jeudi 20 avril 2017

Inchmurrin 1984/2017 The First Editions, 32 ans, 46.5%

Hunter Laing, via sa gamme The First Editions, remet le couvert en nous proposant un second Inchmurrin 1984, après nous avoir proposé l'excellent et complètement improbable l'an passé. Tellement étonnant qu'il a occupé une place de choix dans mon top 5 de l'année 2016.
C'est dire comme j'attendais de pied ferme celui-ci, histoire de me conforter dans l'idée que les vieux Inchmurrin, c'est trèèèès bon.

Sur papier, peu de changement: Un Hogshead à la place d'un Barrel (mais tous deux d'ex Bourbon), et 101 bouteilles au lieu de 87. Seulement 14 de plus, ça c'est de nouveau de la petite série… (mais attention, ces deux embouteillages sont en fait des "split casks", l'autre moitié ayant été embouteillée sous la gamme Old Malt Cask, même si un des numéros de fût différents apparaissent sur les étiquettes).




Inchmurrin 1984 / 2017 The First Editions, 32 ans, Refill Hogshead HL13363, 46.5%, 101 bouteilles

    https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgW6-4_97Zjd7BI1JBenqvCdDJW74vEOVcrOji7tzaZdki8KNCgcaL4vD1NQHvbDT3xnnwz3Jgym5ujcjzcvKpM7KW2lxZx-aEDOjCMkC2VgLrjEugBu5ZlHZcBDFXaREvtHFHX9S7sA1Sg/s1600/Inchmurrin1984FirstEd32y%252801%2529.jpg
  • Nez: Booooom ! L'hyper fruité, le floral, la tige de fleur, tout y est. Fort gourmand sur la corbeille de fruits blancs et jaunes juteux, et des rayons de miel. Cette gourmandise est soutenue par la fraîcheur de petites fleurs d'été et de tige de pâquerette. Vite, la suite (même si je prends un malin plaisir à faire durer les senteurs dans mes narines) !
  • Bouche: Le ramage vaut largement le plumage, la bouche est en droite continuité du nez: des fruits juteux gorgés de soleil, du sirop de fruit, du fructose, du miel, et au loin du végétal vert et poivré qui se fraie un chemin vers l'avant plan.
  • Finale: Moyenne. Dès la déglutition, c'est le végétal frais et légèrement mentholé qui prend la main. Cette fraîcheur assèche légèrement la bouche. Une pointe poivrée vient titiller les joues.
  • Verdict: Put..[censuré] que c'est bon du viel Inchmurrin, quand même ! Après avoir goûté du 1974 de chez Cadenhead et le précédent 1984 de First Editions, je guette les sorties de vieux Inchmurrin afin de me conforter dans le fait non seulement que c'est fort bon, mais aussi que ça se rapproche fort des marqueurs de Littlemill (ce qui est encore le cas ici). Cette expression-ci est parfaitement équilibrée, jamais agressive; l'hyper fruité propose une succulente gourmandise, et le floral / végétal apporte une pointe de fraîcheur. Tout ce que j'aime.
  • 91/100.





Disponible au Chemin des Vignes pour ±220 euros, et peut-être (sur commande ?) chez W Comme Whisky (La Louvière), We Are Whisky (Jauche), et Watch Smell Taste & Having Fun (Liège).


Face à Face: Inchmurrin 1984 (31 ans) VS Inchmurrin 1984 (32 ans).

 

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYacrVSelxfALSWFKibVqboIfKKvwhY49syf03J3cavOsZj60UXi-Fx8B-Sqvz08ENk0w8wLKM5FLxa8HbTNoQY-azgEoAaHURV6VTlHl5Z-PKlsJR9q065Yqmo7okC25JGND8OQ6ujya9/s1600/Inchmurrin1984FirstEd32y%252802%2529.jpg

 

Je sais, c'est très bateau comme approche, c'est tellement évident de comparer les deux versions. Tellement évident, mais aussi tellement intéressant (enfin, je trouve). Et donc je ne me prive pas, surtout que j'aime beaucoup ce genre d'exercice. Et puis c'est mon Blog, je fais ce que je veux ici, na ! :-p
Donc en face à face, l'Inchmurrin 1984 / 31 ans de l'an passé (qui s'est retrouvé dans mon top 5 de 2016) avec le nouveau passé au grill aujourd'hui (le 1984 / 32 ans, si vous avez bien suivi).

  • Nez: Celui du 32 ans est plus présent et plus fruité, tandis que celui du 31 ans est plus végétal et floral, et même un brin poussiéreux.
  • Bouche: Fruits et végétal pour le 31 ans, avec une pointe poivrée assez présente. La bouche du 32 ans est plus fondue, savant mélange de fruits et de tige de fleur poivrée.
  • Finale: Végétal dominant pour le 32 ans; mélange fruité / végétal pour le 31 ans.
  • Verdict: Ces deux Inchmurrin sont clairement de la même famille, on dirait presque des frères jumeaux. J'ai néanmoins une petite préférence pour le 32 ans qui est plus fruité dans l'ensemble, et un poil plus constant. Le 90/100 du 31 ans et le 91/100 du 32 ans me paraissent donc cohérents.



Tiens, une autre pensée me traverse l'esprit...
Quand je constate les similitudes au niveau des saveurs entre ces vieux Inchmurrin et des Littlemill eux aussi d'âge vénérable (mais même pas obligatoirement aussi vieux), je ne peux me poser que la question de savoir si une succession au trône n'est pas en train de s'opérer à mes yeux.
Quand je constate qu'un Littlemill 1990 (26 ans), en indépendant et en brut de fût, est sorti il y a deux jours pour 285€ et a été sold out en moins d'une heure (±265 bouteilles, hop) sans que personne n'ait eu l'ombre d'une seconde pour le goûter; alors que cet Inchmurrin-ci, qui jouit d'un bel âge de 32 ans, à un prix moindre, et est encore disponible à la dégustation pour qui voudra bien se déplacer jusque Bruxelles; je ne peux que me dire "Littlemill est mort, vive Inchmurrin !".
Bon, bref, je vais guetter les prochaines sorties de vieux Inchmurrin et arrêter de me prendre le chou sur les rares Littlemill qui sortiront encore, à des prix de pétés-mabouls.



Et si vous avez manqué l'Inchmurrin précédent, et si vous manquez celui-ci, rassurez-vous, car comme comme disait si bien Yoda...
Il y en a un autre...
Il y en a un autre...

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