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samedi 25 janvier 2014

Bowmore 15 ans Laimrig, 53.7% (OB)




Hein oui que ça faisait longtemps que je n’avais plus parlé d’un embouteillage officiel ? Il faut dire qu’une fois qu’on a mis le doigt dans les embouteillages indépendants, on se retrouve vite avec tout le bras coincé dedans…
Ce Bowmore-ci mérite pourtant d’être mis sous les feux des projecteurs. Il s’agit du Bowmore 15 ans Laimrig, édition limitée à 18000 bouteilles (batch 3), 53.7%. Pas du réduit donc, mais apparemment du brut de fût.
Et comme je suis dans une période sherry et tourbe (ça colle bien au corps, parfait pour tenir chaud en hiver ;-) ) ; tout ce qui compose ce Bowmore, il tombe bien ce Laimrig !
    Bowmore 15 ans Laimrig, 53.7% (OB)
  • Nez : De la fumée sherrysée, hmmm ça sent bon ça ! Je sens bien le côté Bowmore fumée/marine ; et la couche sherry vient parfaitement se marier avec. Du cuir, des embruns, de la noisette, du tabac… Très fort et très complexe.
  • Bouche : Badaboum, explosion d’épices exotiques ! Du cuir caramélisé, des cendres confites. La tourbe fumée arrive en douceur pour devenir de plus en plus présente et se mélanger aux fruits à coque et noirs très cuits.
  • Finale : Bien longue qui tapisse bien la bouche. Pas mal de sel et de poivre dans la gorge et sur le bout de la langue. Du thé noir se révèle, de la cendre froide. Et toujours cette puissance en bouche.
  • Verdict : Mais qu’il est bon ce Bowmore ! Le mariage tourbe / sherry est parfaitement réussi, équilibré, complexe. Le bois n’est jamais ni envahissant ni asséchant.
  • 90/100.
Et en plus ce whisky bénéficie d’un rapport qualité / prix incroyable, et il est encore disponible malgré le fait qu’il soit limité : environ 60€ au The Single Malt Whisky Shop (si il en reste encore) et chez Massen (il en restait encore en milieu de semaine passée), ou alors plus cher ailleurs (sur internet par exemple). A stocker pour les années futures.

jeudi 23 janvier 2014

Focus sur la boutique We Are Whisky (Orp-Jauche)

J’avais promis dans mon bilan de début d’année que je ferais un focus sur cette boutique ; chose promise, chose due ! :-D

We Are Whisky est une boutique dédiée exclusivement au whisky (il y a bien quelques bouteilles de rhum, mais ce n’est pas son cheval de bataille) située dans le village de Orp-Jauche entre le Brabant Wallon et la province de Liège. Déjà, une boutique de whisky en Wallonie, ça mérite amplement qu’on s’y arrête et qu’on s’y attarde !
We Are Whisky a été fondé et est géré par Patrick, Alain (deux amis de longue date amoureux de l’Ecosse et du whisky), et Petra (l’épouse de Patrick) ; tous trois passionnés par la culture écossaise, ses traditions, ses paysages et son terroir. Whisky en tête, évidemment.
C’est une telle passion pour eux que la boutique n’est pas leur activité principale mais une ‘’passion complémentaire’’. C’est d’ailleurs pour cette raison que We Are Whisky n’est pas ouvert 7 jours sur 7.
C’est avant tout cet amour pour l’Ecosse et son terroir que les trois amis veulent faire découvrir et partager avec le public franchissant leur porte, en organisant deux samedis par mois des soirées à thèmes autour du whisky et en étant à tout moment particulièrement prolixes en anecdotes, théories et histoires en tous genres (autour du whisky, of course).
D’ailleurs, Patrick (qui m’a reçu lors de ma visite de la boutique) se veut proche de ses clients en leur faisant découvrir les différents types de whisky, leurs maintes facettes et son monde à part. Il essaie de les instruire, de réveiller en eux un intérêt incontournable que chacun peut avoir pour le divin nectar malté. Plus de 300 flacons de dégustation différents sont d’ailleurs prêts à l’aider à trouver LE type de whisky qui conviendra au client. Pas question de pousser telle ou telle bouteille à la vente juste pour remplir le tiroir-caisse ; il faut trouver pile poil celle qui correspondra au goût personnel de son interlocuteur.
C’est clairement sur ces points que We Are Whisky me semble très intéressant : l’ambiance de la boutique, le partage, l’écoute que les trois amis ont de leur clientèle, et les activités diverses organisées autour du whisky (comme les dégustations libres du samedi, par exemple).



Plus de 300 flacons de dégustation pour découvrir LE whisky qui vous correspond.
Plus de 300 flacons de dégustation pour découvrir LE whisky qui vous correspond.

 Sur le plan assortiment, bien évidemment le single malt écossais est mis à l’honneur sur les deux tiers de la surface de la boutique. Les bouteilles (principalement officielles mais aussi quelques indépendantes) sont classées par région dans les étagères. Le dernier tiers de la boutique est consacré aux autres pays (Japon, Irlande, USA, Belgique, Angleterre, etc…). Au centre de l’espace trônent les coffrets cadeaux et autres goodies. Au total plusieurs centaines de bouteilles nous invitent à scruter, fureter et y rester de longs moments.
Bref, un bien bel endroit où traîner quand on aime le whisky. On pourrait y passer des heures à discuter de notre passion avec Patrick, goûter l’une ou l’autre chose, participer à un événement à thème ; et en ressortir avec l’une ou l’autre découverte sous le bras. Et en Wallonie, c’est rare, alors ne boudons pas notre plaisir !
Les étagères bien rempliesLes étagères bien rempliesLes étagères bien remplies
Les étagères bien rempliesLes étagères bien rempliesLes étagères bien remplies
Les étagères bien rempliesLes étagères bien rempliesLes étagères bien remplies
Les étagères bien remplies

Pour l’adresse exacte et les infos complémentaires, n’hésitez pas à jeter un œil au site web de We Are Whisky (voir ci-dessous).

dimanche 19 janvier 2014

Laphroaig 1998 (15ans) The First Editions, 59.1% (IB)

Laphroaig 1998 (15ans) The First Editions, 59.1% (IB)

Je n’aime pas Laphroaig. Voilà, c’est dit. Je n’en ai pas goûtés des milliers, j’avoue, mais tous ceux qui sont passés par mes narines et/ou mes lèvres m’ont laissé un très mauvais souvenir.

Je ne dis pas que Laphroaig est mauvais (puisque cette distillerie a de nombreux fans inconditionnels), mais la grosse tourbe médicinale qui écrase tout sur son passage (ce qui est la patte typique de Laphroaig) n’est pas du tout à mon goût personnel.

Et puis récemment une bonne âme m’a fait goûter ce Laphroaig 1998/2013 (15 ans) The First Editions, 59.1%, 292 bouteilles ; et j’ai bien dû revoir mon jugement…

Nez : La fumée et la cendre typiques de Laphroaig, mais elles sont douces et subtiles, n’arrachent pas les narines contrairement à beaucoup de Laphroaig. Du foin sec, de la poussière de bois. Derrière tout ça une douceur sucrée et vanillée de fruits jaunes essaie de se frayer un chemin. Le nez évolue régulièrement avec le temps ; de la paille mouillée fait un bref passage, ainsi qu’un peu d’herbe fraîche.

Bouche : C’est doux pour du presque 60% ! Suave, même. Bien évidemment, la tourbe est bien présente ; principalement sur les minéraux (cendre, pierre lisse). Et puis du sucre liquide vient se mélanger à ces minéraux, et ça fait juste ‘’Waouw Boom’’ en bouche. C’est grand.

Finale : Interminable sur la tourbe minérale sucrée. Que dire de plus à part ‘’ça le fait’’ ?

Verdict : Un Laphroaig à des années lumières des médicinaux et bourrins que j’avais goûtés auparavant. Très doux et consensuel, l’alcool est parfaitement maîtrisé. Les odeurs et saveurs se suivent, s’entremêlent et parfois s’entrechoquent ; mais toujours dans une parfaite harmonie.

91/100.

Je dois donc arrêter de dire que je n’aime pas Laphroaig, mais plutôt dire à partir de dorénavant que je n’aime pas la grande majorité des Laphroaigs

Seul hic (et de taille), son prix. Les tarifs de tous les Laphroaigs, qu’ils soient officiels ou d’embouteilleurs indépendants, ont explosé ces derniers mois ; dans la même lignée qu’Ardbeg (vous ai-je déjà dit que je n’aime pas Ardbeg ? ;-) ). Et un bon 120 euros pour un 15 ans d’âge, ça devient quand même franchement nawak :-(.

jeudi 16 janvier 2014

Glendronach 1993 (20 ans) pour Abbey Whisky, 59.1% (OB)

Glendronach 1993 (20 ans) pour Abbey Whisky, 59.1% (OB)

Glendronach sort une quantité inimaginable de bouteilles différentes chaque mois, outre les bouteilles classique de sa gamme. Principalement des single casks en maturation de sherry Oloroso ou Pedro Ximenez (c’est la spécificité de cette distillerie, après tout, et ce qui plaît au public). Glendronach embouteille aussi régulièrement des fûts pour des boutiques diverses un peu partout dans le monde. Cette multitude de propositions rend difficile le fait de mettre le doigt sur LE fût qui sort du lot. Et pourtant, j’ai eu le nez fin et je vous en fait profiter…

Abbey Whisky est une boutique au Royaume Unis qui vend aussi par correspondance. Ouf, sinon je n’aurais jamais pu me procurer leur Glendronach 15.01.1993/11.2013 (20 ans) Oloroso Sherry Butt N° 33, 592 bouteilles, 59.1%.

Nez : Un nez ultra sherry très puissant et très prenant. Une explosion d’épices, de la prune noire, du thé sec, de la cerise cuite, de la noisette grillée, une pointe de vieux cuir, et de la cassonade fondue. Par la suite des notes de moka et de chocolat se développent.

Bouche : Difficilement descriptible, mais quasi orgasmique ! L’alcool est parfaitement intégré et n’agresse jamais malgré ses presque 60%. C’est juste parfait. Du pain d’épices tiède, des fèves de cacao grillées, des fruits rouges et noirs très cuits, du thé noir.

Finale : Longue et chaude. Un soupçon boisé vient légèrement assécher le fond de la gorge, mais rien d’envahissant. Les épices imprègnent les joues, puis se propagent au palais.

Verdict : Une bombe de gourmandise ! Je suis généralement rebuté par la présence trop marquée du bois dans les single casks en Oloroso de Glendronach, mais ici il est parfaitement dosé (discret, même). Et avec un petit morceau de chocolat noir en accompagnement, ça devient divin…

93/100 sans aucune hésitation.

Un excellent rapport qualité prix comparé aux single casks 1993 sortis ces derniers temps (je pense principalement aux 18 ans pour La Maison du Whisky et au Batch 8, par exemple, plus chers), ce Glendronach 1993 est disponible uniquement chez Abbey Whisky pour environ 115€ port compris jusque la Belgique. Profitez s’en, ça part comme des petits pains ; et éventuellement organisez un achat groupé entre amis pour diminuer les frais de port.

Sans aucun doute ma découverte de ce début d’année 2014.

vendredi 10 janvier 2014

La dure réalité du ‘’batch’’ (et je ne dis pas merci à Talisker !)

La dure réalité du ‘’batch’’ (et je ne dis pas merci à Talisker !)

Jusqu’à présent je n’avais pas pourchassé de bouteilles d’un batch spécifique d’un single malt, considérant que les différences entre les batches n’étaient pas vraiment significatives. Mais ça, c’était avant…

Je vais expliquer ma (grosse) désillusion plus loin dans cet article, mais je vais d’abord essayer d’expliquer de façon claire ce qu’est un batch.

Les batches pour les nuls:

Un exemple valant mieux qu’un long discours alambiqué… Prenons un single malt de 10 ans d’âge. Chaque année la distillerie doit avoir un stock de ce 10 ans à mettre sur le marché. La bouteille de 10 ans d’âge que vous avez achetée à Noël ne contiendra pas le même single malt que celle que vous avez achetée il y a 5 ans (sauf si vous tombez sur un ancien stock, mais c’est un autre sujet ; considérons la plus pure des théories), même si la bouteille a la même forme et que l’étiquette est identique. Et c’est logique : la bouteille de 10 ans achetée à Noël a été distillée en 2003, alors que celle achetée il y a 5 ans l’a été en 1998. La différence de qualité des récoltes d’orge d’une année à l’autre, le climat changeant aussi d’une année à l’autre, les différences entre les fûts de bois, la qualité de l’eau ; toutes ces choses mises ensemble font que le single malt sera différent d’une année à l’autre.

Ca, c’est le principe de base du batch : un single malt variable d’un lot produit à un autre.

  • Il y a les batches difficilement identifiables et décelables, comme l’exemple ci-dessus de bouteille dont le packaging ne change pas d’une année à l’autre (ou d’un batch à l’autre dans la même année, car cela arrive aussi). Un bon exemple est le Glendronach 15 ans Revival.
  • Il y a les batches plus facilement identifiables car clairement indiqués sur l’étiquette par numéro de batch (comme l’Aberlour A’Bunadh par exemple) ou par année (comme le Talisker 25 ans par exemple).
  • Il y a aussi les batches qui ne sont pas indiqués, mais l’étiquette ou la boîte qui change de look indique clairement à l’amateur attentif qu’on vient de changer de batch (comme pour le Clynelish 14 ans début 2013 par exemple).

Alors bien sûr les différences gustatives entre les batches devraient en théorie être limitées et la qualité du produit devrait rester plus ou moins constante. En théorie seulement. Car la politique commerciale et marketing de certaines distilleries vient foutre le bordel dans cette belle théorie. Et là je suis vénère. En colère. Très. Envers une distillerie en particulier : Talisker.

Cette distillerie était une de mes préférées. J’en ai plusieurs fois parlé sur ce blog, je l’ai encensée, je l’ai vénérée pour la qualité que ses 18 et 25 ans. Mais ça aussi, c’était avant…

La grosse claque que je me suis prise:

Talisker a commencé à réduire en alcool ses batches de 25 ans d’âge, passant de bruts de fût extraordinaires en goûts et en arômes de 2001 à 2010 à des versions réduites à 45.8% très mainstream et avec un intérêt gustatif bien moindre (surtout comparé aux batches précédents) à partir de 2011. Avec en prime une grosse augmentation de prix. Rajouter de l’eau à sa production (pour avoir plus de volume à vendre) et en plus gonfler le prix, déjà en soi c’est déjà un beau foutage de gueule, mais ce sont les réalités commerciales que je peux comprendre (même si je n’approuve pas puisque je fais partie des consommateurs lésés). Tant que ça se vend, pourquoi se priver, hein ?

Mais là où je ne pardonne pas, c’est pour le changement de batch du Talisker 18 ans. Mon étalon. Ma référence. Mon précieux…

Si vous suivez ce blog depuis un petit moment, vous avez pu lire ma note dithyrambique du Talisker 18 ans et ma verticale de plusieurs Talisker (dont ce 18 ans). Mais mon avis sur le Talisker 18 ans était basé sur la bouteille que j’avais du batch à boîte bleue foncée unie achetée fin 2012.

Récemment j’ai acheté une bouteille du nouveau batch à boîte arborant la photo d’une vague se fracassant sur un rocher (l’étiquette de la bouteille a elle aussi quelque peu changé de look). Je pensais retrouver les mêmes sensations et les mêmes frissons que précédemment, puisque je croyais (naïvement) que les différences entre les batches étaient faibles. Que nenni.

Déjà à l’ouverture de la bouteille j’ai été très étonné par la grande différence avec le batch que je connaissais : le caramel trop présent (ils ont versé tout le bidon de colorant E150 dedans ou quoi ?), un manque de senteurs marines et fumées, une amertume d’amande trop affirmée, un poivre trop sage, un manque total de complexité. Je me suis alors dit qu’il fallait laisser reposer la bête quelques jours, il est fréquent qu’une bouteille soit ‘’trop’’ ou ‘’pas assez’’ à l’ouverture mais qu’elle évolue favorablement par la suite. Après une semaine, pas de changement flagrant : les goûts et arômes sont toujours aussi plats, what the fuck ?! Ce nouveau batch est juste merdique (que je noterais à peine 84/100, comparé au 93/100 pour le précédent batch !!!) comparé au précédent ! Mon monde s’écroule. J’ai perdu mon Précieux ! Et comme le ‘’bon’’ batch que j’aime n’est plus disponible nulle part (sauf chez les spéculateurs qui ont déjà gonflé son prix, ces enfoirés !), je suis de la revue…

Talisker a donc écouté jusqu’au bout les trompettes de la facilité. Après nous avoir bombardé de nombreux jeunes ‘’NAS’’ aux finitions diverses et improbables (et sans intérêt particulier, surtout) ces derniers mois, la distillerie a donc fini par détruire chez moi ce qui la faisait apparaître dans mon top 5 de mes distilleries préférées : son côté marin / pirate fougueux, sale et bagarreur (je sais, c’est très imagé mais c’est la meilleure façon que j’ai de traduire visuellement ce que je ressentais. Notez le verbe conjugué au passé, ce n’est pas anodin).

A gauche, le ''bon'' batch de Talisker 18. A droite, l'objet du délit, le ''mauvais'' batch de Talisker 18.A gauche, le ''bon'' batch de Talisker 18. A droite, l'objet du délit, le ''mauvais'' batch de Talisker 18.

A gauche, le ''bon'' batch de Talisker 18. A droite, l'objet du délit, le ''mauvais'' batch de Talisker 18.

Rhaaaaaaa, je veux mon Précieux !!!

Les vieux amateurs de single malt se plaignent déjà depuis plusieurs années d’une perte de spécificité globale des goûts du single malt en ‘’faveur’’ (comme ce mot cloche dans ce contexte !) d’une uniformisation du goût pour plaire au plus grand nombre. Etant assez nouveau dans le monde du single malt et trouvant mon compte dans ce que je goûtais, je ne m’étais pas trop inquiété de cet état de fait. Jusqu’à cette énorme claque que ce nouveau batch de Talisker 18 ans m’a mise dans la figure.

Ce qui est inquiétant, c’est que cette tendance générale à proposer un single malt plat et sans intérêt va probablement s’intensifier et s’accélérer. A se demander pourquoi continuer à s’intéresser au single malt s’il ressemble de plus en plus aux blends à mélanger au coca…

Vite, que la bulle éclate ! Que les pays émergeants (où le single malt fait fureur) s’en désintéresse ! Que la demande s’effondre ! Que le single malt revienne vers ses valeurs de qualité et de terroir ! Et surtout, surtout, que les marketeux de bas étage des distilleries et groupes de distilleries (ai-je nommé Diageo ?) aillent se faire voir ailleurs. Marre de se faire refourguer des bouteilles à la con à des prix prohibitifs !

On veut de la qualité, de la vraie ! Pas du produit marketé pour des masses de moutons ignares et incultes !

Et, surtout, avant tout, et par-dessus tout, rendez-moi mon Talisker 18, bordel !!!

mercredi 8 janvier 2014

Après 6 mois de maturation : le bilan du blog

Après 6 mois de maturation : le bilan du blog

Tous les blogs renommés sur le whisky ayant fait leur analyse et autre bilan de l’année écoulée, je vais aussi me prêter au jeu. Après tous les autres, car je ne fais jamais rien comme les autres de toute façon. Et puis la coutume veut qu’on aie jusque fin janvier pour souhaiter la Bonne Année (alors Bonne Année 2014 à toutes mes lectrices et lecteurs, voilà c’est fait ;-) ).

Je ne vais pas lister les meilleurs whiskies (d’après moi) de l’année, ce n’est pas la vocation de ce blog. Et puis il est encore bien jeune, aussi. Sept mois. Sept petits mois qui sont passés vite, mine de rien.

Je vais d’abord commencer par quelques chiffres :

  • 85 articles sur sept mois, soit une moyenne de 12 articles par mois. C’est moins que la plupart des autres blogs sur le whisky mais je ne veux pas meubler pour le plaisir (et parfois je manque d’inspiration, aussi, j’avoue).
  • Une moyenne de 50 visiteurs uniques par jour (ça peut sembler peu, mais ce n’est pas si mal compte tenu du public cible assez restreint finalement), près de la moitié des visiteurs étant belges ; l’autre moitié étant partagée entre la France, la Suisse, le Luxembourg, le Canada et ensuite des pays ou le Français n’est ni une langue officielle ni répandue.
  • Un peu plus de 70 ‘’j’aime’’ sur la page Facebook du blog. Page Facebook qui, d’ailleurs, fonctionne assez bien pour se faire connaître : certains articles (les plus partagés, de façon logique) ont été vus par plusieurs centaines de personnes différentes.
  • Quelques dizaines de commentaires de lecteurs différents sur le blog et la page Facebook ; en grande majorité très positifs et réceptifs (contre un seul corbeau rageur et frustré (il se reconnaîtra :-p ), ce qui fait pencher la balance largement du bon côté).

Le marché du single malt :

Pendant ces sept derniers mois j’ai été très attentif, lors de mes déplacements, aux boutiques que je pouvais croiser. Il est malheureux de constater que la Wallonie fait bien pâle figure par rapport à la Flandre. Bien sûr, on peut trouver des boutiques spécialisées (ou ayant un rayon) whisky en Wallonie, mais la plupart du temps les prix pratiqués sont prohibitifs (bien plus élevés qu’en Flandre) ou le vendeur n’y connait rien (j’ai encore vécu l’expérience pas plus tard qu’aujourd’hui) ou le vendeur prend le client pour un pigeon et lui raconte n’importe quoi.

Cela me conforte dans l’idée que ce blog est utile pour informer le consommateur wallon. Et tout n’est pas perdu pour autant, il y a quand quelques bonnes adresses en Wallonie.

Le fait est qu’en Flandre les amateurs de single malt existent depuis déjà de nombreuses années, alors qu’en Wallonie c’est la vague ‘’mode’’ actuelle du whisky qui développe les rayons des boutiques et éveille l’intérêt du consommateur. Les boutiques wallonnes profitent beaucoup plus de cette vague pour pratiquer des prix très élevés que les flamandes, en règle générale. Je pense qu’il faudra quelques années pour que les boutiques wallonnes comprennent leur erreur et se mettent au niveau des flamandes.

Attention, mon blog n’a pas pour but de casser les commerces wallons, mais d’informer de façon juste et indépendante le consommateur. Le pendant whisky de l’émission ‘’On n’est pas des pigeons’’, si l'on veut ;-)

Les prix, justement, parlons-en. Tous les autres blogs ont aussi bien évidemment souligné cet état de fait : les prix grimpent. Ils explosent. Le whisky n’est plus une affaire de plaisir gustatif mais de gros sous. L’effet de mode a eu comme conséquence d’augmenter drastiquement la demande, les distilleries ont augmenté leurs prix et ont constaté qu’elles continuent de vendre tous leurs stocks sans problème (sauf ceux de mauvais single malt, et encore…). Et donc elles continuent d’adapter leurs tarifs vers le haut, parfois à coups de 25% d’augmentation du jour au lendemain ! Oui, ça devient une spirale infernale et les amateurs qui achètent beaucoup de bouteilles se plaignent régulièrement et commencent même à devoir mettre un frein à leur passion ou se tourner vers d’autres boissons (comme le rhum par exemple), moins chères et moins ‘’hype’’.

Les prévisionnistes éclairés (ou pas) ne s’attendent pas à une stabilisation (et encore moins à une diminution) des prix avant plusieurs années. Pour que la bulle explose, il faudrait que les pays étrangers où la demande est devenue énorme et où les finances coulent à flot (Russie et Chine principalement) se désintéressent du whisky, que la demande chute drastiquement, que les spéculateurs se retrouvent avec leurs stocks d’invendus sur le dos. Bref, il faudrait une grosse crise du single malt, comme dans les années 80. Cela laisserait des distilleries (en surproduction) et des boutiques (en cessation de paiement) sur le carreau, mais cela permettrait aussi de faire sortir le marché du single malt de la situation folle dans laquelle il est pour le moment.

Attention, tout n’est pas tout noir pour autant en Wallonie. Il y a moyen, parfois, de trouver une promo très intéressante sur l’une ou l’autre bouteille. Il faut par contre vraiment être sur la balle et à l’affût.

La Wallonie accueille aussi un des festivals (le Whisky Live de Spa qui aura lieu fin de ce mois) les plus importants du royaume ; ainsi que la distillerie belge qui produit le single malt belge jouissant de la meilleure réputation auprès des amateurs. Hauts les cœurs !

Les projections pour 2014 :

Le blog continuera en 2014 de proposer des articles sur divers sujets (autour du whisky, bien évidemment), sans mettre pour autant tous ses œufs dans le même panier. Des annonces d’événements, des comptes rendus, des présentations de boutiques et de distilleries, un peu de théorie (bien que presque toute la théorie ait été couverte sur les premiers mois du blog), des notes de dégustation, etc.

Concernant ces notes, je vais continuer de proposer (sauf quelques exceptions dans un contexte particulier) mes notes de dégustation de whiskies encore disponibles en boutique (principalement physiques, pas seulement disponibles sur internet). Je considère que les autres blogs et Whiskybase sont suffisants si l’on cherche des infos sur les vieilles bouteilles introuvables.

Le blog continuera d’avoir comme public cible principal l’amateur wallon de single malt. C’est le cas depuis le début et il n’y a pas de raison que cela change. J’essaierai de proposer des articles aussi bien à destination des néophytes que des amateurs éclairés.

En 2014 je compte aussi visiter les quelques boutiques wallonnes spécialisées en whisky dont je n’ai pas encore parlé (We Are Whisky et La Cave St Jacques étant les deux premiers noms qui me viennent en tête) afin d’être plus complet mais aussi (et surtout ?) essayer de démentir le fait que la Wallonie manque cruellement de boutiques intéressantes en assortiment et en prix.

Je devrais aussi pouvoir proposer des comptes rendus de festivals et dégustations diverses.

Bref, le blog devrait continuer sur sa lancée : essayer de proposer un contenu divers et intéressant à destination de l’amateur wallon afin de l’informer au mieux.

En route pour les prochains 12 mois de maturation ! \o/

jeudi 2 janvier 2014

Les 31/01 et 01 & 02/02/2014 : Whisky Live à Spa

Les 31/01 et 01 & 02/02/2014 : Whisky Live à Spa

Dans un mois se tiendra le salon de l’année le plus important en taille en Wallonie, le Whisky Live.

Ce salon, qui fait partie des shows Whisky Live officiels qui se tiennent de par le monde tout au long de l’année, se déroulera à Spa (comme c’est le cas depuis plusieurs années) le week-end à cheval sur janvier et février 2014 dans une des salles du casino. Cette année sera sa 11ème édition.

Ayant pu y assister l’an passé, j’avais pu constater que le Whisky Live de Spa est un salon axé avant tout grand public ; proposant principalement des whiskies d’entrée de gamme afin que les distilleries présentes se fassent connaître et présentent leurs dernières nouveautés.

Mais pas que. Les amateurs avertis pouvaient aussi y trouver leur compte avec les ‘’master classes’’ et autres stands présentant de vieilles bouteilles rares.

Cette année plusieurs types d’entrées seront proposés :

  • L’entrée générale afin de visiter de façon ‘’normale’’ le salon.
  • L’entrée VIP comprenant l’entrée générale, un repas, l’accès à un espace VIP, une mignonette exclusive, des réductions diverses, et des sessions de dégustations spéciales.
  • Les ‘’master classes’’ publics (en plus de l’entrée générale) donnant accès à des dégustations spéciales.

Comme l’an passé, outre le prix de l’entrée, il faudra aussi s’acquitter de jetons permettant de déguster les drams voulus (le prix de chaque dram variant bien évidemment en fonction du whisky dégusté).

La plupart des distilleries seront bien évidemment représentées sur les nombreux stands, que ce soit avec leurs embouteillages officiels ou via des embouteilleurs indépendants. La liste complète est disponible sur le site officiel du salon (voir lien en fin d’article).

Il y aura un espace ‘’oldies’’ géré par le Lindores Whisky Society ; à n’en pas douter il y aura moyen d’y goûter des whiskies de derrière les fagots.

Des animations et produits annexes seront aussi proposés ; comme un graveur sur verre, un bar à cocktails, ou encore du chocolat.

L’an passé le salon avait fait embouteiller un BenRiach 1996 et un Clynelish 1997 pour l’occasion. Cette année le Whisky Live embouteillera spécialement deux jeunes whiskies : Un Glenfarclas 12 ans et un Bunnahabhain 6 ans. Il y a moyen de les précommander, mais ils seront aussi disponibles à la dégustation sur le salon même.

Plus que quelques semaines d’attente avant la grand-messe du whisky en Wallonie, je suis curieux de découvrir les pépites que nous pourrons y découvrir.

Pour les infos complètes concernant le Whisky Live de Spa du vendredi 31/01, samedi 01/02 et dimanche 02/02/2014, je vous invite à visiter son site officiel.