mardi 30 août 2016

Littlemill 23 ans Whiskybroker, 1992/2015, 53.8%

Il me reste encore quelques Littlemill dans ma manche...

Celui-ci a été proposé l'an passé par le Ryanair du whisky, l'embouteilleur lowcost Whiskybroker. Pourquoi lowcost ? Car il est presque le seul à encore proposer des embouteillages à des prix défiant toute concurrence. Je me demande même parfois comment il arrive à proposer de tels prix, alors que tous les autres embouteilleurs ne le font pas (enfin... j'ai ma petite idée quant à la réponse, mais je vais éviter de l'exposer ici sous peine d'encore m'attirer les foudres de la profession ^^).

Pour la petite histoire, Whiskybroker est dirigé par le fils de l'ancien propriétaire de la distillerie Bladnoch.

Littlemill 23 ans Whiskybroker, 1992/2015, 53.8%

Outre ses propres embouteillages, Whiskybroker achète et vend aussi de nombreux fûts (d'où le nom "broker", qui signifie courtier en Français). Whiskybroker vend régulièrement des fûts (complets ou en partie) à d'autres embouteilleurs indépendants. D'ailleurs une partie du fût de ce Littlemill-ci avait été vendu au petit embouteilleur allemand Crom, qui a donc pu le sortir aussi sous sa propre étiquette.

Littlemill 23 ans Whiskybroker, 1992/2015, 53.8%
Littlemill 23 ans Whiskybroker, 16.03.1992 / 24.08.2015, Hogshead 493, 53.8%, 228 bouteilles
  • Nez: Un nez puissant, très fruité, vanillé, et imprégné d'essence de fleur. Style eau de parfum concentrée. Côté fruit, c'est une corbeille de pêche, abricot, prune jaune, banane plantain, bien juteuse. Et en sirop. Un superbe nez, prenant, bien qu'à la limite de l'artificiel, tellement les senteurs peuvent être "too much".
  • Bouche: Du fruit onctueux (pêche, abricot,... les mêmes qu'au nez, quoi), de la pâte de fruit, de la tige de pâquerette, et un léger acidulé d'agrume. Pas mal de vanille, de sirop, et de miel de fleur. C'est goûtu.
  • Finale: Une fine sécheresse herbacée s'installe. De la fumée de pomme sèche remonte dans le nez. De la liqueur de citron jaune. C'est frais et acidulé, comme pétillant.
  • Verdict: Ha ben oui hein ! Très too much dans beaucoup de sens (senteurs, goûts, sautillements dans tous les sens); un vrai gamin gambadant dans un pré au printemps. Évolutif et ludique, tout en restant typique de la distillerie. J'aime beaucoup.
  • 90/100.

Vendu (pour ±110 euros !!!) fin août 2015 uniquement sur le site web de l'embouteilleur, il a été sold out en moins de deux heures; et se négocie à présent sur le marché parallèle pour plus de 300 euros. Presque valeur x3 en un an, ce qui prouve une fois de plus, malheureusement pour les vrais amateurs que nous sommes, la bulle spéculative qu'est devenu le whisky.

jeudi 25 août 2016

Caledonian 28 ans Cadenhead's Single Cask, 1987/2016, 52.3%

Ce matin je vais faire court, car j'ai une journée chargée...

Cadenhead, vous connaissez, je ne reviens pas dessus.

Caledonian, par contre, je n'en n'ai jamais parlé. Cette distillerie de grain, située en plein centre d’Édimbourg et fondée en 1855, a été fermée en 1988. Les bâtiments ont été en grande partie convertis en appartements en 1998.

Allez zou, à la note !

Caledonian 28 ans Cadenhead's Single Cask, 1987/2016, 52.3%
Caledonian 28 ans Cadenhead's Single Cask, 1987 / 2016, 52.3%, 246 bouteilles
  • Nez: Du miel d'acacia, de la vanille. L'alcool pique au nez. De la coque de noix caramélisée.
  • Bouche: Du sirop sucré. De la pomme rouge, du bonbon au citron. Vient ensuite un peu de poivre et la vanille fort présente.
  • Finale: Une légère amertume de peau de noix. Du bois laqué, et une pincée d'épices douces.
  • Verdict: Un grain classique, sur le sucré et la vanille. Pas mal fait, mais il devient vite écœurant tellement ce profil met le liquoreux en avant.
  • 85/100.

Disponible auprès des ambassades Cadenhead de Belgique et Luxembourg (si elles en ont encore, à vérifier), pour environ 200€.

lundi 22 août 2016

Clynelish 1991/2014 The Ultimate, 23 ans, 46%

The Ultimate est le nom de la gamme d'embouteillages de la société Van Wees, qui est aussi caviste en Hollande. Van Wees embouteille du whisky depuis 1994, autant dire qu'il est un acteur de longue date, et même un précurseur en la matière.

Si il y a quelques années le rapport qualité/prix de la gamme The Ultimate n'était plus à prouver (par exemple le whisky qui nous occupe aujourd'hui, ou encore la série des Longmorn 1996 en fûts de Sherry dont le prix avoisinait les 70€ il y a moins de 3 ans), j'ai l'impression que depuis quelques mois The Ultimate ne propose à peu près plus que de (très) jeunes whiskies et à un prix qui n'est plus spécialement hyper compétitif. Les embouteilleurs indépendants ont de plus en plus de mal à trouver des fûts à prix abordable, aucun n'est épargné.

Clynelish 1991/2014 The Ultimate, 23 ans, 46%

Et Clynelish ? Je dois vraiment encore vous parler de Clynelish ? Bah évidemment que non, vous connaissez. Cet embouteillage-ci est sorti fin 2014, réduit à 46%, et est un mariage de deux sister casks. Il affiche un beau 23 ans d'âge, et à sa sortie il affichait aussi un prix plus qu'attirant. Mais je me mets de nouveau à parler du passé, vieux nostalgique que je suis...

Clynelish 1991/2014 The Ultimate, 23 ans, 46%
Clynelish 29.10.1991 / 14.11.2014 The Ultimate, 23 ans, Hogsheads 13213 + 13214, 46%, 507 bouteilles
  • Nez: Il s'impose directement comme étant à mettre dans la catégorie "séduisant". D'abord, il est typique de Clynelish, avec ce côté cireux reconnaissable entre mille. Ensuite, il propose un mélange bien fruité et gourmand. De la banane verte, de la pomme jaune, de la poire juteuse, de la mirabelle coulante. Ça commence bien cette affaire, ça me plaît beaucoup !
  • Bouche: La patte Clynelish continue sur sa lancée. De la pêche salée, un peu d'amertume fruitée, du sirop de nectarine. Une onctuosité de pâte à papier. L'amertume disparaît dès la seconde gorgée, tandis que la salinité assure sa place dominante.
  • Finale: Moyenne. La pâte à papier salée se colle au palais, tandis que la pelure de pomme s'installe dans la gorge.
  • Verdict: La réduction ne se sent pas, les 46% sont bien équilibrés. C'est un Clynelish très typique (les amoureux de cette distillerie seront aux anges, les autres passeront leur chemin), cireux, salin, et bien fruité. A moi, ça me parle, j'aime.
  • 89/100 (très proche de 90).

Complètement sold out depuis très longtemps, il a été disponible (pendant un laps de temps très court) début 2015 pour environ 70€. Oui, argh, seulement 70€. Une super affaire, à l'époque. A présent il faut compter au moins le double sur le marché parallèle.

vendredi 19 août 2016

Big Peat (2015), 46%

Ha, le Big Peat ! Qui ne le connaît pas, ne fut-ce de nom ? C'est LE blend tourbé, qui existe depuis pas mal d'années maintenant, à prix sympa. Une référence et un produit de la gamme de base de l'embouteilleur Douglas Laing.

Big Peat (2015), 46%

Le Big Peat, qui se décline en batches successifs (plus de 65 différents déjà sortis à ce jour) qui sortent à intervalle plus ou moins régulier, est un blended malt (aucun whisky de grain dedans, que du whisky de malt !) composé de whiskies de chez Ardbeg, Caol Ila, Bowmore, et... Port Ellen. Oui, vous avez bien lu, du Port Ellen. Holà, calmons-nous, arrêtons de sauter de joie en priant les Dieux du malt, voulez-vous ? Car vous espérez vraiment retrouver dans un blend à 50 euros les sensations procurées par du Port Ellen ? Soyons réalistes deux minutes (ATTENTION: mon analyse ci-après n'est qu'une supposition, basée sur la réalité du marché actuel. Je n'ai pas eu confirmation officielle du producteur): le prix des whiskies d'Islay est devenu très haut (intrinsèquement, et par rapport à celui des autres régions). Nul doute que l'Ardbeg, Caol Ila, et Bowmore composant le Big Peat soient très jeunes. Quant au Port Ellen, devenu aussi rare et aussi cher, impossible que les quantités contenues dans ce blend soient importantes. Il suffit d'en mettre une cuillerée par fût pour avoir le droit de le mentionner sur l'étiquette.

Mon analyse est bien évidemment sur le Big Peat "standard", car il en existe pas mal de versions différentes: le Big Peat de Noël, le Big Peat embouteillé pour telle ou telle boutique, le Big Peat embouteillé pour le Feis Isle 2016, le Big Peat embouteillé pour un pays (une version spéciale pour la Belgique vient d'ailleurs d'arriver récemment chez les cavistes), etc.. Il est possible (et même probable) que la composition et le rendu final varie de version en version.

Big Peat (2015), 46%

La note suivante concerne le Big Peat embouteillé le 30.09.2015 (code bouteille faisant foi), en mignonnette de 50ml.

Big Peat (2015), 46%
Big Peat, embouteillé le 30.09.2015, 46%
  • Nez: Beaucoup de vanille et de "new make" (poire), et très malté. La tourbe se décline en fumée vanillée.
  • Bouche: Légère, presque aqueuse, et ultra facile d'accès. Le "new make" est toujours fort présent, ainsi que la fumée vanillée. C'est très monolithique: Vanille, poire, fumée cendrée. Point.
  • Finale: Courte. La cendre devient légèrement amère, puis tout disparaît de la bouche.
  • Verdict: Au final ce n'est pas très tourbé, en fait. Oui, la fumée est présente, mais j'ai croisé des centaines de whiskies plus tourbés. Comme je m'y attendais, le profil fait très très trèèèèèès jeune. Ce produit, marketé "gros tourbé" (sans l'être) à coup de Port Ellen sur l'étiquette (sans le sentir dans le verre) et très réduit pour le rendre facile en bouche, me semble plutôt destiné à un public non averti qui se satisfera de peu. En bouche en tout cas, ce n'est pas mon truc du tout, personnellement.
  • 79/100 (J'ai eu du mal à définir la cote, hésitant entre 78 et 80. J'ai comparé le ressenti avec d'autres whiskies cotés par le passé afin de me caler finalement sur 79).

Disponible chez tous les cavistes pour une cinquantaine d'euros.

mercredi 17 août 2016

Old Pulteney 21 ans, 46% (OB)

Second embouteillage officiel d'affilée à passer sous ma loupe, mais que se passe-t-il ?? Ne trouverais-je plus rien d'intéressant chez les indépendants ? Meuh non voyons, mais j'essaie quand même de vous parler d'un peu de tout, et en plus c'est la trêve estivale; alors je me sens plus nonchalant ;-). Et puis du 21 ans, c'est pas non plus l'entrée de gamme lambda sans saveur hein (enfin, en principe), alors je ne vais pas non plus me faire prier.

Cet Old Pulteney officiel, affichant fièrement ses 21 ans, fait partie de la gamme standard de la distillerie. Comme tous les embouteillages officiels qui perdurent sur les années, il se décline en batches au minimum annuels. Je l'ai goûté d'un échantillon, je ne suis pas certain à 100% de son année d'embouteillage, mais je pense qu'il date de ± 2013.

Alors, mieux ou moins bien que son petit frère de 17 ans, dont j'avais parlé il y a un peu plus d'un an ?

Old Pulteney 21 ans, 46% (OB)
Old Pulteney 21 ans, 46% (OB)
  • Nez: Assez puissant malgré la réduction, laissons-le aérer quelques instants. Là... ça va mieux... on peut analyser. Du miel d'oranger, du sirop d'abricot, et une bonne grosse vague saline par dessus.
  • Bouche: La salinité et l'amertume fruitée se disputent la vedette. Ça frôle le "too much", car le reste est occulté; je dois aller essayer de le chercher. Le sirop d'abricot est toujours là, un soupçon de vanille, et du caramel au miel.
  • Finale: Moyenne. De la fumée iodée remonte dans les narines. De la pomme amère et salée reste un moment en bouche.
  • Verdict: Je ne vais pas bouder mon plaisir, c'est un whisky sympa et agréable. Ce 21 ans enterre allègrement d'autres 21 ans officiels. Mais la prédominance saline et amère est trop présente par rapport au reste et tue toute complexité. Je lui préfère le 17 ans.
  • 86/100.

Facilement trouvable chez tout caviste qui se respecte, pour environ une bonne centaine d'euros.

lundi 15 août 2016

Aberlour A'bunadh, Batch 47, 60.7% (OB)

Si je vous parle de moins en moins souvent d'embouteillages officiels, c'est pour plusieurs raisons: Premièrement, j'en goûte beaucoup moins que des embouteillages indépendants. Les distilleries et distributeurs ne me fournissent aucun échantillon; et quand je visite des cavistes ou que je rencontre des whiskyfriends, je me dirige en priorité vers les embouteillages indépendants. Difficile dans ce cas-là de vous en parler, n'est-ce pas ? Ensuite, et là je suis le seul responsable, je trouve qu'il y a de moins en moins d'embouteillages officiels assez sexy pour éveiller ma curiosité. Enfin, c'est pas entièrement de ma faute quand même; si les distilleries arrêtaient de nous refiler des NAS pas terribles qui remplacent les classiques avec âge indiqué, je serais sûrement plus intéressé par leurs produits. Et quand il y a un âge indiqué, tout de suite ça devient impayable. Ha, dur dur le whisky ces derniers temps :-/

Allez, j'arrête de me plaindre (jusqu'au prochain article :-p ).

Aberlour A'bunadh, Batch 47, 60.7% (OB)

Et donc, malgré tout ce que j'ai dit ci-dessus, je vous parle aujourd'hui d'un NAS officiel. J'adore me contredire :-)

Mais pas n'importe lequel, car cet Aberlour A'bunadh est considéré comme un classique de la marque, un bon gros whisky en fût de Sherry et en brut de fût, le truc bien goûtu pas pour les lopettes.

Ce whisky, comme souvent dans les gammes officielles, se décline en batches successifs. Celui dont je vous parle aujourd'hui est (déjà) le 47ème, et il date déjà de 2014. Nous approchons du 60ème batch en 2016. Et comme souvent dans les batches, il y en a des meilleurs que d'autres, et des moins bons que d'autres (vous suivez toujours ?). Mais en règle générale, la distillerie essaie de toujours proposer plus ou moins le même whisky.

Allez, penchons-nous sur ce batch 47.

Aberlour A'bunadh, Batch 47, 60.7% (OB)
Aberlour A'bunadh, Batch 47 (2014), 60.7% (OB)
  • Nez: Très puissant, l'alcool prend aux narines. Après que celles-ci se soient habituées, du sirop de raisin sec, du caramel vanillé, de l'abricot sec, de l'orangette, du cassis, et du tabac bien moelleux.
  • Bouche: Tout aussi en puissance, les 60% ne passent pas inaperçus ! De la pâte d'amande, du caramel brûlé, du raisin noir sec, des épices de Noël, du chocolat noir.
  • Finale: Comme la bouche est habituée aux 60%, la finale passe quasi toute seule. Du bon gros pain d'épices, le tabac qui refait surface, accompagné de muesli sec.
  • Verdict: Un profil "gros Sherry" ultra classique, bien cohérent et goûteux. Les amateurs du genre apprécieront. Pour ma part, même si effectivement beaucoup de saveurs que j'apprécie sont là, je trouve que l'alcool est trop présent et gâche un peu le plaisir. De ce côté là, une bonne lichette d'eau calme ses ardeurs, mais adoucit aussi fortement les saveurs.
  • 87/100.

Il y a peut-être moyen d'encore trouver ce batch spécifique chez l'un ou l'autre caviste en furetant un peu, mais sinon l'A'bunah est trouvable un peu partout, aux batches aléatoires, pour une soixantaine d'euros.

jeudi 11 août 2016

Bunnahabhain 2001/2016 The Cooper’s Choice, 14 ans, 46%

J'ai souvent l'impression que Bunnahabhain est le vilain petit canard de l'île d'Islay. Cette distillerie, même si elle a ses fans et qu'il en existe de très bons embouteillages, ne dispose pas de la même aura ni de la même notoriété que les autres distilleries de l'île. Il est vrai que le profil de Bunna peut s'avérer très varié, proposant aussi bien du tourbé que du non tourbé, du fût de Bourbon que du fût de Sherry; et ce chez de nombreux embouteilleurs indépendants.

Je ne vais bien évidemment pas de nouveau vous présenter The Cooper's Choice, j'en parle assez souvent (cet embouteilleur commence même à taquiner Cadenhead dans mon cœur, qui commence à balancer).

Bunnahabhain 2001/2016 The Cooper’s Choice, 14 ans, 46%

Il s'agit ici d'un Bunna assez jeune (14 ans), en fût de Sherry, et réduit (aie !) à 46%. Voyons ce que ça donne...

Bunnahabhain 2001/2016 The Cooper’s Choice, 14 ans, 46%
Bunnahabhain 10.2001 / 2016 The Cooper’s Choice, 14 ans, Sherry Cask n°1428, 46%, 420 bouteilles
  • Nez : Une pointe de soufre en premier nez, mais qui se calme après une courte aération. Du raisin sec, de l’abricot sec, du tabac, du 4 épices. Sont aussi présents le caramel, le bois de noix, et l’orangette. Un nez très typique et reconnaissable des whiskies en fût de Sherry.
  • Bouche : Du raisin confit, du sirop d’abricot, de la compote d’orange au chocolat noir. De la cassonade fondue et du tabac noir. Quelques épices douces.
  • Finale : Du bois épicé montre le bout de son nez, ainsi qu’une légère fraîcheur de thé vert. La compote de fruit confit au chocolat perdure un moment, puis c’est la chaleur épicée qui prend le relais.
  • Verdict : Le whisky de Noël par excellence : pas agressif, gourmand, capiteux. Parfait pour accompagner la bûche. La réduction est maîtrisée, et même presque bienvenue car elle apporte un équilibre et une facilité d’accès que le brut de fût n’apporterait pas obligatoirement. Par contre, c’est un gros Sherry, le profil de la distillerie est complètement occulté.
  • 87/100.

Disponible pour ±105€ au Chemin des Vignes à Bruxelles (Stockel) et (peut-être sur commande) chez We Are Whisky (Jauche) et W Comme Whisky (La Louvière). Pas spécialement bon marché pour un 14 ans réduit, je trouve...

lundi 8 août 2016

Caol Ila 25 ans Frisky Whisky, 1984/2010, 54%

Caol Ila... Littlemill... Clynelish... Cadenhead... Cadenhead... Clynelish... Littlemill... Caol Ila... Ca devient lassant sur ce Blog, non ? ;-)

Bah oui, que voulez-vous... Je préfère vous parler de choses que j'apprécie que de choses que je ne trouve pas terribles. Je sais, c'est égoïste. Mais on se fait déjà assez chier au boulot pour en plus se faire chier dans son hobby, pas vrai ? Et comme pour moi le whisky est un hobby, hé bien non je ne parle pas des whiskies que je ne trouve pas dignes d'intérêt (et il y en a plein qui me passent pas les papilles, si si je vous jure !).

Bref.

Caol Ila 25 ans Frisky Whisky, 1984/2010, 54%

Aujourd'hui, je vous parle d'un Caol Ila distillé en 1984 et embouteillé il y a déjà... 6 ans. Ça fait un bail, dans le whisky ! C'est loin d'être une nouveauté, donc. Ce qui m'a surtout attiré, c'est le 1984 de l'année de distillation, car tous les Caol Ila 1984 que j'ai goûtés m'ont laissé un très bon souvenir. J'en ai d'ailleurs déjà présentés plusieurs.

Quant à Frisky Whisky, c'est une gamme de John Milroy, qui n'est pas un embouteilleur mais une marque de l'embouteilleur Berry Bros & Rudd (qui est le plus vieux négociant en alcools des Royaumes Unis). Et je ne sais pas exactement qui distribue BBR (le diminutif de Berry Bros & Rudd) en Belgique, mais on ne voit pas souvent ces bouteilles chez les cavistes wallons.

Caol Ila 25 ans Frisky Whisky, 1984/2010, 54%
Caol Ila 25 ans Frisky Whisky, 1984 / 2010, Fût de Bourbon n°5393, 54%
  • Nez: Très cendré, c'est ce qui saute au...nez (désolé ^^). Passé cette cendre (qui reste dominante), de la paille sèche, une fraîcheur mentholée grandissante, et quelques fruits (abricot et citron) asséchés. Après aération, la paille cendrée prend de l'ampleur.
  • Bouche: Du sirop d'abricot, de la fumée cendrée, de la compote de pêche, et un peu de miel. Un mélange fruité / cendré accompagné d'épices poivrées.
  • Finale: Longue. Un léger acidulé d'agrume apparaît et se mélange à la cendre froide. En rétro-olfaction, des vagues mentholées remontent dans le nez. Une mini amertume fruitée en toute fin de bouche.
  • Verdict: Boudiou boudiou ! Décidément, 1984 est une grande année pour Caol Ila ! J'en ai goûtés un nombre non négligeable, et je ne me rappelle pas en avoir croisé de mauvais. Celui-ci ne déroge pas à la règle, ni à mes goûts personnels.
  • 89/100.

Complètement sold out maintenant, j'ai chopé la dernière bouteille (lalalèreuh ! :-p ) en Allemagne le mois passé, pour 145€ :-)

samedi 6 août 2016

Glenturret 2002/2015 Gordon & MacPhail, 43%

La campagne marketing "The Wood Makes the Whisky" de l'embouteilleur Gordon & MacPhail continue son petit bonhomme de chemin; la plupart de ses derniers embouteillages en date y faisant référence.

Ce Glenturret-ci a dormi dans des fûts de Sherry (dont le nombre et le type ne sont pas spécifiés, mais ce n'est pas un single cask), pour produire au final un nombre inconnu de bouteilles. J'ai l'impression que Gordon & MacPhail propose de plus en plus souvent des embouteillages issus d'un mariage de plusieurs fûts, sans beaucoup d'informations communiquées sur ceux-ci. Bah, du moment que c'est bon, hein... Et d'ailleurs, ce Glenturret l'est-il ??

Glenturret 2002/2015 Gordon & MacPhail, 43%
Glenturret 2002 / 2015 Gordon & MacPhail, Sherry Casks, 43%
  • Nez: L'influence du Sherry est indéniable. De la coque de noisette, du popcorn caramélisé, du muesli sucré, de la pâte d'abricot. Du jus d'orange après une courte aération. Un nez pas puissant ni bourrin, mais bien agréable.
  • Bouche: C'est d'abord une grosse amertume fruitée qui mène la danse (pelure de pomme verte et jaune, zeste d'orange). Heureusement, elle se calme dès la seconde gorgée. Derrière cette amertume se tient du pamplemousse, du sirop d'abricot, et une pincée d'épices exotiques.
  • Finale: Courte. Le pamplemousse domine. Du bois sec épicé s'insinue. Une très ténue fumée de bois en toute fin de bouche. Un kick amer sur le retour.
  • Verdict: Moi, j'aime bien les saveurs de pamplemousse et d'orange dans un whisky. Ce sont des goûts que j'apprécie depuis mon enfance (n'allez pas croire que je bois du whisky depuis mon enfance, hein). Et ici, il y en a pas mal. En outre, la réduction est bien maîtrisée, aucune impression aqueuse. Dommage pour l'amertume en entrée de bouche, qui n'est pas mon truc. Dans l'ensemble, c'est quand même un whisky facile et agréable.
  • 85/100.

Disponible (de stock ou sur commande, à vérifier au cas par cas) pour environ 50€ chez les cavistes revendant du Gordon & MacPhail en Wallonie (We Are Whisky, W Comme Whisky, Chez Arthur, Maison Demiautte, Aux Mille Saveurs).

jeudi 4 août 2016

Linkwood 26 ans Cadenhead's Single Cask, 1989/2015, 50.2%

Linkwood 26 ans Cadenhead's Single Cask, 1989/2015, 50.2%

Cela faisait longtemps que je voulais goûter ce Linkwood. A sa sortie, courant 2015, je n'avais pas eu l'occasion de le faire mais plusieurs personnes m'avaient dit l'avoir trouvé très bon. Étant donné le nombre très limité de bouteilles ayant été disponibles en Belgique, je n'avais réussi à m'en procurer une (il faut dire qu'à l'époque je n'avais pas spécialement cherché non plus).

Les différents retours que j'ai pu en lire sur internet ont tous été très positifs, tant et si bien que mon envie de le goûter ne m'avait jamais quitté.

Ce n'est que récemment que j'ai eu enfin l'occasion de me pencher dessus, au calme dans mon environnement de dégustation. Et effectivement, la réputation de ce Linkwood embouteillé par Cadenhead n'est pas galvaudée.

Linkwood 26 ans Cadenhead's Single Cask, 1989/2015, 50.2%
Linkwood 26 ans Cadenhead's Single Cask, 1989 / 2015, Sherry Butt, 50.2%, 324 bouteilles
  • Nez: Du raisin sec, du caramel, de l'abricot. Très vite une fraîcheur d'abord mentholée, puis florale, montre le bout de son nez. Viennent alors de la prune jaune, de la compote de pêche, et un gros rayon de miel d'oranger. Un nez fort complexe et évolutif, gambadant rapidement d'une senteur à l'autre.
  • Bouche: De la compote de fruits jaunes mélangée à du miel liquide. De l'abricot, du raisin de Corinthe, de la prune jaune. Du caramel vanillé comme fil conducteur. Une bouche moins complexe que le nez, et surtout moins changeante (plus classique, quoi), mais qui ne manque néanmoins pas d'attrait.
  • Finale: Longue. La fraîcheur végétale refait surface, se mariant maintenant à du bois vert et sec. La sève boisée reste un moment collée à la langue. Du thé vert parfumé après quelques gorgées.
  • Verdict: Le Sherry, bien sûr décelable, n'est en rien écrasant. Ce whisky a un caractère bien à lui, fruité et végétal, sucré et gourmand, équilibré et séduisant. Le seul (petit) défaut que je lui trouve est cette fraîcheur végétale trop présente par moments; ce qui l'empêche d'atteindre le 90 selon mes critères personnels.
  • 89/100.

Sold out à ma connaissance en Belgique, il en reste actuellement une paire de bouteilles à la boutique Cadenhead de Cologne, au prix de 189€.

mardi 2 août 2016

Littlemill 22 ans Cadenhead's Small Batch, 1992/2014, 53.7%

Littlemill 22 ans Cadenhead's Small Batch, 1992/2014, 53.7%

Littlemill + Cadenhead, ça ne peut que bien se passer, pas vrai ? Bah clairement, sur papier, ce serait difficile de faire mieux, puisque Littlemill est ma distillerie préférée, et que la qualité des embouteillages Cadenhead n'est plus à prouver...

Cet embouteillage n'est pas récent, il date déjà de 2014. A cette époque Littlemill était déjà très recherché par les amateurs (et ça ne s'est pas calmé depuis), tant et si bien que les stocks belges (la gamme Small Batch étant la gamme "internationale" de Cadenhead, disponible dans de nombreux pays via des distributeurs locaux) étaient déjà réservés par les clients avant même d'arriver sur les étagères. En 2014 déjà il fallait être prompt sur la balle (et c'est encore pire aujourd'hui).

Il est temps, après deux ans, d'enfin se pencher sur ce Littlemill...

Littlemill 22 ans Cadenhead's Small Batch, 1992/2014, 53.7%
Littlemill 22 ans Cadenhead's Small Batch, 1992 / 2014, Bourbon Hogsheads, 53.7%, 558 bouteilles
  • Nez: De l'herbe fraîche, du citron, des petites fleurs. En laissant reposer le dram, l'herbacé se calme (mais reste présent) pour laisser la place au reste: de la brioche, de la fougère, de la pomme jaune, de la banane verte. Le fruit et le pollen deviennent de plus en plus présents au fur et à mesure de l'aération.
  • Bouche: Texture douce, onctueuse, et gourmande dès la première gorgée. Du miel d'oranger, de la menthe poivrée, du sirop d'abricot, et de la compote de citron. Un mélange acidulé / végétal / fruité qui fonctionne très bien.
  • Finale: Le végétal s'impose d'un coup, mariage de tige de fleur et d'herbe coupée. Le citron (confit) est encore présent.
  • Verdict: Un Littlemill très typique du début des années '90. Et très bien fait, équilibré, gourmand, frais, et séduisant. Bon ben miam miam, quoi.
  • 90/100.

Sold out avant même d'arriver dans les boutiques belges, à l'époque. En 2014 la folie Littlemill battait déjà son plein. Son prix public originel avoisinait les 140€ (ce que j'avais trouvé assez cher à l'époque).