mardi 10 février 2015

Compte rendu : Whisky Live Belgium 2015, à Spa (dimanche 08/02/2015)

Le plus grand événement whisky annuel en Wallonie (en Belgique ?) vient de refermer ses portes. Le Blog Wallon sur le Single Malt devait bien évidemment y être, et informer ses lecteurs (c’est vous) de ce qu’il a pu y voir et y goûter.

L’an passé, j’y avais été le vendredi, mais cette année-ci il m’était impossible d’y aller ce jour-là. Je n’ai pas encore, malheureusement, le don d’ubiquité ; j’assistais au show de Richard Paterson comme vous le savez déjà.

Il est reconnu que le samedi est devenu, depuis quelques années, surpeuplé. C’est le jour où le plus de visiteurs venant de plus loin (Flandre, Pays-Bas, Allemagne) font le déplacement. Même les organisateurs conseillent aux visiteurs de la région spadoise / liégeoise de plutôt venir le vendredi ou le dimanche, d’ailleurs. Le samedi, à partir du milieu de l’après-midi, il devient presque impossible de se déplacer entre les stands, et encore moins possible de les approcher. Autant même oublier de vouloir discuter avec quiconque, tellement les exposants sont débordés.

Mon choix s’est donc logiquement porté sur le dimanche (le dernier jour du salon), réputé pour être moins bondé.

A l'ouverture du salon, le calme règne encore...
A l'ouverture du salon, le calme règne encore...

Arrivé à l’heure d’ouverture, petit tour rapide afin de voir les changements flagrants par rapport à l’an passé. Le Whisky Live est une grosse machine bien rodée qui fonctionne. Peu de changements à priori, donc. Voici néanmoins mes observations :

  • Le service d’ordre amical (beaucoup plus qu’il y a deux ans, une amélioration notable et bienvenue). Le check-up des sacs à l’entrée et à la sortie se fait dans la bonne humeur.
  • En gros, les mêmes stands périphériques au whisky que l’an passé ; juste quelques changements d’emplacement dans les salles : le graveur sur verre, le bar à cocktails, les cigares, les macarons, les chocolats, la grillade de Saint Jacques, etc…
  • Tous les acteurs du whisky sur le marché belge étaient présents. Les plus gros stands étaient ceux de The Nectar, Premium Spirits et Cinoco. J’ai été étonné, par contre, par le côté très chiche de la gamme proposée par Diageo : un petit stand, avec seulement quelques bouteilles d’entrée de gamme. J’ai vraiment cru que Diageo se sentait obligé de faire acte de présence mais n’en n’avait rien à taper.
  • L’équipe organisatrice bien fournie en effectifs, présente, souriante, serviable et disponible.
  • Les toilettes nettoyées plus régulièrement que l’an passé (à mes yeux c’est appréciable).
  • Des fontaines à eau remplacent les palettes de bouteilles plastique. C'est une bonne chose pour l'environnement, notre planète Terre remercie le Whisky Live :-)
  • Un gros point noir néanmoins cette année, qui ne s’était pas produit les deux années précédentes : à partir du début de l’après-midi, une odeur persistante et particulièrement désagréable de cuisine / friture / graillon s’est installée dans toute la grande salle. Cette odeur, non seulement écœurante sur la durée, a non seulement imprégné tous les vêtements (j’avais l’impression d’être une friterie ambulante), mais surtout faussé le nez pour les dégustations. Et je n’ai pas été le seul à m’en plaindre : toutes les personnes avec qui j’ai parlé l’ont mentionné, et on m’a rapporté que cette odeur avait déjà incommodé le public la veille. Un point indiscutablement à revoir par les organisateurs pour l’an prochain, car cela a réellement (en ce qui me concerne en tout cas ; et je suis certain de ne pas avoir été le seul) faussé la bonne expérience de la journée.
  • Autre déception (mais absolument pas grave en ce qui me concerne, celle-là ; puisque personnellement je ne vais pas au Whisky Live pour les vieux brols qu’on pourrait y trouver), le stand des oldies. Cette année il n’était pas tenu par Whiskycorner (une boutique de Houthalen en Flandre), mais par Luc Timmermans (une figure connue dans le monde belge du whisky). Et là aussi, c’était franchement chiche : seulement une petite vingtaine de bouteilles ouvertes. Ca faisait très cheap. Petit bémol néanmoins, il semblerait que le vendredi il y en avait beaucoup plus, mais que beaucoup avaient été vidées avant le dimanche. Quand bien même, entre les ±200 bouteilles de l’an passé, et la cinquantaine de cette année il y a une grande marge, je trouve.
Vers 16h00, il y a du monde mais il est quand même possible de facilement se déplacer dans la salle.
Vers 16h00, il y a du monde mais il est quand même possible de facilement se déplacer dans la salle.

Après mon tour d’horizon rapide, je me suis attelé à passer plus consciencieusement parmi les stands, en chasse des nouveautés. Oui, mon but clairement affiché cette année était de repérer ces nouveautés pour les relayer à mes lecteurs (quelle abnégation ! Et comme vous avez de la chance ! ;-) ).

Compte rendu : Whisky Live Belgium 2015, à Spa (dimanche 08/02/2015)
  • Premier arrêt, chez Arran. Pas de nouveauté dans la gamme classique depuis le Spirits in the Sky, mais par contre un des deux embouteillages exclusifs pour le Whisky Live 2015. Un Arran en fût de bourbon (et single cask et brut de fût par-dessus le marché), c’est assez rare que pour être souligné. Goûté sur place, et particulièrement apprécié. Je vous en parlerai en détails dans le prochain article sur le blog.
  • Au stand Springbank, le nouveau batch (le 10ème, déjà) de 12 ans Cask Strength venait de débarquer en Belgique. Un classique et une valeur sûre. Autre nouveauté, le Springbank 17 ans en Sherry Wood, titrant à 52.3%. J’ai rapidement goûté ce dernier, qui m’a semblé sympa. Je n’ai pas goûté le 12 ans CS, par contre. Mais je vous présenterai très prochainement ces deux nouveautés dans un gros dossier consacré à Springbank.
Le Springbank 12 CS batch 10 et le Springbank 17 ans Sherry WoodLe Springbank 12 CS batch 10 et le Springbank 17 ans Sherry Wood

Le Springbank 12 CS batch 10 et le Springbank 17 ans Sherry Wood

  • Très long arrêt chez Michter’s. Depuis que j’ai découvert le bourbon et le rye de chez Smooth Ambler, ma curiosité pour le whiskey américain s’est vue aiguisée. Comme la gamme Michter’s vient d’être très récemment distribuée en Belgique, il me semblait intéressant de me pencher sur cette nouvelle marque. Et le moins que je puisse dire, c’est que j’ai été gâté ! Matthew, le Brand Ambassador de la distillerie, m’a fait goûter toute la gamme ! Le Bourbon sans âge, en batch d’assemblage de 24 fûts. Le Rye, lui aussi sans âge. Ces deux produits sont les entrées de gamme et le fer de lance de la marque, je vous les présenterai eux aussi en détail sous peu. Ensuite, le Bourbon en Toasted Barrel Finish ; une édition limitée qui est seulement disponible aux Etats Unis à l’heure actuelle mais qui devrait l’être en Europe à partir de l’an prochain. Le Sour Mash, un produit qui n’est ni un bourbon ni un rye, mais un whiskey hybride où l’on garde une partie de la fermentation passée pour lancer la suivante. Assez spécial, sur la colle et le solvant, pas trop mon truc sur le coup. Ensuite je suis passé sur les produits avec âge annoncé : le Bourbon 10 ans et le Rye 10 ans, tous deux très bons ; et surtout le Bourbon 20 ans qui a été, pour moi, le meilleur produit goûté sur le salon. Mais à ±400 Euros la bouteille, on tombe dans un whiskey très haut de gamme, hors de portée de mon budget personnel. La gamme Michter’s a été personnellement la belle découverte du salon. A essayer si vous en avez l’occasion.
La gamme Michter's, globalement de très bonne qualitéLa gamme Michter's, globalement de très bonne qualitéLa gamme Michter's, globalement de très bonne qualité
La gamme Michter's, globalement de très bonne qualitéLa gamme Michter's, globalement de très bonne qualitéLa gamme Michter's, globalement de très bonne qualité

La gamme Michter's, globalement de très bonne qualité

  • Je suis ensuite allé dans l’autre salle (la ‘’petite’’), pour voir les nouveautés Malts of Scotland. Bien évidemment le second embouteillage exclusif pour le Whisky Live 2015, un jeune Old Pulteney (que je vous présenterai en détails dans le prochain article, en même temps que l’Arran) ; mais aussi un Caol Ila 2000/2015, embouteillé spécialement pour The Whiskyman, pas mal fait du tout ; très fort sur le poisson fumé et les crustacés.
Les nouveautés Malts of ScotlandLes nouveautés Malts of Scotland

Les nouveautés Malts of Scotland

  • Retour dans la grande salle, au stand de l’embouteilleur indépendant Douglas Laing où j’ai goûté trois nouveautés : un Littlemill âgé de 26 ans et un Mortlach âgé de 22 ans en fût de sherry ; tous deux issus de la gamme premium Xtra Old Particular. J’ai personnellement préféré le Mortlach, mais les prix de cette (haute) gamme sont très élevés. Sur le même stand, j’ai aussi goûté une autre nouveauté qui vient de sortir : le Rock Oyster, un blended malt composé de whiskies des îles d’Islay, Arran, Jura et Orkney. Je l’ai trouvé très (trop à mon goût) jeune.
Du nouveau chez Douglas LaingDu nouveau chez Douglas LaingDu nouveau chez Douglas Laing

Du nouveau chez Douglas Laing

Compte rendu : Whisky Live Belgium 2015, à Spa (dimanche 08/02/2015)
  • Passage éclair chez Kilchoman. Pas de nouveautés, mais j’y ai goûté l’Original Cask Strength qui titre à 59.2%, sorti il y a quelques mois. Dans la lignée des autres produits Kilchoman : bien fait, bien équilibré, belle tourbe délicate.
  • En fin de parcours, les deux seules nouveautés The Nectar of the Daily Drams (il faut dire que les grosses nouveautés avaient été présentées au Spirits in the Sky) : de nouveau deux irlandais, c’est à la mode chez The Nectar ces derniers temps. Un 12 ans (que je n’ai pas goûté sur place, mais que je présenterai dans un gros dossier consacré aux whiskeys irlandais vers la fin du mois) et un 23 ans. Et je pense être complètement passé à côté de ce dernier (il faut dire que mes papilles étaient alors bien grillées), car je l’ai trouvé alcooleux et très épicé alors que les personnes avaient qui j’étais l’ont trouvé très bon. Il faudrait que je revienne dessus dans de meilleures conditions, si j’en ai l’occasion.
Les deux nouveaux Irlandais de chez The Nectar (avec des étiquettes de plus en plus minimalistes)Les deux nouveaux Irlandais de chez The Nectar (avec des étiquettes de plus en plus minimalistes)

Les deux nouveaux Irlandais de chez The Nectar (avec des étiquettes de plus en plus minimalistes)

Compte rendu : Whisky Live Belgium 2015, à Spa (dimanche 08/02/2015)
  • Après tout ça, l’après-midi était déjà bien avancée. J’ai voulu entamer la visite des stands de chez Premium Spirits qui occupaient, comme d’habitude, toute l’estrade du fond de la grande salle ; mais elle était alors bondée. Impossible de me frayer un chemin jusqu’à BenRiach, où il y avait pourtant un single cask 1995 en fût de Madeira embouteillé pour Premium Spirits. J’ai juste pu rapidement goûter le Writer’s Tears, un blend irlandais que j’ai trouvé frais, floral et sympa.
  • Idem chez The Belgian Owl, le régional de l’étape : stand pris d’assaut, j’ai dû renoncer.

La journée touchant à sa fin, il était temps de plier bagages. Au revoir le Whisky Live 2015, une édition d’un bon tonneau (de whisky, of course !), et rendez-vous en 2016 !

Ne ratez pas, dans les prochains articles du blog, les notes de dégustation complètes (au calme, hors festival) des principales nouveautés du Whisky Live 2015 !

1 commentaire:

  1. Un article très intéressant, comme d'habitude ! Les whisky Live deviennent de plus en plus populaires et il est bien souvent peu aisé d'y circuler mais j'apprécie toujours autant l'émulation et l'ambiance qui se dégage de ces grands événements, qui prouvent à quel point le secteur sait faire preuve d'innovation et d'originalité !

    RépondreSupprimer

Les commentaires sont modérés afin d'éviter les spams et publicités non sollicitées.

Votre commentaire sera visible après avoir été approuvé par l'administrateur du Blog.