Ce vendredi se tenait un nouveau whiskycafé chez TasTToe. Le système est connu (quoi ? Vous n’êtes pas encore inscrit à la newsletter de TasTToe ?) : Plusieurs bouteilles à la dégustation, on paie le dram de ce qu’on goûte, ce dram est remboursé en cas d’achat de la dite bouteille, et en plus il y a une réduction sur le prix des bouteilles proposées.
Le thème de ce whiskycafé-ci était basé sur les nouveautés The Whisky Agency et Cadenhead. Cinq bouteilles différentes des deux embouteilleurs :
- Littlemill 1989 (24 ans), 48.7%, Liquid Library (The Whisky Agency)
- Glenturret 1977 (36 ans), 46.3%, The Whisky Agency
- Bowmore 2002 (12 ans), 53.2%, The Whisky Agency
- Blended Malt 1980 (33 ans), 45,8%, The Whisky Agency
- Ardmore 2000 (14 ans), 49.8%, Liquid Library (The Whisky Agency)
- Glenlossie 1966 (48 ans), 43.5%, Cadenhead’s Single Cask
- Aultmore 1997 (17 ans), 54.9%, Cadenhead’s Small Batch
- Caol Ila 10 ans, 46%, Cadenhead’s Small Batch
- Tamnavullin 1992 (22 ans), 52.9%, Cadenhead’s Small Batch
- Speyside 1995 (18 ans), 62.8%, Cadenhead’s Small Batch
Evidemment, impossible (aussi bien pour le gosier que pour le portefeuille) de goûter les 10 whiskies, des choix devaient être faits. J’ai décidé de laisser tomber le Glenturret (trop cher pour mon budget, autant ne pas se frustrer en le goûtant), le Bowmore (je trouve que les prix des jeunes Bowmore deviennent abusés), le Blended Malt (je suis fan des single malts et suis, sûrement à tort dans certains cas, suspicieux envers les blends), l’Ardmore (qui ne m’attirait pas plus que ça), le Glenlossie (déjà goûté au Spirits in the Sky 2013 et il ne m’avait pas séduit) et le Caol Ila (trop jeune et réduit, j’aime plutôt les vieux Caol Ila en brut de fût). Il restait donc un The Whisky Agency et trois Cadenhead à goûter. Oui je sais, Cadenhead a mes préférences ; ce n’est pas mon embouteilleur préféré pour rien.
Pour l’ordre de la dégustation, j’ai décidé de commencer par le plus faible en alcool, pour terminer par le plus fort.
Littlemill 1989 (24 ans), 48.7%, Liquid Library (The Whisky Agency), 199 bouteilles.
Celui-là, je l’avais déjà goûté (au milieu de plein d’autres whiskies, ce qui a pu dénaturer mon jugement) au Whiskyfair de Limburg et il m’avait fort plu. J’ai décidé de revenir dessus car j’hésitais à m’acheter une bouteille.
- Nez : Fruité (poire, pomme jaune) et herbacé (herbe fraîchement coupée). Vanille. Un nez doux et engageant.
- Bouche : Les fruits blancs dominent, aidés par des épices poivrées. Des relents herbacés passent par moments.
- Finale : Moyenne et légèrement salée. Les fruits s’effacent petit à petit.
- Verdict : Un bon Littlemill, agréable et équilibré. Mais moins ‘’waouw’’ que dans mon souvenir. Pas d’achat de cette bouteille prévu pour moi, donc.
- 88/100.
Aultmore 1997 (17 ans), 54.9%, Cadenhead’s Small Batch.
Une distillerie que je connais mal, j’avais envie d’en savoir plus.
- Nez : Très sec et particulièrement malté. Les céréales sèches couvrent les fruits blancs qui essaient timidement de se frayer un chemin. Ces fruits réussissent néanmoins à se développer au cours de l’aération.
- Bouche : Les saveurs maltées se mélangent aux fruits blancs et aux épices. Une salinité bien présente. Des épices piquantes montent en puissance en fin de bouche.
- Finale : Longue et qui devient, au fur et à mesure que les fruits disparaissent, de plus en plus sèche (toujours cette patte de malt sec).
- Verdict : Un whisky cohérent, mais qui n’entre pas dans mes saveurs de prédilection.
- 83/100.
Tamnavullin 1992 (22 ans), 52.9%, Cadenhead’s Small Batch.
Ici aussi, une distillerie méconnue. Mon premier Tamnavullin, d’ailleurs.
- Nez : Très doux et sage, sur la liqueur de poire et le sirop de pêche blanche. Des céréales sucrées s’invitent à la fête.
- Bouche : Elle aussi douce et sucrée. Les fruits blancs en sirop prennent toute la place.
- Finale : Moyenne. L’alcool se rappelle à mon bon souvenir en balayant le sucre. Ca picote en bouche.
- Verdict : D’abord doux et gentil, ce whisky se rebelle sur la fin. Pas un whisky qui me fasse vibrer, mais pas mauvais dans son ensemble.
- 85/100.
Speyside 1995 (18 ans), 62.8%, Cadenhead’s Small Batch.
Je tenais à le goûter car j’en ai une bouteille (achetée ‘’au pif’’) encore fermée. Mon 6ème sens aura-t-il été bon ?
- Nez : Ha, intéressant ! De la cerise Griotte de Biercée (serais-je le seul à connaître ?), de la liqueur de bois (ça existe, ça ?), des nuages fugaces de poussière. L’alcool est bien présent, il va falloir y aller sur des œufs. La cerise s’estompe un peu après aération pour laisser place à de la cire de bougie.
- Bouche : Contre toute attente, c’est particulièrement liquoreux ; l’alcool ne brûle pas. C’est du sucre candy mélangé à de la confiture de cerise. Fruits rouges et sucre à profusion.
- Finale : Longue et chaude. Une très légère amertume apparaît au fur et à mesure du dram. Finalement l’alcool se fait sentir.
- Verdict : Un profil sherry qui sort des sentiers battus, loin des boisés secs. Un poil écœurant en fin de dram (un seul suffit). Mais très bon et très gourmand. Attention au taux d’alcool, ça tabasse même si on ne le sent pas !
- 89/100.
Aucun 90+ dans ce que j’ai goûté, dommage. On ne peut pas toujours tomber sur des whiskies de-la-mort-qui-tue. Mais ces derniers temps j’ai de plus en plus de mal trouver des whiskies qui me fassent frissonner. Deviendrais-je de plus en plus difficile, ou la qualité globale des bouteilles serait-elle en déclin ? Ou un peu des deux, peut-être…
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