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jeudi 30 juin 2016

Port Ellen 1982/2014 MacKillop's Choice, 56.2%

Le Blog Wallon sur le Single Malt fête aujourd'hui ses 3 ans ! Hé oui, déjà 3 ans... Que le temps file !

On dit toujours qu'il faut 3 ans pour qu'un projet (quel qu'il soit) atteigne sa maturité. La première année on débute et on se cherche, la seconde année on se stabilise et on solidifie ses bases, et la troisième année on confirme sa progression et on atteint sa vitesse de croisière. Hé bien ma foi ça me semble assez juste concernant le Blog, même si je compte essayer de continuer à parfois proposer du nouveau style de contenu.

Trois ans, ça peut paraître long, mais en fait ça passe super vite quand on est dans le feu de l'action !

Je ne vais pas revenir sur la vie du Blog pendant les 3 années écoulées, ni de nouveau vous prendre la tête sur les dérives du monde du whisky, je l'ai assez fait en clôture de 2015. Je vais juste profiter de cet anniversaire et vous proposer une note de dégustation.

Mais pour fêter dignement les 3 ans du Blog, rien de tel que de goûter un whisky de légende. J'ai déjà ratissé large sur Brora, alors cette fois-ci je me penche sur une autre légende, Port Ellen ! Celui-ci n'est pas un embouteillage officiel (dont les prix sont devenus trop délirants, et en plus je n'ai pas eu l'occasion d'en goûter dans de bonnes circonstances), mais produit par l'embouteilleur MacKillop's Choice. Il a été mis en bouteille il y a deux ans déjà, en 2014; mais est encore disponible dans le commerce. Les bouteilles de cette gamme de prix tendent logiquement à partir moins rapidement que celles de moins de 100€.

Allez, je souffle les trois bougies de mon bébé !!

Port Ellen 1982/2014 MacKillop's Choice, 56.2%
Port Ellen 06.1982 / 03.2014 MacKillop's Choice, Cask n°1511, 56.2%, 306 bouteilles
  • Nez: Une fine fumée qui se mélange à un peu de camphre. Une montée en puissance minérale de pierre et de feuillage (bon OK, c'est pas minéral, du feuillage, je sais) humides. Je peux aussi détecter du fruit cette barrière fumée et minérale: de la pomme rouge, du zeste de citron, de la liqueur de raisin.
  • Bouche: Une belle puissance savoureuse d'entrée, qui gonfle encore au fur et à mesure que le distillat reste en bouche. Du sirop de pomme rouge, de la fumée cendrée, et une grosse poignée d'épices. La texture est grasse.
  • Finale: Très longue. Une légère sécheresse boisée, vite occultée par la fumée qui reste omniprésente (et qui remonte dans le nez), et du raisin citronné par gouttelettes.
  • Verdict: Puissant oui, mais d'une belle complexité aussi ! Une superbe finesse au nez, et une puissance arrondie en bouche. Un très beau whisky, même si Port Ellen reste loin d'être ma distillerie préférée.
  • 90/100.

Disponible pour 885€ au Chemin des Vignes à Bruxelles. Bah oui, on parle quand même d'un Port Ellen, fallait pas vous attendre à un "bièsse" whisky à 50 euros pour l'anniversaire du Blog, hein ;-)

mardi 28 juin 2016

Littlemill 1989/2011 Romantic Rhine Collection, 55.1%

Ce n'est pas la première fois que je parle de la gamme Romantic Rhine de l'embouteilleur allemand Feinkost Reifferscheid (à vos souhaits ^^), j'en avais déjà parlé fin 2015 à propos d'un (très bon) Clynelish.

Le Littlemill dont je vous parle aujourd'hui (je sais, ce n'est pas la première fois non plus que je vous parle de cette distillerie :-p ), j'en ai eu une bouteille en main quand je suis passé jeter un œil à la boutique, près de Bonn en Allemagne. Mais je n'avais pas 150€ à dépenser dans un Littlemill que je n'avais pas goûté et qui traînait sur des étagères depuis 2011 (généralement c'est assez mauvais signe), alors je l'ai laissé là.

Ce n'est que fin avril 2016 que j'ai eu l'occasion de me rincer les papilles avec, mais trop tard évidemment: il était sold out. On ne gagne pas à tous les coups.

Littlemill 1989/2011 Romantic Rhine Collection, 55.1%
Littlemill 22.10.1989 / 08.2011 Romantic Rhine Collection, Bourbon Hogshead n°6, 55.1%, 153 bouteilles
  • Nez: Frais et fruité. De l'abricot, de la poire juteuse, quelques gouttes de pamplemousse rose. Du miel de petites fleurs d'arbre fruitier. Un nez typique, même si le floral est discret et l'herbacé quasi inexistant (sauf après une très longue aération, où un léger herbacé apparaît).
  • Bouche: Fruité, et... épicé. De la compote d'abricot, du sirop de poire. Un peu d'agrume acidulé et sucré. De bonnes grosses poignées d'épices se mélangent aux fruits et pétaradent régulièrement.
  • Finale: De la tige de fleur remonte dans le nez, tandis que de l'amertume fruitée picote discrètement la langue. Les épices sont toujours présentes, mais plus sages.
  • Verdict: Un bon Littlemill bien fruité. Le nez est (quelle surprise !) waouw; la bouche étant un peu moins sexy à cause des épices qui explosent dans tous les sens. La finale, elle, rattrape le coup.
  • 88/100.

Sold out. Son prix était, quand je suis passé à la boutique fin 2015, d'environ 150€.

dimanche 26 juin 2016

Macduff 35 ans The Golden Cask, 1980/2015, 49.1%

The House of Macduff est un embouteilleur indépendant écossais qui, avec un nom pareil, essaie de proposer des embouteillages de Macduff irréprochables. Ce serait dommage de proposer des Macuff tout pourris alors qu'on s'appelle Macduff, pas vrai ? Même si le nom de l'embouteilleur n'a aucun lien avec la distillerie, ceci dit.

Fin 2015, j'avais parlé de leur embouteillage de Macduff précédent, un 33 ans d'âge lui aussi distillé en 1980. Voici aujourd'hui son successeur, distillé la même année, mais qui affiche 35 ans au compteur.

Macduff 35 ans The Golden Cask, 1980/2015, 49.1%
Macduff 35 ans The Golden Cask, 1980 / 2015, fût CM 224, 49.1%, 116 bouteilles
  • Nez: Du raisin blanc, du sirop de citron, des notes abricotées. De la liqueur de pêche se développe, ainsi que de la résine asséchée.
  • Bouche: Douce et sirupeuse. Du miel, des épices exotiques, de l’abricot sec, du pamplemousse rose, et des zestes d’orange. De la crème brûlée vanillée par moments.
  • Finale: Moyenne. Une fraîcheur de bois vert s’abat sur le palais. Les épices douces picotent aux joues. L’agrume sucré est toujours présent, engendrant une légère amertume fruitée.
  • Verdict: D’une belle finesse et d’une grande subtilité. L’alcool est bien équilibré. Un beau whisky.
  • 89/100.

Disponible au Chemin des Vignes à Stockel pour ±260€.

vendredi 24 juin 2016

Tomintoul 1973/2012 Taste Still, 46.6%

On passe à tout autre chose par rapport à la dizaine de notes de dégustation précédente, et aujourd'hui je commence aussi une bonne grosse semaine de whiskies de derrière les fagots, pour fêter les 3 ans du Blog (hé oui déjà) qui tomberont ce 30 juin.

Aujourd'hui, je vous parle d'un Tomintoul (distillerie dont je n'ai encore jamais parlé), proposé par un embouteilleur belge dont je n'ai encore jamais parlé non plus, âgé de presque 40 ans (ha oui quand même !!??), embouteillé en 2012 (ça fait un bail !), mais encore disponible à la vente (ça cache un truc louche, non ?), et à un prix imbattable pour un whisky de cet âge (là c'est sûr, il y a une faille dans la Matrice !!) !!!

Mais quel est ce miracle ??? Explication...

Tomintoul 1973/2012 Taste Still, 46.6%

Taste Still est le whiskyclub de la boutique Corman-Collins située à Battice, entre Liège et Verviers. Corman-Collins est un nom connu des vieux de la vieille dans le monde du whisky en Belgique, car Hubert Corman, le patron, a été un précurseur dans le domaine. Déjà au début des années 2000 il était actif dans le whisky, proposant ses embouteillages indépendants à partir de 2005 et étant à l'époque co-organisateur du Whisky Live (qui se tenait alors à Verviers et non pas à Spa).

De nos jours (cette tournure de phrase fait "vieilles légendes", non ? ), Corman-Collins est devenu plus confidentiel: les fûts étant devenus trop chers, plus aucun embouteillage n'est proposé; et Hubert ne préfère pas faire d'annonces diverses sur internet (le site web de la boutique est rarement mis à jour, et il m'a demandé de ne pas prendre de photos des bouteilles en stock quand j'y ai été car il ne tenait pas à ce que toutes ces infos se retrouvent sur le web). Quelques anciennes reliques peuvent encore être découvertes sur les étagères de la boutique, mais il faut se déplacer jusque là pour pouvoir mettre la main dessus.

Et c'est le cas de ce Tomintoul. Embouteillé fin 2012, son existence est passée inaperçue. Et c'est pour cela qu'il en reste encore en stock à Battice. Inaperçue, pas tout à fait, en fait; car une partie de la production s'est retrouvée en vente dans plusieurs boutiques aux Pays-Bas (je présume qu'Hubert leur avait vendu une partie de son stock), qui elles ne se sont pas gênées pour mettre les bouteilles à la vente en ligne.

Bon, c'est pas tout ça, mais il est quand même temps de passer à la note de dégustation de cette relique oubliée, pas vrai ?

Tomintoul 1973/2012 Taste Still, 46.6%
Tomintoul 23.02.1973 / 01.12.2012 Taste Still "The Day of Pearly Spencer", Cask n°1486, 46.6%
  • Nez: "Rhoo, ça c'est hyper fruité, ça !" est ce qui est sorti de ma bouche la première fois que j'ai plongé les narines dans ce whisky. De l'abricot bien mûr, de la pêche, de la prune jaune. Après aération, de la fleur d'oranger apparaît. Wooouuuu, je humerais ce genre de senteurs pendant des heures !
  • Bouche: Du sirop de fruits coule en bouche. Toujours l'abricot en tête, flanqué d'orange, de raisin-framboise, et de miel d'acacia. D'une grande finesse, ça coule tout seul.
  • Finale: Courte. Une poignée d'épices douces, tandis que les fruits s'éteignent. Un boisé délicat pointe le bout du nez. Du pollen de myosotis remonte dans le nez.
  • Verdict: Je ne dis pas ça parce que mon épouse est née cette année-là, mais nondidju il y a de bons trucs qui ont été faits en 1973, quand même !! Ce whisky a exactement le fruité que j'apprécie particulièrement: aucune acidité, ni amertume. Il n'a rien à envier aux Tomatin ou Benriach 1976. Les deux seuls bémols qui m'empêchent de lui coller un 92 sont qu'il a tendance à s'éventer trop vite, et sa finale un brin trop courte.
  • 91/100.

Il reste encore quelques bouteilles disponibles chez Corman-Collins à Battice pour... 155 euros. Oui, vous avez bien lu, ce n'est pas une erreur. Bougez vite vos fesses jusque là si vous voulez choper une bouteille.

mercredi 22 juin 2016

Kavalan 2005/2010 pour The Finest Notes, 58.6% (OB)

The Finest Notes est un whiskyclub limbourgeois, qui existe depuis 2003, et actif dans la région d'Hasselt.

Ce club, qui n'en n'est pas à son premier embouteillage, cherchait à faire embouteiller un (bon) Kavalan à pris honnête. Comme pour tout whisky asiatique, c'est souvent ce dernier point qui est difficile à atteindre.

The Finest Notes, en contact depuis longtemps avec Ian Chang de la distillerie (qui est basée à Taïwan, pour ceux qui se le demandaient), voulait à l'origine faire embouteiller un Kavalan en fût de Fino Sherry, mais le prix était beaucoup trop élevé et le club a du revoir ses prétentions à la baisse.

Avec l'aide de The Nectar (le distributeur de Kavalan en Belgique), The Finest Notes a finalement pu bénéficier d'un fût ex-Bourbon, pour un prix final qui reste encore "honnête" pour un whisky asiatique.

Kavalan 2005/2010 pour The Finest Notes, 58.6% (OB)
Kavalan 10.09.2010 / 07.11.2015, Selected and Bottled for The Finest Notes, ex-Bourbon Cask B100910007A, 58.6%, 178 bouteilles (OB)
  • Nez: De la vanille, de l'abricot, du raisin sec. Une vague de miel déferle rapidement, suivie de jus d'orange frais. Arrive ensuite de l'essence de fleur, puis les senteurs prennent un virage pour repartir vers le sirop de fruit jaune. Un nez très évolutif, qui progresse par épisodes distincts.
  • Bouche: Beaucoup de fruits sucrés: de la compote d'abricot, du sirop de pomme, de la gelée de citron. Un peu de bois vert par moments.
  • Finale: Une légère fumée fruitée se dégage vers les narines. De la pelure de pomme assèche légèrement la langue. Le taux d'alcool se fait ici plus présent via des picotements épicés au palais.
  • Verdict: Hé bien, me voilà agréablement étonné ! Moi qui n'avais jamais croisé de Kavalan qui me séduise et qui m'attendais à tomber sur un jeune truc malté et bourru, je me vois contraint de revoir ma copie. D'abord, ce whisky fait plus vieux que son âge, je lui aurais collé au moins 15 ans dans les dents. Ensuite, et surtout, pour son jeune âge, l'alcool est superbement intégré, le fruité est charmeur, et il bénéficie d'une belle complexité (surtout au nez). Par contre je trouve que l'aération du dram le déstructure et le fait s'éparpiller dans tous les sens, surtout en bouche (ce qui lui fait perdre un point au score).
  • 88/100.

Encore disponible au prix de 125€ uniquement auprès du whiskyclub The Finest Notes, en le contactant via email.

Merci à Marc pour le sample et la photo de la bouteille.

lundi 20 juin 2016

Highland Park 1997/2015 The First Editions, 18 ans, 56.7%

Je pense l'avoir déjà mentionné, Highland Park est une distillerie que j'affectionne mais avec laquelle j'ai du mal à trouver des embouteillages qui m'enthousiasment outre mesure. Le 25 ans officiel m'avait foutu une claque lors de mes débuts dans le whisky; le 25 ans en fût de Sherry de chez Cadenhead m'avait envoyé au 7ème ciel; j'ai encore croisé l'un ou l'autre HP très très bon (toujours en embouteillages indépendants, ceci dit), mais en règle générale je reste un peu sur ma faim.

Néanmoins, j'aime goûter les HP que je croise, "au cas où" je tomberais sur la pépite qui correspond à mes goûts (je sais, je suis très difficile... ce n'est pas à mon âge que ça va changer...).

Highland Park 1997/2015 The First Editions, 18 ans, 56.7%

Celui-ci, embouteillé fin 2015 par Hunter Laing sous sa gamme The First Editions, est arrivé récemment en Belgique.

Highland Park 1997/2015 The First Editions, 18 ans, 56.7%
Highland Park 1997 / 2015 The First Editions, 18 ans, Refill Hogshead HL12099, 56.7%, 231 bouteilles
  • Nez : Pas mal vanillé et malté au premier abord. Du fruité (pomme et poire) directement derrière. Une très légère fumée citronnée se cache derrière. Une touche de fraîcheur végétale apparaît après un moment.
  • Bouche : Du miel, du muesli vanillé à la pomme. L’alcool est fort présent au début, puis se calme. Des poignées d’épices piquantes, et de la fumée pétillante sur la langue.
  • Finale : Des épices sèchent explosent dans la gorge. La fumée, mentholée cette fois, remonte dans les narines. Du sirop de citron se mêle aux épices.
  • Verdict : Un bon whisky dans son ensemble ; peut-être un peu trop alcooleux par moments. La fumée changeante qui jalonne ce dram lui procure un joli fil conducteur.
  • 86/100.

Disponible au Chemin des Vignes (Bruxelles) pour environ 180€. Oui je sais, les prix des Highland Park deviennent aussi délirants que ceux des Laphroaig, Ardbeg et consorts :-/

samedi 18 juin 2016

Compte rendu: Masterclass Liquid Treasures / The Whisky Mercenary chez Toby Vins, le 14/06/2016

Toby Vins, le caviste situé en région liégeoise, organise régulièrement des dégustations de whisky; qui à chaque fois est un succès de foule.

Ce mardi 14 juin, l'invité n'était autre que Jürgen "The Whisky Mercenary" Vromans qui nous a présenté 6 embouteillages des produits qu'il distribue.

En effet, Jürgen porte plusieurs casquettes. Il est embouteilleur indépendant via The Whisky Mercenary; il est distributeur exclusif pour la Belgique des embouteilleurs allemands Liquid Treasures et eSpirits; et enfin il est le "mercenaire du whisky" en Belgique car il représente régulièrement divers autres distributeurs lors de masterclass ou manifestations diverses.

Cela fait longtemps que la passion de Jürgen pour le whisky existe. Elle a commencé avec les blends quand il n'était encore qu'un étudiant. Il a découvert les single malt fin des années '90 via le Glenmorrangie 10 ans. Il est devenu embouteilleur indépendant en 2012, presque par hasard: Dominiek Bouckaert (The Whiskyman) avait la possibilité d'embouteiller 65 bouteilles de Bowmore 12 ans, mais cette production était trop limitée pour sa marque The Whiskyman. Il a alors proposé ce stock à Jürgen, qui a sauté sur l'occasion pour se lancer comme embouteilleur indépendant. Depuis, il a embouteillé une vingtaine de whiskies différents.

A noter que Jürgen a été élu Whisky Ambassador for Belgium 2016 via un vote sur internet organisé par le International Malt Whisky Festival de Gand.

Compte rendu: Masterclass Liquid Treasures / The Whisky Mercenary chez Toby Vins, le 14/06/2016

Le lineup:

Pour cette dégustation, Jürgen nous présentait ses derniers produits, aussi bien embouteillés par ses soins que distribués par lui: 3 bouteilles Liquid Treasures, 2 The Whisky Mercenary, et 1 eSpirits pour Limburg Dramclub.

Jürgen aime bousculer les habitudes quand il anime des dégustations, en insérant des whiskies tourbés assez tôt dans le lineup; ce pour magnifier le fruité au nez des whiskies passant après un tourbé.

Et comme d'habitude quand je participe à une masterclass, les notes et cotes sont à interpréter en fonction de l'environnement du moment.

Compte rendu: Masterclass Liquid Treasures / The Whisky Mercenary chez Toby Vins, le 14/06/2016
1. Glen Moray 17 ans Liquid Treasures, 1998 / 2016, Bourbon Cask, 56.3%
  • Nez: Piquant. Pomme verte, citron, beaucoup d'épices.
  • Bouche: Pas agressive. Du caramel, du miel, du raisin sec, du citron acidulé.
  • Finale: De la poussière de fruits en rétro olfaction dans les narines. Fort retour des épices piquantes.
  • Avec une goutte d'eau: Au nez, les épices restent très présentes. En bouche, la vanille se met en avant.
  • Verdict: Très épicé, ça arrache quand même un peu trop.
  • 84/100.
Compte rendu: Masterclass Liquid Treasures / The Whisky Mercenary chez Toby Vins, le 14/06/2016
2. Tomatin 8 ans eSpirits pour Limburg Dram Club, 64.7%
  • Nez: Alcool très présent. Boisé, piquant, poussiéreux. Du raisin sec et du caramel brûlé. Une longue aération lui fait du bien; il devient alors plus délicat.
  • Bouche: Grosse amertume fruitée. Du bois, du caramel, du raisin noir.
  • Finale: La chaleur de l'alcool prend encore de l'ampleur. Sécheresse boisée.
  • Verdict: Une attaque franche, directe. Peu de complexité, monolithique, et fort boisé.
  • 82/100.
Compte rendu: Masterclass Liquid Treasures / The Whisky Mercenary chez Toby Vins, le 14/06/2016
3. "The Nameless Two", 2007 / 2016 The Whisky Mercenary, 51.3%

Succédant au "The Nameless One", cet embouteillage est en fait un Ledaig 8 ans en fût de Bourbon. Mention spéciale, à nouveau, pour l'étiquette "cinéma vintage".

  • Nez: De la tourbe fermière, de la vanille, de la fumée, et du raisin blanc.
  • Bouche: Très légère, voire aqueuse. J'ai même cru au début avoir affaire avec un whisky réduit. Beaucoup de vanille, de la tourbe fermière.
  • Finale: Un nuage de fumée, sécheresse vanillée. Légère amertume.
  • Verdict: Un Ledaig très typique au nez; en bouche c'est surtout la vanille qui domine.
  • 84/100.
Compte rendu: Masterclass Liquid Treasures / The Whisky Mercenary chez Toby Vins, le 14/06/2016
4. Clynelish 18 ans Liquid Treasures, 1997 / 2015, Bourbon Hogshead, 55%
  • Nez: De la cire, du citron, du raisin blanc, de la pêche blanche. La cire se développe un moment; puis tout le nez s'effondre avec l'aération, qui ne lui fait pas du bien.
  • Bouche: Du sirop de citron, de la cire de bougie, de l'abricot vanillé. Des épices sur la langue.
  • Finale: Une vague saline. La bouche s'assèche rapidement. De la fumée sèche fruitée.
  • Verdict: Un Clynelish typique, bien fait en bouche, mais nullement étonnant. Le nez est décevant sur la durée.
  • 86/100.
Compte rendu: Masterclass Liquid Treasures / The Whisky Mercenary chez Toby Vins, le 14/06/2016
5. Islay Malt 6 ans Liquid Treasures, 2009 / 2015, Port Cask, 52.7%

Il s'agit en fait d'un jeune Caol Ila en fût de Porto. La couleur, rosée, est là pour en témoigner, d'ailleurs.

  • Nez: De la tourbe fermière, de la paille. Très unidirectionnel.
  • Bouche: D'abord douce, vineuse, beaucoup de tourbe fermière. Puis de la cendre à la crotte d'oiseau (no comment ^⁾.
  • Finale: Courte. De l'amertume, toujours la tourbe crottée. Et une astringence vineuse importante.
  • Verdict: Là, j'ai beaucoup de mal; je trouve ça complètement dégueu. C'est très jeune, la tourbe n'est pas du tout la Caol Ilienne que j'apprécie, c'est déséquilibré, et fort vineux. Ça devrait plaire au marché allemand, ceci dit, puisque là-bas ils aiment les finish en fûts de vin.
  • 75/100 (et encore, je me trouve gentil).
Compte rendu: Masterclass Liquid Treasures / The Whisky Mercenary chez Toby Vins, le 14/06/2016
6. Imperial 17 ans Gordon & MacPhail pour The Whisky Mercenary, 1998 / 2015, Refill Sherry Hoghead n°1230, 50%, 287 bouteilles

Gordon & MacPhail ne vendant jamais ses fûts pour qu'ils soient embouteillés sous une autre étiquette que la sienne, Jürgen ne pouvait pas proposer cette sélection directement sous sa marque. Mais il s'agit bien de sa sélection (à lui et à son épouse Patricia, car ils sélectionnent toujours leurs fûts ensemble), embouteillée spécialement pour lui. Particularité de cet Imperial: c'est un fût de Sherry en second remplissage, ce qui est assez rare pour un Imperial, souvent maturé en fût de Bourbon.

  • Nez: De la vanille, de la pomme, du raisin sec, et quelques gouttes de citron.
  • Bouche: De la vanille, de la pomme verte, du citron jaune. Un léger acidulé, du miel boisé. Une belle rondeur.
  • Finale: Fruitée et mielleuse, avec une pointe de sécheresse.
  • Verdict: Pas mal dans l'ensemble. L'acidulé est cassé par le refill Sherry, ce qui n'est pas pour me déplaire.
  • 87/100.
Compte rendu: Masterclass Liquid Treasures / The Whisky Mercenary chez Toby Vins, le 14/06/2016

Nous avons aussi pu goûter un jeune Macduff 8 ans Liquid Treasures (titrant à... 66% !!), mais en bas dans la boutique; pas dans la salle de la masterclass. Et je n'ai pas pris de notes. Mais il ne m'a pas spécialement ébloui.

jeudi 16 juin 2016

Caol Ila 2004/2016 Gordon & MacPhail, 59.3%

J'avais promis dans mon compte rendu de la masterclass Gordon & MacPhail chez We Are Whisky que je reviendrais sur le Clynelish et la Caol Ila, hé bien je tiens mes promesses en commençant aujourd'hui par le Caol Ila !

Caol Ila 2004/2016 Gordon & MacPhail, 59.3%

Pas grand chose à ajouter par rapport à ce que j'avais dit dans le compte rendu, d'ailleurs... Ce Caol Ila est un assemblage de 4 fûts en Refill Sherry, ce qui devrait apporter une certaine rondeur au côté tourbé. Le nombre de bouteilles produites au total n'est pas connu, mais un assemblage de 4 fûts doit engendrer pas mal de quilles quand même.

Il m'avait tapé dans les papilles le soir de la masterclass, voyons si en repasse il me plaît toujours autant.

Caol Ila 2004/2016 Gordon & MacPhail, 59.3%
Caol Ila 08.12.2004 / 27.01.2016 Gordon & MacPhail, Refill Sherry Butts n°306615, 306620, 306621 & 306622, 59.3%
  • Nez: La tourbe Caol Ilienne est reconnaissable. De la fumée de cendres froides, des embruns de port de pèche, du miel pas trop sucré, de la pomme jaune, et au loin du raisin blanc. Des senteurs qui se marient bien. Après aération, la tourbe cendrée se fait plus discrète et laisse la part belle au raisin blanc.
  • Bouche: D'abord du sirop d'abricot sucré, mais bien vite de la cendre salée envahit la bouche. Des picotements épicés, et du citron au miel. Ce mélange sirop / cendre / sel fonctionne très bien.
  • Finale: Moyenne. La cendre reprend le dessus, au fond de la gorge, puis remonte dans le nez. Une sécheresse fruitée s'empare du palais. Un retour d'abricot sec sur la fin.
  • Verdict: Presque 60%, vraiment ? Hé bien, on ne les sent pas ! Pas besoin d'eau, l'alcool est parfaitement intégré et équilibré. Le Sherry apporte de la rondeur et de la douceur, sans aucun apport vineux ni boisé. Un bel équilibre pour ce Caol Ila cendré et fruité.
  • 88/100.

Disponible pour environ 80€ chez les revendeurs Gordon & MacPhail, qui se développent bien en Wallonie: We Are Whisky (Orp-Jauche), Maison Demiautte (Charleroi), Chez Arthur (Marche), W Comme Whisky (La Louvière), et Aux Mille Saveurs (Mons).

mardi 14 juin 2016

Heaven Hill 19 ans Cadenhead's World Whiskies, 57.7%

Après une paire de whiskies de grain (cfr les Invergordon de fin mai), je vous propose un Bourbon. Un vrai de vrai, distillé aux USA, chez Heaven Hill (oui oui, la distillerie qui fournit les fûts à la distillerie belge The Belgian Owl). Mais dont le fût a vieilli en Écosse depuis 1999, dans les entrepôts de l'embouteilleur Cadenhead.

"Quel est le lien entre le whisky de grain et le Bourbon ?", me demanderez-vous. Hé bien aucun, de fait ! Sauf peut-être quelques liens communs au point de vue profil gustatif; parfois le whisky de grain peut faire penser à un Bourbon, et vice-versa.

Heaven Hill 19 ans Cadenhead's World Whiskies, 57.7%

Cette parenthèse (assez foireuse, je vous l'accorde) refermée, revenons à ce Heaven Hill.

En 2014, Cadenhead en avait sorti un autre, de 17 ans d'âge, qui avait été très très bien accueilli; tous les retours en furent positif. Tant et si bien qu'il a été sold out rapidement. Rebelote en ce début 2016, avec un 19 ans d'âge cette fois-ci. Et, sans surprise, il a été sold out avant même d'arriver dans les boutiques Cadenhead.

Je n'ai pas eu l'occasion de goûter son petit frère de 17 ans. Mais celui-ci, qu'en pense-je ?

Heaven Hill 19 ans Cadenhead's World Whiskies, 57.7%
Heaven Hill 19 ans Cadenhead's World Whiskies, embouteillé en 02.2016, Bourbon Barrel, 57.7%, 150 bouteilles
  • Nez: De la noisette grillée, des épices douces caramélisées, de l'amande vanillée, quelques raisins secs liquoreux. Une légère fumée de coque de noisette toréfiée en début de nez, qui s'estompe avec l'aération. Un nez gourmand, et aussi très fin. Après une longue aération, de fugaces volutes végétales mentholées apparaissent.
  • Bouche: Elle contraste avec le nez, car en bouche, ça dépote sévère ! L'alcool est très présent. Des notes chimiques (Colle ? Solvant ? Difficile à définir) remontent dans le nez. Le côté industriel prend petit à petit le pas sur le reste, et je me surprends à ne plus m'arrêter que sur lui.
  • Finale: Les fruits à coque (noisette et amande) reviennent en trombe, trempées dans ces notes chimiques / industrielles qui dominent la bouche.
  • Verdict: Autant le nez est enchanteur, autant la bouche tranche et envoie du synthétique, quasi industriel, dans les papilles. Où alors c'est juste moi qui suis à côté de la plaque ? Passerais-je complètement à côté de ce bourbon ? Possible, mais en tout cas j'attendais autre chose; quelque chose de plus vanillé et moins industriel.
  • 85/100 (c'est surtout le nez qui remonte ma cote personnelle).

Sold out (en Allemagne en tout cas) avant même que les boutiques Cadenhead ne soient approvisionnées, son prix de vente originel était d'environ 125€.

lundi 13 juin 2016

Littlemill 01.1991/05.2015 The Pearls of Scotland, 53%

Mais.... ça fait un mois que je n'ai pas parlé d'un Littlemill, dites-donc !!! Oufti, je me laisse aller, là... !

Reprenons donc les bonnes habitudes... Autant vous le dire tout de suite: ce Littlemill-ci n'est jamais arrivé sur le marché belge (il a été dispo en Allemagne, mais là aussi a été sold-out rapidement).

Distillé en 1991, il a été embouteillé en 2015 par la société Gordon & Company, un embouteilleur écossais basé à Glasgow, sous sa gamme The Pearls of Scotland. Cet embouteilleur est à présent distribué chez nous via la boutique anversoise Anverness.

Sans plus attendre, mon avis...

Littlemill 01.1991/05.2015 The Pearls of Scotland, 53%
Littlemill 01.1991 / 05.2015 The Pearls of Scotland, Cask n°114, 53%, 222 bouteilles
  • Nez: Une fraîcheur végétale, mélangée à des poignées d'épices douces, saute au nez d'entrée. Un puissant fruité (raisin blanc, pomme jaune, poire pas mûre) trépigne derrière la couche végétale, qui elle, petit à petit en cours d'aération, glisse progressivement de l'herbe fraîche vers la tige de fleur. De la brioche vanillée apparaît après un long moment d'aération.
  • Bouche: De la même famille que le nez, mais dans le sens contraire. D'abord le fruité (banane verte, citron jaune, kumquat acidulé) s'impose, reléguant le végétal en arrière plan. Celui-ci n'est toutefois pas occulté, et reste fort perceptible.
  • Finale: Courte. Le fruité se met en mode compote épicée. Le végétal précédent disparaît vite, laissant la place à une légère sécheresse mentholée.
  • Verdict: Une fois de plus, un bon Littlemill, très typique. Le cache-cache entre le fruité et le végétal est assez ludique. L'alcool est bien intégré, malgré le fait qu'il soit passablement présent.
  • 89/100.

Sold out à ma connaissance, il était possible de le trouver en Allemagne pour environ 150€ à sa sortie.

dimanche 12 juin 2016

Very Old Speyside Blended Malt, Sansibar pour The Dutch Whisky Association, 45.8%

Les "vieux" blended malt ont la cote pour le moment, car les embouteilleurs qui les proposent nous permettent de mettre la main sur potentiellement des bons whiskies d'un âge certain et à un très bon prix.

"Old", ça veut tout dire... et rien du tout, évidemment. Je vous renvoie vers ma note du Very Old Blended Malt de chez Villa Konthor, car nous sommes ici dans le même cas de figure: c'est vieux, mais nous ne savons pas exactement l'âge de ce whisky. Pour certaines personnes, un whisky est vieux à partir de 10 ans d'âge. Pour d'autres, à partir de 20 ans. Ou à partir de 30 ? Bref, c'est très subjectif tout ça ! Je n'ai eu aucune info certifiée sur l'âge de ce "vieux" blended malt, en tout cas.

De même, nous savons que c'est un blended malt du Speyside, mais aucune info sur les distilleries le composant. Bon OK, pas de whisky de grain dans l'assemblage, c'est déjà ça ;-)

Le type de fût indiqué étant un Butt, on peut supposer que ce blend a maturé dans un fût de Sherry (les butts étant quasi toujours des fûts de Sherry). Par contre, si seulement 187 bouteilles ont été produites, on peut supposer que ce soit un split cask (un Butt produisant souvent aux alentours de 600 bouteilles). Ou alors les anges se sont goinfrés, mais la perte aura dans ce cas été énorme !

Very Old Speyside Blended Malt, Sansibar pour The Dutch Whisky Association, 45.8%

Quant à la genèse de cet embouteillage, elle s'est faite sur Facebook via un groupe d'amateurs néerlandophones nommé The Dutch Whisky Association. Peter van Vliet, une des locomotives de ce groupe, a apparemment des rapport étroits avec le caviste Stefan van der Boog, qui lui-même aurait des entrées auprès de l'embouteilleur Sansibar. Peter a réussi à sélectionner un vieux blended malt qui est le sister cask d'un autre blended malt de chez Sansibar, qui a récemment été encensé sur un whisky blog très connu.

Au final, Peter a réussi à mettre à notre disposition un embouteillage intéressant, d'un âge apparemment vénérable, en fût de Sherry, et à un prix tout doux. Car le proposer sur le groupe Facebook à 100€ port compris vers les Pays Bas, la Belgique, et l'Allemagne; et avec une mignonnette de 5cl en plus; c'est une très belle offre. Que je n'ai pas refusée :-). Et qui a eu un beau succès parmi les membres du groupe Facebook, aussi, d'ailleurs.

Temps maintenant de goûter ce blended malt et de livrer mon verdict personnel.

Very Old Speyside Blended Malt, Sansibar pour The Dutch Whisky Association, 45.8%
Very Old Speyside Blended Malt, Sansibar pour The Dutch Whisky Association, Butt, 45.8%, 187 bouteilles
  • Nez: Du raisin sec, du bois caramélisé, des épices douces, du moka à la noisette, et un peu de prune noire. C'est clairement un whisky en fût de Sherry, aucun doute là-dessus. Mais pas le Sherry tout sec; ce nez est doux, fin, gourmand, et n'agresse pas.
  • Bouche: Du caramel liquide au beurre salé, du chocolat au lait, des épices douces. De la cerise confite, des zestes d'orange, du sirop de raisin sec. Beaucoup de saveurs et d'onctuosité.
  • Finale: Courte. De l'abricot sec légèrement amer apparaît. Un peu de bois noble, et les épices douces qui continuent leur chemin.
  • Verdict: Un whisky à savourer à son aise, sans se presser. Un "gentleman" vénérable. Son âge avancé présumé se révèle à la dégustation, un jeune whisky ne pourrait pas être si posé, fin, subtil et savoureux (enfin, si; mais pas de cette façon là. Ce n'est pas explicable, ça se vit).
  • 89/100.

Il est encore disponible (au jour de publication de la présente note) sur la boutique passievoorwhisky.nl, au prix de 100€ tout rond, port et mignonnette de 5cl compris !

vendredi 10 juin 2016

Edradour 2006/2016 Signatory Vintage pour The Belux Tour 2016, 9 ans, 58.1%

Même si Edradour jouit d'une bonne réputation en ce qui concerne la visite de la distillerie (réputée pour être "la plus petite d’Écosse autorisée par la loi"), on ne peut pas dire qu'elle jouisse de la même à propos de la qualité de son whisky. Néanmoins celle-ci semble s'être améliorée depuis le rachat de la distillerie par Signatory Vintage en 2002.

Quand le Belux Tour va en Écosse pour sélectionner une bonne brouette de fûts différents, que ceux-ci sont chacun divisés entre quelques boutiques, et que parmi ces fûts on peut voir un Edradour qui, lui, est destiné à tous les cavistes participants; je me pose la question si les cavistes n'auraient pas étés "poussés dans le dos" pour prendre ce fût avec les autres. "Ha mais bien sûr que je peux vous vendre ces 10 bons fûts... mais vous me prenez aussi ce fût d'Edradour avec et vous vous le partagez, hein !!".

Bon OK, là je fais ma langue de pute quand même, car je n'en sais en fait rien, mais c'est ce qui m'est venu à l'esprit (tordu, je sais) et ça pourrait être logique quelque part.

Edradour 2006/2016 Signatory Vintage pour The Belux Tour 2016, 9 ans, 58.1%

Ceci dit, un Edradour en premier remplissage de fût de Madère, c'est peut-être pas mal en définitive; autant le goûter pour en avoir le cœur net:

Edradour 2006/2016 Signatory Vintage pour The Belux Tour 2016, 9 ans, 58.1%
Edradour 11.05.2006 / 19.04.2016 Signatory Vintage, sélectionné par The Belux Tour 2016, 9 ans, First Fill Madeira Hogshead n°220, 58.1%, 318 bouteilles
  • Nez: Du raisin blanc, de l'abricot sec, du bois vert qui apporte de la fraîcheur. De la mirabelle séchée, et un piquant alcooleux grandissant. Avec de l'eau: De la pomme rouge séchée, de l'amande, et un peu de bois neuf.
  • Bouche: Sucrée et liquoreuse d'abord, sur du sirop d'abricot. Puis l'alcool explose en bouche, très fort, accompagné d'un épicé piquant tout aussi puissant. Avec de l'eau: Bien plus supportable, bien évidemment ! Le sirop d'abricot domine toujours; des épices douces, et de la compote de mandarine.
  • Finale: Longue. Le sirop d'abricot s'estompe, pour laisser la place à du bois qui assèche la langue. Quelques épices se rappellent à mon bon souvenir en fin de bouche. Avec de l'eau: Des notes vineuses (vin blanc) remontent dans les narines. Les épices piquantes toujours présentes (mais supportables), et du bois sec.
  • Verdict: Sans eau, il est difficilement supportable tellement l'alcool épicé explose dans tous les sens. Ça décape sec ! Il faut y aller mollo, et prendre son temps. C'est rare que j'ajoute de l'eau à mon whisky, mais ici cela s'imposait à mes yeux. Et ça lui a rendu un fier service, à cet Edradour ! Avec de l'eau il est beaucoup plus abordable, subtil, gourmand et onctueux; bref; intéressant ! A mon humble avis, Signatory Vintage aurait du le proposer légèrement réduit; ça l'aurait aidé.
  • 82 sans eau, 86 avec eau.

Disponible pour environ 80€ chez tous les cavistes ayant participé au Belux Tour 2016 (liste non exhaustive: TasTToe, Maxi Vins, Massen, Maison Demiautte, Crombé, Maison Baelen, Comptoir des Vins, Plaisir di...Vin, Hesby Drink, De Cluysenaer).

Merci à TasTToe pour le sample.

Cet Edradour clôture mes notes de dégustation consacrées au Belux Tour 2016 chez Signatory Vintage. Je sais qu'il y a eu au moins trois embouteillages supplémentaires (un autre Ledaig 2008 pour De Cluysenaer, Maison Baelen, Maison Demiautte et Plaisir di...Vin; un Glenrothes 1999 pour Comptoir des Vins, Plaisir di...vin et Maison Demiautte; et un Glenburgie 1995 pour Hesby-Drink, Crombé 3.0, Maison Demiautte et Plaisir di...Vin), mais je n'ai pas eu l'occasion de les goûter. N'hésitez pas à le faire, si vous en avez l'occasion !

mercredi 8 juin 2016

Imperial 1995/2016 Signatory Vintage pour Maxi Vins, 20 ans, 50%

Après un interlude Gordon & MacPhail, revenons aux nouveautés Signatory Vintage pour diverses boutiques belges et luxembourgeoises.

Imperial 1995/2016 Signatory Vintage pour Maxi Vins, 20 ans, 50%

Aujourd'hui, je me penche sur un... Imperial. Hé oui. Tout arrive (là je taquine un collègue blogueur, fan et collectionneur d'Imperial. De son côté il ne se gêne pas pour me taquiner sur Littlemill, il faut dire ;-) ). Alors pour faire plaisir à cet "Imperial freak", je vous parle aujourd'hui de celui qui a été sélectionné par la boutique Maxi Vins (située à Strassen, entre Luxembourg ville et Arlon) lors de la visite de plusieurs cavistes chez Signatory Vintage plus tôt cette année. Vous savez de quoi je parle si vous suivez le Blog ces derniers jours (et si vous ne savez pas, il n'est pas trop tard pour vous rattraper :-p ).

Bon, de base je ne suis pas spécialement fan d'Imperial, mais il m'est arrivé d'en croiser de très bons. Celui-ci va-t-il me séduire ?

Imperial 1995/2016 Signatory Vintage pour Maxi Vins, 20 ans, 50%
Imperial 21.08.1995 / 19.04.2016 Signatory Vintage The Un-Chillfiltered Collection - Cask Strength, 20 ans, Specially selected by Maxi Vins N°1, Hogshead n°50192, 50%, 284 bouteilles
  • Nez: Fruité, frais, et acidulé. De la pomme verte, du raisin blanc, de la poire, de l'abricot, du citron, et de la groseille verte.
  • Bouche: Dans la continuité du nez, sans déviation: du fruit vert et acidulé; pomme, raisin, et agrume principalement.
  • Finale: L'acidulé se transforme en épices douces, sans toutefois arracher les papilles. Ces épices sont accompagnées par de la pelure de pomme verte. Une légère chaleur envahit la gorge.
  • Verdict: Ce n'est absolument pas mauvais. Cet Imperial est même bien fait, équilibré, et cohérent. Mais.. (hé oui, il y a un mais...) le fruit vert et acide n'est pas ma came, et surtout ce Speysider en fût de bourbon est téléphoné du début à la fin. Aucune surprise, et même un certain ennui qui s'installe en cours de dram.
  • 85/100.

Disponible exclusivement chez Maxi Vins (près de Luxembourg ville) pour ±90 euros.

Merci à Jérôme pour le sample et les photos de la bouteille.

lundi 6 juin 2016

Compte rendu: Masterclass Gordon & MacPhail chez We Are Whisky, le 02/06/2016

We Are Whisky, vous connaissez déjà, j'en ai déjà parlé pas mal de fois. Cette boutique, située dans le village de Orp-Jauche dans le Brabant Wallon, est très dynamique et organise très régulièrement des événements et des activités. Quasi chaque samedi il y a des dégustations gratuites de l'un ou l'autre produit, autour d'un thème, d'une distillerie ou embouteilleur. Des masterclasses sont aussi assez régulièrement organisées, en soirée et en semaine, et animées par des personnalités du monde du whisky (bien souvent des brand ambassadors des marques).

Juliette Buchan
Juliette Buchan

Ce jeudi 02 juin, c'était au tour de l'embouteilleur Gordon & MacPhail d'être mis à l'honneur dans le cadre d'une masterclass proposant sept whiskies différents.

Pour animer (en Français) la masterclass, We Are Whisky avait convié Juliette Buchan, Sales Manager et Brand Ambassador de l'embouteilleur; et Eric Vermeire, patron de WhiskyWarehouse, l'importateur belge de Gordon & MacPhail.

Juliette Buchan est Française de souche, mais Écossaise de cœur. Elle y vit depuis une vingtaine d'années et est mariée à un Écossais. Elle a récemment intégré le club des "Keepers of the Quaich" qui récompense une centaine de personnes par an pour leur dévouement à développer la réputation du whisky. Devenir Keeper of the Quaich est un accomplissement et une reconnaissance émérite dans le milieu du whisky.

L'ambiance de la masterclass a été très décontractée. Avant de passer aux dégustations proprement dites, Juliette nous a relaté des infos sur Gordon & MacPhail, et le public présent a été participatif en posant assez bien de questions. Eric, quant à lui, a amené une touche d'humour à la soirée lors de ses interventions.

Compte rendu: Masterclass Gordon & MacPhail chez We Are Whisky, le 02/06/2016

Gordon & MacPhail:

Fondée en 1895, Gordon & MacPhail est un des plus vieux embouteilleurs indépendants écossais. L'histoire a commencé dans une petite boutique d'Elgin, dans le Speyside, qui n'était alors qu'une épicerie. Gordon & MacPhail a d'abord commencé à faire du blend, et ensuite a été un pionnier en étant le premier à proposer du single malt.

Il s'est alors de plus en plus spécialisé dans cette voie, alors même que le single malt n'existait presque nulle part ailleurs. Si bien que Gordon & MacPhail a pu, à une époque, avoir des contrats d'embouteillage de single malt avec certaines distilleries (comme Balblair ou The Macallan, par exemple).

Plus proche de nous, Gordon & MacPhail a lancé une campagne marketing "The wood makes the whisky" pour mettre en avant son expertise à choisir le type de fût à utiliser en fonction du distillat. En effet, l'embouteilleur n'achète jamais des fûts de whisky ayant déjà maturé X années, mais achète exclusivement du nouveau distillat et décide ensuite lui-même dans quel fût ce distillat va être transvasé et maturera. C'est donc une toute autre optique de production par rapport aux autres embouteilleurs indépendants qui, eux, achètent des fûts "clé sur porte".

Compte rendu: Masterclass Gordon & MacPhail chez We Are Whisky, le 02/06/2016

Le lineup:

Mine de rien, nous étions là aussi pour déguster 7 whiskies différents et variés. Comme d'habitude dans ce genre d'événement, les notes ci-dessous ne sont pas très détaillées et sont prises "sur le moment", pas au calme chez moi. A prendre avec des pincettes, donc. Et la cote en elle-même avec encore plus de recul, d'ailleurs. Le whisky, c'est comme quand on rencontre quelqu'un pour la première fois: la première impression est primordiale. Personnellement je laisse rarement une seconde chance à un whisky (j'en laisse par contre plusieurs aux gens, si si ;-) ). Soit il me plaît d'emblée et j'approfondis le sujet en achetant une bouteille, soit je passe au suivant.

Compte rendu: Masterclass Gordon & MacPhail chez We Are Whisky, le 02/06/2016
1. Balblair 10 ans Gordon & MacPhail, 43%

Un whisky de la gamme semi-officielle de l'embouteilleur, c'est à dire (comme mentionné plus haut) qu'il a embouteillé jadis du single malt sous licence pour certaines distilleries (comme Balblair) qui n'embouteillaient pas elles-même du single malt; et cette collaboration perdure encore de nos jours.

  • Nez: Vanille, poire liquoreuse. Légère poussière. Sève d'arbre par moments.
  • Bouche: Vanille, pomme, raisin blanc. Classique.
  • Finale: Épices douces et légère sécheresse.
  • Verdict: Pas amer et pas aqueux. Classique, mais un starter tout à fait satisfaisant.
  • 84/100.
Compte rendu: Masterclass Gordon & MacPhail chez We Are Whisky, le 02/06/2016
2. Mortlach 15 ans Gordon & MacPhail, 43%

Mortlach fut la première distillerie a être construite à Dufftown (où, longtemps, la distillation fut clandestine à cause du paysage vallonné et peu accessible de l'endroit). Elle applique non pas la double distillation, mais la distillation ''fois deux et demie'', qui implique un processus assez compliqué qui donne son goût si particulier au distillat. Ce Mortlach-ci est un assemblage de plusieurs fûts de Sherry.

  • Nez: Des notes vineuses, du raisin sec, du zeste de citron, des aiguilles de pin.
  • Bouche: Aqueuse (ouille). De l'écorce, du caramel, des fruits secs et des épices.
  • Finale: Du raisin sec au kirsch, de l'huile sale, et de la cannelle.
  • Verdict: Le côté crasseux de Mortlach a du mal à ressortir. Un whisky assez inégal, en montagne russe.
  • 81/100.
Compte rendu: Masterclass Gordon & MacPhail chez We Are Whisky, le 02/06/2016
3. Speymalt from Macallan 1997 / 2015 Gordon & MacPhail, 43%

En raison d'une bonne entente historique avec la distillerie, Gordon & MacPhail est un des rares embouteilleurs a encore avoir le droit d'indiquer le nom Macallan sur ses embouteillages. Et encore, sous certaines conditions (comme indiquer Speymalt dans le cas présent, par exemple). Ce Speymalt from Macallan est un assemblage de fûts de Sherry de premier et second remplissages.

  • Nez: Sucré. Du caramel, du bois laqué, du raisin noir.
  • Bouche: Trop dilué, je ne goûte que de l'eau au début. Après un long moment en bouche, du sirop de raisin noir, de la colle / mastic.
  • Finale: Courte. Tout meurt très vite. Poussière sèche, notes mentholées.
  • Verdict: Le nez est rond et sympa. Le reste prend beaucoup de temps à se mettre en place en bouche. Un whisky sucré et gourmand, mais un peu mou.
  • 83/100.
Compte rendu: Masterclass Gordon & MacPhail chez We Are Whisky, le 02/06/2016
4. Glen Elgin 05.07.2000 / 12.2015 Gordon & MacPhail, Exclusively bottled for Maltclan – Clubbotteling 5, Refill Sherry Hogshead n°2972, 56.9%, 260 bouteilles

Ce Glen Elgin a été embouteillé pour le whiskyclub Maltclan, qui organise aussi chaque année un petit festival à Halle (dans la périphérie Ouest de Bruxelles).

  • Nez: Assez frais. Raisin blanc, citron, pomme pétrifiée.
  • Bouche: Bien charpentée, gourmande. Liquoreuse, huileuse même. Pomme, raisin sec, abricot.
  • Finale: L'abricot amer perdure.
  • Verdict: Sympa et cohérent dans son ensemble.
  • 85/100.
Compte rendu: Masterclass Gordon & MacPhail chez We Are Whisky, le 02/06/2016
5. Highland Park 25.09.2007 / 01.03.2016 Gordon & MacPhail, Refill Bourbon Barrels n°5368, 5369, 5370, 5371, 5374 & 5376, 59.2%

Un (très) jeune HP issu d'un assemblage de 6 fûts de second remplissage de Bourbon, et proposé en brut de fût.

  • Nez: Très jeune distillat, très "new make". Assez fruité quand même (poire).
  • Bouche: Céréale maltée, du jeune fruit. Là aussi, très "new make". L'alcool est bien équilibré, ceci dit.
  • Finale: Mandarine et abricot, avec une amertume grandissante.
  • Verdict: C'est très jeune (ce qui n'est pas ma tasse de thé, et je ne m'en cache pas), mais bien intégré et accessible.
  • 80/100.
6 & 7 Un face à face Clynelish / Caol Ila

Pour les deux derniers whiskies, la logique aurait voulu que le Clynelish soit proposé avant le Caol Ila, le tourbé clôturant généralement les tastings. Mais Eric Vermeire avait déjà eu l'occasion de goûter ces deux whiskies auparavant, et a proposé de faire passer le Caol Ila avant le Clynelish car il trouvait que le côté Sherry de ce dernier était très puissant et occulterait le Caol Ila. Comme choisir c'est renoncer, il a été décidé de servir les deux whiskies en même temps afin que chacun puisse se faire un opinion au nez avant de décider lequel goûter en premier.

Pour ma part, j'ai suivi le conseil d'Eric, curieux de tester dans cet ordre contre nature. Même si effectivement l'apport du Sherry au Clynelish était très couvrant, j'ai pu constater que de la fumée du Caol Ila m'est remontée dans les narines après avoir bu ce Clynelish. Comme quoi, la tourbe reprendrait quand même le dessus malgré tout.

Compte rendu: Masterclass Gordon & MacPhail chez We Are Whisky, le 02/06/2016Compte rendu: Masterclass Gordon & MacPhail chez We Are Whisky, le 02/06/2016

6. Caol Ila 08.12.2004 / 27.01.2016 Gordon & MacPhail, Refill Sherry Butts n°306615, 306620, 306621 & 306622, 59.3%

  • Fin, subtil, légèrement tourbé sans que cette tourbe ne soit envahissante. Les 59% ne se sentent pas, c'est parfaitement maîtrisé.

7. Clynelish 28.06.2001 / 27.01.2016 Gordon & MacPhail, Refill Sherry Casks n°307849 & 307850, 54%

  • Puissant, légèrement waxy mais pas trop, Sherry très présent.

Comme j'étais aspiré par le débat Clynelish / Caol Ila, je n'ai pas pris de notes plus précises, ni coté ces deux whiskies. Mais le Caol Ila a été le whisky que j'ai préféré de la soirée, je suis même reparti avec une bouteille sous le bras. Et je vous proposerai sous peu les notes de dégustation détaillées de ces deux derniers whiskies, ayant ramené un sample de chacun d'eux à la maison.

Ce fut donc de nouveau une très bonne soirée chez We Are Whisky, très bien organisée et intéressante, que ce soit au niveau anecdotes générales comme au niveau whiskies dégustés.

Les prochaines masterclasses organisées chez We Are Whisky seront Kilchoman, Tomatin, et Arran. Vous trouverez toutes les infos utiles sur le site web de la boutique.

samedi 4 juin 2016

Benrinnes 1995/2016 Signatory Vintage pour trois boutiques du Belux, 20 ans, 51.8%

Benrinnes 1995/2016 Signatory Vintage pour trois boutiques du Belux, 20 ans, 51.8%

On continue notre exploration d'une partie des nouveautés Signatory Vintage embouteillées spécialement pour des boutiques du Belux.

Aujourd'hui, un Benrinnes. Ha. Une distillerie pas spécialement connue, ni réputée, ni recherchée. D'ailleurs c'est le premier Benrinnes dont je parle sur le Blog, et je n'en ai goûté qu'une poignée jusqu'ici (dont aucun qui m'ait ébloui, d'ailleurs). Et celui-ci ? Hé bien... bonne surprise !

Benrinnes 1995/2016 Signatory Vintage pour trois boutiques du Belux, 20 ans, 51.8%
Benrinnes 06.06.1995 / 19.04.2016 Signatory Vintage The Un-Chillfiltered Collection, sélectionné par Vinothek Massen, Tasttoe & Crombé 3.0, 20 ans, Hogshead 5902, 51.8%, 295 bouteilles
  • Nez: Une corbeille de fruits fraîchement coupés. De l'orange à jus, de la banane verte, de la prune jaune. Un genre de poussière fraîche (sensation assez peu courante). Après aération, l'agrume sucré s'impose de plus en plus.
  • Bouche: La corbeille de fruits juteux continue. Poire, abricot, fruits tropicaux gorgés de soleil. Du sirop bien sucré qui coule en bouche. Une belle gourmandise, avec un alcool qui accompagne harmonieusement le fruit, sans agresser.
  • Finale: Moyenne. De la poussière fruitée refait surface. La bouche s'assèche légèrement, tandis que quelques épices douces évincent les fruits qui s'éteignent doucement.
  • Verdict: Un joli fruité comme je les aime: pas d'acidité ni d'amertume. Tout dans le fruit juteux, sucré, et gourmand. Une belle sélection.
  • 89/100.

Disponible exclusivement chez Massen (Nord du Luxembourg), TasTToe (Kampenhout), et Crombé (Courtrai) pour ±75€. Un très très bon rapport qualité/âge/prix.

Merci à TasTToe pour le sample.

jeudi 2 juin 2016

Ledaig 2005/2016 Signatory Vintage pour Massen & TasTToe, 10 ans, 46%

Ledaig 2005/2016 Signatory Vintage pour Massen & TasTToe, 10 ans, 46%

Comme je le disais dans l'article précédent, les Ledaig en embouteillages indépendants pullulent ces derniers temps. Il était "presque" logique qu'un second fût de Ledaig soit sélectionné lors de la visite des cavistes belges chez Signatory Vintage.

Ce second Ledaig est, par contre, issu d'un fût de Sherry (contrairement à l'autre, issu d'un fût de Bourbon). La particularité de cet embouteillage est qu'une partie seulement du fût a été embouteillé, et pas son entièreté. Il faudra donc s'attendre à ce qu'un autre embouteillage issu de ce même fût apparaisse dans l'avenir. Ceci dit, il en a quand même été produit 360 bouteilles, divisées entre seulement deux boutiques différentes.

Ledaig 2005/2016 Signatory Vintage pour Massen & TasTToe, 10 ans, 46%
Ledaig 08.11.2005 / 20.04.2016 Signatory Vintage The Un-Chillfiltered Collection, sélectionné par Vinothek Massen & Tasttoe, 10 ans, First Fill Sherry Butt 900156 (Part), 46%, 360 bouteilles
  • Nez: Du foin et de la paille fumés et caramélisés, un brin de vanille, de l'abricot sec. La fumée se transforme en cendre sèche par la suite.
  • Bouche: De la cendre sucrée, du raisin blanc, et un léger acidulé d'agrume. Une amertume épicée grandit en cours de dram. De la sauce soja fumée après un moment.
  • Finale: La fumée cendrée enfle encore. Du caramel l'accompagne, ainsi que des poignées d'épices douces et de la pelure de pomme amère. Des traces mentholées en toute fin de bouche.
  • Verdict: Le Sherry n'est pas écrasant pour un premier remplissage (son empreinte a peut-être été diminuée par la réduction ?), mais il apporte une rondeur au profil rustique typique de Ledaig. Personnellement, je préfère d'ailleurs les Ledaig en fût de Sherry ; question de goût comme à chaque fois. Une bonne entrée de gamme en tourbé/Sherry, sans agressivité.
  • 86/100.

Disponible pour un peu moins de 70 euros, exclusivement chez Massen (Nord du Luxembourg) et TasTToe (Kampenhout).

Merci à TasTToe pour le sample.