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dimanche 2 février 2014

Whisky Live Spa 2014 : première fournée de notes de dégustation

Whisky Live Spa 2014 : première fournée de notes de dégustation

Dans la continuité de mon compte rendu sur le Whisky Live de Spa 2014, voici la première partie de mes notes de ce que j’ai pu goûter sur place. Comme expliqué précédemment, ces notes sont bien évidemment moins précises en festival qu’au calme à la maison et les sensations peuvent être sensiblement influencées par ce qui a été goûté avant. Ne pas les prendre pour argent comptant, donc.

Cette première fournée se concentre sur les embouteillages officiels que j’ai eu l’occasion de goûter. La seconde fournée (qui sera publiée prochainement) sera consacrée aux embouteillages Douglas Laing.

Allez, c’est partiiiiii… !

Whisky Live Spa 2014 : première fournée de notes de dégustation

Kavalan Solist, Sherry Cask S060904027 pour La Maison du Whisky & The Nectar, 57.8%, 516 bouteilles (ouverture de la bouteille).

  • Nez : De façon assez surprenante, le nez à l’ouverture de la bouteille manque de puissance et me semble assez effacé.
  • Bouche : Très puissante sur le sherry, l’alcool est trop présent à mon goût (ce qui déséquilibre le tout).
  • Finale moyenne assez boisée.
  • Verdict : Propre (trop, pas assez ‘’terroir sale’’), du sirop coupé au cordeau (comme tous les asiatiques que j’ai pu goûter). L’alcool n’est pas assez bien intégré et est trop puissant, ce qui écrase un peu le reste. En environ 150€ pour un whisky sans âge (jeune, donc) qui manque clairement de vieillissement, c’est du foutage de gueule.

85/100.

Whisky Live Spa 2014 : première fournée de notes de dégustation

Kilkerran ‘’Work in Progress V’’, bourbon wood, 46%.

  • Nez : Du chien mouillé et de l’herbe fraîchement coupée.
  • Bouche : La réduction est décelable sans que le tout ne soit trop aqueux. De la douceur vanillée mélangée à de la paille mouillée.
  • Finale assez courte.
  • Verdict : Assez bien fait dans l’ensemble, beaucoup plus intéressant que le ‘’Work in Progress IV’’ que j’avais eu l’occasion de goûter. La différence de style entre le nez et la bouche est sympa.

86/100.

Whisky Live Spa 2014 : première fournée de notes de dégustation

Springbank 21 ans, 46%. Le nouveau batch de 21 ans de chez Springbank, une des rares nouveautés du salon.

  • Nez : Subtil, fin, pas du tout en puissance. Mais où est la tourbe ? Des fleurs au printemps, du vin blanc, du raisin framboise (Vous ne connaissez pas ? C’est un raisin qu’on trouve beaucoup sur les marchés dans le Sud de la France).
  • Bouche : Ha, une très légère tourbe ; mais vraiment très très ténue. Des fruits verts et jaunes sucrés surtout.
  • Finale : Un peu de bois, sinon des fleurs et des fruits.
  • Verdict : C’est fin et subtil, c’est bien fait. Mais ça ne ressemble pas du tout à du Springbank car le côté tourbé est presque complètement absent. Ça pourrait être un Speyside qu’on ne s’en étonnerait pas. Et entre 250€ et 300€ pour ça, c’est à se conforter dans l’idée de goûter avant d’acheter quoi que ce soit.

87/100 pour le côté bien fait, pas pour la patte Springbank.

Whisky Live Spa 2014 : première fournée de notes de dégustation

Balblair 97, 1997/2013, 46%.

Je n’avais pas encore d’expérience en Balblair, j’en ai donc profité. Très fruité, un profil très Speyside (alors que Balblair est un Highlander). La réduction à 46% ne se fait pas sentir, ce qui est un bon point. Un bon whisky agréable à boire, un starter idéal. 85/100.

Whisky Live Spa 2014 : première fournée de notes de dégustation

Ardbeg Uigeadail, NAS (au profil tourbé/sherry), 54.2%.

Oui je sais, honte à moi, je ne l’avais jamais goûté. J’étais curieux de le comparer au Bowmore Laimrig, les deux profils étant assez proches en théorie. Le représentant Ardbeeg m’a expliqué que cet Uigeadail (prononcez ‘’Hugues d’ail’’) est un assemblage d’Ardbeg 11, 12 et 13 ans ; et de quelques fûts des années 80. Info ou intox, impossible de le savoir bien sûr.

  • Nez : Du bacon, des épices, du gingembre, du poivre, de la sauge. Le mélange tourbé / sherry est assez bien foutu dans le sens où le côté médicinal ou goudronné que je déteste chez Ardbeg ne me semble pas présent.
  • Bouche : Dans la continuité du nez. Un mélange d’épices bien piquantes et de tourbe de bacon cendré.
  • La finale est elle aussi très épicée.
  • Verdict : Un whisky assez rentre dedans, pas pour les lopettes ! Pas subtil pour un sou, ça envoie dans les gencives. Mais néanmoins très bien foutu et intéressant.

88/100 en l’état, mais je devrai revenir dessus de façon plus posée pour l’analyser plus profondément.

A bientôt pour la suite de mes notes du Whisky Live Spa 2014 ! :-)

2 commentaires:

  1. Bonjour Bishlouk, merci de nous faire partager tes impressions sur ce blog agréable à lire.

    Mais je vais marquer mon désaccord avec toi sur le Kavalan et l'Ardbeg.

    Pour le Kavalan, c'est tout simplement un des whiskies les plus complexes que j'ai pu sentir et goûter. Un peu d'eau pour calmer l'arrivée d'alcool et quelques minutes sont indispensables pour en délivrer le potentiel. Au nez des arômes de vanille, d'eau de vie, de tabac, de vieux papier, on a l'impression d'être dans une vieille bibliothèque. En bouche même topo on se retrouve avec une complexité incroyable pour un whisky si jeune (le vieillissement sous les tropiques qui accélère les choses ?), avec un goût de caramel, de cuir et de réglisse...
    Sincèrement si on ne m'avait pas dit que ce whisky avait 5 ou 6 ans, en bouche je ne l'aurais jamais deviné, et toi ?... Maintenant une chose m'a un peu dérangé dans ce whisky, sa complexité est telle qu'on en oublierait presque le plaisir de boire son whisky. Un whisky qui devient plus intellectuel que sensoriel...

    Quant aux Ardbeg, je n'y jamais senti le côté médicinal que tu décris, au contraire de Laphroaig !
    Ce qui fait que je préfère largement Ardbeg à Laphroaig, dont je trouve la tourbe bien plus "gourmande", car les odeurs de couloirs d'hôpitaux, très peu pour moi..
    Tu verras que l'Uigeadail est un whisky merveilleux qui cache derrière sa puissance, une complexité magnifique et bien intégré qui n'en fait pas trop comme le Kavalan.....

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    1. Ha, mais je n'ai jamais prétendu que mon avis devait avoir force de loi; le blog ne reflète que mon humble avis personnel ;-)

      Pour le Kavalan, je persiste néanmoins à dire que j'ai trouvé que l'alcool était bien trop prononcé et effaçait le reste. Mais goûter en festival n'est jamais probant (et en plus la bouteille a été ouverte devant moi, ça peut aussi jouer), j'en conviens.

      Pour Ardbeg, mon premier contact avec cette distillerie avait été le Ten auquel j'avais trouvé un côté médicinal et camphré (en plus de l'asphalte); j'avais détesté. J'ai retrouvé ce côté médicinal dans d'autres Ardbegs aussi depuis. Mais effectivement Laphroaig a aussi généralement un côté médicament très prononcé.

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