jeudi 2 octobre 2014

North British 1962/2013 (50 ans) The Sovereign, 57.2%

Je suis toujours méfiant envers les vieux whiskies (pour moi, un vieux whisky est un âgé de plus de 30 ans). Je préfère en règle générale les whiskies âgés de 18 à 30 ans. Un peu comme avec les femmes, quoi (si ma femme lit cet article, je suis mort :-s ). Bien évidemment, j’ai déjà croisé des vieux whiskies qui étaient très bons. Mais souvent, je les trouve soit trop imprégnés par le fût (les rendant soit trop boisés, soit balsamiques), soit passés.

De même, j’ai rarement croisé un whisky de grain qui me plaise. Je ne trouve pas bons les jeunes, et les vieux se retrouvent relégués dans les cas expliqués ci-dessus. Moi, difficile ? Bah oui, et j’assume !

La première fois que j’ai goûté ce North British de 50 ans d’âge (c’est du très, très vieux), il m’a séduit, à mon grand étonnement d’ailleurs. La seconde fois, il m’a conquis de par sa finesse et sa subtilité. Il est grand temps d’y revenir une troisième fois, avec note détaillée cette fois-ci.

North British 1962/2013 (50 ans) The Sovereign, 57.2%

Il s’agit donc d’un single grain (et non pas un single malt) North British (une distillerie du Lowland, fondée en 1885 et encore active de nos jours) âgé de 50 ans (ça en jette quand même, hein ? ;-) ), distillé en 1962 et embouteillé en août 2013 en single cask par l’embouteilleur Hunter Laing, sous sa gamme The Sovereign. Il titre à 57.2%.

  • Nez : Une chose est sûre, c’est que ce nez n’est pas passé ! Il est prenant, fin, subtil, enivrant. De la crème brûlée, de la noisette, du café, de la cassonade, des épices à profusion, du bois vernis. Des relents rhumesques, aussi, et de la liqueur de fruits jaunes.
  • Bouche : Entrée en matière puissante, la douceur s’installe (pour ne plus partir) dès la seconde gorgée. Une rondeur et une finesse qui collent bien à l’âge vénérable de ce nectar. De la pomme d’amour, de la noisette, de la vanille cuite et des fruits jaunes ratacuits. Quelques relents de bois précieux non envahissants.
  • Finale : Moyenne sur les saveurs, qui laissent la place à une chaleur sèche et boisée. Cette chaleur, lancinante (ça peut se dire pour ‘’chaleur’’ ? J’sais pas, m’en fous, je profite juste :-p ), qui me fait penser à des braises mourantes de feu de bois dans une grande cheminée médiévale, laisse des sensations très agréables.
  • Verdict : Malgré ce que cette note pourrait laisser penser, c’est bien différent d’un profil sherry. Les senteurs et saveurs sont bien identifiables, et pourtant se mélangent et se marient pour former un tout harmonieux, fin, subtil, et complexe. Un formidable whisky de grain qui se sirote lentement, à son aise, et qui mérite clairement de se laisser déguster.
  • Cote : J’hésitais entre 91 et 92. Mais comme ma femme l’a goûté et l’adore (elle qui n’est pas spécialement portée sur le whisky), je fais pencher la balance vers le 92/100.

Il en reste quelques bouteilles au Chemin des Vignes à Bruxelles (Stockel), pour environ 250€. Un prix plus qu’honnête pour un whisky de cet âge plus que vénérable (mais il est vrai que les whiskies de grain sont toujours moins chers que les whiskies de malt). Si jamais la découverte de vieux (et bons) brols vous tente, n’hésitez pas !

3 commentaires:

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