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mercredi 3 septembre 2014

Talisker 57° North, NAS, 57% (OB)

Que les détracteurs de Talisker me pardonnent, je vais encore en parler. Mais cette fois-ci ma prose ne portera pas sur des vieux millésimes bien chers (j’y reviendrai, patience), mais sur une bouteille courante, facilement trouvable un peu partout : le Talisker 57° North.

Ce Talisker est en brut de fût (youpie :-D ), contrairement à tous les autres embouteillages de la gamme officielle en production actuellement (le Port Ruighe, Storm, 10 ans, 18 ans, et autre Distiller Edition) ; mais est aussi un NAS (sans âge, hoooo :-( ), comme de plus en plus de whiskies officiels…

Je m’attends donc à goûter un whisky jeune qui pète. Et je risque bien évidemment de le comparer au 18 ans que je fréquente si souvent…

Comme la plupart des embouteillages officiels, ce 57° North se décline en batches (des embouteillages successifs de même nom qui sortent de façon régulière). La note ci-dessous est celle du batch 2013, un des derniers (si pas le dernier) en date. Son code bouteille est L3261CM000.

Talisker 57° North, NAS, 57% (OB)
Talisker 57° North, NAS, batch 2013, 57%.
  • Nez : Houla ! Directement, ça pique au nez, je dois éloigner mes narines du verre. L’alcool est très présent, juste flanqué d’une fumée marine. Un poil de malt salé essaie d’apparaître entre les volutes d’alcool.
  • Bouche : L’entrée de bouche est d’abord, pendant 2 secondes et contre toute attente, douce sur le malt caramélisé. Et puis tout pète en bouche d’un coup : l’alcool brûle, le poivre pique. Vite, de l’eau pour éteindre cet incendie ! Les papilles sont grillées, help !
  • Finale : Après avoir dégluti (et brûlé ma gorge au passage), une sécheresse fumée s’installe. Des picotements poivrés perdurent sur la langue, et une légère amertume boisée se fait sentir dans les joues.
  • Verdict : L’alcool est trop présent, déséquilibré. Il y a bien d’autres whiskies titrant aussi haut qui n’arrachent pas autant, mais celui-ci approche de l’alcool à brûler. Les saveurs sont bien évidemment balayées par cet alcool. Seuls le poivre et la fumée peuvent se montrer, mais aussi de façon trop dominante (ce qui n’est pas étonnant, pour faire face à cet alcool envahissant). Aucune subtilité, donc. Un whisky de bourrin, qui décape. Clairement pas un whisky à considérer si on veut s’initier à ce breuvage (ça dégouterait direct). Par contre il devrait plaire à ceux qui aiment la rusticité la plus basique et l’alcool bien présent. Bon, je retourne me servir un dram de 18 ans. Mais pas aujourd’hui, là mon système gustatif est cramé….
  • 80/100. Comme quoi, tous les Talisker ne sont pas dans mes petits papiers.

Disponible facilement sur les webshops (hollandais ou pas) et chez les cavistes spécialisés pour une grosse cinquantaine d’euros.

8 commentaires:

  1. Bonjour Bishlouk. La bête ne s'apprivoise pas comme cela. Déjà il a besoin de s'oxygéner, et devient meilleur au fur et à mesure que la bouteille descend. Ensuite un peu d'eau est indispensable pour calmer l'arrivée d'alcool. Une cuillère à café suffit pour un dram de 2 cl, avec trop d'eau il devient aqueux et mou ! Avec le bon dosage, il va s'ouvrir, s'arrondir et montrer son plein potentiel. 88/100 pour ma part, sur un batch 2012 que j'ai fini il y a peu...

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    1. Aucune idée si le sample que j'ai eu venait d'une bouteille ouverte depuis longtemps ou pas. Mais j'ai laissé le dram s'oxygéner longtemps dans le verre.
      Quant à ajouter de l'eau, je ne le fais que très rarement: si c'est pour boire un whisky réduit, autant acheter un whisky réduit à la base (question de point de vue) ;-)

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    2. Disons qu'en matière d'eau dans le whisky, le 57 est un peu l'exception qui confirme la règle. Je te confirme que sans, il est à la limite du buvable, ou alors à la condition d'ingérer une gorgée minuscule...
      Mais il serait dommage de passer à côté d'un whisky aussi chouette, il mérite que tu lui redonnes une chance avec la déesse H2O, pas besoin d'une eau écossaise vendue une fortune, une eau française au goût peu marqué comme la Volvic fait parfaitement l'affaire.

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    3. J’essaierai peut-être un jour, si l'occasion se présente. Mais franchement, ce ne sera pas une priorité. Je préfère nettement me rabattre sur mon 18 ans fétiche ;-)

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    4. Quant un whisky a été mis en bouteille à 60°, c'est qu'il est bon à 60°. Et s'il n'est pas bon, ce n'est pas l'eau qui y changera grand chose.

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    5. Permets-moi de ne pas être d'accord avec toi et de considérer qu'il s'agit d'une idée reçue ! Donc si je suis ton raisonnement, si je trouve qu'un peu d'eau permet de mieux intégrer l'alcool d'ouvrir les arômes, bref de le rendre meilleur, on fait quoi ? On jette la bouteille car certains ont décrété qu'on ne doit pas ajouter d'eau et puis c'est tout ?
      Dans ce cas que penser des chroniqueurs comme Ralfy, Serge Valentin ou Horst Luening qui ont chroniqué des centaines de whiskies sur le web et ajoute quasi-systématiquement de l'eau dans les brûts de fûts ?
      Maintenant, c'est vrai qu'un whisky immonde ne va pas se changer en nectar avec un peu d'eau. Mais je maintiens que le 57 s'améliore franchement avec....

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    6. Salut,

      Alors, je réagis aussi car je confirme ce que Ricko dit, ce Talisker nécessite un ajout d'eau et il en devient très bon. Noté 88 (avec de l'eau) également.
      Personnellement, en brut de fût, je goûte toujours avec et sans eau. Récemment, j'ai goûté (et acheté d'ailleurs) un jeune Tamdhu de plus de 60°... sans eau, c'est costaud, trop certainement, par contre un peu dilué, il en devient presque délicat. Le Glenfarclas 105 est un peu dans ce style aussi, très fort en alcool, mais avec de l'eau, c'est déjà mieux (même si pour celui-ci, ça dépend fortement des batchs).

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    7. Je suis évidemment d'accord avec vous, Ricko et Peb, et mon post avait un côté provocateur. Tout est question de goût et, dès lors qu'on apprécie, tout le monde a raison. Pour ma part, mais c'est très personnel, j'admets que l'ajout d'un peu d'eau potentialise les arômes. Par contre, au goût, je préfère toujours ne rien ajouter, quel que soit le degré d'alcool. Mais ce n'est que ma sensation.

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