Si je vous parle de moins en moins souvent d'embouteillages officiels, c'est pour plusieurs raisons: Premièrement, j'en goûte beaucoup moins que des embouteillages indépendants. Les distilleries et distributeurs ne me fournissent aucun échantillon; et quand je visite des cavistes ou que je rencontre des whiskyfriends, je me dirige en priorité vers les embouteillages indépendants. Difficile dans ce cas-là de vous en parler, n'est-ce pas ? Ensuite, et là je suis le seul responsable, je trouve qu'il y a de moins en moins d'embouteillages officiels assez sexy pour éveiller ma curiosité. Enfin, c'est pas entièrement de ma faute quand même; si les distilleries arrêtaient de nous refiler des NAS pas terribles qui remplacent les classiques avec âge indiqué, je serais sûrement plus intéressé par leurs produits. Et quand il y a un âge indiqué, tout de suite ça devient impayable. Ha, dur dur le whisky ces derniers temps :-/
Allez, j'arrête de me plaindre (jusqu'au prochain article :-p ).
Et donc, malgré tout ce que j'ai dit ci-dessus, je vous parle aujourd'hui d'un NAS officiel. J'adore me contredire :-)
Mais pas n'importe lequel, car cet Aberlour A'bunadh est considéré comme un classique de la marque, un bon gros whisky en fût de Sherry et en brut de fût, le truc bien goûtu pas pour les lopettes.
Ce whisky, comme souvent dans les gammes officielles, se décline en batches successifs. Celui dont je vous parle aujourd'hui est (déjà) le 47ème, et il date déjà de 2014. Nous approchons du 60ème batch en 2016. Et comme souvent dans les batches, il y en a des meilleurs que d'autres, et des moins bons que d'autres (vous suivez toujours ?). Mais en règle générale, la distillerie essaie de toujours proposer plus ou moins le même whisky.
Allez, penchons-nous sur ce batch 47.
Aberlour A'bunadh, Batch 47 (2014), 60.7% (OB)
- Nez: Très puissant, l'alcool prend aux narines. Après que celles-ci se soient habituées, du sirop de raisin sec, du caramel vanillé, de l'abricot sec, de l'orangette, du cassis, et du tabac bien moelleux.
- Bouche: Tout aussi en puissance, les 60% ne passent pas inaperçus ! De la pâte d'amande, du caramel brûlé, du raisin noir sec, des épices de Noël, du chocolat noir.
- Finale: Comme la bouche est habituée aux 60%, la finale passe quasi toute seule. Du bon gros pain d'épices, le tabac qui refait surface, accompagné de muesli sec.
- Verdict: Un profil "gros Sherry" ultra classique, bien cohérent et goûteux. Les amateurs du genre apprécieront. Pour ma part, même si effectivement beaucoup de saveurs que j'apprécie sont là, je trouve que l'alcool est trop présent et gâche un peu le plaisir. De ce côté là, une bonne lichette d'eau calme ses ardeurs, mais adoucit aussi fortement les saveurs.
- 87/100.
Il y a peut-être moyen d'encore trouver ce batch spécifique chez l'un ou l'autre caviste en furetant un peu, mais sinon l'A'bunah est trouvable un peu partout, aux batches aléatoires, pour une soixantaine d'euros.
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