mardi 2 février 2016

Highland Park 14 ans Douglas of Drumlanrig, 1998/2013, 50%

Ma relation avec Highland Park est assez ambiguë. J'ai découvert cette distillerie, à mes débuts dans le whisky, par la grande porte en m'offrant une bouteille du 25 ans officiel (mais c'était à la belle époque, quand il était alors à la moitié de son prix actuel). Et j'avais pris une bonne claque, car ce 25 ans était succulent.
Ce n'est qu'après cela que j'ai eu l'occasion de goûter les autres embouteillages officiels, moins âgés, comme le 12 ans, 15 ans, 18 ans, et 21 ans. Et là, mon avis perso a été beaucoup plus mitigé... voire carrément négatif.
Depuis, ma quête de bouteilles d'Highland Park à mon goût est un périple assez chaotique et accidenté: beaucoup de "HP" (le diminutif d'Highland Park) que je goûte ne me plaisent pas spécialement, et souvent je ne retrouve pas les marqueurs de fumée subtile et savoureuse que j'apprécie chez cette distillerie.
Et surtout, je me suis rendu compte que je préfère, de loin, les HP maturés en fût de Sherry par rapport à ceux en fût de bourbon ou en mélange des deux types (comme c'est souvent le cas pour les embouteillages officiels).
Highland Park reste néanmoins une distillerie que j'affectionne (sûrement en rapport à mes débuts, expliqués ci-dessus), et ce cache-cache permanent entre elle et moi pour découvrir une pépite est devenu une sorte de jeu à mes yeux.
Pour résumer, mon rapport avec HP est de l'amour/haine: soit je n'aime pas du tout, soit j'adore. Il est très rare de me retrouver au milieu.


Highland Park 14 ans Douglas of Drumlanrig, 1998/2013, 50%

Et pour aborder cet embouteillage-ci en particulier, il est en fût de Sherry (haaa, intéressant ça !), et tout comme le Caol Ila 29 ans dont j'ai parlé en juillet dernier il s'agit d'un ré-embouteillage en quantité très limitée (seulement 36 bouteilles) de Hunter Laing, lors de la scission de Douglas Laing en 2013, sous la gamme Douglas of Drumlanrig pour la boutique Le Chemin des Vignes de Bruxelles.



Highland Park 14 ans Douglas of Drumlanrig, 06.1998 / 03.2013, Sherry Butt LD9629, 50%, 36 bouteilles

    Highland Park 14 ans Douglas of Drumlanrig, 1998/2013, 50%
  • Nez: Du caramel de cassonade, du raisin noir sec, du cassis, du tabac boisé. L'apport du Sherry est immédiatement présent et irréfutable. Mais derrière cette gourmandise de Noël se profile la fine et subtile fumée, reconnaissable, que j'affectionne chez Highland Park. Ce mélange Sherry/fumée me rappelle bien évidemment le HP25 officiel, sauf qu'ici le nez est moins subtil et moins "noble"; plus rustique avec des gros sabots.
  • Bouche: Du raisin noir, de l'abricot sec très cuit, du caramel, de l'amande grillée. Des épices piquantes enflent au fur et à mesure que le whisky reste en bouche. Des copeaux de coque de noisette par moments, ainsi qu'un léger cendré en toile de fond.
  • Finale: Longue. La rétro-olfaction de fumée caramélisée qui remonte dans les narines est immédiate. Des épices de Noël, et du boisé vineux. Du bois sec poivré perdure au bout de la langue.
  • Verdict: Pile poil le profil que j'aime chez HP: de la gourmandise, une fumée omniprésente, et de la subtilité. OK, il n'y a pas que chez HP que j'aime ce genre de profil, c'est vrai, mais ici c'est quand même bien miam miam :-).
  • 89/100. Il lui manque juste un "petit quelque chose" (un petit frisson dans le dos ?) pour atteindre le 90 selon mes critères personnels.
Encore disponible pour une centaine d'euros au Chemin des Vignes, à Bruxelles (Stockel).

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