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samedi 31 mai 2014

[Coup de gueule] La politique marketing d’Ardbeg m'insupporte…

Aujourd'hui, c'est l'Ardbeg Day. Youpie ! Toutes les pages et groupes whisky (ou presque) auxquels je suis abonnés sur Facebook ont fait un battage pas possible autour de l'Ardbeg Auriverdes; j'ai vu défiler des dizaines de photos de cette bouteille.

Non mais franchement, 95€ (prix de vente "suggéré", mais déjà hors stocks auprès de nombreuses boutiques ; et le prix va flamber sur les sites d’enchères d’ici quelques jours) pour un whisky sans âge, donc jeune par définition, de qui se fout-on ? Surtout qu’il existe l’Ardbeg Uigeadail et l’Ardbeg Corryvreckan qui sont aussi sans âge, de bons produits, et beaucoup moins chers !

Ce qui me désole le plus, dans tout ça, c’est surtout justement tous ces sites et pages qui portent cet Auriverdes aux nues et qui relaient cet Ardbeg Day à grand coup de termes dithyrambiques, alors qu’apparemment ce nouvel Ardbeg ne serait même pas fédérateur en terme de goûts et de qualité (à en lire les échos sur certains forums et les cotes sur Whiskybase). Adorer Ardbeg sans discernement serait-il à la mode ? Ardbeg serait-elle devenue une nouvelle religion (ou une secte) ?

En tout cas, Ardbeg n’a même pas à dépenser un copeck en marketing pour faire la promo de sa nouvelle bouteille, les autres le font très bien à sa place… Vous me direz ‘’Hé ho Bishlouk, toi aussi tu en parles, hein !’’ Oui en effet. Mais pas vraiment en termes élogieux, ou alors je n’ai rien compris à ce que j’écris ;-)

Pour conclure cette brève pige, j’aimerais juste rappeler à tout amateur qu’il vaut mieux goûter avant d’acheter, et qu’il vaut mieux se poser la question de savoir si la bouteille convoitée vaut son prix. Vous aurez compris ma position concernant cet Auriverdes (par rapport au prix s’entend, car je ne l’ai pas goûté… et je n’en ai même pas l'envie).

Et pour rappel, ce petit manège avait déjà eu lieu l’an passé avec l’Ardbog. L’histoire n’est qu’un éternel recommencement… :-s

Je ne vais certainement pas me faire des amis chez Ardbeg avec ce coup de gueule; mais franchement je m'en fiche...

lundi 26 mai 2014

Speyside 17 ans The First Editions, 61.2%

Speyside 17 ans The First Editions, 61.2%

Je l’ai déjà expliqué plusieurs fois, une dégustation n’est pas l’autre et peut varier du tout au tout d’un moment à un autre en fonction des circonstances. Le ressenti d’un même whisky peut donc aussi varier.

Comme je le disais dans mon explication sur ma façon de noter un whisky, je me cite moi-même (oui, j’suis mégalo ;-p ) : [Une note de dégustation cotée est avant tout une photo d’un dram prise à un moment précis. L’humeur, l’environnement, l’envie, l’état des papilles ou de santé, le laps de temps entre l’ouverture de la bouteille et la dégustation, etc. vont influencer de façon logique la note et la cote…].

Aujourd’hui, je vous propose un exemple très concret avec ce Speyside 17 ans The First Editions 1994/2012, 61.2%.

Speyside est bien évidemment une région d’Ecosse fameuse pour le nombre de distilleries qui s’y trouvent, mais aussi une distillerie dont la construction commença en 1962 mais dont la production de whisky ne débuta qu’en 1990.

Concernant cette bouteille en particulier, de la gamme The First Editions de l’embouteilleur indépendant Edition Spirits, je l’ai goûtée une première fois il y a quelques semaines dès l’ouverture de la bouteille, et le moins que l’on puisse dire est que je l’ai trouvé imbuvable. Ma note avait été la suivante :

  • Nez : Assez sherry, et... plein de soufre ! Je ne suis pourtant pas d`habitude spécialement gêné par les whiskies soufrés, mais là c`est vraiment très fort.
  • Bouche : A nouveau super soufrée... trop.
  • Finale : Assez longue et sucrée, puis le soufre brûle tout sur son passage.
  • Verdict : Cette sensation hyper soufrée est peut-être due au fait que la bouteille venait d`être ouverte, et que ce côté soufré s`estompe par la suite. Mais en l`état, cela m`a paru très mauvais. Et la personne qui m`accompagnait lors de cette ouverture de bouteille a aussi été dérangée par ce côté soufré.
  • 69/100.

Une note très sévère, presque la plus mauvaise que j’aie jamais donnée à un whisky. Cela ne m’encourageait évidemment pas à récidiver sur cette bouteille. Et pourtant, par un heureux hasard, je l’ai regoûté alors que la bouteille était ouverte depuis plusieurs semaines. Et ça a été le jour et la nuit :

  • Nez : Le soufre est toujours présent, mais moins qu’auparavant et il s’efface avec le temps. Je peux sentir d’autres choses aussi : de la résine, de la frangipane, du biscuit au beurre, des épices exotiques, du massepain et du raisin noir. Un très bon nez, bien complexe.
  • Bouche : De la cassonade très brune domine d’entrée, c’est très sucré. L’alcool n’agresse pas et est bien intégré. Chaleur d’épices, raisin très noir et cassis.
  • Finale : Moyenne. Légère sécheresse de coque d’amande, clou de girofle. Une chaleur sucrée dans la gorge.
  • Verdict : Un dram bien complexe, bien meilleur quand la bouteille a respiré qu’à son ouverture ; très agréable et gourmand après l’avoir laissé s’aérer. L’ouverture de la bouteille ne lui rend pas du tout justice.
  • 88/100.

Oui, vous avez bien lu : un écart de 19 points entre l’ouverture de la bouteille (dégueulasse) et la bouteille aérée (délicieuse) !

Cela prouve par A + B le fait que l’ouverture d’une bouteille peut s’avérer traître pour un whisky. Parfois à l’ouverture le whisky est à son paroxysme, et parfois au plus mauvais moment de son évolution.

Une preuve de plus qu’il est de bon ton de donner une seconde chance à un whisky qui ne vous a pas plu au premier dram. CQFD ;-)

dimanche 25 mai 2014

Dufftown 34 ans Cadenhead’s Single Cask, 48%

Dufftown 34 ans Cadenhead’s Single Cask, 48%

Non, aujourd’hui je ne vais pas vous tanner avec du Talisker (mais patience, je reviendrai sur du Talisker dans un avenir pas trop lointain) ! Par contre je vais de nouveau vous tanner avec Cadenhead, hahaha ! ;-D

En parallèle de la gamme Small Batch, Cadenhead en a sorti une nouvelle (très proche point de vue design, seule la couleur de l’étiquette change) : la ‘’Single Cask’’. Comme son nom l’indique, les embouteillages de cette nouvelle gamme; elle aussi destinée au marché international en opposition à la gamme Authentic Collection théoriquement destinée exclusivement aux boutiques Cadenhead; sont des single cask alors que la majorité des embouteillages Small Batch sont des assemblages de deux ou trois fûts.

Dufftown n’est pas une distillerie particulièrement connue, et encore moins réputée. Cette distillerie du Speyside, fondée fin du 19ème siècle (sous le nom officiel de ‘’Dufftown-Glenlivet’’), est voisine de Mortlach (qui, elle, est déjà plus connue) et appartient au géant Diageo (tout comme… Mortlach). Seulement deux embouteillages officiels de single malt Dufftown ont été proposés sur le marché il y a quelques temps, toute la production étant réservée au blend Bell. Néanmoins, quelques embouteillages indépendants de cette distillerie sont parfois produits, mais ici aussi c’est assez rare.

Une distillerie non réputée. Des embouteillages de single malt rares. Hmmm, pas très vendeur tout ça. Et soudain, ce Dufftown 34 ans Cadenhead’s Single Cask 1979/2014 en Sherry Butt, 48%, 216 bouteilles.

  • Nez : Du café, des fruits rouges en confiture, de la noisette, du pain d’épices, des relents mentholés appuyés. Un nez très fin tout en étant prenant et présent. Ca sent très bon et donne envie de découvrir la suite.
  • Bouche : Une chaleur en bouche augmente au fil du dram, dévoilant les arômes d’épices douces, de cassonade candy liquide, de caramel (légèrement salé) au miel, et de confiture de fruits rouges et noirs. La bouche est très fondue, tous les arômes étant en symbiose les uns avec les autres.
  • Finale : Moyenne sur des échardes de bois non asséchantes, des épices, et un retour mentholé qui se colle au palais.
  • Verdict : Il est très bon, ce vieux Dufftown ! Il aurait pété les scores, d’après mes critères, si la bouche avait été un peu plus puissante et la finale un peu plus longue.

91/100.

Seul inconvénient, son prix : environ 250€. Ce n’est pas donné pour une bouteille d’une distillerie peu courue. Mais dans la norme par rapport à son âge (et le fût de sherry alourdit la facture, aussi). Pas très facile à trouver (seulement 216 bouteilles produites), elle est disponible sur internet chez Whiskysite ou en boutique physique chez Cadenhead à Cologne.

lundi 19 mai 2014

Compte rendu : WhiskyFair Limburg (Allemagne) 2014

Compte rendu : WhiskyFair Limburg (Allemagne) 2014

Le WhiskyFair de Limburg, quel amateur de whisky n’en a jamais entendu parler ? Le WhiskyFair de Limburg, c’est LA Mecque du whisky. Le rendez-vous annuel incontournable de tout amateur qui se respecte et des professionnels du secteur de tous poils. J’en avais tellement entendu parler en des termes si élogieux que je ne pouvais pas laisser passer cette édition 2014 sans que j’y sois (pour la première fois de ma vie).

L’édition 2014 du Whiskyfair, 12ème du nom, se déroulait donc ce week-end des 17 et 18 mai, et j’ai pu m’y rendre le samedi. La légende de vieux malts et de nouveautés incontournables qui m’était arrivée aux oreilles allait-elle s’avérer ne fut-ce qu’en partie réelle ?

Compte rendu : WhiskyFair Limburg (Allemagne) 2014

Première constatation en arrivant à l’entrée (20 minutes avant l’ouverture) : la file est déjà longue. Et encore apparemment il y avait une seconde entrée où la file était encore plus longue ! Moi qui n’aime pas la foule, j’allais être servi ;-(.

Une fois entré, même constatation : il y a beaucoup (trop) de monde ! Il va falloir jouer des coudes pour se frayer un chemin jusqu’aux (nombreux) stands.

La foule, le monde, la foule, et... le monde ^^La foule, le monde, la foule, et... le monde ^^
La foule, le monde, la foule, et... le monde ^^La foule, le monde, la foule, et... le monde ^^

La foule, le monde, la foule, et... le monde ^^

Comme je n’étais jamais venu auparavant, je fais d’abord un premier tour ‘’de reconnaissance’’ du salon. Ha oui quand même, à première vue il y a beaucoup à faire, à voir, et à boire. Je reconnais quelques têtes (Mario Groteklaes de chez The Nectar, Dominiek Bouckaert de The Whiskyman / Malts of Scotland, Mark Watt de chez Cadenhead, Jan Beckers de chez Douglas Laing, Céline Têtu de chez Compass Box, Georges Grant de chez Glenfarclas, Jurgen Vromans de The Whisky Mercenary, Bert Bryneel d'Asta Morris, Charles MacLean qui est un expert renommé et qui a joué dans le film ‘’La Part des Anges’’, des cavistes que je connais et quelques copains amateurs que je connais aussi via divers forums) avec qui je discute quelques instants (ou que je vois de loin sans pouvoir les approcher, pour certains). Il y a tellement de monde et tellement de bouteilles que je ne sais où donner de la tête, ni par où commencer !

Déjà, je décide de faire l’impasse sur les vieilles bouteilles rares (dont les prix au dram explosent les plafonds, non merci je ne rentrerai pas dans cette spirale infernale) et les masterclasses (auxquelles je ne m’étais pas inscrit et je ne regrette pas ce choix : la file d’attente pour accéder à l’étage où elles se déroulent va jusqu’à la salle du fond de l’étage inférieur !). Je décide par contre d’essayer de trouver l’une ou l’autre perle rare parmi les nouveautés ou une bouteille que j’avais dans le collimateur et non disponible sur le marché belge.

Mon parcours :

Je ne vais pas vous présenter de notes de dégustation détaillées, n’ayant pris que quelques notes spartiates. Mais voici la liste condensée (et non exhaustive) de ce que j’ai vu / goûté.

  • Je commence par le stand Villa Khontor (associé pour l’occasion à The Nectar qui présente ses nouveautés Daily Dram qui avaient déjà été présentées au Whisky Festival chez Massen en avril) où je goûte un Littlemill de 21 ans ; pas mauvais mais pas à tomber par terre non plus.
  • Passage au stand Malts of Scotland, blindé de monde, où je ne remarque aucune nouveauté qui me tente.
  • Arrêt au stand Cadenhead (je ne pouvais pas passer à côté, hein !) ou je discute un long moment avec Mark Watt et où je goûte le dernier Deanston 19 ans Small Batch (qui ne m’a pas séduit).
  • Au stand Maltbarn je ne vois rien qui me donne envie, je ne m’attarde donc pas. A noter que Maltbarn a été le seul embouteilleur à faire des prix promo pour le salon (en tout cas je n’en ai pas vu d’autres le faire sur l’ensemble de leur gamme).
  • Au stand Alambic Classique j’achète un sample de Speysider 25 ans maturé en fût de sherry Fino. Je l’ai goûté par après et ai été déçu.
  • Chez un détaillant (dont j’ai oublié le nom) je goûte un Ben Nevis 1996 Alambic Classique (qui était 40€ plus cher au stand Alambic Classique officiel, cherchez l’erreur !). Il me plaît beaucoup, premier achat de bouteille ! \o/
  • Chez Scoma, je goûté leur Springbank 18 ans en fût de sherry. Potable, sans être extra. Comme Springbank est cher, je ne trouve pas que la qualité valle son prix, et je laisse la bouteille là.
  • Long arrêt chez Celtic Events où je discute longuement avec Andrew Scott McNeill, un Ecossais typique et passionné, qui est distributeur et embouteilleur (Lady of the Glen). J’y goûte un Caperdonich 20 ans The Whisky Cask que je trouve fort à mon goût. Second achat de bouteille ! :-)
  • Chez The Whisky Agency je goûte leur dernier Littlemill fraîchement sorti. Très très bon ! Comme The Whisky Agency est disponible en Belgique, je m’en procurerai probablement une bouteille plus tard.
  • Dernier arrêt, enfin, chez Whisky-Doris où je goûte un Glenrothes 24 ans en fût de sherry que je trouve déséquilibré.
Ce que j'ai goûté...Ce que j'ai goûté...
Ce que j'ai goûté...Ce que j'ai goûté...
Ce que j'ai goûté...Ce que j'ai goûté...
Ce que j'ai goûté...Ce que j'ai goûté...

Ce que j'ai goûté...

Quelques autres constatations en vrac :
  • Il n’est presque pas possible de se rincer le gosier, il n’y a pas (ou très peu) d’eau en libre service. J’ai bien fait de prendre une bouteille d’eau avec moi.
  • Aucun crachoir. Soit on boit tout son dram, soit… on le verse par terre.
  • Tout se paie en argent liquide ; que ce soit les drams à la dégustation comme les bouteilles entières. Très peu de stands acceptent les cartes de paiement.
  • La plupart des stands acceptent de vendre des drams de 1cl au lieu des 2cl standards (je préfère consommer en petites quantités dans les festivals ; ça permet de goûter à plus de choses), mais certains refusent (et ceux-là n’ont pas eu le plaisir de voir mon argent, na !).
  • Les prix des drams sont dans la moyenne (sauf pour les raretés où ça peut atteindre des sommes astronomiques), ainsi que le prix des bouteilles (principalement des embouteillages indépendants). Très peu de ‘’réduction salon’’ sur les bouteilles, je n’en ai vues que deux. Les prix des nouveautés sont néanmoins en augmentation, reflétant la réalité du marché actuel.
  • Une présence féminine importante. Les Allemandes semblent beaucoup plus amatrices de whisky que les Belges.
Mon ressenti :

J’ai en effet des sentiments partagés concernant ma première participation au WhiskyFair de Limburg.

Déjà, je n’aime pas la foule, ce qui ne m’a pas aidé. Heureusement que la discipline germanique n’est pas une légende sinon ça aurait été une foire d’empoigne et un sacré bordel.

Ensuite, je pense que j’ai été débordé par tant de choix et que je n’ai pas assez ciblé mes dégustations, pas assez scruté les stands pour détecter LA bouteille qui pourrait me plaire. Je suis donc aussi peut-être passé à côté de mon salon de ce point de vue-là.

J’ai néanmoins pu avoir quelques conversations très intéressantes avec des gens passionnés (Mark Watt de chez Cadenhead et Andrew Scott McNeill de chez Celtic Events, par exemple), j’ai eu l’occasion de goûter des choses intéressantes et introuvables en Belgique, et je suis quand même revenu à la maison avec deux bouteilles. Il y a donc quand même eu aussi du très positif.

Une chose est sûre, je retenterai l’expérience l’an prochain. Plutôt le dimanche que le samedi en espérant qu’il y ait moins de monde ; et en ciblant mieux mes dégustations. Mon ressenti ne pourra que s’améliorer, et je ne vais pas rester sur une conclusion en demi-teinte ! Rendez-vous au WhiskyFair 2015 !

vendredi 16 mai 2014

Compte rendu : dégustation Compass Box au Drankenshop Broekmans

Compte rendu : dégustation Compass Box au Drankenshop Broekmans

Le Drankenshop Broekmans (à Zolder) organisait hier une dégustation, animée par la Brand Embassador Céline Têtu, de 7 blended whiskies différents de l’embouteilleur Compass Box. En règle générale je ne suis pas friand des blends (mélange de fûts de différentes distilleries) car ils ont (avec raison) mauvaise réputation et sont, il faut bien le dire, pas terrible du tout. Mais il faut bien avouer aussi que les embouteilleurs indépendants (Cadenhead, Douglas Laing, et Compass Box en tête) ont fait de gros efforts ces dernières années pour redorer le blason des blends en proposant des bons produits composés de whiskies assez âgés. Cette dégustation Compass Box, composée exclusivement de bouteilles en série limitée, me semblait une bonne opportunité pour faire le point sur la qualité globale de leurs produits.

A propos de Compass Box :

Compass Box a été créée en octobre 2000 par John Glaser qui était auparavant Master Blender chez Johnnie Walker. Il avait eu l’occasion de goûter des très vieux whiskies de grain mais trouvait dommage que ceux-ci ne soient pas proposés au public (les blends étant composés de jeunes whiskies). Il a donc décidé de proposer des nouveaux types de blends au public et s’est jeté à l’eau d’abord en achetant 3 fûts de whisky de grain et en les mélangeant. Aujourd’hui Compass Box reste une petite société composée de 4 personnes, mais est reconnue sur le marché pour la qualité de ses produits en proposant une large gamme de blends.

La dégustation :

Sept bouteilles différentes et variées étaient proposées.

Compte rendu : dégustation Compass Box au Drankenshop Broekmans
Delilah’s Limited Edition, 40%, 6324 bouteilles.

Le Delilah’s est un bar/restaurant punk & Rock de Chicago dont le patron a toujours apprécié et supporté les produits Compass Box. Pour fêter les 20 ans du bar, Compass Box a sorti un whisky qui devait être proche d’un bourbon en termes de saveurs et qui pouvait être bu accompagné d’une bière (les américains buvant souvent, apparemment, leur bière accompagnées d’un ‘’shot’’ de whiskey). Le Delilah’s Limited Edition est composé de 50% de Cameronbridge (grain), les 50 autres % étant du Glen Elgin et du Teaninich.

  • Nez : Vanillé, bourboneux, doux. Un peu de résine de bois. Nez assez faible et qui s’efface vite.
  • Bouche : Très vanillée, bourboneuse aussi. Douce, ça passe tout seul.
  • Finale : Un peu de poivre et d’amertume boisée.
  • Verdict : Pas aqueux malgré la réduction, un starter agréable (mais dispensable).
  • 81/100.
Compte rendu : dégustation Compass Box au Drankenshop Broekmans
Great King Street ‘’experimental sherry’’ et Great King Street ‘’experimental peated’’, 43% (respectivement 3439 et 3805 bouteilles).

La gamme Great King Street existe depuis 2011 et a pour but de plaire à un large public. Les deux bouteilles ‘’experimental’’ limitées sont destinées à récolter l’avis des amateurs afin que Compass Box puisse proposer à terme un produit correspondant à leurs attentes. Apparemment le succès des deux bouteilles est assez équilibré, avec parfois des différences plus fortes dans certains pays (comme en Belgique où le ‘’peated’’ est largement vainqueur).

Great King Street ‘’Sherry’’ :
  • Il est composé de 70% de single malt (Benrinnes, Clynelish, Ardmore (5%) et Dailuaine) et de 30% de single grain (Cameronbridge). Il est composé de 40% de whisky maturé en fûts de sherry.
  • Nez : Très frais. De la poire, des fleurs matinales, de la rhubarbe, du gingembre, des épices douces, de la vanille.
  • Bouche : Vanille, beaucoup de poire, un peu de caramel.
  • Finale : Un peu d’épices dans la gorge, une pointe d’amertume boisée sur la langue.
  • Verdict : Très sympa et facilement buvable.
  • 84/100.
Great King Street ‘’Peated’’ :
  • Il est composé de Laphroaig, Ledaig, Linkwood, Clynelish et Girvan (grain).
  • Nez : Herbe sèche, légère fumée, de la poire, de la bruyère, faible odeur de pamplemousse rose, une brise marine.
  • Bouche : Assez plate, limite aqueuse. Quelques champignons et du bois.
  • Finale : Amertume et poivre dans la gorge.
  • Verdict : Décevant de mon point de vue, je m’attendais à mieux. Manque de punch. Le côté tourbé est timide.
  • 79/100.
Compte rendu : dégustation Compass Box au Drankenshop Broekmans
Demi-John 10th Anniversary, 46%.

Le Demi-John a été proposé aux boutiques, à l’occasion du 10ème anniversaire de Compass Box, sous forme de grandes dame-jeanne de 10 litres. Le client final peut donc embouteiller lui-même sa bouteille dans la boutique. Il est composé de Clynelish (entre 20 et 25 ans d’âge), de Caol Ila et de Cameronbridge (grain).

  • Nez : D’abord faible, il se développe ensuite. Pomme golden, citron doux, vanille, air marin, cire, fumée et cendres pierreuses, térébenthine.
  • Bouche : Assez effacée aussi au premier abord, elle se développe aussi par la suite. Surtout sur les agrumes et une légère fumée.
  • Finale : Sécheresse pierreuse et citrique.
  • Verdict : Un Caol Ila en culottes courtes, timide mais bien buvable.
  • 83/100.
Compte rendu : dégustation Compass Box au Drankenshop Broekmans
The Peat Monster 10th Anniversary, 48.9%, 5700 bouteilles.

Ce Peat Monster est une édition spéciale du Peat Monster normal, pour célébrer le 10ème anniversaire de Compass Box. Pas de whisky de grain dans celui-ci, c’est un blended malt composé de 60% de Laphroaig (du 7 ans et du 15 ans), de Clynelish, de Caol Ila (entre 25 et 27 ans d’âge), de Benrinnes et d’Ardmore.

  • Nez : Vanille en force, pierre mouillée, sous-bois après la pluie. Un nez changeant et évolutif. De la fumée de feu éteint et d’herbe.
  • Bouche : Huileuse et ronde. Des agrumes (citron) acides, du poivre, et de la tourbe fumée et minérale.
  • Finale : Assez courte sur la vanille et l’acidité citrique.
  • Verdict : Bien complexe, la tourbe n’est pas trop écrasante ; très agréable.
  • 87/100.
Compte rendu : dégustation Compass Box au Drankenshop Broekmans
The General, 53.4%, 1698 bouteilles.

J’en avais beaucoup entendu parler, et il a fait un petit buzz sur le net. J’attendais impatiemment de pouvoir le goûter, celui-là… Pour la petite histoire, personne ne sait de quels whiskies il est composé. Une distillerie (dont le nom ne m’a pas été révélé) a retrouvé des vieux fûts de blend dans ses entrepôts. Vieux dans le sens où le blend s’est fait il y a 40 ans, et les fûts ont dormi depuis ! Cette distillerie a proposé ces fûts, sans savoir exactement ce qu’ils contenaient, à Compass Box qui les a acceptés. Un peu plus tard, des fûts de même types mais âgés de 33 ans ont aussi été proposés à Compass Box ; qui finalement a mélangé les deux âges pour former The General. Au final The General est composé de 65% de blend âgé de 40 ans et de 35% de blend âgé de 33 ans ; et est proposé en brut de fût.

Autre anecdote concernant The General : c’est Céline Têtu, la Brand Embassador de chez Compass Box, qui a numéroté chaque bouteille à la main.

  • Nez : Un vieux grenier et des vieux livres poussiéreux. Des fruits noirs over cuits. De la prune, du cassis. Légère brise soufrée. Un nez très prenant et évolutif.
  • Bouche : Une sécheresse boisée, des fruits noirs très cuits, du sucre candy brun, des épices exotiques.
  • Finale : Longue sur la poussière, la sécheresse boisée et de poivre dans les joues.
  • Verdict : Très ‘’old style’’, il fait effectivement vieux et vénérable. Un excellent sherry monster.
  • 90/100.
Compte rendu : dégustation Compass Box au Drankenshop Broekmans
The Last Vatted Malt, 53.7%, 1323 bouteilles.

En novembre 2011 la législation sur le whisky a changé : le terme ‘’vatted’’ disparaissait, seul ‘’blended’’ pouvait être indiqué sur les produits embouteillés après le 22/11/2011. Compass Box a donc imaginé de produire le tout dernier ‘’vatted’’ malt (mélange de single malts) et de l’embouteiller au dernier moment, c’est-à-dire d’embouteiller la dernière bouteille à 23h59 sur le pont devant le bâtiment du Parlement britannique à Londres ! Ce Last Vatted Malt est composé de 2 fûts de Caol Ila 27 ans, 1 fût de Caol Ila 26 ans, et 1 sherry butt de Glenallachie 37 ans ; et il a été proposé en brut de fût. Cette fois-ci c’est John Glaser lui-même qui a signé individuellement chacune des 1323 bouteilles.

  • Nez : Très sherry sur les fruits cuits. Une légère fumée et un peu de poussière. Nez néanmoins timide je trouve.
  • Bouche : Fondue sur le sherry. La fumée peine à se montrer. De l’amertume de pelure de poire.
  • Finale : Explosion poivrée dans la gorge et du bois sur la langue.
  • Verdict : Pas mauvais, mais rien n’en ressort de particulier non plus. Je le trouve difficile à décortiquer, et le côté tourbé est trop écrasé par la couche sherry.
  • 85/100.
Compte rendu : dégustation Compass Box au Drankenshop Broekmans

Conclusion :

Ce fut une très bonne dégustation, qui m’a confirmé de la bonne qualité globale des produits Compass Box. Un embouteilleur à garder à l’œil ; et ne vous gênez pas pour goûter ses produits si vous en avez l’occasion. Il ne faut plus être étroit d’esprit et rejeter tous les blends en bloc, il y en a de très bon. Compass Box en est la preuve (il faut dire que la qualité est son cheval de bataille).

Quant au Drankenshop Broekmans, il a très bien organisé cette session emprunte d’une bonne ambiance et qui comprenait même une assiette de fromage bien garnie en fin de parcours.

mardi 13 mai 2014

Caol Ila 29 ans Cadenhead Small Batch, 55.5%

Caol Ila 29 ans Cadenhead Small Batch, 55.5%

Non, je ne travaille pas pour Cadenhead ! Non, Cadenhead ne me paie pas pour publier des notes de dégustation ! Non, je ne reçois même pas gratuitement des samples de Cadenhad ! Je vous le jure ! Mais OUI, j’aime beaucoup certains (ok, tout plein des ;-) ) embouteillages de la gamme Small Batch. Alors j’en parle. Il vaut mieux vous présenter les whiskies qui me plaisent que des bouses immondes, non ?

Et aujourd’hui, oui, encore un whisky que je trouve très bon. Le Caol Ila 29 ans (1984/2013) Cadenhead Small Batch, 55.5%.

  • Nez : Comme il pique d’abord aux narines, directement après s’être versé le dram , il vaut mieux le laisser respirer quelques instants. Ensuite, les odeurs de zeste de citron, de fumée de cendres chaudes, de bruyère et de champignons des bois se suivent et se télescopent. Un peu de cire résineuse par la suite. Après une dizaine de minutes, le nez se calme et devient plus linéaire.
  • Bouche : La texture est très huileuse, grasse ; ça tapisse la bouche. Des cendres et des pierres chaudes. De l’abricot et de l’ananas s’insinuent. De la confiture d’agrumes (mais ce n’est que légèrement acidulé). Quelques relents résineux.
  • Finale : Moyenne. Des cendres s’échauffent dans la gorge, tandis que du poivre salue le palais. Des champignons noirs au beurre emplissent la bouche.
  • Verdict : Très complexe, suave, calme, rustique. ‘’Gentleman campagnard’’ lui irait bien comme description pour le définir en deux mots. Aucune agressivité, tout en finesse.

90/100

Ce Caol Ila est encore disponible dans le commerce pour environ 180€ (le prix pique un peu quand même ; je pense qu’il y a moyen de trouver des Caol Ila aussi bon – mais certainement plus jeunes – pour moins cher) au Whiskybase Shop, chez Whiskyhuis ou chez Cadenhead à Cologne.

dimanche 11 mai 2014

Face à face Talisker : Quatre 18 ans et trois 25 ans




Si vous suivez ce blog depuis un petit temps, ce n’est plus un secret pour vous : j’aime la distillerie Talisker, certains embouteillages officiels font partie de mes drams de prédilection. J’avais déjà proposé une verticale de quatre Talisker et expliqué ma déception à propos d’un batch précis du 18 ans.
Afin d’avoir une opinion définitive sur différents batches de Talisker 18 ans et de 25 ans, j’ai proposé à deux amis amateurs de nous prêter à un face à face de grande envergure : goûter ensemble, lors d’une même session, quatre Talisker 18 ans de batches différents et trois Talisker 25 ans aussi de batches différents. Avoir trois avis sur la question permet aussi de dégager des ‘’moyennes’’.
Je vous présente dans cet article mon avis personnel sur chaque dram ; mais j’y mentionne aussi rapidement les avis de mes deux congénères maltesques.

Les quatre Talisker 18 ans :

Il s’agissait du batch 2002, 2007, 2011 et 2013. Comme tous les batches de 18 ans titrent à 45.8%, nous avons décidé de les goûter l’un après l’autre par ordre d’ancienneté en commençant par le plus vieux (2002).
Face à face Talisker : Quatre 18 ans et trois 25 ans
Le cas du batch 2002 (ou pas) :
Un de mes congénères nous a fait savoir que le premier Talisker 18 ans était apparu sur le marché en 2004 et non pas en 2002. Le code bouteille L0242CM000 imprimé sur le verre laissait pourtant présumer du contraire au premier abord (les codes, bien que nébuleux et non clairement explicites, indiquant de manière générale l’année d’embouteillage de par leur 2 premiers chiffres et le jour d’embouteillage de par les 3 chiffres suivants). Sauf que j’avais mal regardé, ce code ne comporte que 4 chiffres avant le ‘’CM000’’ et non 5. Le 242 indiquant le 242ème jour de l’année, il ne reste que le premier chiffre, 0, pour indiquer l’année ; soit 2010 et non pas 2002 ! Cette réflexion poussée n’ayant été faite qu’après la dégustation, nous avions goûté ce Talisker 18 ans batch 2010 avant les autres, croyant encore à ce moment-là que nous goûtions du batch 2002.
  • Nez : Poivré et marin, de la fumée. Le poivre s’assagit et le côté marin ressort plus. Un peu de vernis.
  • Bouche : Douce, mielleuse. Du poivre blanc. Elle s’avère néanmoins limite aqueuse.
  • Finale : Longue, un peu sèche. Du poivre blanc dans les joues et une amertume boisée.
  • 86/100
Face à face Talisker : Quatre 18 ans et trois 25 ansFace à face Talisker : Quatre 18 ans et trois 25 ans
Le batch 2007 :
  • Nez : Etonnamment frais. Des agrumes, la fumée montant en puissance par la suite.
  • Bouche : Amertume de pelure d’orange, de la vanille et du miel. Assez fruitée, le poivre se fait discret. Agrumes présents.
  • Finale : Le poivre se révèle plus, de la fumée sur la langue. Le poivre blanc se développe et irradie.
  • 89/100
Le batch 2011 :
  • Nez : Fumée marquée, sel de mer. Un nez enivrant. Un peu de miel citronné en arrière plan.
  • Bouche : Marine, salée, fumée. La claque, les frissons. Quelques agrumes discrets.
  • Finale : Très poivrée, beaucoup de fumée. Le poivre reste longtemps dans la gorge.
  • 91/100. Ceci est ma note objective, contrairement à ma note subjective de 93/100 précédemment publiée.
Le batch 2013 :
  • Nez : De la fumée, du miel et du caramel. Acidité citrique par après.
  • Bouche : Beaucoup de miel et de vanille, bouche monolithique et plate.
  • Finale : Courte, pas grand-chose reste en bouche.
  • 84/100
Verdict du face à face des 4 batches de Talisker 18 ans :
Mes congénères et moi avons été tous les trois d’accord sur le fait que le batch 2013 est clairement le moins séduisant de par son profil très ‘’mainstream’’ destiné à plaire aux masses. Le batch 2010 (que nous croyions être de 2002) nous a aussi laissés sur notre faim, même si il est plus intéressant que le 2013. Personnellement j’ai préféré le batch 2011 que je trouve plus ‘’couillu’’ et plus rude, tandis que mes deux congénères ont préféré le batch 2007 qui s’est vu être plus rond et plus subtil.

Les trois Talisker 25 ans :

Après cette mise en bouche avec les 18 ans, nous sommes passés au gros morceau de la soirée : trois Talisker 25 ans en brut de fût. Le batch 2004, 57.8%, 21000 bouteilles ; le batch 2006, 56.9%, 4860 bouteilles ; et le batch 2009, 54.8%, 5862 bouteilles. Nous avons décidé de les goûter par ordre de taux d’alcool, en commençant par celui titrant le plus bas. L’ordre s’est donc avéré être 2009, 2006 et enfin 2004.
Face à face Talisker : Quatre 18 ans et trois 25 ans
Le batch 2009, 54.8% :
  • Nez : De la fumée, du poivre, une certaine fraîcheur des agrumes. Des embruns marins. De la pomme verte. Très bon nez bien prenant.
  • Bouche : Attaque franche et puissante. Astringence citrique. Poivre et fumée.
  • Finale : Asséchante, poivrée, et explosive.
  • Verdict : Subtil, complexe, et équilibré.
  • 91/100
Le batch 2006, 56.9% :
  • Nez : D’abord doux et mielleux, limite vanillé. Puis les odeurs marines se développent.
  • Bouche : D’abord douce, subtile, veloutée. Puis le poivre attaque et on s’en prend plein la tronche !
  • Finale : Explosion atomique poivrée.
  • Verdict : On croit d’abord avoir affaire à un gentil petit gamin. Et puis la bête se réveille.
  • 92/100
Le batch 2004, 57.8% :
  • Nez : Des agrumes doux, du poivre et de la fumée.
  • Bouche : Puissante, explosive et exponentielle sur le poivre, la fumée et les airs marins.
  • Finale : D’abord vanillée, le poivre entrant en action par la suite.
  • Verdict : Brutal, vif, rentre dedans.
  • 93/100
Verdict du face à face des 3 batches de Talisker 25 ans :
Personnellement j’ai préféré le batch 2004 que j’ai trouvé très brutal, tandis que mes congénères ont préféré le batch 2006 qui est plus doux, plus subtil et plus complexe. Le batch 2009 s’est retrouvé en queue de tiercé chez tout le monde (mais il reste néanmoins un dram de grande qualité).

Conclusion :

Ce face à face gargantuesque nous a paru à tous les trois être très instructif. Nous avons pu déceler beaucoup de différences entre les batches de 18 ans (les écarts dans les cotations en témoignent). Pour les 25 ans, des différences de saveurs furent perceptibles mais la (haute) qualité globale des trois batches nous a paru être assez constante. Pour ma part, j’ai aussi pris cet exercice comme étant un point (j’espère) final dans ma quête du batch de 18 ans parfait. Et en principe je devrais arrêter pendant un bon bout de temps de vous casser les pieds avec du Talisker ;-))

vendredi 9 mai 2014

Face à face : les deux Tomatin 35 ans Cadenhead’s Small Batch

Un face à face de haut vol en ce jour (un peu spécial pour moi ;-) ) ! Un combat de poids lourds, le choc des titans ! Les deux Tomatin 35 ans Cadenhead’s Small Batch l’un face à l’autre ! Qui en sortira vainqueur ?
Les deux Tomatin 35 ans Cadenhead’s Small Batch
Les deux Tomatin 35 ans Cadenhead’s Small Batch
A ma droite, le Tomatin 35 ans Cadenhead’s Small Batch 1978/2013, 44.1%, 594 bouteilles (probablement un mélange de deux fûts). Cette bouteille avait été présentée au Spirits in the Sky de Leuven en novembre dernier, où j’avais eu l’occasion de rapidement la goûter. Je lui avais attribué, au pied levé, une note de 88/100.
A ma gauche, le Tomatin 35 ans Cadenhead’s Small Batch 1978/2014, 46.5%, 216 bouteilles (probablement un single cask) embouteillé spécialement pour The Nectar et distribué exclusivement par celui-ci. Cette bouteille a été présentée au Whisky Festival chez Massen début avril, où j’avais eu l’occasion de rapidement la goûter. Je lui avais attribué, au pied levé, une note de 86/100.
Mais ces deux bouteilles méritent clairement une vraie séance de dégustation ‘’de salon’’, au calme et en prenant son temps. Les amateurs avertis les ayant goûtés ont été très positifs aussi bien à propos de l’un comme de l’autre, et peut-être que mon avis au pied levé était biaisé par l’environnement ‘’festival’’. Il est temps pour moi de me faire une vraie opinion (et de la partager avec vous) à tête reposée.



Tomatin 35 ans Cadenhead’s Small Batch 1978/2013, 44.1%, 594 bouteilles :

    Face à face : les deux Tomatin 35 ans Cadenhead’s Small Batch
  • Nez : D’abord une odeur de thinner mélangé à de la térébenthine assez désagréable. Cela s’estompe vite pour plutôt devenir une odeur de colle vernie. Derrière je sens des abricots et de la pêche, de l’ananas et de la mangue. Il faut laisser le dram s’aérer ! Les fruits prennent alors le dessus et le solvant disparaît. Du pamplemousse fait son apparition par la suite.
  • Bouche : Une corbeille de fruits exotiques (ananas, mangue, pastèque gorgée d’eau). C’est très doux et agréable, frais. Un parfait dram d’apéro ! La bouche pourrait être un peu plus punchy pour être parfaite.
  • Finale : Longue sur les fruits dans les joues. L’alcool se fait un peu plus présent et picote la gorge. Une légère acidité citrique attaque la langue.
  • Verdict : Fin, subtil, complexe, c’est bon.
  • 88/100. Je reste sur ma première impression lors du Spirits in the Sky.




Tomatin 35 ans Cadenhead’s Small Batch 1978/2014, 46.5%, 216 bouteilles pour The Nectar :

    Face à face : les deux Tomatin 35 ans Cadenhead’s Small Batch
  • Nez : Une corbeille de fruits qui embaument : poire, pêche, nectarine, mangue, mandarine, banane. Du miel vanillé. Très frais et enivrant. Un nez de grande qualité.
  • Bouche : Du miel et de la vanille dominent. De la confiture de fruits jaunes. Bouche très bien faite mais un brin monolithique.
  • Finale : Moyenne. Quelques agrumes sucracidulés (oui j’invente des mots :-p ) font leur apparition et s’en prennent à la langue et au palais.
  • Verdict : Un whisky constant et cohérent, très bien fait.
  • 89/100. Il gagne 3 points par rapport à ma dégustation rapide ‘’de festival’’.
Note :
Je n’ai ajouté d’eau dans aucun des deux drams. Malgré qu’ils soient apparemment tous les deux en brut de fût, leur taux d’alcool n’est pas particulièrement haut et je n’ai pas ressenti le besoin de les adoucir.


 

Issue du combat :

Victoire au point (non non, ce n’est pas un KO, les deux whiskies jouent dans la même catégorie) de l’embouteillage pour The Nectar. Celui-ci a un nez vraiment supérieur. Je préfère par contre la bouche de l’embouteillage ‘’pas pour The Nectar’’ que je trouve plus fruitée, plus fraîche et plus complexe. Quant à la finale, je les trouve équivalentes en qualité. Il faudrait un mix des deux pour faire le whisky (presque) parfait qui coterait au-dessus de 90.
Les deux bouteilles sont encore disponibles sur le marché, tous deux au prix d’environ 270€. Concernant la première, vous pouvez la trouver chez Whiskybase, Whiskysite, et peut-être chez TasTToe s’il leur en reste encore. La seconde (celle embouteillée pour The Nectar) est encore disponible chez Whiskyhuis, The Bonding Dram et le Drankenshop Broekmans, et peut-être chez Massen et TasTToe s’il leur en reste encore.

mardi 6 mai 2014

Focus sur la boutique La Cave Saint-Jacques (Tournai)

Focus sur la boutique La Cave Saint-Jacques (Tournai)

Tournai n’étant pas la porte à côté d’où j’habite, il m’a fallu longtemps pour avoir la possibilité d’y passer pour pouvoir finalement vous proposer le focus sur La Cave Saint-Jacques. Mais pourquoi donc était-il impératif d’en faire le focus ? Pour plein de raisons, toutes aussi bonnes les unes que les autres.

Premièrement, cette boutique est connue et renommée au sein de la communauté des amateurs de whisky. On en parle sur divers forum, et beaucoup de clients du Nord de la France y vont. J’en avais donc déjà entendu plus d’une fois parler. Mais c’est surtout sur place que j’ai pu me rendre compte du bien-fondé de ce focus.

Focus sur la boutique La Cave Saint-Jacques (Tournai)

La Cave Saint-Jacques, qui existe depuis 2001, est avant tout un caviste en vin (tout l’avant du magasin lui est dédié). Il importe aussi directement de France quelques alcools, tel de l’Armagnac. Concernant le whisky, il n’importe rien en direct mais travaille avec les principaux distributeurs belges (Premium Spirits, The Nectar, Pernod-Ricard, Diageo, etc).

L’assortiment whisky y est impressionnant. Tout le fond de la boutique est rempli de bouteilles du sol au plafond. Toutes les distilleries, principalement écossaises et japonaises, sont représentées ; et il y a énormément d’embouteillages indépendants. La Cave Saint-Jacques est d’ailleurs la seule boutique wallonne où l’on peut trouver les embouteillages Malts of Scotland et The Whiskyman. La liste de ce qui est disponible serait trop longue à énumérer, je vous invite à regarder les photos illustrant cet article pour vous faire une idée.

Quelques étagères...Quelques étagères...
Quelques étagères...Quelques étagères...Quelques étagères...

Quelques étagères...

Non seulement le choix est vaste, mais c’est surtout au niveau du service que Fabien, le gérant, m’a impressionné. Il connaît ses clients et les fidélise de par sa disponibilité et sa sympathie. Il connaît parfaitement ses produits (et peut donc conseiller le bon en fonction des goûts de son interlocuteur), ses fournisseurs (et semble avoir de très bons rapports avec eux), ce qu’il peut ou ne peut pas se procurer. Etant resté environ 2 heures dans la boutique, je peux témoigner du fait qu’elle n’est pas resté sans client présent plus de 10 minutes, c’est dire si c’est une affaire qui marche ! Et Fabien semblait tous les connaître (ou presque), ces clients fidèles.

Outre ce service à la clientèle bien au-dessus de la moyenne, il y a aussi en boutique une bonne trentaine de bouteilles de whisky en dégustation permanente et presque en libre-service. ‘’Servez-vous de ce que vous voulez’’ est ici le maître mot, au diable l’avarice.

Alors oui, les prix sont peut-être quelques euros plus chers que ce qu’on peut trouver sur internet (d’ailleurs le site de la boutique n’affiche ni les stocks ni les prix, ceux-ci variant trop régulièrement pour que ce soit gérable). Mais ce service et cet accueil pareils ; ça vous ne les trouverez de toute façon pas sur internet !

Car ce n’est pas tout, en plus ! Non seulement le client est accueilli comme un roi, mais La Cave Saint-Jacques organise aussi régulièrement des dégustations gratuites, animées par des invités de marque (brand embassadors, distributeurs, distillateurs…) ; et deux fois par an une session d’initiation (la prochaine se produisant en octobre) qui ne dure pas moins de 3 heures !

Des bouteilles ouvertes à la dégustationDes bouteilles ouvertes à la dégustation

Des bouteilles ouvertes à la dégustation

Focus sur la boutique La Cave Saint-Jacques (Tournai)

La boutique gère aussi le club de whisky Malt Attitude qui organise de façon régulière des soirées whisky souvent accompagnées d’un dîner (la dernière a vu 65 personnes y participer !). A noter que ce club s’est vu décerner il y a quelques semaines le Belgian Whisky Award du meilleur club belge de whisky.

La Cave Saint-Jacques est, pour conclure, une très bonne boutique pour tout amateur de whisky. Dommage qu’elle se trouve si loin en Wallonie (seuls les Borains et les amateurs nordistes Français peuvent en profiter de façon régulière), mais si vous passez à portée faites un crochet car elle vaut clairement le détour.

... et encore d'autres étagères pleines de bouteilles... et encore d'autres étagères pleines de bouteilles
... et encore d'autres étagères pleines de bouteilles... et encore d'autres étagères pleines de bouteilles... et encore d'autres étagères pleines de bouteilles

... et encore d'autres étagères pleines de bouteilles

samedi 3 mai 2014

09/05/2014 et 10/05/2014 : Dégustation Asta Morris (chez TasTToe à Kampenhout et Drankenshop Broekmans à Zolder)

09/05/2014 et 10/05/2014 : Dégustation Asta Morris (chez TasTToe à Kampenhout et Drankenshop Broekmans à Zolder)

Vous connaissez Bert Bruyneel, je vous en ai déjà parlé. Et si vous ne savez pas de qui je parle, c’est que vous ne suivez pas assez assidûment ce blog :-p .

Je répète donc, pour les cancres : Bert Bruyneel est le patron de l’embouteilleur indépendant belge Asta Morris. Il est aussi depuis peu le distributeur belge de la gamme Hepburn ‘s Choice (si si, j’en ai parlé début avril !). Il vient aussi de sortir sur le marché le N.O.G., un gin ; et un rhum Plantation. Bref, un homme fort occupé et actif dans le monde du whisky (et des spiritueux) en Belgique !

Bert animera les 9 et 10 mai prochains deux dégustations, l’une chez TasTToe (le 9) et l’autre au Drankenshop Broekmans (le 10). Ces deux dégustations ne sont pas limitées en places disponibles, et seront totalement gratuites ! Autant en profiter, surtout que vous pourrez discuter avec Bert (qui est très sympathique au demeurant), qui parle aussi Français.

Vendredi 9 mai 2014 chez TasTToe :

Le lineup :
  • IMPERIAL 1995 SIGNATORY VINTAGE FOR ASTA MORRIS
  • AUCHENTOSCHAN 2001 HEPBURN’S CHOICE
  • BLAIR ATHOL 2002 HEPBURN’S CHOICE
  • BENRINNES 2003 HEPBURN’S CHOICE
  • TAMDHU 2001 HEPBURN’S CHOICE
  • BRAEVAL 2001 HEPBURN’S CHOICE
  • N.O.G.! gin
  • DEANSTON 1997 15Y 48,1° ASTA MORRIS
  • AUCHROISK 1996 16Y 53,5° ASTA MORRIS
  • BENRIACH 1983 29Y 44,1° ASTA MORRIS
  • PLANTATION BARBADOS RUM 15Y 42° RASTA MORRIS
Les infos pratiques :
  • La date : le vendredi 09/05/2014 de 14h00 à 20h00.
  • Le lieu : TasTToe, Leuvensesteenweg 22 à 1910 Kampenhout (près de Malines).
  • Le prix : Gratos ! \o/

Samedi 10 mai 2014 au Drankenshop Broekmans :

Le lineup : le même que la veille.
  • IMPERIAL 1995 SIGNATORY VINTAGE FOR ASTA MORRIS
  • AUCHENTOSCHAN 2001 HEPBURN’S CHOICE
  • BLAIR ATHOL 2002 HEPBURN’S CHOICE
  • BENRINNES 2003 HEPBURN’S CHOICE
  • TAMDHU 2001 HEPBURN’S CHOICE
  • BRAEVAL 2001 HEPBURN’S CHOICE
  • N.O.G.! gin
  • DEANSTON 1997 15Y 48,1° ASTA MORRIS
  • AUCHROISK 1996 16Y 53,5° ASTA MORRIS
  • BENRIACH 1983 29Y 44,1° ASTA MORRIS
  • PLANTATION BARBADOS RUM 15Y 42° RASTA MORRIS
Les infos pratiques :
  • La date : le samedi 10/05/2014 de 13h00 à 18h00.
  • Le lieu : Drankenshop Broekmans, Molenstraat 19 à 3550 Heusden-Zolder (près d’Hasselt).
  • Le prix : Gratos ! \o/

Vous avez donc l’embarras du choix concernant les jours de la semaine et les heures par rapport à vos disponibilités. Bon amusement à ceux qui y seront !

jeudi 1 mai 2014

Whisky Box (Limited Edition) de ChezJulien.be

Whisky Box (Limited Edition) de ChezJulien.be

Avec le succès actuel du whisky, des ‘’whisky box’’ contenant des samples de plusieurs whiskies différents sont arrivés sur le marché, permettant aux amateurs intéressés de goûter plusieurs choses à moindre coût, sans devoir débourser pour une bouteille entière. Et rien n’empêche par la suite d’acheter ladite bouteille d’un whisky particulièrement apprécié en sample.

Seul hic avec ces solutions de whisky box, jusqu’à présent ces produits n’étaient proposés que par des boutiques françaises, allemandes ou grand-bretonnes. Difficile de se les procurer en Belgique sans devoir s’acquitter de frais de port élevés. Cette lacune est à présent comblée grâce à ChezJulien.be, un webshop wallon (originaire de la région de Charleroi) récemment ouvert.

Cette nouvelle boutique internet propose deux ‘’whisky box’’ différentes : Une classique (mais actuellement déjà sold out) bon marché contenant des whiskies officiels d’entrée de gamme, destinée aux débutants ; et une édition limitée (à 24,95€) contenant des whiskies d’embouteilleurs indépendants. Le principe de cette dernière est que les whiskies proposés seront régulièrement renouvelés afin de ne pas toujours proposer les mêmes produits (d’où le terme ‘’limité’’, CQFD). Sur le site web de ChezJulien.be les whiskies contenus dans la box ne sont pas annoncés afin de laisser la surprise à l’acheteur. Cela pourrait s’avérer risqué, selon moi, car peut-être qu’un nombre non négligeable de clients potentiels se verraient refroidis d’acheter un chat dans un sac.

Présentation :

Proposée dans une belle petite boîte en bois, cette box est composée de 4 samples de 3cl de single malt d’embouteilleurs indépendants (voir ci-dessous pour les détails). Ces doses de 3cl est une bonne tape car cela permet de se servir deux petits drams par whisky; il est donc éventuellement possible de déguster ces samples en couple ou avec un ami (ou de revenir sur chaque whisky plus tard, au choix).

Une plaquette accompagne la boîte et les fioles. Celle-ci est composée de 4 feuillets énumérant les détails de chaque whisky, accompagnés d’une note de dégustation ; et d’un récapitulatif permettant au dégustateur de coter lui-même le whisky et de noter ses propres commentaires. Une présentation soignée et complète.

La box, les feuillets et le récapitulatifLa box, les feuillets et le récapitulatifLa box, les feuillets et le récapitulatif

La box, les feuillets et le récapitulatif

Whisky Box (Limited Edition) de ChezJulien.be

Les 4 whiskies proposés :

Tous réduits à 46%, un des whiskies proposés est de l’embouteilleur Duncan Taylor (de la gamme NC²), tandis que les trois autres sont de l’embouteilleur Signatory Vintage (de la collection Un-Chillfiltered). Deux Speyside, un Highlands et un Lowlands, tous en fût de bourbon ; le profil proposé me semble peu varié. Passons à mes notes rapides de ces 4 whiskies :

Auchentoshan 11 ans Duncan Taylor NC² 1999/2011, 46% :
  • Nez : De la pomme verte sèche, l’acidité pique un peu aux narines.
  • Bouche : Très acide, ouch ! Cette acidité assèche la bouche. Un peu de vanille en toile de fond.
  • Finale : Acide et poivrée. Une astringence reste longtemps dans la gorge.
  • Verdict : Il faut être courageux pour terminer le dram tellement il est astringent !
  • 72/100.
Glendullan 14 ans Signatory Vintage The Un-Chillfiltered Collection 1997/2011, 46% :
  • Nez : Une pointe de levure et du beurre. Un nez bien malté, céréalier. Un peu de pomme jaune et de zeste de citron.
  • Bouche : D’abord sage, elle monte en puissance sur la pomme sucrée, les épices poivrées et le beurre.
  • Finale : Assez longue. Une pincée de poivre sur de la pomme jaune.
  • Verdict : Un whisky agréable et cohérent dans son ensemble.
  • 83/100.
Glen Elgin 16 ans Signatory Vintage The Un-Chillfiltered Collection 1995/2012, 46% :
  • Nez : Du biscuit Petit Beurre, de la pelure de pomme jaune.
  • Bouche : Douce et vineuse, proche du sucré-salé. De la pâte d’amande
  • Finale : Petite sécheresse boisée et une pincée de sel.
  • Verdict : Très agréable de par son coté sucré-salé.
  • 85/100.
Fettercairn 14 ans Signatory Vintage The Un-Chillfiltered Collection 1996/2011, 46% :
  • Nez : Vanille citronnée prédominante. Une légère brise marine émerge par la suite.
  • Bouche : Douce et huileuse. De la vanille et de la poire juteuse.
  • Finale : Des relents salins emplissent la gorge, et des épices douces apparaissent.
  • Verdict : Cohérent, tout en restant simple.
  • 84/100.

Ce que je pense de cette Whisky Box Limited Edition volume 1 :

Le public cible de cette box est clairement l’amateur de whisky qui a déjà fait le tour des entrées de gamme officielles et qui veut se lancer dans la découverte des embouteillages indépendants. D’ailleurs, 3 des 4 distilleries sélectionnées pour ces samples sont très méconnues (personnellement je n’avais jamais goûté de Glendullan ni de Fettercairn avant), ce qui est un bon point et minimise grandement le risque de tomber sur des whiskies déjà connus. Si dans l’ensemble cette première box est bien présentée et propose des whiskies peu connus, il y a quand même de la marge pour améliorer le produit : proposer un choix plus éclectique en régions (un Islay tourbé, par exemple, aurait été une bonne idée) ou en styles différents (un sherry cask ou un finish autre que bourbon, et un sample en brut de fût) aurait permis de toucher à un panel de saveurs plus large à découvrir. L’intérêt premier du produit, après tout, est le liquide contenu dans les fioles, n’est-il pas ? En parlant du liquide, la sélection proposée est tout à fait convenable (à part l’Auchentoshan que je trouve mauvais, mais peut-être plaira-t-il à d’autres ?).

Bref, pas mal dans l’ensemble pour un premier jet, mais la variété des whiskies proposés serait clairement à améliorer dans les prochains volumes.