Le WhiskyFair de Limburg, quel amateur de whisky n’en a jamais entendu parler ? Le WhiskyFair de Limburg, c’est LA Mecque du whisky. Le rendez-vous annuel incontournable de tout amateur qui se respecte et des professionnels du secteur de tous poils. J’en avais tellement entendu parler en des termes si élogieux que je ne pouvais pas laisser passer cette édition 2014 sans que j’y sois (pour la première fois de ma vie).
L’édition 2014 du Whiskyfair, 12ème du nom, se déroulait donc ce week-end des 17 et 18 mai, et j’ai pu m’y rendre le samedi. La légende de vieux malts et de nouveautés incontournables qui m’était arrivée aux oreilles allait-elle s’avérer ne fut-ce qu’en partie réelle ?
Première constatation en arrivant à l’entrée (20 minutes avant l’ouverture) : la file est déjà longue. Et encore apparemment il y avait une seconde entrée où la file était encore plus longue ! Moi qui n’aime pas la foule, j’allais être servi ;-(.
Une fois entré, même constatation : il y a beaucoup (trop) de monde ! Il va falloir jouer des coudes pour se frayer un chemin jusqu’aux (nombreux) stands.
Comme je n’étais jamais venu auparavant, je fais d’abord un premier tour ‘’de reconnaissance’’ du salon. Ha oui quand même, à première vue il y a beaucoup à faire, à voir, et à boire. Je reconnais quelques têtes (Mario Groteklaes de chez The Nectar, Dominiek Bouckaert de The Whiskyman / Malts of Scotland, Mark Watt de chez Cadenhead, Jan Beckers de chez Douglas Laing, Céline Têtu de chez Compass Box, Georges Grant de chez Glenfarclas, Jurgen Vromans de The Whisky Mercenary, Bert Bryneel d'Asta Morris, Charles MacLean qui est un expert renommé et qui a joué dans le film ‘’La Part des Anges’’, des cavistes que je connais et quelques copains amateurs que je connais aussi via divers forums) avec qui je discute quelques instants (ou que je vois de loin sans pouvoir les approcher, pour certains). Il y a tellement de monde et tellement de bouteilles que je ne sais où donner de la tête, ni par où commencer !
Déjà, je décide de faire l’impasse sur les vieilles bouteilles rares (dont les prix au dram explosent les plafonds, non merci je ne rentrerai pas dans cette spirale infernale) et les masterclasses (auxquelles je ne m’étais pas inscrit et je ne regrette pas ce choix : la file d’attente pour accéder à l’étage où elles se déroulent va jusqu’à la salle du fond de l’étage inférieur !). Je décide par contre d’essayer de trouver l’une ou l’autre perle rare parmi les nouveautés ou une bouteille que j’avais dans le collimateur et non disponible sur le marché belge.
Mon parcours :
Je ne vais pas vous présenter de notes de dégustation détaillées, n’ayant pris que quelques notes spartiates. Mais voici la liste condensée (et non exhaustive) de ce que j’ai vu / goûté.
- Je commence par le stand Villa Khontor (associé pour l’occasion à The Nectar qui présente ses nouveautés Daily Dram qui avaient déjà été présentées au Whisky Festival chez Massen en avril) où je goûte un Littlemill de 21 ans ; pas mauvais mais pas à tomber par terre non plus.
- Passage au stand Malts of Scotland, blindé de monde, où je ne remarque aucune nouveauté qui me tente.
- Arrêt au stand Cadenhead (je ne pouvais pas passer à côté, hein !) ou je discute un long moment avec Mark Watt et où je goûte le dernier Deanston 19 ans Small Batch (qui ne m’a pas séduit).
- Au stand Maltbarn je ne vois rien qui me donne envie, je ne m’attarde donc pas. A noter que Maltbarn a été le seul embouteilleur à faire des prix promo pour le salon (en tout cas je n’en ai pas vu d’autres le faire sur l’ensemble de leur gamme).
- Au stand Alambic Classique j’achète un sample de Speysider 25 ans maturé en fût de sherry Fino. Je l’ai goûté par après et ai été déçu.
- Chez un détaillant (dont j’ai oublié le nom) je goûte un Ben Nevis 1996 Alambic Classique (qui était 40€ plus cher au stand Alambic Classique officiel, cherchez l’erreur !). Il me plaît beaucoup, premier achat de bouteille ! \o/
- Chez Scoma, je goûté leur Springbank 18 ans en fût de sherry. Potable, sans être extra. Comme Springbank est cher, je ne trouve pas que la qualité valle son prix, et je laisse la bouteille là.
- Long arrêt chez Celtic Events où je discute longuement avec Andrew Scott McNeill, un Ecossais typique et passionné, qui est distributeur et embouteilleur (Lady of the Glen). J’y goûte un Caperdonich 20 ans The Whisky Cask que je trouve fort à mon goût. Second achat de bouteille ! :-)
- Chez The Whisky Agency je goûte leur dernier Littlemill fraîchement sorti. Très très bon ! Comme The Whisky Agency est disponible en Belgique, je m’en procurerai probablement une bouteille plus tard.
- Dernier arrêt, enfin, chez Whisky-Doris où je goûte un Glenrothes 24 ans en fût de sherry que je trouve déséquilibré.
Quelques autres constatations en vrac :
- Il n’est presque pas possible de se rincer le gosier, il n’y a pas (ou très peu) d’eau en libre service. J’ai bien fait de prendre une bouteille d’eau avec moi.
- Aucun crachoir. Soit on boit tout son dram, soit… on le verse par terre.
- Tout se paie en argent liquide ; que ce soit les drams à la dégustation comme les bouteilles entières. Très peu de stands acceptent les cartes de paiement.
- La plupart des stands acceptent de vendre des drams de 1cl au lieu des 2cl standards (je préfère consommer en petites quantités dans les festivals ; ça permet de goûter à plus de choses), mais certains refusent (et ceux-là n’ont pas eu le plaisir de voir mon argent, na !).
- Les prix des drams sont dans la moyenne (sauf pour les raretés où ça peut atteindre des sommes astronomiques), ainsi que le prix des bouteilles (principalement des embouteillages indépendants). Très peu de ‘’réduction salon’’ sur les bouteilles, je n’en ai vues que deux. Les prix des nouveautés sont néanmoins en augmentation, reflétant la réalité du marché actuel.
- Une présence féminine importante. Les Allemandes semblent beaucoup plus amatrices de whisky que les Belges.
Mon ressenti :
J’ai en effet des sentiments partagés concernant ma première participation au WhiskyFair de Limburg.
Déjà, je n’aime pas la foule, ce qui ne m’a pas aidé. Heureusement que la discipline germanique n’est pas une légende sinon ça aurait été une foire d’empoigne et un sacré bordel.
Ensuite, je pense que j’ai été débordé par tant de choix et que je n’ai pas assez ciblé mes dégustations, pas assez scruté les stands pour détecter LA bouteille qui pourrait me plaire. Je suis donc aussi peut-être passé à côté de mon salon de ce point de vue-là.
J’ai néanmoins pu avoir quelques conversations très intéressantes avec des gens passionnés (Mark Watt de chez Cadenhead et Andrew Scott McNeill de chez Celtic Events, par exemple), j’ai eu l’occasion de goûter des choses intéressantes et introuvables en Belgique, et je suis quand même revenu à la maison avec deux bouteilles. Il y a donc quand même eu aussi du très positif.
Une chose est sûre, je retenterai l’expérience l’an prochain. Plutôt le dimanche que le samedi en espérant qu’il y ait moins de monde ; et en ciblant mieux mes dégustations. Mon ressenti ne pourra que s’améliorer, et je ne vais pas rester sur une conclusion en demi-teinte ! Rendez-vous au WhiskyFair 2015 !
Pourtant la foire était bien moins congestionnée que l'année dernière. A propos merci du tuyan sur Massen au Luxembourg. On y est passés en rentrant de Limburg et c'est super bien achalandé, avec d'excellents prix en général, et Frank est très sympa et semble un grand connaisseur.
RépondreSupprimerDe rien, avec plaisir :-)
SupprimerC'est à ça (entre autres) que sert le blog, après tout ;-)
Super retour merci Bishlouk!
RépondreSupprimerJe penserais eventuellement a y faire un tour également l'année prochaine.