Il y a deux ans, jour pour jour, je ne lançais pas l’appel du 18 juin (quoique… j’encourage régulièrement la résistance de tous et toutes face aux whiskies sans âge et face aux prix prohibitifs de plus en plus pratiqués ^^), mais je publiais le tout premier article du Blog Wallon sur le Single Malt. ‘’Putain, 2 ans !’’, comme disait si bien Jacques dans les Guignols de l’Info, jadis quand j’étais jeune… Déjà 2 ans… C’est dingue comme le temps file…
En deux ans, j’ai beaucoup appris, croisé beaucoup de passionnés, goûté plein de choses (des bonnes comme des moins bonnes… et même des mauvaises), connu aussi bien des joies, que des surprises, et aussi des désillusions et des frustrations concernant ma passion pour le whisky. Le monde du whisky, tout comme la vie en général, n’est pas un long fleuve tranquille. Non non, le monde des Bisounours n’existe pas, arrêtez de rêver.
Quoi qu’il en soit, tout anniversaire se doit d’être fêté, non ? Il est coutume, dans le monde du whisky, de marquer le coup avec un dram qui sorte de l’ordinaire ; que ce soit par son âge ou son prix ou son exotisme ou encore le rapport personnel et particulier qu’on peut avoir avec lui.
En fouillant dans mes samples, je me suis arrêté sur ce Strathisla 1970 embouteillé en 2011 par Gordon & MacPhail. Hmmm, un bon candidat pour un dram d’anniversaire, ça ! Un vieux whisky (41 ans, quand même !), distillé l’année de ma naissance, assez cher (la bouteille, qui n’est bien évidemment plus disponible depuis longtemps en boutique, s’échange à plus de 300€ sur les sites d’enchères), d’une distillerie peu connue et peu reconnue et dont je n’ai jamais parlé (mais j’ai déjà entendu dire que certains vieux Strathisla en fût de sherry, ce qui est clairement le cas ici, valent le détour), d’un embouteilleur indépendant dont je parle assez peu sur le Blog (j’ai très rarement l’occasion d’avoir des samples de Gordon & MacPhail à goûter au calme pour faire une note, ceci expliquant cela). Tous les critères y sont. Yapluka…
Strathisla 1970 / 2011 Gordon & MacPhail, 43%
- Nez : Une belle puissance sur le chocolat noir, le raisin sec, la prune noire confite, les épices de Noël, la coque de noisette, le caramel. Une pointe mentholée aussi, qui apporte de la fraîcheur. De l’amande par moments. Et aucun soufre, un nez vraiment au top.
- Bouche : Bonne surprise, la bouche n’est pas aqueuse ! Après autant de temps en fût, la part des anges a du faire son office et la réduction n’a pas dû être énorme. Cette bouche est onctueuse, fine, subtile, très ‘’smart’’ comme un vieux gentleman britannique en complet trois pièces. Tout ce que j’attends d’un vieux sherry y est : caramel mielleux, massepain chocolaté, pain d’épices, des fruits secs, des fruits confits, quelques traces de tabac sec. Le boisé est parfaitement équilibré ; ni trop ni trop peu.
- Finale : Moyenne. La fraîcheur mentholée refait surface, accompagnée par une légère sécheresse boisée. Me fait penser à un bonbon Ricola, par certains côtés.
- Verdict : Ha ben, comme quoi j’arrive quand même parfois à trouver des vieux brols vachement à tomber à la renverse ! Ce Strathisla est fin, subtil, équilibré, savoureux. La grande classe à la John Steed. Un bon choix comme dram d’anniversaire, en tout cas !
- 92/100.
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