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lundi 29 juillet 2013

Le single malt à la côte belge

Le single malt à la côte belge

Comme vous vous êtes lancé dans le single malt et que vous avez dépensé votre budget vacances aux Maldives dans ce divin breuvage (essayez quand même de sauver votre couple, hein ;-) ), vous en êtes réduit à passer une semaine d’été en famille à la côte belge… Pas de panique, il y a moyen là aussi d’assouvir vos pulsions maltesques ! Plantez femme et enfants sur la plage de Blankenberge et partez en excursion…

Ambrosius à Coxyde :

Ambrosius est sans conteste la boutique la mieux achalandée en single malts de la côte belge. Située Zeelaan à Coxyde, elle propose non seulement pas mal d’embouteillages officiels mais aussi quelques gammes d’embouteillages indépendants (Malts of Scotland, Whisky Import Nederland, Wilson & Morgan, Carn Mor, Berry Bros). Comme apparemment les embouteillages indépendants s’y vendent bien, la rotation est importante et seules les dernières bouteilles sorties sont disponibles. Les prix me semblent néanmoins assez élevés, de mon point de vue.

N’hésitez pas à demander Patrick pour avoir un conseil éclairé ou juste pour discuter single malt entre amateurs.

Voir le site internet de la boutique pour l’adresse exacte et les heures d’ouverture : www.ambrosius.be

Whisky aan zee :

Du jeudi 15 au samedi 17 août 2013 se tiendra à Ostende le festival Whisky aan zee. Ce festival, organisé par Jürgen de chez Whiskyhuis, se concentre sur les embouteilleurs indépendants. Il est donc très similaire au whiskyfestival qui s’est tenu à Grammont début mai.

L’entrée est fixée à 8 euros et comprend un verre à dégustation. Ensuite les drams de 2cl sont payants en jetons (1 euro le jeton) ; le nombre de jetons dépendant du dram voulu. Cette solution permet de cibler ce que l’on veut goûter, sans nécessairement se ruiner.

Les embouteilleurs indépendants présents seront ceux principalement distribués par Whiskyhuis : Dewar Rattray, Kintra, Samaroli, Sansibar, Silver Seal, The Scotch Malt Whisky Society, The Whisky Fair, Whisky-Doris, etc (liste non exhaustive).

Toutes les infos sur le site du festival (site en Anglais) : www.whiskyaanzee.be

Bonnes vacances maltesques à la côte belge !

La boutique Ambrosius à Coxyde (cliquez pour agrandir)La boutique Ambrosius à Coxyde (cliquez pour agrandir)La boutique Ambrosius à Coxyde (cliquez pour agrandir)

La boutique Ambrosius à Coxyde (cliquez pour agrandir)

jeudi 25 juillet 2013

Cragganmore 12 ans, OB, 40%

Cragganmore 12 ans, OB, 40%

Voici aujourd'hui un autre classique d'entrée de gamme: le Cragganmore 12 ans d'âge, embouteillage officiel, 40%. Il peut être classé dans la même famille que le Tomatin d'hier (ce sont deux "Speyside" officiels de même âge après tout), mais avec quelques différences subtiles néanmoins. Ce Cragganmore n'a (apparemment) pas terminé son vieillissement en fût de sherry, lui.

Nez: Un nez doux, légèrement boisé et vineux (fruits au vinaigre). Le côté céréalier se révèle.

Bouche: L'alcool est bien intégré, pas agressif. De la douceur, des fruits jaunes et verts. Le malt vient se planter à l'avant plan; on goûte clairement le profil céréalier.

Finale: Courte. La bouche est légèrement asséchée par des notes boisées. Puis les fruits sucrés et les céréales font leur retour.

Verdict: Un Speyside officiel classique: doux, agréable, céréalier. Pas complexe pour un sou, mais un entrée de gamme qui a fait ses preuves et qui ne déçoit pas. Une valeur sûre pour tout débutant, ou un cadeau à faire sans se planter.

84/100.

Disponible en grande surface (Carrefour par exemple) aux environs de 35 euros, ou sur les sites de vente online hollandais aux environs de 25 euros.

mercredi 24 juillet 2013

Tomatin 12 ans, OB, 40%

Tomatin 12 ans, OB, 40%

Les dernières note de dégustation vous proposaient des bouteilles qui ne sont peut-être pas à portée de toutes les bourses, mais nous sommes loin d'avoir couvert toutes les entrées de gamme. Hop, on y retourne !

Aujourd'hui, je vous propose la note du Tomatin 12 ans d'âge, embouteillage officiel, 40%. Ce single malt a un "finish" en fûts de sherry; c'est-à-dire qu'il a passé les derniers mois de son vieillissement dans ce type de fût. Et cela influence beaucoup son profil !

Nez: Beaucoup de fruits cuits, beaucoup de douceur sucrée. On sent au loin l'empreinte boisée du fût de sherry, puis du blé séché.

Bouche: C'est très doux, sucré et sirupeux. Cette douceur tapisse la langue. L'alcool est très bien intégré, il n'est pas du tout agressif.

Finale: Courte. Une légère amertume boisée, puis des fruits cuits très sucrés.

Verdict: Une très bonne entrée en matière en single malt pour tout novice, tant son profil est doux et sucré. Les femmes, préférant généralement ce type de profil aux profils tourbés ou marins, devraient particulièrement l'apprécier ou, du moins, aborder plus facilement le whisky. Ce Tomatin se laisse boire sans aucune difficulté.

82/100.

Largement disponible chez les cavistes et en grande surface (aux alentours de 35 euros), ou aux alentours de 20 euros sur les sites de vente online hollandais.

mardi 23 juillet 2013

Comment est fabriqué le single malt ?

Comment est fabriqué le single malt ?

Retour vers un peu de théorie, et de l’élémentaire en plus ! Vous vous êtes lancé à fond dans le single malt, la moindre des choses est de savoir (plus ou moins) comment ça se fabrique quand même !

Je ne vais pas entrer dans les détails ; le processus de fabrication du single malt étant long et complexe. Je vais donc essayer d’être court et concis afin de vous présenter dans les grandes lignes ce processus.

La fabrication du single malt est composée de plusieurs étapes qui forment ce processus long et complexe.

Le maltage : L’orge est trempé dans de l’eau pendant 2 ou 3 jours, puis étendu sur le sol de 8 à 12 jours afin de le faire germer. Le but de l’opération est de favoriser la transformation de l’amidon de l’orge en sucre (qui deviendra plus tard l’alcool).

La germination est stoppée en séchant l’orge (appelé à présent le malt) dans des fours spéciaux.

Le malt est ensuite broyé pour produire le "grist", un genre de farine.

Le brassage : Le grist est mélangé à de l’eau chaude, ce qui va transformer l’amidon en sucre liquide (appelé "moût"). Ce liquide est recueilli, tandis que tout le solide restant sera utilisé comme aliment pour bétail.

La fermentation : Elle démarre en mélangeant le moût avec de la levure ; ce qui va transformer le sucre en alcool. A la fin de celle-ci (environ 2 jours) on obtient le "wash", une sorte de bière à faible teneur en alcool.

La distillation : L’eau et l’alcool contenus dans le wash sont dissociés en passant dans un alambic. Le wash est chauffé, l’alcool s’évapore (à une température moindre que l’eau) et cette vapeur d’alcool est ensuite refroidie pour recueillir l’alcool liquide. Les distilleries pratiquent au minimum la double distillation, certaines (comme les distilleries irlandaises ou Auchentoshan dans les Lowlands) la triple. Le liquide ainsi produit titre alors à environ 70% d’alcool pour la double distillation et 85% pour la triple.

Le vieillissement : Le distillat est mis en fûts qui sont alors entreposés pendant minimum 3 ans pour que le liquide puisse se faire appeler Scotch Whisky (voir le billet sur l’appellation contrôlée). Le type de fût utilisé aura une grande importance sur le goût final du single malt, mais j’y reviendrai dans un autre billet. L’endroit où seront entreposés les fûts (près de la mer ou non, par exemple) aura aussi une influence sur le produit final.

Le whisky restera donc en fût pendant 3 ou 8 ou 10 ou 12 ou…. des dizaines d’années.

L’embouteillage : Avant d’être mis en bouteille, le single malt sera réduit (ajout d’eau douce afin de réduire la teneur en alcool, en fonction du résultat final voulu) ou non (brut de fût). Le produit fini est alors mis en bouteille, étiqueté et mis en vente. Il ne vieillira plus et peut être consommé (avec modération, toutefois).

Remarque : L'eau utilisée dans les différentes étapes est souvent celle du cours d’eau proche de la distillerie. Elle est donc un ingrédient important qui va apporter un goût particulier au single malt. De même, la fumée de la tourbe utilisée comme combustible au four de séchage apportera elle aussi un goût typique. Enfin, c’est la qualité initiale de l’orge utilisé, les types de fûts et l’endroit où ces fûts sont entreposés qui feront la qualité et les variations les plus importantes des goûts et des saveurs du single malt.

jeudi 18 juillet 2013

Focus sur la distillerie Caol Ila

Focus sur la distillerie Caol Ila

Après deux notes de dégustation de cette distillerie, il était logique de vous présenter un focus sur Caol Ila. Le voici donc !

Caol Ila fut fondée en 1846 dans une crique près de Port Askaig sur l’île d’Islay, sur un ancien site de lavage de minerai de plomb, par le propriétaire à l’époque d’une autre distillerie, Littlemill (située dans les Lowlands).

Elle est revendue en 1854 au propriétaire de la distillerie Isle of Jura, puis en 1863 à la société Bulloch Lade, puis de nouveau en 1927 à la DLC (la DLC qui, vous le savez si vous avez lu mes autres focus sur d’autres distilleries, a été intégrée plus tard au géant Diageo) qui reconstruit Caol Ila entre 1972 et 1974 pour tripler sa capacité de production.

90% de la production de Caol Ila (3.650.000 de litres par an, ce qui en fait la distillerie la plus productive de l’île) sont destinés au marché du blend (Johnnie Walker et Black Bottle en tête).

L’eau utilisée dans le processus de distillation provient d’un loch tourbeux situé sur une colline proche, et qui a coulé sur de la roche calcaire lui donnant un goût minéral et salé.

Il existe peu d’embouteillages officiels (12 ans, 18 ans, Distillers Edition) tandis que les embouteillages indépendants sont nombreux.

Localisation de la distillerie Caol Ila sur l'île d'Islay

Localisation de la distillerie Caol Ila sur l'île d'Islay

mercredi 17 juillet 2013

Caol Ila 30 ans Archives 1982/2012, 51.2%

Caol Ila 30 ans Archives 1982/2012, 51.2%

Après l'excellent Caol Ila de The Whiskyman présenté hier, passons à un autre Caol Ila d'un autre embouteilleur indépendant. Cette fois c'est un 30 ans (ha oui hein, on commence à taper dans les vieux, là !) de l'embouteilleur Archives (embouteilleur batave affilié à la boutique Whiskybase).

Il s'agit du Caol Ila 30 ans Archives 1982 / 2012, 51.2%, Bourbon Hogshead #758, 207 bouteilles.

Cela vous permettra peut-être de vous faire une idée entre deux embouteillages d'une même distillerie mais d'embouteilleurs différents. Mais bon, je vous le présente aussi parce qu'il tue sa môman, celui-là !

Nez: En entrée la tourbe fumée typique de Caol Ila, mais d'une grande douceur et d'une grande subtilité. Du beurre fondu, des zestes d'orange, du pain grillé, des champignons noirs. Que c'est complexe ! J'adore ce genre de profil.

Bouche: De la douceur suivie de poivre blanc. De la tourbe fumée tapisse les joues. Du tabac humide, un peu de soufre. Ici aussi, une complexité comme je les aime: des choses qui arrivent, repartent, se croisent, reviennent. Un grand moment gustatif.

Finale: Du charbon, de la terre et des cendres envahissent la gorge. Des picotements traversent la langue. Pas mal de saveurs reviennent en bouche.

Verdict: La complexité et le profil de ce Caol Ila me rappellent le 1990 The Whiskyman for Massen, mais avec des couches supplémentaires et encore plus de subtilité. Un TRES grand Caol Ila !

92/100.

Hé oui, encore meilleur que le 1990 de The Whiskyman !

Il est sold out chez Whiskybase, mais encore disponible chez QV.ID (je crois) et chez purespirit.fr (pour la livraison vers la Belgique, contactez "Piazzolla" (le patron de PureSpirit) via le forum http://www.whisky-distilleries.info/Forum/ ) pour 135 euros. Plus cher que le 1990 d'hier, mais aussi plus vieux de 8 ans. Bon rapport qualité/prix, quoi.

 

 

mardi 16 juillet 2013

Caol Ila 1990/2013 The Whiskyman, 52.1%

Caol Ila 1990/2013 The Whiskyman, 52.1%

Pour continuer avec The Whiskyman, voici une seconde note de dégustation d'une de ses bouteilles. Il s'agit du Caol Ila 1990 / 2013 The Whiskyman For Vinothek Massen & De Tongerse Whisky Vrienden, 22 ans, 52.1%, Refill bourbon hogshead n°12505, 114 bouteilles.

Pour la petite histoire, The Whiskyman a produit cet embouteillage pour la boutique Massen (voir le billet qui lui est consacré) et le club de whisky de Tongres, de Tongerse Whisky Vrienden. Sur les 114 bouteilles produites, environ les 2/3 ont été au club de Tongres et le reste chez Massen.

Cette bouteille est arrivée sur le marché courant mars 2013, pour le festival du whisky chez Massen. J'avais eu la chance de le goûter avant son arrivée en magasin, et j'ai pu directement en réserver une bouteille. Grand bien m'en a pris: toutes les bouteilles du stock de Massen ont été vendues en deux jours !

De base je ne suis pas un fan des whiskies de l'île d'Islay, mais celui-ci est vraiment extra. Voici mon avis:

Nez: De la tourbe, mais pas la médicinale typique de la plupart des Islays que je ne supporte pas. Ici elle est douce, fine, subtile, invitant au voyage. Derrière je peux humer de la mousse d'arbre humide. Viennent de la fumée, un peu de cire de sapin. Très spécial, mais enivrant.

Bouche: Là aussi, la présence de la tourbe s'affirme d’emblée sans agresser. Du sel, un peu de pétrole. C'est doux et cohérent, TRÈS subtil. L'alcool chatouille le bout de la langue mais est très bien intégré.

Finale: De la fumée envahit la bouche et vient lécher le palais. Un enchevêtrement de champignons, de racines et de végétaux des sous bois remontent de la gorge vers la bouche; comme pour venir dire "Hey ! On a oublié de te raconter une partie de notre histoire, alors nous revoilà !". Sublime.

Verdict: Moi qui n'arrivais pas à trouver un Islay qui me plaisait, j'ai déniché LA perle rare. Aucun des inconvénients de la tourbe de pharmacie, une complexité exponentielle, un ravissement et un univers différent à chaque gorgée.

91/100.

Sold out, donc, depuis des lustres chez Massen; mais encore disponible pour une centaine d'euros (cette bouteille les vaut !) sur le site de Whisky Gorillaz (je présume que cette boutique online a réussi à choper quelques bouteilles au club de Tongres).

lundi 15 juillet 2013

Focus sur l’embouteilleur The Whiskyman

Focus sur l’embouteilleur The Whiskyman

The Whiskyman est non seulement un embouteilleur belge indépendant depuis 2011, mais est surtout un pseudonyme derrière lequel se cache une personne bien précise : Dominiek Bouckaert.

Amateur de single malt et collectionneur de Clynelish depuis de nombreuses années, Dominiek Bouckaert a été membre fondateur du club de whisky Fulldram et est membre du Lindores Whisky Society.

Considéré comme un expert, il a sélectionné des fûts pour plusieurs embouteilleurs, comme par exemple les fûts d'embouteillages Duncan Taylor for Men O’Quaich ; et a écrit plusieurs articles pour le magazine néerlandais Whisky Passion.

Parallèlement à sa carrière professionnelle dans l’informatique au VDAB (le FOREM flamand), en 2011 il reprend de Luc Timmermans la distribution belge des embouteillages Thosop et Malts of Scotland. La même année sort le premier embouteillage portant le label The Whiskyman (et pas n’importe quoi : un Port Ellen de 27 ans d’âge !).

En 2012 vient s’ajouter la distribution des embouteillages The Whisky Mercenary et Chester Whisky & Liqueur pour la Belgique.

Depuis 2011, non seulement The Whiskyman produit des embouteillages distribués dans les boutiques desservies par son réseau ; mais aussi des embouteillages exclusifs pour des boutiques précises (Massen, QV.ID, The Bonding Dram, Pin’Art) ou des clubs de whisky (Lindores, Fulldram, Tongerse Whiskyvrienden).

Malheureusement, la distribution de The Whiskyman ne se fait qu’en Flandre et (un peu) au Luxembourg; et reste inexistante en Wallonie. Il vous faudra donc vous déplacer pour pouvoir profiter de ces embouteillages de qualité !

Dominiek, si vous lisez ce billet, par pitié distribuez vos produits en Wallonie ! Merci ! :-)

vendredi 12 juillet 2013

Glen Grant 1992/2013 The Whiskyman for Massen, 48.4%

Glen Grant 1992/2013 The Whiskyman for Massen, 48.4%

Suite à mon précédent billet, vous projetez sûrement de faire une expédition chez Massen. Autant savoir ce que vaut son dernier embouteillage exclusif en date, alors.

Il s'agit du Glen Grant 1992/2013 (21 ans) The Whiskyman for Vinothek Massen, 48.4%, 118 bouteilles.

Nez: De la pomme verte, des agrumes, du raisin blanc. Du foin fraichement coupé et un peu de résine. Du blé vert après aération. Un nez d'une grande fraicheur et très agréable.

Bouche: Une douceur de fruits verts et jaunes fraichement coupés. C'est doux, sucré et sirupeux.

Finale: De longueur moyenne. Une pointe d'amertume et d'acidité. Toujours beaucoup de fruits. Une chaleur entoure la langue.

Verdict: Un profil très frais et très fruité; très printanier. Ce n'est pas d'une grande complexité, mais ce Glen Grant est très agréable et se laisse facilement boire.

87/100.

Disponible actuellement uniquement (à ma connaissance) chez Massen aux alentours de 80€. Un très bon rapport qualité/prix pour ce whisky de 21 ans d'âge.

mercredi 10 juillet 2013

Focus sur la boutique Massen (Luxembourg)

Focus sur la boutique Massen (Luxembourg)

Je l’ai déjà mentionné dans un billet précédent, Massen est une très bonne adresse pour s’approvisionner en single malt. Un focus sur cette boutique ne pourra que vous être utile pour en savoir plus.

Massen est un centre commercial (une moyenne surface et une petite galerie commerciale composée de boutiques) situé à l’extrême Nord du Luxembourg. Pour l’adresse exacte, je vous invite à consulter le site web www.massen.lu (attention, la liste des whiskies sur le site n’est pas à jour, ne vous y fiez pas : il faut aller sur place pour se rendre compte de visu de l’assortiment proposé).

Le rayon whisky se trouve à l’entrée de la moyenne surface, à côté du rayon vin (lui aussi bien achalandé).

Massen propose beaucoup d’embouteillages officiels dont beaucoup sont à des prix intéressants. La plupart des distilleries sont représentées (Ardbeg, Laphroaig, Bruichladdich, Glendronach, Glenfiddich, Springbank, etc…), que ce soit avec les entrées de gammes comme avec les bouteilles plus rares et d’âge plus avancé.

Mais surtout, Massen propose aussi beaucoup d’assortiments d’embouteilleurs indépendants (Malts of Scotland, Daily Dram, The Whisky Agency, Signatory Vintage, Douglas Laing, Chester Whisky & Liqueur, Dun Bheagan) ; eux aussi à des prix plus qu’attractifs.

Massen propose d’ailleurs régulièrement des embouteillages exclusifs (que l’on ne peut trouver que là ou presque) en collaboration avec des embouteilleurs officiels ou indépendants. Pour n’en citer que quelques-uns, un Caol Ila 1990 The Whiskyman début 2013 (très vite sold out), un Glendronach 10 ans Virgin Oak single cask fin 2012, ou encore un Glen Grant 1992 The Whiskyman actuellement (juillet 2013). Tous excellents.

Et si ces embouteillages exclusifs (et l’assortiment proposé en général) sont si intéressants (en qualité comme pour votre portefeuille), c’est surtout grâce à Frank, le responsable du rayon. Frank est un homme passionné par le single malt et sait communiquer cette passion. Il en connaît un sacré rayon, sélectionne lui-même les bouteilles proposées (souvent après les avoir goûtées lui-même) afin de n’offrir que des produits de qualité, et saura vous conseiller judicieusement dans le choix de l’une ou l’autre bouteille. Souvent en vous faisant goûter vous-même certaines bouteilles de sa sélection, d’ailleurs.

Massen organise deux fois par an (fin mars / début avril et fin octobre / début novembre) un festival du single malt où sont organisées des dégustations gratuites de plus de 150 bouteilles et où des promotions supplémentaires sont appliquées sur les prix. A ne pas manquer !

Alors évidemment, Massen n’est peut-être pas la porte à côté si vous habitez la région de Mons, mais ce n’est "que" à une heure de route de Liège, et de toute façon les frais de déplacement seront aisément rentabilisés par les prix intéressants et les perles rares que vous trouverez là-bas. Poussez jusque là si vous en avez l’occasion !

Et n’hésitez pas à dire à Frank que vous venez sur les conseils de ce blog ;-)

Un (petit) aperçu de l'assortiment
Un (petit) aperçu de l'assortimentUn (petit) aperçu de l'assortiment
Un (petit) aperçu de l'assortiment

Un (petit) aperçu de l'assortiment

lundi 8 juillet 2013

Focus sur la distillerie Highland Park

Focus sur la distillerie Highland Park

Highland Park est fondée en 1798 à Kirkwall dans les îles Orcades (Orkney), qui fut d’abord territoire viking puis norvégien.

Au départ elle produit du whisky clandestin à cause des taxes imposées par la Couronne d’Angleterre sur la plupart des spiritueux. La légende raconte même que les prévôts et fonctionnaires locaux fermaient les yeux (et touchaient leurs pots de vin whisky au passage) sur cette distillation clandestine, du fait de l’isolement de l’île (la plus au Nord de la Grande Bretagne) ; les autorités royales avaient donc du mal à faire appliquer leurs lois et leurs taxes.

Highland Park est d’ailleurs la distillerie la plus au Nord de toute la Grand Bretagne (si pas du monde).

La distillerie est construite et rendue légale en 1825 sur le site qu’elle occupe encore actuellement.

Elle est rachetée en 1890 par James Grant (qui était à l’époque propriétaire de Glenlivet), et en 1937 elle devient propriété du groupe Highlands Distillers, qui lui-même est absorbé par Edrington Group en 1999.

Le nom Highland Park ne fait pas référence à la région des Highlands mais à l’emplacement de la distillerie qui se trouve plus en hauteur que ses environs.

L’eau utilisée pour la distillation est très minéralisée et tourbée. De la bruyère séchée est ajoutée à la tourbe lors du séchage du malt.

La production annuelle est d’environ 2.000.000 de litres.

Les embouteillages officiels sont nombreux, qu’ils soient avec âge spécifié (12 ans, 15 ans, 18 ans, 21 ans, 25 ans, 30 ans, 40 ans, et même un embouteillage de luxe de 50 ans d’âge (qui coûte la coquette somme de 10.000 € !) !) ou "nas" (Svein, Thor, Loki, Harald, etc…). Les derniers embouteillages "nas" font d’ailleurs référence aux noms des légendes vikings.

Les embouteillages indépendants ne sont pas légion, par contre.

Localisation de la distillerie Highland Park (à Kirkwall)

Localisation de la distillerie Highland Park (à Kirkwall)

samedi 6 juillet 2013

Highland Park 25 ans, OB, 48.1%

Highland Park 25 ans, OB, 48.1%

Pour cette nouvelle note de dégustation, montons clairement dans le haut de gamme avec un single malt d'âge tirant vers le vénérable: du 25 ans ! Et pas n'importe lequel, le Highland Park. Le focus sur cette distillerie vous sera proposé dans la foulée.

Haaaa, ce "HP25", comme on le surnomme; c'est tout un poème. De la dentelle. Du plaisir à l'état pur.

Nez: Une douceur sucrée incroyable. Des cerises cuites, du chocolat au kirsch, des fruits rouges à profusion, un peu de bois sec, une légère pellicule de tourbe iodée. Très fin, très subtil. Après aération, des embruns printaniers émergent.

Bouche: Dans la continuité directe du nez. Beaucoup de douceur, beaucoup de fruits rouges et confits. Du bois sec, une pincée de poivre blanc.

Finale: Un peu de fumée poivrée caresse le palais. Un coulis de fruits rouges s'écoule lentement dans la gorge. Léger assèchement de la langue. On voudrait que ça ne s'arrête pas.

Verdict: Un dram qui se déguste avec délectation du début à la fin. C'est bon, c'est doux, complexe, très subtil et très fin. Un délice.

92/100.

Oui, en effet, un délice. Mais malheureusement pas à portée de toutes les bourses; et beaucoup trop cher pour un whisky de cet âge (on peut trouver des IB de cet âge d'autres distilleries aux alentours de 100€). Et c'est à cause de ce prix élevé que je le note moins bien que le Talisker 18 ans, par exemple. Le rapport qualité/prix fait partie du plaisir perçu, après tout...

Environ 160€ chez Drankgigant (site de vente online hollandais), le prix le moins élevé que j'ai pu constater.

vendredi 5 juillet 2013

Comment conserver vos bouteilles de single malt ?

Comment conserver vos bouteilles de single malt ?

Tout un chacun sait qu’une bouteille de vin fermée se conserve (de quelques mois à quelques années en fonction de la qualité de la bouteille) couchée, de préférence en cave. Et une fois ouverte, on la tue en un repas ! C’est très simple…

Par contre, quand on se lance dans le single malt, on peut se poser la question sans obligatoirement avoir la bonne réponse. En effet, le whisky n’est pas du vin et se conserve différemment.

La première chose à savoir est qu’une bouteille de whisky, qu’elle soit encore fermée ou déjà ouverte, se conserve debout, jamais couchée ! Le bouchon (souvent en liège) ne doit pas toucher le liquide, et le whisky n’a pas besoin de "respirer" à travers ce bouchon.

La seconde chose importante à savoir est qu’une bouteille de whisky gardera beaucoup plus longtemps ses saveurs et sa couleur si elle est conservée dans l’obscurité. Cela ne pose pas de problème pour les bouteilles vendues en tube ou en boîte (ce qui est souvent le cas des embouteillages officiels) ; par contre il vaut mieux conserver dans une armoire fermée les bouteilles n’ayant pas d’emballage opaque (ce qui est souvent le cas des embouteillages indépendants, vendus majoritairement sans tube ni boîte).

Le whisky ayant une teneur en alcool beaucoup plus haute que le vin, il se conserve aussi beaucoup plus longtemps. Et c’est tant mieux, il est rare que l’on descende une bouteille entière sur un repas !

On peut garder une bouteille fermée pendant des dizaines d’années, elle ne bougera pas (ou très peu) si elle est bien conservée et que le bouchon n’est pas défectueux.

Une fois la bouteille ouverte, par contre, le whisky va évoluer en raison de l’oxydation causée par l’air en contact avec le liquide (c’est pour cela qu’il vaut mieux directement refermer la bouteille après s’être servi son dram, afin d’éviter un trop grand renouvellement de l’air dans la bouteille). Si cela n’a pas une influence flagrante quand le niveau de la bouteille est encore haut, cela va en avoir de plus en plus au fur et à mesure que le niveau va baisser. Il est d’ailleurs conseillé de terminer une bouteille dans l’année quand le niveau est sous le tiers de la dite bouteille. Ou alors il vaut mieux transvaser le contenu dans un flacon plus petit afin de minimiser la présence de l’air dans le contenant (mais ce n’est pas toujours évident de trouver un flacon adéquat, ni très esthétique comparé à la bouteille d’origine).

Mais pas de panique toutefois, parfois cela prend plusieurs mois, voire plusieurs années avant que le niveau de la bouteille ne baisse assez que pour atteindre le tiers du contenu de départ (rappelez-vous, le single malt ne se boit pas comme le ferait un Troll des forêts !). Une bouteille ouverte peut se conserver dix ans (et même plus) sans souci !

Vous avez donc plus de temps qu’il n’en faut pour déguster vos bouteilles à votre aise, et c’est même une très bonne idée d’inviter des amis amateurs pour terminer les fonds de bouteilles qui traînent dans votre bar ! Le plaisir de la dégustation est d’autant meilleur quand il est partagé !

Comment conserver vos bouteilles de single malt ?

jeudi 4 juillet 2013

Focus sur la distillerie Talisker

Focus sur la distillerie Talisker

La distillerie Talisker fut fondée par deux frères en 1830 près du village de Carbost sur l’île de Skye. De fait de son isolement, la distillerie doit faire face à plusieurs faillites successives et elle passe de mains en mains pour devenir propriété de la DCL (Distillers Company Limited) en 1925, puis plus tard intègre le giron du géant Diageo dont elle fait encore partie aujourd'hui.

En 1960 la distillerie est détruite par le feu, puis reconstruite.

C’est à ce jour toujours la seule distillerie de l’île de Skye.

La particularité de Talisker est sa fabrication avec de l’eau tourbée et avec des condensateurs et fûts en bois fumé ; ce qui donne une couleur, un goût et une odeur typiques au single malt Talisker (principalement marin, huileux et fumé).

Les embouteillages officiels de Talisker sont nombreux. Non seulement on peut dénombrer plusieurs embouteillages âgés (10 ans, 18 ans, 25 ans, 30 ans et 35 ans), mais aussi maints embouteillages "nas" (Storm, 57 North, Port Ruighe, etc…).

Les embouteillages indépendants sont, par contre, assez rares.

Localisation de la distillerie Talisker

Localisation de la distillerie Talisker

lundi 1 juillet 2013

Talisker 18 ans, OB, 45.8%

Talisker 18 ans, OB, 45.8%

Après le 10 ans, je vous présente le 18 ans de chez Talisker. Vous pourrez ainsi vous faire un idée (bien évidemment basée sur mes goûts personnels) entre deux whiskies d'âge différent d'une même distillerie. Voici donc le Talisker 18 ans, embouteillage officiel, 45.8%.

Nez: De l'iode et de la fumée (cuir brulé). Une note poivrée. Une pointe d'amande derrière tout ça. Un peu de vanille et de céréales fraîchement coupées font surface après quelques minutes d'aération.

Bouche: De l'eau de mer, de la fumée, du poivre, de la muscade, de la mousse séchée, quelques notes de fruits confits. Tout se mélange, se dissocie, part et puis revient. Un vrai carrousel, extrêmement complexe.

Finale: Longue sur le poivre, la langue picote pendant un temps certain. De la fumée caresse le palais.

Verdict: Je suis très subjectif à propos de ce whisky, car il a été un des premiers que j'ai achetés. Et je l'adore depuis le premier dram (après quand même 3 gorgées qui m'ont laissé dubitatif face à tant de complexité). Ce Taslisker est un de mes whiskies préférés, il ne me déçoit jamais, et mon plaisir est renouvelé à chaque dram.

93/100.

Disponible pour 63 euros au Colruyt (à commander via leur site web, vous ne le trouverez pas en rayon) ou chez Massen. Partout ailleurs c'est beaucoup plus cher.

Hé oui, 93/100 pour ce 18 ans face à 85/100 pour le 10 ans (voir billet précédent). Et un prix qui va du simple au double entre le 10 et le 18 ans. Cette différence de prix vaut-elle vraiment la peine ? A mes yeux oui; sans hésiter je préfère prendre une bouteille du 18 ans. Mais évidemment, tout dépend des goûts personnels et du budget que l'on veut bien allouer à une bouteille.

Talisker 10 ans, OB, 45.8%

Talisker 10 ans, OB, 45.8%

Voici une une autre note de dégustation d'une bouteille d'entrée de gamme, elle aussi un classique des single malts. Largement disponible un peu partout, c'est aussi une bouteille à considérer quand on se lance dans la monde merveilleux du single malt: Le Talisker 10 ans, embouteillage officiel, 45.8%.

Couleur: Or.

Nez: De la fumée (beaucoup), de la mousse brûlée, des épices sèches. Un nez assez doux sur la durée, au final; aucune agressivité. Après aération, une légère odeur de chewing gum (c'est assez déstabilisant, mélangé à la fumée) qui passe et puis s'en va.

Bouche: Dans la lignée du nez. Une attaque de cendrier poivré. Du réglisse en toile de fond. Un léger goût d'iode et de tabac sec. Quelques relents de thé noir. Un poil écoeurant sur la fin du dram.

Finale: Assez courte, très poivrée et assez boisée. Sèche.

Verdict: Une autre entrée de gamme classique à un prix très abordable. Un profil assez particulier, on aime ou on aime pas. Il vaut mieux essayer de goûter avant d'acheter, il peut ne pas plaire à tout le monde.

85/100.

Entre 25 et 30 euros sur les sites de vente hollandais; environ 35 euros en grande surface. Oui, c'est largement disponible un peu partout.