Après un (vieux) Tomintoul et un (vieux) Clynelish, voici un troisième embouteillage de chez Corman-Collins passé au grill dans la (longue) session d'anniversaire du Blog. Les bonnes choses ayant toujours une fin, il va toutefois bien falloir bientôt revenir à des drams plus accessibles et contemporains.
Mais occupons-nous d'abord de ce Caol Ila. Embouteillé en 2006, on aurait pu le croire perdu dans les souvenirs légendaires du whisky. Hé bien que nenni non non. Tout comme le Tomintoul (que je mentionnais dans la première phrase du présent article, suivez un peu, que diable ! ;-p ), un petit paquet de bouteilles a refait surface en 2015; non seulement chez Corman-Collins mais aussi en Hollande. Je présume que Corman-Collins a vendu une partie de son stock à quelques boutiques bataves, histoire de renflouer ses caisses.
Inutile de vous préciser que maintenant ce Caol Ila est réellement et définitivement épuisé; Corman-Collins n'a n'a plus du tout (et les boutiques hollandaises non plus, d'ailleurs).
Caol Ila 1979 / 09.2006 Taste Still, Refill Sherry Hog n°2796, 57.4%, 227 bouteilles
- Nez: Une puissance sans partage, il faut le laisser s'aérer un moment. Vient ensuite le mariage des fruits racornis (pomme, peau de citron), de miel vanillé, et de fumée / tourbe axée sur le composte de sous-bois, pipe à tabac, et cendre de bois. L'alcool picote aux narines. Avec une goutte d'eau: Le sirop de citron ressort, et apparition d'essence herbacée.
- Bouche: Superbe rondeur et finesse incontestable dès la première gorgée. Du sirop de citron, de la cendre froide, des notes de bois vanillé et fumé. Texture globale onctueuse, compotée. Avec une goutte d'eau: Le côté sucré / siroté ressort nettement, rendant ce whisky plus facile d'accès.
- Finale: Moyenne. De la cendre chaude, de la fumée de bois. Les fruits meurent très vite. Avec une goutte d'eau: Une légère amertume fruitée apparaît, et un gros nuage mentholé en retro-olfaction.
- Verdict: Un dram à laisser respirer, sous peine de passer complètement à côté. Car il est puissant, les deux pieds fermement ancrés dans le sol. Un taureau qui charge. Très bon au demeurant, il manque néanmoins de finesse et de complexité pour être enivrant. Je trouve la bouche beaucoup plus séduisante que le nez. Sa puissance et son manque d'accessibilité m'ont donné envie de l'essayer avec une goutte d'eau (enfin... 5 gouttes pour être tout à fait précis), ce qui m'est rare. Cet ajout d'eau le rend beaucoup plus facile d'accès, mais pas globalement meilleur.
- 88/100.
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