. Bien fait, agréable, mais pas spécial (moins que la version bourbon, en tout cas).
  • 85/100.
Conclusion du face à face :

Les deux versions sont indéniablement bien faites, ce sont des produits de qualité. Aucune des deux versions ne se démarque réellement par rapport à l’autre ; je trouve juste que la version bourbon est plus atypique et intéressante que la version sherry, ce qui lui donne un léger avantage à mes yeux.

Toutes deux disponibles (entre 45€ et 60€ en fonction des points de vente) sur le marché depuis quelques semaines. La version bourbon se fait de plus en plus rare, cependant, en raison des cotes récoltées à gauche et à droite. Mais elle devrait encore être trouvable chez l’un ou l’autre caviste (elle l’était encore à la Maison Van Laer à Liège et chez Toby Vins à Vivegnis la semaine passée, par exemple), ou sur internet. La version sherry, ayant moins de succès, est encore largement disponible un peu partout.

mercredi 21 janvier 2015

Benromach 10 ans 100 Proof, 57% (OB)

Benromach est une petite distillerie du Speyside. Elle fut auparavant propriété de Diageo, qui l’a revendue à l’embouteilleur Gordon & MacPhail au début des années ’90. La production a recommencé en 1998.

Le temps que les distillats post- achat et reprise de production maturent à leur aise, les voici qui arrivent petit à petit sur le marché, accompagnés d’un relooking des bouteilles.

Le Benromach qui nous occupe aujourd’hui est un 10 ans d’âge et est un mélange de fûts de bourbon et de sherry. Il titre à 57% mais n’est pas ‘’natural’’ cask strength (le titrant originel à la sortie du fût). Il a été ramené à 57% pour correspondre au 100 Proof de l’ancienne mesure impériale. Un brut de fût artificiel, comme le Talisker 57° North par exemple.

Petite précision : la note ci-dessous a été réalisée à l’ouverture de la bouteille. Certaines variations pourraient apparaître après quelques semaines d’ouverture.

Benromach 10 ans 100 Proof, 57% (OB)
Benromach 10 ans 100 Proof, 57%
  • Nez : De la poussière, du tabac, du thé noir, du cuir, du sirop de raisins secs. Le nez est très puissant. Du citron arrive par derrière, suivi par du café moulu et des épices de Noël. Des notes mentholées (eucalyptus) traînent par ci par là. Wouf ! Plein de choses là-dedans !
  • Bouche : Des fruits confits, du chocolat au lait, du café fraîchement torréfié, du toffee. La texture est très grasse, huileuse. Des épices de Noël poivrées par-dessus tout ça.
  • Finale : Longue et chaude. Le chocolat mentholé tapisse la bouche.
  • Verdict : L’alcool est peut-être un peu trop présent (quelques gouttes d’eau lui font du bien). Le côté sherry est très présent aussi (ce n’est pas un défaut, hein ), mais ce whisky est bien complexe et riche. Pas spécialement facile d’accès, je le déconseillerais à un amateur débutant.
  • 87/100.

Disponible sur le marché depuis quelques semaines, et facilement disponible chez tous les bons cavistes pour une soixantaine d’euros. Mais dépêchez-vous si vous voulez vous en procurer une bouteille, car il a été bien coté sur plusieurs blogs (dont celui-ci… oui oui 87 est une bonne cote ;-) ) et risque de disparaître assez vite des rayons. Jusqu’au prochain batch je présume, rien n’indiquant que cet embouteillage soit limité.

mardi 20 janvier 2015

Bruichladdich 10 ans The Laddie Ten, 46% (OB)

Sorti originellement en 2011, ce Bruichladdich a fait partie de la gamme (non tourbée) de base jusqu’en 2014. Sa production est à présent arrêtée (tout comme celle du Laddie Sixteen, d’ailleurs), ayant été remplacée par une gamme de ‘’NAS’’.

(photo Dugas.fr)
(photo Dugas.fr)
Bruichladdich 10 ans The Laddie Ten, 46%
  • Nez : Un nez doux, fin, et subtil. Une légère minéralité (pierre et cendres sèches), des volutes herbacées (mousse d’arbre). Du sirop de citron et des quartiers de poire. Rien qu’au nez, je suis bluffé. J’ai l’impression de respirer un vieux Caol Ila des années ’80 !
  • Bouche : Pas de touches minérales ici, mais des fruits jaunes vanillés, des touches maltées légèrement sucrées, de la compote de citron, et une légère brise marine.
  • Finale : Très longue. Une couche salée s’installe en bouche. Une pluie de gouttes de citron, et quelques épices poivrées.
  • Verdict : Pas mal du tout du tout, cette affaire ! Un whisky ludique, présent, changeant et assez complexe pour son âge (il fait d’ailleurs un peu plus vieux, je trouve). Une très bonne surprise, et un super rapport qualité / prix. Le nez est particulièrement WAW !
  • 89/100.

Pas de panique ! Même si il n’est plus produit, ce The Laddie Ten est encore facilement disponible (entre 55 et 60€, environ) chez beaucoup de cavistes (spécialisés en whisky ou en vin ayant un minimum de whiskies). Il suffit de faire le tour des cavistes près de chez vous, et vous devriez le trouver. Ou vous tourner vers internet, Google étant votre ami dans ce cas.

lundi 19 janvier 2015

Les 06, 07 et 08/02/2015 : Le Whisky Live 2015, à Spa

(photo Whiskylive.be)
(photo Whiskylive.be)

La grand-messe annuelle du whisky en Wallonie revient cette année pour sa douzième édition. Comme d’habitude, la Whisky Live se tiendra début février, cette année le vendredi 06, samedi 07 et dimanche 08.

L’adresse de l’événement ne change pas, le Whisky Live se déroulera au casino de Spa.

Les types d’entrées :

Comme l’an passé, trois types de tickets étaient proposés. Je dis bien ‘’étaient’’, car toutes les Masterclasses sont déjà complètes. Il ne reste plus que l’entrée classique, qui donne accès à l’espace de dégustation ; et l’entrée VIP donne aussi accès à un salon VIP, à un repas chaud, et donne droit à un cadeau exclusif.

Les exposants :

Du côté des exposants, tous les distributeurs (et producteurs) qui comptent dans le monde du whisky (mais pas que ; d’autres alcools seront représentés ; comme le rhum par exemple) en Belgique seront présents :

  • Alcobrands (Glenrothes, Woodford Reserve)
  • Bacardi (William Lawson, Jack Daniels, Dewar)
  • Bruggeman (Label 5)
  • Cinoco (Auchentoshan, Black Bottle, Bowmore, Bunnahabhain, Connemara, Glen Garioch, Suntory)
  • Diageo (Caol Ila, Clynelish, Lagavulin, Talisker entre autres…) dont c’est le retour, il était absent l’an passé.
  • Domaine des Hautes Glaces (whisky français)
  • Filliers (Goldlys)
  • LVMH (Glenmorangie, Ardbeg)
  • Maison du Rhum (distributeur de… rhum principalement, comme son nom l’indique)
  • Malts of Scotland
  • Pernod Ricard (Glenlivet, Longmorn, Scapa, Aberlour)
  • Premium Spirits (BenRiach, Douglas Laing, Buffalo Trace, Balblair, Tullibardine, Benromach, etc…)
  • Remy Cointreau (Bruichladdich)
  • The Belgian Owl (le whisky hesbignon bien connu)
  • The Nectar (Arran, Glendronach, Springbank, Dalmore, Jura, Kilchoman, The Whisky Agency, etc…)

Mais aussi un espace ‘’oldies’’ qui proposera de déguster plein de vieux brols (prix variable selon le dram), et des animations diverses comme de la gravure sur verre, des cocktails, de la nourriture, du chocolat…

Les embouteillages de cette année :

Cette année, non pas deux embouteillages exclusifs (l’an passé un Glenfarclas et un Bunnahabhain étaient porposés), mais trois :

  • Un Arran 1999/2014 (15 ans) Private Cask , 55%, 165 bouteilles
  • Un Old Pulteney 2006/2015 (9 ans) Malts of Scotland, 55.9%, 286 bouteilles
  • Un rhum Gold of Mauritius, 3 ans, vieilli en fût de porto
Les infos pratiques :
  • La date : Du vendredi 06 au dimanche 08 février 2015.
  • L’heure : Le vendredi de 18 à 22h00. Le samedi de 12 à 20h00. Le dimanche de 11 à 18h00.
  • Le lieu : Au casino de Spa. Entrée via le 8 Rue Servais à 4900 Spa.
  • Le prix : L’entrée classique est à 30€ la journée en prévente (jusqu’au 1er février via le site web du Whisky Live), 40€ sur place. L’entrée VIP (pour le samedi ou le dimanche) est à 110€, en prévente uniquement via le site web du Whisky Live.

Un bon gros week-end en perspective ! Pour tous les détails, je vous invite à visiter le site officiel du Whisky Live Belgium (lien ci-dessous).

dimanche 18 janvier 2015

Rectificatif : Clynelish 19 ans Riverstown, 1990/2010, 57.1%

Ce Clynelish faisait partie du lineup lors de la dégustation Clynelish chez Toby Vins il y a quelques semaines. Mon avis avait été peu flatteur à son sujet, c’est le moins qu’on puisse dire. Les personnes autour de moi, ce soir-là, étaient d’ailleurs de mon avis : il était très mauvais.

Etonné de mon verdict, le distributeur a enquêté sur cette histoire de mauvais Clynelish, et il s’est avéré que cette bouteille-là avait un défaut, un problème. Pas bouchonnée, non, mais probablement victime d’une erreur de lavage de bouteille avant remplissage, ce qui avait donné ce côté industriel que j’avais décrit. Il est honnête et de bonne guerre de revenir dessus (au calme cette fois, hors lineup) afin de donner mon avis sur une bouteille sans défaut. Dont acte.

Petite précision, après avoir pris mes informations : Riverstown est une marque/gamme de l’embouteilleur indépendant BlackAdder, qui est très prolifique mais qui axe de plus en plus ses embouteillages à destination du marché japonais.

Rectificatif : Clynelish 19 ans Riverstown, 1990/2010, 57.1%
Clynelish 19 ans Riverstown, 11.05.1990 / 02.2010, Refill Sherry Butt n°3898, 257 bouteilles, 57.1%
  • Nez : Du citron vernis, un léger iode vanillé. Des notes maltées et mielleuses, et des traces de gingembre. Du bonbon chimique, qui disparaît petit à petit en cours d’aération.
  • Bouche : De la compote de citron, du raisin blanc légèrement acide. De la cire molle de bougie et quelques épices douces poivrées et iodées.
  • Finale : Elle glisse vers le minéral, avec des cendres tièdes salées. Ces cendres s’envolent en fumée pour remonter dans le nez. Du poivre explose dans les joues.
  • Verdict : Je trouve le nez assez bizarre, et pas spécialement à mon goût. Heureusement, la bouche et la finale rectifient le tir.
  • 84/100.

Effectivement, c’est beaucoup mieux quand la bouteille n’a pas de défaut ;-)

Ce Clynelish est encore disponible chez Toby Vins (à Vivegnis / Liège), pour ±100€.

samedi 17 janvier 2015

Les pages du blog : histoire de se simplifier la vie

Les blogs c’est bien. C’est facile d’utilisation pour les blogueurs. Il suffit d’écrire son article, de faire un copier/coller, et hop c’est publié !

Par contre, les blogs ne sont pas toujours pratiques pour les lecteurs quand ils cherchent une info publiée il y a quelques semaines, quelques mois, voire même quelques années.

Heureusement, sur Le Blog Wallon sur le Single Malt, les pages sont là pour simplifier la vie des lecteurs ! Ces pages contiennent les liens vers les articles passés les plus susceptibles d’intéresser les amateurs de whisky : la théorie, les focus sur les boutiques et sur distilleries, et depuis aujourd’hui toutes les notes de dégustation (par ordre alphabétique de distillerie) publiées sur le blog depuis sa création !!! Ça vous évitera d’essayer d’utiliser le champ de recherche ou les catégories qui parfois (allez je l’admets, souvent) n’affichent pas ce qu’on recherche.

Pour accéder à ces pages, rien de plus simple. Il existe même deux façons de procéder : soit via le menu en entête (entre le titre du blog et le slideshow des derniers articles publiés), soit via le cadre sur le côté droit de chaque article. Fastoche, non ?

Pour accéder aux pages...Pour accéder aux pages...

Pour accéder aux pages...

Bonne navigation à vous sur le blog ! :-)

mercredi 14 janvier 2015

Vendredi 06/02/2015 : Dîner Whisky The Dalmore avec Richard Paterson, chez Massen (Luxembourg)

Inutile de présenter la boutique Massen, située au Nord du Luxembourg. J’en ai déjà parlé dans un focus (que je vous invite à lire, si ce n’est déjà fait ;-) ). Plusieurs fois par an, Massen organise des dîners whisky ; que ce soit lors de ses deux festivals whisky ou à des dates plus aléatoires en fonction des disponibilités de l’une ou l’autre personnalité du monde du whisky.

Le vendredi 06 février prochain, Massen organisera un dîner autour de plusieurs whiskies de chez The Dalmore, avec la présence exceptionnelle de Richard ‘’The Nose’’ Paterson. Oui, lui-même, en chair et en os.

(photo Wired.com)
(photo Wired.com)
Qui est Richard Paterson ?

Tout le monde ne connaît pas Richard Paterson, surnommé aussi ‘’The Nose’’ (‘’Le Nez’’). Et pourtant, il est une des personnalités les plus connues du monde du whisky ; principalement grâce à sa manière particulière de goûter un whisky (voir la vidéo ci-dessous). Chacune de ses apparitions est un spectacle en soi.

Pour résumer très fort, Richard Paterson est Master Distiller chez The Dalmore depuis les années 70, et Master Blender chez Whyte and Mackay (la société propriétaire, entre autres, de The Dalmore et Isle of Jura). Son surnom lui vient, bien évidemment, de son nez hyper acéré par une expérience longue de 45 ans (son père travaillait déjà dans le whisky). Nez, d’ailleurs, qui est assuré pour plus de 2 millions de Livres Sterling.

Bref, Richard Paterson est une sommité. Autant profiter de son passage près de chez nous, et de son expérience, en allant à ce dîner whisky.

Comment déguster un whisky (lancer de whisky compris)

Vendredi 06/02/2015 : Dîner Whisky The Dalmore avec Richard Paterson, chez Massen (Luxembourg)
Infos pratiques à propos du dîner whisky The Dalmore :
  • La date : Le vendredi 06/02/2015.
  • L’heure : Richard Paterson fera une séance de dédicace et fera goûter quelques Dalmore de 17h30 à 19h00. Le dîner débutera à 19h30.
  • Le lieu : Shopping Centre Massen, Op der Haart 24, 9999 Wemperhardt (Luxembourg). Le dîner se tiendra dans la salle de banquet, au-dessus de la boutique.
  • Les places : Le nombre de places disponibles est limité à 80.
  • L’inscription : Obligatoire en contactant Frank par email ou par téléphone au +352 26 901 187. Attention, Inscriptions moyennant virement possibles jusqu’au 30/01/2015. Seules les inscriptions avec preuve de paiement seront valables.
  • Le prix : 60€. A payer impérativement via virement (voir infos bancaires dans le fichier PDF un peu plus loin dans cette annonce) lors de l’inscription.
Le dîner et le lineup The Dalmore :
  • Amuse-bouche / Dalmore Vintage 2003
  • Dos de cabillaud / Dalmore 15 ans
  • Filet de veau / Dalmore 18 ans
  • Crème brûlée / Dalmore King Alexander III
  • Café / Dalmore 25 ans

Les infos complètes se trouvent dans le fichier PDF ci-dessous, que vous pouvez télécharger.

Le fichier PDF comprenant les infos complètes et détaillées

Ce dîner whisky se tenant le vendredi 06 février, qui est aussi le premier jour du Whisky Live Belgium 2015 (se tenant à Spa), je présume (sans en avoir aucune confirmation pour le moment) que Richard Paterson sera au Whisky Live le samedi 07 et/ou dimanche 08/02.

mardi 13 janvier 2015

Deux Dailuaine : 18 ans Maltbarn et 21 ans The Whisky Mercenary

Pas un face à face, mais un article commun pour vous parler de deux Dailuaine disponibles en Belgique. Un article dans la même optique que celui sur deux Glenrothes d’il y a peu.

Dailuaine est une distillerie (assez peu connue) du Speyside, et elle fait partie de celles qui ont ma préférence (au même titre que Glen Keith) pour les whiskies en fût de bourbon provenant de cette région.

A ma gauche, un Dailuaine de 18 ans d’âge, embouteillé par Maltbarn (oui… encore ^^). Une nouveauté d’il y a quelques semaines, et encore disponible.

A ma droite, un Dailuaine de 21 ans d’âge, embouteillé par The Whisky Mercenary. Il faisait partie du lineup de la dégustation de mi-décembre à Liège, et il m’avait particulièrement plu. J’ai donc décidé de revenir dessus ‘’au calme’’. Même si il a été embouteillé en 2013, il est encore facilement trouvable auprès de plusieurs boutiques belges spécialisées en whisky.

(photo Maltbarn)
(photo Maltbarn)
Dailuaine 18 ans Maltbarn, 1996 / 2014, Bourbon Barrel, 48.7%, 158 bouteilles
  • Nez : Des agrumes dans tous les sens. Du citron acidulé, de la mandarine juteuse, du pamplemousse doux. Ces agrumes se calment ensuite, pour révéler du miel de fleur vanillé. Du gingembre et de la réglisse sse faufilent par moments. Un nez frais dans son ensemble.
  • Bouche : Je m’attendais à une bouche très acide, il n’en est rien. Bien évidemment, les agrumes dominent, mais ils sont doux, juteux, et frais. Une bouche assez monolithique mais easy drinkable et très agréable.
  • Finale : Les zestes d’agrumes assèchent la bouche, mais je ne détecte pas d’amertume envahissante (ce qui est un bon point à mes yeux). Un peu de poivre blanc dans le fond de la gorge, et une pincée de sel au palais.
  • Verdict : Pas complexe, mais très bien fait, équilibré, frais, et agréable. Ça se boit (presque) comme de l’eau.
  • 88/100.
Deux Dailuaine : 18 ans Maltbarn et 21 ans The Whisky Mercenary
Dailuaine 21 ans The Whisky Mercenary, 1992 / 2013, 53.3%
  • Nez : Très frais et herbacé, sur la tige de fleur, l’herbe coupée, la mousse verte. Du sirop de pamplemousse. La vanille est aussi bien présente. Du thé vert de Chine après aération. J’aime beaucoup ce genre de nez, printanier à souhait. Je pourrais laisser mon nez des heures dans de telles senteurs campagnardes.
  • Bouche : De la vanille acidulée. Ici, la pomme verte et le citron sont bien présents. La texture est huileuse, onctueuse, ronde et douce. Des fruits blancs sucrés, gorgés de soleil, se cachent derrière les acidulés. De la sève de fleur apparaît par moments.
  • Finale : Le thé vert sec remonte dans le nez. Légère amertume de pelure de pomme, qui assèche le palais. Des notes de gingembre vanillé.
  • Verdict : D’une fraîcheur ! Je me sens au printemps, dans un verger en fleurs, sous un soleil matinal. Perso, j’apprécie beaucoup ce genre de profil.
  • 90/100. Je reste sur la même note que lors de la dégustation de décembre à Liège.

Le Maltbarn est disponible en Belgique chez Dram 242 pour 89€. Le The Whisky Mercenary est encore disponible chez QV.ID et Whiskyhuis (et peut-être aussi ailleurs, comme La Cave St Jacques, le Single Malt Whisky Shop ou TasTToe) pour 95€.

lundi 12 janvier 2015

Inchgower 38 ans Maltbarn, 1975/2013, 47.3%

(photo Maltbarn)
(photo Maltbarn)

Houla, on parle de vieux whisky, aujourd’hui ! Du 38 ans, c’est pas tous les jours qu’on a l’occasion d’en goûter ! Bon… Inchgower n’est pas non plus la distillerie la plus courue, on ne joue pas dans la même catégorie que Port Ellen ou Brora, non plus… Il faut bien avouer qu’à voir les prix des bouteilles de ces deux distilleries, il vaut mieux se tourner vers des peu connues si on veut encore pouvoir trouver des bouteilles de vieux whiskies à un prix plus ou moins accessible. Je préfère bien appuyer ce ‘’plus ou moins’’, car ici on parle quand même d’une bouteille à 250€. Ca pique un peu au portefeuille. Mais c’est du 38 ans. Pour rappel, le dernier Brora 35 ans sorti sur le marché coûte… dix fois plus.

Cet Inchgower, donc… Proposé par Maltbarn, l’embouteilleur allemand (j’en parle souvent ces temps-ci, pas vrai ?), il est disponible depuis environ un mois. Mais il a été embouteillé en 2013. Hoo, bizarre, cette affaire ! Pourquoi embouteiller un whisky, et le sortir seulement sur le marché un an plus tard ??? Bonne question, trèèèèès bonne question. Je n’en sais rien, en fait.

Trêve de bavardages stériles, penchons-nous sur cet Inchgower :

(photo Whiskybase)
(photo Whiskybase)
Inchgower 38 ans Maltbarn, 1975 / 2013, Bourbon Cask, 47.3%, 54 bouteilles

Seulement 54 bouteilles, en effet. Un split de fût ou un fond oublié dans un hangar ?

  • Nez : Une corbeille de fruits fraîchement coupés. Poire, mirabelle, mangue, un peu d’ananas et de pamplemousse. Une très légère poussière se cache derrière, ainsi que du bois vert. Les agrumes juteux se développent sur la durée, et une fraicheur herbacée apparaît. Un très chouette nez, fondu et ludique.
  • Bouche : Des fruits vanillés. Pomme acidulée, pelure légèrement amère, miel, sirop, compote. Douce, ronde. Un bonbon au dessert.
  • Finale : Courte. Légère sécheresse au palais, petite amertume dans les joues. Les fruits compotés disparaissent.
  • Verdict : Un whisky fin, subtil, léger. Pas d’une grande complexité mais facile et agréable.
  • 88/100.

Disponible (pour 250€) en Belgique chez Dram 242. Et comme il n’y en a eu que 54 bouteilles pour le monde entier, à mon avis son stock n’est pas extensible. Dépêchez-vous si vous voulez vous en procurer une bouteille.

jeudi 8 janvier 2015

Ben Nevis 18 ans Liquid Treasures, 1996/2014, 50.7%

J’avoue, mon expérience avec la distillerie Ben Nevis est bien moins grande qu’avec d’autres. J’ai déjà goûté quelques embouteillages, principalement en fût de sherry, mais peu en fût de bourbon. Mais dans la looooongue quête qu’est l’exploration du single malt, il est logique de goûter plein de choses ; et d’en parler quand elles sont bonnes. Ce qui est le cas de celui-ci.

(photo Christophe)
(photo Christophe)
Ben Nevis 18 ans Liquid Treasures, 1996 / 2014, Bourbon Hogshead, 50.7%, 194 bouteilles
  • Nez : D’emblée, il me fait penser à un Clynelish. Le nez en est très proche, en tout cas. Légère fumée iodée, poire et pomme jaune. Léger vernis, qui s’efface assez vite. Après aération, l’iode et la poire jouent à cache-cache ; l’un dominant l’autre à tour de rôle. Quelques gouttes de citron vanillé viennent parfois perturber ce jeu de cache-cache.
  • Bouche : De la compote de pomme domine, relayant le reste du fruite et la (très) légère fumée en arrière-plan. En fin de bouche, l’iode poivré se fait plus présente.
  • Finale : Petite amertume (non envahissante) de zeste d’agrume, et kick alcooleux. Une sécheresse s’installe et la fumée iodée remonte dans le nez.
  • Verdict : Franchement, une agréable surprise. En aveugle, j’aurais parié sur un Clynelish, tant le profil de ce Ben Nevis s’en approche. Certains côtés me font aussi penser à Arran. Je le trouve très séduisant, ma foi.
  • 88/100.

Disponible en Belgique depuis la mi-décembre pour environ 100€ chez tous les cavistes (QV.ID, The Single Malt Whisky Shop, Whiskyhuis, TasTToe, peut-être La Cave Saint Jacques) revendant du The Whisky Mercenary, puisque celui-ci est distributeur de Liquid Treasures en Belgique.

lundi 5 janvier 2015

Deux Glenrothes : 24 ans The Warehouse Collection et 26 ans Anam na h-Alba

Comme j’ai eu l’occasion de pouvoir goûter à mon aise deux nouveaux Glenrothes, autant en parler en même temps. Pas spécialement un face à face, ceci dit ; juste un article commun.

D’un côté, un Glenrothes 24 ans The Warehouse Collection de l’embouteilleur allemand Whisky Warehouse 8 qui propose plusieurs nouveautés par an sans pour autant être très prolifique. Ce Glenrothes a été embouteillé début novembre et vient d’arriver en Belgique. Bien qu’il ne titre ‘’que’’ à 46%, rien ne dit qu’il soit réduit. Aucune info dans un sens comme dans l’autre sur l’étiquette. Par contre, il est tiré à très peu d’exemplaires : seulement 72 bouteilles produites d’un petit fût de format ‘’Octave’’. Le Glenrothes précédent du même embouteilleur m’avait bien plu, si vous vous souvenez.

De l’autre côté, un Glenrothes 26 ans de l’embouteilleur (lui aussi allemand) beaucoup plus prolifique Anam na h-Alba, qui produit de plus en plus régulièrement plusieurs embouteillages d’un coup. Titrant à 53.4%, on peut supposer que celui-ci soit en brut de fût. Mais sa production est elle aussi très limitée : seulement 92 bouteilles.

(photo Whisky Warehouse 8)
(photo Whisky Warehouse 8)
Glenrothes 24 ans Whisky Warehouse 8, 05.06.1990 / 11.11.2014, Ex Bourbon Octave W8B01-1, 46%, 72 bouteilles
  • Nez : Bien présent, ce nez comprend pas mal de choses : vanille, miel, raisin blanc, pomme verte, sirop de citron. Derrière tout ça, des volutes de gingembre grillé qui tranchent avec le melting pot fruité.
  • Bouche : Si ce whisky est réduit, cela ne se goûte pas. La bouche est dominée par les fruits jaunes vanillés. Sorti de là, il n’y a pas grand-chose. Très monolithique, mais agréable et facilement buvable.
  • Finale : Très courte. Les fruits meurent rapidement, ne laissant qu’une faible sécheresse boisée qui perdure un peu plus longtemps.
  • Verdict : Un Speysider typique en fût de bourbon sur les fruits, facile d’accès mais standard. Je trouve qu’il fait plus jeune que son âge.
  • 83/100.
(photo Anam na h-Alba)
(photo Anam na h-Alba)
Glenrothes 26 ans Anam na h-Alba, 1988 / 2014, Bourbon Cask, 53.4%, 92 bouteilles
  • Nez : A fond sur la vanille citronnée. Quelques fleurs blanches d’arbre au printemps. De la poire compotée apparaît un peu après.
  • Bouche : Très ronde et facile. De la confiture d’agrumes acidulée. De la poussière de fruits secs remonte dans le nez. Le tout enrobé de miel vanillé.
  • Finale : Des épices amères se mélangent à l’acidité agrumique. Ça pique un peu à la gorge.
  • Verdict : Ici aussi, un Speysider assez typique. Néanmoins bien fait et agréable, facile.
  • 85/100.

Ces deux bouteilles sont disponibles depuis peu chez Dram 242, pour 107€ pour le 24 ans Whisky Warehouse 8 et 95€ pour le 26 ans Anam na h-Alba. Oui je sais, il est bizarre que le plus vieux et le brut de fût soit moins cher que le plus jeune (peut-être) réduit ; mais telle est la réalité des choses.

dimanche 4 janvier 2015

Glen Keith 22 ans Maltbarn, 1992/2014, 49.4%

(photo Maltbarn)
(photo Maltbarn)

Oui, encore un Glen Keith ! Cette distillerie étant une de mes préférées du Speyside, je ne me gêne pas quand j’ai j’ai l’occasion d’en goûter ! Et c’est vrai que je suis rarement déçu par les embouteillages indépendants de Glen Keith.

Celui-ci est très récent, sorti juste avant Noël 2014, et proposé par l’embouteilleur indépendant allemand Maltbarn. Il a déjà reçu quelques bonnes cotes ailleurs sur internet, me plaira-t-il autant que les Glen Keith précédents ?

(photo Whiskybase)
(photo Whiskybase)
Glen Keith 22 ans Maltbarn, 1992 / 2014, Bourbon Cask, 49.4%, 179 bouteilles
  • Nez : Il me rappelle beaucoup d’autres Glen Keith déjà goûtés. De la pomme verte, du citron, de la poire ; très fruité. Avec l’aération, une fraîcheur printanière apparaît.
  • Bouche : Grosse amertume de pelure de pomme et de zestes d’agrumes. Moi qui y suis sensible, je suis servi ! Heureusement, elle se calme dès la seconde gorgée ; la bouche s’étant habituée. Se révèlent alors les fruits, poire et citron en tête. Parfois une vague de sirop vanillé pointe le bout du nez.
  • Finale : Assez courte. Quelques épices poivrées, et l’amertume fruitée toujours présente (bien qu’enrobée de sirop).
  • Verdict : Ce Glen Keith n’est pas mon préféré parmi ceux qui sont déjà passés par mes papilles, l’amertume étant trop présente en bouche à mon goût. Il est néanmoins bien fruité, racé et présent. De bonne qualité globale (surtout le nez).
  • 86/100.

Disponible en Belgique pour ±120€ chez Dram 242.

samedi 3 janvier 2015

Laphroaig 16 ans Anam na h-Alba, 1998/2014, 51.6%

(photo Anam na h-Alba)
(photo Anam na h-Alba)

Retour vers des activités normales sur le blog, après les fêtes particulièrement chargées. Aujourd’hui, une des dernières nouveautés de l’embouteilleur indépendant allemand (au nom toujours aussi imprononçable) Anam na h-Alba. Cet embouteillage de Laphroaig a été distillé en 1998 et est sorti sur le marché juste avant les fêtes. Il est l’un des cinq nouveautés de l’embouteilleur.

En janvier 2014 je vous avais déjà présenté un Laphroaig 1998 (mais d’un autre embouteilleur), que j’avais particulièrement apprécié. Mais celui-là avait été maturé en fût de bourbon, alors que celui d’aujourd’hui est issu d’un Refill Sherry. Je m’attends donc à des différences de taille. Et je tiens aussi à rappeler que Laphroaig n’est pas spécialement la distillerie ayant mes préférences au niveau gustatif.

Bon, on y va ?

(photo Whiskybase)
(photo Whiskybase)
Laphroaig 16 ans Anam na h-Alba, 1998 / 2014, Refill Sherry, 51.2%, 186 bouteilles
  • Nez : Les marqueurs Laphroaig me sautent directement aux narines : fumée de paille sèche, camphre léger. Au nez, le sherry est discret. Il apporte une certaine rondeur, mais les fruits me rappellent plutôt un fût de bourbon. Après aération, une fraîcheur de foin se révèle, avant de s’évanouir un peu plus tard.
  • Bouche : Le sherry est ici plus présent qu’au nez, il apporte de la rondeur de fruits jaunes. La tourbe est néanmoins elle aussi bien présente : cendres froides et fumée poivrée. Du sirop d’abricot en toile de fond. Un peu d’herbe aromatique camphrée par ci par là.
  • Finale : Une petite explosion d’épices poivrées lors de la déglutition. La fumée sèche reste longtemps en bouche. Une légère amertume d’abricot sec à partir de la seconde gorgée.
  • Verdict : Un Laph reconnaissable et équilibré. L’alcool est bien intégré et n’agresse jamais. De bonne qualité, il manque seulement, à mon goût, de complexité et de subtilité.
  • 87/100.

Ce Laphroaig est disponible chez Dram 242 pour 68€, ce qui est un prix intéressant pour un Laphroaig de cet âge.

jeudi 1 janvier 2015

Face à face : tous les Brora 30 ans officiels

Face à face : tous les Brora 30 ans officiels

Pour marquer le coup de l’année nouvelle, tous les blogs sur le whisky essaient de trouver un article qui sorte du lot. Que ce soit un whisky légendaire, un verdict sur l’année écoulée, des statistiques de fréquentation, ou encore des prédictions sur l’année à venir.

Pour ma part, j’ai voulu partager avec vous une expérience qui n’arrive qu’une fois dans une vie. Celle-ci le sera de façon sûre et certaine en ce qui me concerne. Plus jamais je n’aurai l’occasion de goûter tous les Brora 30 ans officiels lors d’une même session, pour les comparer à un même moment, dans les mêmes circonstances, les uns face aux autres.

Inutile d’encore présenter Brora, cette distillerie est devenue mythique. Les prix des bouteilles officielles (celles produites par Diageo) de Brora ayant atteint des montants inatteignables pour mon portefeuille, je sais que je ne pourrai plus jamais m’en offrir une. Jamais. C’est plié, c’est écrit dans le marbre, j’en ai fait mon deuil.

J’avais déjà eu l’occasion de goûter l’une ou l’autre release, mais séparément et pas toujours dans de bonnes conditions. Mais je caressais un rêve de plus grande envergure du bout des doigts : pouvoir tous les goûter ensemble, lors d’une même soirée.

Face à face : tous les Brora 30 ans officiels

Il m’aura fallu environ deux ans pour réunir les samples nécessaires à cette expérience. Impossible, bien évidemment, d’acheter une bouteille de chaque release. J’ai aussi voulu partager ce moment avec mes deux acolytes réguliers eux aussi amateurs de single malt. C’est une expérience, je trouve, qui est à partager avec des personnes qui pourront en tirer un plaisir à la hauteur de l’événement. En cette fin d’année 2014 (période festive s’il en est) nous nous sommes donc réunis, fébriles (enfin moi plus que certainement, en tout cas) pour vivre cette ‘’once in a lifetime experience’’.

Avant de débuter la séance de dégustation, et ayant déjà goûté des Brora officiels auparavant, je m’attendais à trouver certains marqueurs typiques de la distillerie ; comme une tourbe fermière, de la fumée et de l’iode par exemple. Je m’attendais aussi à (re)trouver une grande complexité et une grande finesse. C’est donc avec ces critères en tête que j’ai entamé la soirée (oui, on a pris une longue soirée pour aborder cet événement, ce genre de dégustation ne se faisant pas à la vas-vite).

Concernant le lineup, nous avons opté pour une progression chronologique ; le titrant en alcool étant assez proche d’un embouteillage à l’autre. Assez palabré, voici mon verdict personnel (et celui de mes acolytes en fin d’article). Accrochez-vous à vos chaussettes !

Face à face : tous les Brora 30 ans officiels
Brora 20 ans Chieftain’s, 06.1982 / 04.2003, Sherry Butt n°1191, 46%, 806 bouteilles

En starter, histoire de se mettre en bouche et de préparer nos papilles, nous avons commencé doucement avec un Brora réduit à 46%, non officiel. Un fond de bouteille que j’avais trouvé à Lille en septembre.

  • Nez : Epices piquantes. Sirop de poire salée. De la mandarine. Une brise côtière vanillée.
  • Bouche : Fondue, pas facile de décortiquer les saveurs. Bouche un peu molle (surtout comparée au nez), aqueuse.
  • Finale : Sur la poire salée.
  • Verdict : Ce Brora ressemble plus à un fût de bourbon qu’à un fût de sherry, et est plus proche de Clynelish que de Brora. Se laisse néanmoins facilement boire.
  • 87/100.
Face à face : tous les Brora 30 ans officiels

Les plats de résistance : Passons maintenant à tous les Brora 30 ans d’âge, de la première à la 9ème release. La 7ème release est absente de la liste, car il s’agit d’un 25 ans et non d’un 30 ans.

Brora 30 ans, 1st Release (2002), 52.4%, 3000 bouteilles
  • Nez : De la fumée de paille sèche. Compote et confiture de fruits blancs caramélisés. La fumée s’estompe avec l’aération, et le nez devient très subtil. Epices douces.
  • Bouche : Rhooo quoi ! Hyper fondue. Cendres froides, sirop de fruits. Une salinité.
  • Finale : Salée, épices douces, fumée cendrée légèrement mentholée.
  • Verdict : Pas fortement fermier, mais hyper bon. Ca envoie du lourd dès le début de la session.
  • 91/100.
Brora 30 ans, 2nd Release (2003), 55.7%, 3000 bouteilles
  • Nez : Très fermier sur la bouse de vache, de la boue mélangée à de la paille. Fumée sèche. Difficile d’aller chercher les fruits, sur celui-ci. Foin sec et épices poivrées.
  • Bouche : Suave et fondue. Vanille et paille sèche. Fruits jaunes compotés, explosion poivrée.
  • Finale : Longue. Nous sommes toujours dans une étable. De la réglisse et de la paille sèche.
  • Verdict : Nez évolutif et complexe à l’extrême. ‘’Fetchez la vache !’’ pourrait résumer ce Brora, très très fermier. Meuh.
  • 93/100.
Brora 30 ans, 3rd Release (2004), 56.6%, 3000 bouteilles
  • Nez : Nez cireux, herbacé. Sirop et compote de miel. Très légère fumée cendrée. Des épices douces. Le nez se développe bien avec le temps.
  • Bouche : Sève d’arbre, sirop de fruits blancs.
  • Finale : Cendre, légère fumée très poivrée. Clou de girofle.
  • Verdict : Plus linéaire et moins typique. Il m’a franchement laissé sur ma faim.
  • 89/100.
Brora 30 ans, 4th Release (2005), 56.3%, 3000 bouteilles
  • Nez : Très fermier, boueux. De la paille et du poil de bétail mouillé. Du foin par la suite.
  • Bouche : Très fruité en entrée de bouche, du sirop qui coule tout seul. De la cire. Texture huileuse et grasse. Touches herbacées.
  • Finale : Du sel marin surtout, le reste se sent moins. Un coup de moulin à poivre. Cette finale devient plus ronde après quelques gorgées.
  • Verdict : Ca commence à devenir difficile de trouver quelque chose de particulier en verdict… C’est bon, quoi !
  • 93/100.
Brora 30 ans, 5th Release (2006), 55.7%, 2130 bouteilles
  • Nez : Très proche du 2003, très fermier au premier abord. Cette couche fermière se calme un peu pour révéler, là-bas loin dans le fond, des fleurs (bleues) de clairière. Du miel enrobe tout ça.
  • Bouche : Fondue, fermière et herbacée, florale, et fruitée. Douceur vanillée au milieu de tout ça.
  • Finale : Très longue. Légère iode, tourbe fermière, fumée cendrée. Une goutte de citron.
  • Verdict : Oufti ! Tout y est ! Rien ne manque ! Parfait.
  • 94/100.
Brora 30 ans, 6th Release (2007), 55.7%, 2958 bouteilles
  • Nez : La tourbe fermière est présente, et des vagues herbacées se placent en avant. Après aération, le miel vanillé s’insinue. De la poussière terreuse.
  • Bouche : Linéaire, et plus monolithique que les autres. Plus facile d’accès et à boire (attention, dans le contexte Brora, hein). Une salinité apparaît.
  • Finale : Longue. Salinité persistante. Légère amertume de zeste d’agrume.
  • Verdict : Le plus accessible, jusqu’ici.
  • 90/100.
Brora 30 ans, 8th Release (2009), 53.2%, 2652 bouteilles
  • Nez : Du malt, des céréales au miel, une brise côtière. Pas de tourbe fermière. Cireux. Traces herbacées au loin. Me fait plus penser à un Clynelish qu’à un Brora.
  • Bouche : Du miel, de la cire. Fruitée et iodée.
  • Finale : Sur le miel salé.
  • Verdict : En aveugle, j’aurais misé sur un Clynelish et pas sur un Brora. Pas de tourbe fermière dans celui-ci, mais tous les marqueurs d’un (très bon) Clynelish.
  • 90/100.
Face à face : tous les Brora 30 ans officiels
Brora 30 ans, 9th Release (2010), 54.3%, 3000 bouteilles
  • Nez : De la tourbe fermière caramélisée, du miel, du sirop de fruits. Des fleurs séchées.
  • Bouche : Très ronde, du sirop de poire. Légère fumée.
  • Finale : Tout aussi douce sur le sirop de fruits. Du poivre et de l’iode. Très légère fumée.
  • Verdict : Aussi un hybride entre Clynelish et Brora, mais plus du côté de Brora cette fois-ci.
  • 92/100.
Verdict général :

Mon tiercé personnel a été le 5th Release (2006), 4th Release (2005), et 2nd Release (2003). Mes deux acolytes se sont rencontrés sur un tiercé identique sur le 2nd Release (2003), 6th Release (2007), et 9th Release (2010).

Ouf ! Quelle expérience ! Incroyable ! Il a été très intéressant de se rendre compte des différences (notables) entre les releases ; différences qui ne seraient probablement pas aussi définissables en les goûtant des jours / semaines / mois / ou même années d’écart.

Merci à tous ceux (ils se reconnaîtront) qui m’ont permis de réunir les samples nécessaires ! \o/

Nous pouvons à présent aborder 2015 de façon plus conventionnelle, avec des whiskies plus abordables financièrement et encore disponibles dans le commerce. Je vous souhaite une excellente année 2015, pleine de drams qui vont donneront des frissons de plaisir.