Toby Vins est un caviste de la région liégeoise qui essaie de développer sa gamme et ses activités whisky. En septembre il avait accueilli la seule étape wallonne du Kilchoman European Tour, qui avait été un joli succès.
Toby Vins organise, outre celles dédiées au vin en tout genre, de plus en plus régulièrement des séances de dégustation autour du whisky. La prochaine, début février 2015, sera axée sur le whisky japonais.
Mais hier, la dégustation était dédiée à Clynelish, en abordant cette distillerie par le biais d’un face à face entre des embouteillages officiels (OB) et des embouteillages indépendants (IB). Une approche qui me semble intéressante.
Joli succès de foule, de nouveau, pour cette soirée : une grosse trentaine de personnes présentes. Apparemment les dégustations chez Toby Vins attirent plus ou moins les mêmes personnes à chaque fois ; les clients fidèles déjà amateurs de whisky ou qui veulent en apprendre davantage sur le sujet.
Après la présentation très complète de la distillerie Clynelish par l’intarissable Léon, nous voilà partis à l’assaut des six drams de Clynelish proposés dans cette dégustation ; deux de ces six drams étant officiels (et donc quatre étant indépendants, si vous suivez et savez compter ;-) …).
Une fois de plus, ces notes ont été prises dans le cadre d’un lineup d’une dégustation sur plusieurs drams, à prendre donc avec le recul qui s’impose.
Toby Vins organise, outre celles dédiées au vin en tout genre, de plus en plus régulièrement des séances de dégustation autour du whisky. La prochaine, début février 2015, sera axée sur le whisky japonais.
Mais hier, la dégustation était dédiée à Clynelish, en abordant cette distillerie par le biais d’un face à face entre des embouteillages officiels (OB) et des embouteillages indépendants (IB). Une approche qui me semble intéressante.
Joli succès de foule, de nouveau, pour cette soirée : une grosse trentaine de personnes présentes. Apparemment les dégustations chez Toby Vins attirent plus ou moins les mêmes personnes à chaque fois ; les clients fidèles déjà amateurs de whisky ou qui veulent en apprendre davantage sur le sujet.
Après la présentation très complète de la distillerie Clynelish par l’intarissable Léon, nous voilà partis à l’assaut des six drams de Clynelish proposés dans cette dégustation ; deux de ces six drams étant officiels (et donc quatre étant indépendants, si vous suivez et savez compter ;-) …).
Une fois de plus, ces notes ont été prises dans le cadre d’un lineup d’une dégustation sur plusieurs drams, à prendre donc avec le recul qui s’impose.
Clynelish 14 ans, 46%, OB.
Le classique des classiques. Enfin… ça, c’était avant… Si vous cherchez sur le blog, vous verrez que j’avais déjà présenté cet embouteillage officiel comme étant un classique incontournable. Mais le batch que j’avais goûté et présenté avait été embouteillé en 2008, et n’est pratiquement plus trouvable nulle part. Les batches récents sont, malheureusement, bien moins séduisants. Je ne reviendrai pas sur mon coup de gueule par rapport au nouveau batch de Talisker 18 ans, mais c’est ici le même cas de figure : Diageo veut plaire aux masses, lisse les marqueurs typiques des distilleries, ajoute plein de caramel pour adoucir le brol ; et on se retrouve avec un whisky passe partout, plat et sans âme. Concernant le dram goûté hier, du dernier batch, il est beaucoup moins iodé et plus mainstream, je soupçonne même des fûts de sherry dans l’assemblage (aucune mention de type de fûts n’apparaît sur l’étiquette), légère cire, un peu floral, de la douceur de sirop de pomme. 83/100. Ca reste buvable bien sûr, mais ça n’a plus rien n’a voir avec le Clynelish 14 ans d’il y a quelques années. Et en plus son prix s’est pris une hausse de plus de 50% en peu de temps. Tout fout le camp, les temps sont durs :-/Clynelish 18.02.1998/02.10.2014 Signatory Vintage The Un-Chillfiltered Collection, 16 ans, Hogshead n°2469, 329 bouteilles, 46%, IB.
Premier embouteillage indépendant de la soirée, lui aussi réduit pour se mettre en bouche.- Nez iodé, pomme sèche. Plus rustique que le 14 ans OB goûté juste avant. Très chouette nez, mais l’aération lui est peu flatteuse.
- Bouche plus douce que le nez, sur la pomme et le sel sec.
- Finale courte, sèche et boisée, pelure de fruits..
- Verdict : Une entrée de gamme sympa pour découvrir le monde des indépendants. Bon rapport qualité / prix (±55€).
- 85/100.
Clynelish 1992/2007 Distiller’s Edition, double maturation en fûts d’Oloroso, 46%, OB.
Le second (et dernier) embouteillage officiel de la soirée. Je n’avais jamais eu l’occasion de goûter un Clynelish Distiller’s Edition, bonne occasion de le faire.- Nez assez fruité (fruits rouges), cerise cuite. Légère cire d’abeille. Mais devient très chimique après aération.
- Bouche plate et aqueuse. Très légère salinité.
- Finale : Un tout petit kick alcooleux, un peu de sel, puis plus rien, tout meurt.
- Verdict : Oserais-je dire que Diageo nous propose ici, une fois de plus, un brol bas de gamme sans grand intérêt ?
- 79/100.
Clynelish 1997/2014 Wemyss ‘’Bench with a Sea View’’, 371 bouteilles, 46%, IB.
Décidément, Wemyss sort des Clynelish à tour de bras. A peine ai-je eu le temps de vous présenter le Cayenne Cocoa Bean- Nez : Très cireux (on ne peut pas la louper, cette cire), légèrement iodé. Du vernis et des fruits exotiques compotés.
- Bouche : Timide, assez effacée. L’effet (néfaste) de la réduction ? De l’iode, des fruits à l’eau.
- Finale : Courte, le côté fruité se noie rapidement dans la couche aqueuse.
- Verdict : Le nez est vraiment super, on laisserait ses narines des heures au-dessus du dram. Malheureusement la réduction tue littéralement la bouche et la finale de ce Clynelish. Il aurait été une tuerie en brut de fût, il n’est que passable réduit. Un gâchis :-/ .
- 85/100 (le nez fait remonter ma cote perso).
Clynelish 08.10.1996/08.2013 Blackadder, 16 ans, Sherry Butt n°8782, 528 bouteilles, 58.6%, IB.
On passe aux bruts de fûts (en espérant que ce ne soient pas des brutes… ;-) ) avec ce Blackadder. Un fond de stock trouvé par Toby Vins chez un de ses fournisseurs. Sold out depuis longtemps partout ailleurs en Belgique.- Nez : Puissant, prenant. Légère iode, tabac et cuir, bois, fruits secs et compotés.
- Bouche : Des fruits jaunes confits et secs. Bouche ronde et sucrée, alcool bien équilibré.
- Finale : Moyenne, dans la continuité de la bouche.
- Verdict : Oufti c’est bon ! Le seul dram que j’aie terminé de la soirée, d’ailleurs. Que dire d’autre ? La couche sherry n’est pas trop envahissante. Pas complexe, mais un dram plaisir de bout en bout. Seul hic, le prix : 120€ pour un 16 ans d’âge, ça pique un peu.
- 90/100.
Clynelish 19 ans Riverstown, 11.05.1990/02.2010, Refill Sherry Butt n°3898, 257 bouteilles, 57.1%, IB.
Issu d’un embouteilleur quasi inconnu au bataillon (est-il encore en activité, d’ailleurs ? Aucune idée), les quelques bouteilles qui sont arrivées chez Toby Vins sont des rescapées de fond de stock d’un distributeur.- Nez : De l’éther, chimique, de la vanille industrielle, de la vieille semelle de godasse. Beuh ?
- Bouche : La vanille chimique est bien présente, du vernis plastifié.
- Finale : Acide, astringente, et… chimique. Un peu moins catastrophique avec une goutte d’eau.
- Verdict : Où qu’ils sont les marqueurs typiques de Clynelish ? C’est du whisky ‘’Made in China’’ dans une arrière salle de vieille usine désaffectée, ou quoi ??
- 73/100.
Clynelish 18 ans Signatory Vintage Cask Strength Collection, 28.06.1996/28.10.2014, Refill Sherry Butt n°6514, 590 bouteilles, 56.4%, IB.
Le bonus de la soirée. Il n’était pas prévu à la base dans le lineup, et n’a d’ailleurs pas été proposé dans la salle de la dégustation mais au rez-de-chaussée de la boutique. Je n’ai pas pris de notes à son sujet, mais je l’ai trouvé très bon. Un nez plus avenant que le Blackadder, mais une bouche un peu moins séduisante. 89/100. Son prix chez Toby Vins se situe un peu au-dessus des 100€.
Ce bonus a clôturé la soirée, ma foi très sympa et agréable. A mes yeux, il n’y a pas photo : la qualité des embouteillages indépendants en Clynelish est bien supérieure à celle des embouteillages officiels. Et on peut étendre cette réflexion aux autres distilleries, bien évidemment. Mais bien sûr, on peut tomber sur des grosses daubes aussi chez les indépendants (cfr le Riverstown ci-dessus), il n’y a pas de règle gravée dans le marbre.
Une preuve supplémentaire que Toby Vins essaie de se démarquer des autres cavistes et veut développer ses activités whisky : il a réussi à dégoter ces Clynelish indépendants et les propose à présent (en stock très limité, profitez-en si vous êtes intéressé) dans sa boutique. Gageons qu’il n’en restera pas là, et que son assortiment whisky va continuer à se développer.
Une preuve supplémentaire que Toby Vins essaie de se démarquer des autres cavistes et veut développer ses activités whisky : il a réussi à dégoter ces Clynelish indépendants et les propose à présent (en stock très limité, profitez-en si vous êtes intéressé) dans sa boutique. Gageons qu’il n’en restera pas là, et que son assortiment whisky va continuer à se développer.
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