dimanche 31 décembre 2017

Littlemill 40 ans Cadenhead's Single Cask, 1977/2017, 41.2%

Je sais, le Blog ressemble à une vieille cabane abandonnée et désertée en cette fin 2017. Depuis juin, les articles se sont faits de plus en plus rares, et seules quelques notes de dégustations sont venues hanter cet endroit.

Ma vie privée a été chamboulée cette année, et j'ai du poser des priorités ailleurs que dans le whisky. Ainsi va la vie, il faut parfois faire des choix.

Ajoutez à celà un marché qui devient de moins en moins attractif en raison des prix de plus en plus affolants et des produits de plus en plus "standards", l'intérêt que suscite en moi le whisky s'est vu défaillir.

2017, une mauvaise année pour ma passion pour le whisky, à n'en pas douter.

Sur le plan strictement personnel je continue évidemment à m'y intéresser, je participe toujours à quelques salons, festivals, masterclass et autres dégustations; mais sans réellement prendre des notes en vue de les publier. Je profite juste, égoïstement, pour moi-même.
Et le nombre de bouteilles achetées en 2017 a lourdement chuté par rapport aux années précédentes.

Pas de bilan 2017 de ma part sur le Blog cette année, donc. Impossible d'en faire un qui tienne la route, avec le peu de contenu que j'y ai publié, le peu d'événements auxquels j'ai assisté, et le peu (toutes proportions gardées) de nouveaux whiskies que j'ai goûtés.

Ça fait même plusieurs mois que je ne vous propose plus "Le Littlemill du mois". Pfff, tout fout le camp...


Je veux néanmoins terminer cette année sur une note positive en vous souhaitant de réaliser tous vos vœux maltesques en 2018. Que 2018 soit une bonne année whisky pour vous, quelles que soient vos attentes.

Et pour fêter l'année nouvelle, je lève mon dram de Littlemill 40 ans Cadenhead's Single Cask en votre honneur; vous les lecteurs qui suivez ce Blog depuis ces dernières années. Merci pour votre fidélité.


Littlemill 40 ans Cadenhead's Single Cask, 1977 / 2017, Bourbon Hogshead, 41.2%, 126 bouteilles



  • Nez: La douceur est ce qui frappe en premier. Pas de grosses senteurs qui claquent, tout dans la délicatesse. Des fruits jaunes et blancs juteux, quelques exotiques aussi, des fleurs d'arbre, et un léger boisé noble.
  • Bouche: La délicatesse continue... Du bois poussiéreux, de la pomme granny acidulée, une légère amertume fruitée. L'acidulé occupe le devant de la scène.
  • Finale: Moyenne. La poussière de bois perdure. L'acidulé s'éteint, faisant place à un joli fruité / floral délicat et subtil.
  • Verdict: On est fort loin de l'hyper fruité des Littlemill 1984 ou de l'herbacé des Littlemil du début des années 90. Cet acidulé en bouche me déconcerte, ce n'est pas à quoi je m'attends quand je déguste un Littlemill. Ce 40 ans est cependant un très bon dram, fin et subtil, fort agréable; mais je ne "sens" pas ses 40 ans et je ne trouve pas que ses 600€ prix de vente de sortie en Allemagne soient justifiés.
  • 87/100.





Sold out dès sa sortie, il était vendu à 600€ en Allemagne.

Un énorme merci à Ronnie pour le sample !

vendredi 24 novembre 2017

Loch Lomond 1984/2017 The First Editions, Specially Selected for Belgium, 33 ans, 47.9%

Fin 2016 et début 2017, Hunter Laing a sorti coup sur coup deux Inchmurrin 1984 sous sa gamme First Editions. Si vous vous souvenez, ils m'avaient fort séduit et m'avaient rappelé le du Littlemill. Difficile de ne pas me plaire dans ces conditions, n'est-ce pas ?

La Boutique du Chemin a pu se procurer une partie d'un troisième fût, et l'a fait embouteiller pour la Belgique en cette fin 2017. Une partie ? Oui. 120 bouteilles d'un Hogshead, car il faut pouvoir être certain d'écouler les bouteilles produites sans en garder sur les bras; et le reste est resté en possession d'Hunter Laing et sera embouteillé ultérieurement. Aussi pour la Belgique, qui sait ? Espérons-le en tout cas !

Si vous avez été attentifs, vous aurez remarqué que je vous parle d'Inchmurrin depuis le début de cet article, alors que sur l'étiquette de la bouteille dont je vous parle aujourd'hui trône un grand Loch Lomond. Aucune trace du nom Inchmurrin. Mais quid ? Que passa ?
La raison est fort simple: La distillerie Loch Lomond a récemment développé ses gammes officielles et a sorti plusieurs embouteillages d'Inchmurrin qui ont été fort bien accueillis par le public et les critiques en tous genres. Dans la foulée, Loch Lomond a interdit aux embouteilleurs indépendants de continuer d'utiliser le nom Inchmurrin; seul le nom de la distillerie, Loch Lomond, est encore autorisé. Hunter Laing ne pouvait donc plus embouteiller ce 1984-ci sous le nom Inchmurrin, et a été contraint de le faire sous le nom Loch Lomond. Mais le jus à l'intérieur reste un sister cask des deux Inchmurrin précédents.

Et dans le verre, ça se rapproche des deux précédents, ou pas ?


Loch Lomond 1984 / 2017 The First Editions, Specially Selected for Belgium, 33 ans, Refill Hogshead HL13287, 47.9%, 120 bouteilles




  • Nez: Une corbeille de fruits jaunes et blancs juteux, fraîchement coupés. Des petites fleurs d'arbre fruitier, et un herbacé ténu. Une fraîcheur printanière tout du long.
  • Bouche: Et ça continue sur sa lancée ! Du sirop de fruit blanc, des pétillements de vanille au miel, et une fine pincée d'épices picotantes. De la tige de fleur omniprésente.
  • Finale: Moyenne. La fraîcheur végétale rebondit. Un soupçon de menthe poivrée en toute fin, accompagnée d'un léger boisé.
  • Verdict: Mais rhooo quoi ! Ces vieux Loch Lomond / Inchmurrin sont juste divins, frais, gourmands, équilibrés, et fins. Un profil à la Littlemill, je ne cesse de faire ce rapprochement. Celui-ci ne déroge pas à la règle et est un frère (quasi) jumeau des deux précédents. Miam, encore !
  • 91/100.





Disponible au Chemin des Vignes (Stockel) pour environ 200 euros.

mercredi 4 octobre 2017

Ballechin 12 ans pour 3 boutiques belgo-luxembourgeoises, 2004/2017, 53.6%

Il y a presque un an, début novembre 2016, je vous avais relaté la très bonne surprise que j'avais expérimentée quand j'avais eu l'occasion de goûter un Ballechin de 12 ans d'âge, maturé en fût de Sherry et embouteillé pour la Flandre.

Hé bien figurez-vous que le reste du fût (tout n'avait pas été mis en bouteille en 2016, mais "seulement" 300 bouteilles) a été embouteillé en avril de cette année; cette fois-ci pour 3 boutiques de nos contrées. Enfin pas en Wallonie, mais deux en Flandre et une au Luxembourg.

Logique de ma part de regoûter ce Ballechin, ne fut-ce que pour voir si il a beaucoup changé d'après mes souvenirs et d'après ma note de dégustation de l'an passé. Tout en sachant bien évidemment qu'une note, une sensation, une perception est fonction du moment présent, de ce qu'on a mangé avant, de son humeur, de ses envies, etc. Bref vus m'avez compris, peut-être que ma perception en sera complètement différente.

Hé bien... non. Même constat pour cet embouteillage-ci. C'est aussi bon. Je peux faire un copier / coller de la note de l'an dernier, avec juste l'effet de surprise en moins. Je ne me foule donc pas des masses aujourd'hui, et vous refourgue ma note de l'époque avec juste quelques ajustements. Slainte !

Ballechin 12 ans pour Vinothek Massen, Tasttoe and Dims Dram, 14.07.2004 / 21.04.2017, Sherry Cask 349 (part), 53.6%, 237 bouteilles (OB)


  • Nez: Il est toujours aussi présent et séduisant, dès les narines trempées dedans. La tourbe (mi-fermière mi-camphrée) se mélange harmonieusement au tabac, au caramel épais, aux fruits noirs secs et confits, et même à une fraîcheur orangée. C'est vachement complexe pour un whisky pas spécialement vieux.
  • Bouche: La puissance s'impose direct. De la cendre chaude, la couche tourbée est très minérale. Autour gravitent des épices poivrées, des fruits noirs, des zestes d'orange, du chocolat noir de noir, du tabac... il y a plein de choses qui se mélangent mais dans une cohésion contrôlée.
  • Finale: Longue. Une bouffée de fumée cendrée s'engouffre dans la gorge. Des épices titillent le bout de la langue. Du bois sec s'installe ensuite.
  • Verdict: Rien n'a changé, c'est toujours la même claque. A essayer (ou à faire essayer) en blind, histoire de faire abstraction du nom peu sexy et peu vendeur (même si la réputation d'Edradour / Ballechin tend à être de plus en plus positive au cours du temps). Un excellent "peaty/Sherry".
  • 90/100.




Disponible pour un peu plus de 80€ dans les 3 boutiques pour lesquelles ce Ballechin a été embouteillé.

samedi 30 septembre 2017

Littlemill 1991/2016 The Pearls of Scotland, 52.8%

Ouille ouille ouille ! Déjà la fin du mois, et je ne vous ai pas encore parlé d'un Littlemill en septembre !!

Mieux vaut tard que jamais... Même si je ne suis pas (encore) en retard...

Ce Littlemill-ci est tiré d'une de mes bouteilles personnelles, ouverte à la mi-août (mais non pas "miaou", je ne suis pas un chat !) lors du BYOB Littlemill de Rotterdam. Un événement où une très grosse vingtaine d'amoureux de Littlemill se réunissent et où chacun amène une bouteille de Littlemill. Tout le monde goûte tous les Littlemill de tout le monde, une véritable orgie Littlemillesque !

La bouteille que j'avais amenée est donc celle-ci, un Littlemill âge de 25 ans, distillé en 1991 et embouteillé par Gordon & Company en 2016 sous sa gamme The Pearls of Scotland.

Littlemill 01.1991 / 06.2016 The Pearls of Scotland, Cask N°113, 52.8%, 248 bouteilles



  • Nez: Le végétal saute au nez, poivré et sec. De la rhubarbe, de l'herbe séchée. Une corbeille de fruits jaunes se tient derrière, prête à bondir. Mais elle ne le fait jamais, et reste sagement en retrait.
  • Bouche: C'est ici que le fuit finalement fait un pas en avant. Du fruit jaune huileux, fondant, confit, sirupeux. Mais il n'est jamais seul, le végétal lui colle au basques à tous moments. La rhubarbe, de la menthe poivrée, et de la tige de fleur juteuse.
  • Finale: La menthe remonte en flèche dans les narines. Du bois vert atterrit sur la langue, tandis que le végétal reprend le dessus par rapport au fuit.
  • Verdict: Une fois de plus, les marqueurs typiques sont présents. C'est bon, équilibré, quasi frais. Peut être un poil trop végétal par rapport au fruit, mais c'est un avis très personnel au moment précis de la note.
  • 88/100.





Je l'avais trouvée en Allemagne lors de sa sortie, au prix de 210€. Je pense qu'il y a encore moyen de le trouver (toujours en Allemagne) pour environ 250€.

jeudi 21 septembre 2017

Ledaig 2000/2017 The Cooper’s Choice, 16 ans, 55.5%

Début 2016 j'avais publié une note de dégustation dithyrambique à propos du Ledaig1998 en fût de Sherry proposé par l'embouteilleur indépendant TheCooper's Choice. Il m'avait vraiment scotché (logique pour du... Scotch, non ? OK, je sors...), celui-là.

Un an et demi plus tard, le même embouteilleur nous propose son petit frère. Distillé en 2000 (et non plus en 1998), aussi en brut de fût, et aussi en fût de Sherry.

The Cooper's Choice a-t-il remis le couvert en nous proposant un Ledaig aussi séduisant que le précédant ?


Ledaig 10.2000 / 2017 The Cooper’s Choice, 16 ans, Sherry Cask n° 800116, 55.5%, 360 bouteilles


 

  • Nez : Directement, la tourbe fermière fumée se mélange aux senteurs apportées par le fût de Sherry: fumée, raisin sec, paille, orangette, fruits rouges confits, bois noble, caramel et épices exotiques. Un beau mariage, et un équilibre fort charmeur.
  • Bouche : Cet équilibre se poursuit, malgré les 55% qui n’agressent pas. Du caramel liquide, des épices de Noël, de la noix, de la fumée de paille à la cassonade, des zestes de citron confit. On garde la gorgée et on la fait tourner pour faire durer le plaisir.
  • Finale : Longue. Les épices picotent la langue, tandis que du jus d’orange sanguine amère s’incruste dans les papilles. Du bois sec apparaît en toute fin.
  • Verdict : Dans la comparaison avec le 1998/2016 du même embouteilleur, celui-ci est moins marqué par le Sherry, moins « Sherry bomb » du coup. Même si il est fort bon et particulièrement bien équilibré, il lui manque ce petit quelque chose d’étonnant et de superlatif pour le faire atteindre la barre fatidique du 90.
  • 89/100 (très proche de 90 quand même).




Disponible pour 125 euros à la Boutique du Chemin et (peut-être sur commande ?) chez We Are Whisky et Watch, Smell, Taste & Having Fun.

samedi 16 septembre 2017

Family Silver 1972/2017 The Cooper's Choice, 44 ans, 41%

2017 est l'année des anniversaires. Les 10 ans de The Nectar, qui a sorti pas mal d'embouteillages pour fêter l'événement; les 175 ans de Cadenhead, qui nous envoie des vagues de bouteilles chaque mois de cette année (une véritable orgie !); mais aussi les 25 ans de The Cooper's Choice, fêtés de façon beaucoup plus confidentielle.

En effet, pas de brouettes d'embouteillages spéciaux pour l'occasion, mais un blend de haut vol concocté spécialement pour cet anniversaire: le Family Silver.

Sur papier, ça peut paraître un peu cheap, un blend comme embouteillage anniversaire. Mais quand on y regarde de plus près, il est quand même composé de 40% de malt Lochside 1972, 30% de grain Garnheath 1972, et 30% de grain Invergordon 1972. Excusez du peu !

Mais le verdict ne se résume jamais à une étiquette (n'en déplaise aux départements marketing :-p ), mais se fait suivant les sensations gustatives. Alors allons-y...


Family Silver 1972 / 2017 The Cooper's Choice 25th Anniversary Celebration, 44 ans, fût n° VM1972BSW, 41%, 480 bouteilles


  • Nez: Doux, fin, liquoreux, et gourmand. Des épices exotiques, de la banane flambée, du raisin blanc sec, du tabac doux, une bonne dose de bois, de l'amande huileuse, et de la vanille. Entre autres.
  • Bouche: Elle s'annonce d'abord sage, voire timide. Mais après quelques secondes les saveurs déboulent. Et à ce moment-là, c'est d'une finesse et d'une gourmandise extrêmes. La banane ultra mûre domine, fondante. De la liqueur de vanille boisée. Du biscuit au chocolat au lait, et de l'orangette au chocolat noir. Des épices douces de ci de là. Waw, que c'est bon !
  • Finale: Assez courte, comparée à la bouche qui était tellement savoureuse. Du boisé, de la peau de banane noire, des traces de chocolat à l'orange.
  • Verdict: Ha ben oui, y a pas à dire, les vieux whiskies comme ça, ça a une autre dimension que les jeunes NAS, hein ! Si la finale est un poil trop courte à mon goût, le reste est juste top. Un superbe blend. Et cette bouche, mes aïeux ! Trop trop succulente, une des meilleures qu'il m'ait été donné de goûter. Si cet embouteillage n'est que le Silver, j'attends le Gold avec impatience (et si The Cooper's Choice veut faire un Platinum, qu'il n'hésite pas non plus ;-) ).
  • 91/100 (la finale fait un poil baisser la cote globale, sinon ça aurait été plus haut).





Disponible pour 180 euros au Chemin des Vignes à Bruxelles.

mercredi 13 septembre 2017

Glenlossie 24 ans Signatory Vintage, sélectionné par les Eifelboys, 1992/2017, 55.9%,

Les Eifelboys est un petit club de whisky, composé de quelques membres Allemands et Luxembourgeois amis entre eux de longue date. Grâce à de (très) bons contacts dans le milieu du whisky, ils ont réussi par le passé à faire embouteiller plusieurs whiskies en quantité limitée (généralement moins de 100 bouteilles), pour eux et leurs proches essentiellement. Il n'était donc pas si facile de mettre la main sur leurs sélections.

Cette fois-ci ils ont sélectionné un Glenlossie chez Signatory Vintage, mais le tirage est plus important: plus de 200 bouteilles. Ça vous laissera l'occasion de vous en procurer une bouteille, si cela vous tente.


Glenlossie 24 ans Signatory Vintage, sélectionné par les Eifelboys, 18.11.1992 / 24.04.2017, Hogshead n°3459, 55.9%, 238 bouteilles


 

  • Nez: Assez classique d'un Speyside en fût de Bourbon, mais ma foi fort avenant et équilibré. De la pomme jaune, du raisin blanc, un brin de vanille, et dde la fraîcheur d'agrume qui picote les narines.
  • Bouche: D'abord du sucré vanillé s'annonce, vite rejoint par du citron acidulé. Du jus de mirabelle montre le bout de son nez et apporte de la douceur.
  • Finale: De la pelure sèche de pomme, légèrement amère mais pas trop. Le citron se fait liquoreux, l'acidulé disparaît. Une pichenette d'épices douces.
  • Verdict: Un beau whisky, bien fait et équilibré. Très typique du Speyside, sans surprise; mais agréable dans son ensemble.
  • 86/100.








Encore disponible à la Vinothek Massen pour environ 95€

vendredi 8 septembre 2017

Glen Keith 25 ans Signatory Vintage pour le Luxembourg, 1991/2017, 49%

Ha, du Glen Keith ! Cette distillerie étant une de mes préférées en Speyside, je suis toujours prêt à en goûter. En sachant très bien, cependant, que le profil chez Glen Keith peut être très changeant et différent. Je n'accroche pas du tout à l'acide et à l'amer; mais par contre le fruité / floral me séduit bien souvent.

Celui-ci, proposé par Signatory Vintage, a été embouteillé pour des cavistes luxembourgeois. Voyons voir de quel profil il s'agit...



Glen Keith 25 ans Signatory Vintage pour le Luxembourg, 05.06.1991 / 24.04.2017, Bourbon Barrel n°73645, 49%, 173 bouteilles


  • Nez: Léger, fruité, et floral. Tout de suite séduisant (d'après mes goûts personnels). La fraîcheur végétale se développe, accompagnée de fruits blancs blancs mûrs.
  • Bouche: De la finesse de fruits blancs juteux mélangée à des notes florales. Une très légère acidité de pomme. De la rhubarbe verte par moments.
  • Finale: Moyenne. Le végétal se fait ici plus sec et plus présent, tandis que le fruité se fait plus discret. Une petite pincée d'épices douces sur la fin.
  • Verdict: En plein dans le profil que je recherche chez Glen Keith: finesse, fraîcheur, fruité, floral, et sans amertume. Et aussi très facilement buvable, aucune difficulté à aborder ce dram. Pur plaisir.
  • 89/100 (très proche de 90).








Disponible pour ±115€ au Luxembourg (les deux cavistes principaux que je connaisse étant Vinothek Massen et Maxi Vins).

mercredi 6 septembre 2017

Glenburgie 21 ans Signatory Vintage pour trois cavistes, 1995/2017, 55.5%

Comme vous le savez (si vous suivez le Blog depuis au moins 1 an ;-) ), le distributeur belge The Nectar emmène chaque année une poignée de caviste chez Signatory Vintage en Écosse afin qu'ils puissent sélectionner quelques fûts pour les faire embouteiller à leur nom.
2017 ne déroge pas à la règle, et quelques embouteillages spécifiques à l'un ou l'autre (ou plusieurs, car souvent les fûts sont divisés en plusieurs cavistes) sont arrivés dans nos contrées.

J'ai eu l'occasion de me procurer quelques échantillons (merci au gentil donateur, qui se reconnaîtra ;-) ), je vais donc en passer en revue au cours des prochaines notes sur le Blog.

Je commence aujourd'hui par Un Glenburgie, embouteillé pour la Vinothek Massen, Maxi Vins (tous deux des cavistes luxembourgeois) et Tasttoe (la boutique de Kampenhout qui vient de déménager dans son tout nouveau bâtiment flambant neuf). Glenburgie n'étant pas fort représenté dans les notes de dégustation du Blog, je me suis dit qu'il serait intéressant de s'y arrêter.


Glenburgie 21 ans Signatory Vintage pour Vinothek Massen, Tasttoe, et Maxi Vins, 13.06.1995 / 24.04.2017, Hogshead n°6502, 55.5%, 258 bouteilles


  • Nez: L'alcool est d'abord assez présent, mais se calme rapidement. Il laisse alors la place à une brouette de vanille boisée, de raisin sec alcoolisé, et d'abricot confit. Les senteurs sont très fortes, présentes, prenantes. Le boisé liquoreux se positionne en avant plan.
  • Bouche: Pas spécialement agressive, mais à fort caractère. Beaucoup de vanille, du bois sec qui prend de la place, des poignées d'épices en tout genre, et des fruits jaunes secs en pagaille.
  • Finale: Chaude, épicée, et boisée. L'alcool réchauffe la gorge, tandis que les épices picotent partout en bouche. Le bois vanillé continue son hégémonie.
  • Verdict: Pour sûr, ce fût de Bourbon a été fort actif ! Tellement actif que le distillat écossais s'en voit fort influencé, les notes bourbonneuses de vanille, de bois et d'épices pourraient presque faire prêter à confusion. Je me retrouve à mi chemin entre un Bourbon et un Scotch écossais. Expérience intéressante, surtout que ce Glenburgie se montre très goûteux et fort en caractère.
  • 87/100.






En principe encore disponible auprès des trois cavistes précités, pour environ 95€.

mercredi 16 août 2017

Littlemill 1990/2013 Whiskybase "40000 bottles on the wall", 56%

Il y a quelques jours, un ami m'a demandé si j'avais déjà goûté le Littlemill sorti en 2013 par le site participatif Whiskybase pour fêter les 40000 bouteilles dans sa base de données. Et justement, je l'avais goûté la veille au Bring Your Own Bottle Littlemill de Rotterdam, un événement organisé pour les amoureux de Littlemill, où chacun apporte une bouteille et la partage avec le reste de l'assemblée.

Pour me faire pardonner auprès de vous pour le fait d'être si discret depuis un peu plus de trois mois (je ne vous ai même pas proposé de Littlemill en juillet, pfff je suis nul), je vous propose aujourd'hui ma note détaillée de ce Littlemill.



Littlemill 20.12.1990 / 10.02.2013 Whiskybase "40000 bottles on the wall", Bourbon Hogshead n°34, 56%, 322 bouteilles




  • Nez: une fois n'est pas coutume, je reconnais directement Littlemill. Des petites fleurs de printemps, de la sève, de la tige de plante et du fruit jaune à profusion. Une sécheresse herbacée, aussi; et même des volutes d'alcool blanc.
  • Bouche: D'abord un beau fruité s'annonce. Pêche, abricot, mangue. Du coulis de fruits jaunes. Un brin de rhubarbe à l'arrière. Un herbacé discret. Une pincée d'épices, non envahissantes, en toile de fond.
  • Finale: Les épices disparaissent, le végétal sec de met en avant, tandis que le fruité se meurt.
  • Verdict: Très typique, fort bien équilibré. Un fort bon Littlemill, mais qui manque un peu, selon moi, de surprise.
  • 89/100.







Bien évidemment sold out depuis sa sortie il y a 4 ans maintenant. A l'époque, son prix était de 89€ (je crois, sans être sûr à 100%. Il est même possible que ce soit moins. Mais c'était pour rien en tout cas) et il a été sold out en 6 heures.

mardi 25 juillet 2017

Cambus 1991/2017 The Cooper's Choice, 25 ans, 58.5%

Vous le savez si vous suivez régulièrement le Blog, mon avis est fort mitigé concernant les whiskies de grain. J'aime certains TRÈS vieux grains (pour moi, les TRÈS vieux grain se situent au dessus de 35 ans d'âge), et je n'ai jamais trouvé de "jeunes" (en dessous de 25 ans d'âge) qui trouvent grâce à mes yeux.

Et puis badaboum, je tombe sur un grain qui remet toutes mes certitudes en question. Alors autant vous en parler, non ?


Cambus 08.1991 / 2017 The Cooper’s Choice, 25 ans, Sherry Cask n° 61983, 58.5%, 360 bouteilles


 
  • Nez : De la colle, du vernis, des épices boisées, pas mal de vanille, de l’abricot sec, et du chocolat noir au caramel. Un beau nez, qui me fait penser à des Bourbons hauts de gamme ou à des vieux grains vénérables.
  • Bouche : De la cassonade coulante, du caramel liquide, du sirop de raisin blanc sec. Du cassis vanillé fait son chemin, ainsi que de la noisette au poivre blanc. Un zeste d’orange confite, enrobé de chocolat noir. C’est très doux et agréable en bouche, et l’alcool est parfaitement intégré ; aucune agression de ce côté-là.
  • Finale : Moyenne. Le bois, la colle, et les épices piquantes occupent ici la place, reléguant le reste à l’arrière-plan.
  • Verdict : Je suis bluffé. J’ai toujours clamé haut et fort que seuls les (très) vieux grains trouvaient grâce à mes yeux, et voici que ce Cambus d’âge moyen (oui, je considère que 25 ans est un âge moyen pour un whisky de grain) m’en met plein les papilles. Ou alors serait-ce le fût de Sherry qui le sublimerait ? Équilibré et goûtu, gourmand et séduisant de bout en bout. Je dois revoir mes convictions sur les whiskies de grain, du coup.
  • 90/100. J’ai hésité avec 89, mais finalement il m’a tellement étonné par rapport à son âge que je trouve qu’il le mérite, son 90.




Disponible pour 125€ au Chemin des Vignes, et (peut-être sur commande ?) chez We Are Whisky, W Comme Whisky, et Watch Smell Taste & Having Fun.

vendredi 30 juin 2017

Littlemill 26 ans Cadenhead's 175th Anniversary, 1991/2017, 52.6%

Nondidju, on est déjà à la fin du mois, et je n'ai pas encore parlé d'un Littlemill en juin !!!

In extremis, me voici me voilou....

Comme souvent, c'est du Cadenhead que je vous refourgue aujourd'hui. Un beau Littlemill affichant 26 ans d'âge. Dans une bouteille dont l'étiquette n'est ni noire (pour les Small Batch) ni dorée (pour les Single Cask), mais verdâtre. Cette étiquette est celle des embouteillages spéciaux qui sont sortis pour célébrer les 175 ans de Cadenhead. Une vague d'embouteillages de derrière les fagots, composée de 6 bouteilles on ne peut plus attrayantes: un Banff 40 ans, un Convalmore 40 ans, un Caperdonich 39 ans, un Rosebank 25 ans (dont je parlerai prochainement), un Heaven Hill 20 ans, et le Litlemill 26 ans qui nous occupe ce jour. Ça fait saliver hein ? Ça fait rêver hein ? Hé bien je les ai tous goûtés à Campbeltown fin mai, voilà, na ! 😜

Maintenant que vous détestez au plus haut point, on peut continuer à parler de ce Littlemill...

Littlemill 26 ans Cadenhead's 175th Anniversary, 1991 / 2017, Bourbon Barrel, 52.6%, 180 bouteilles


  • Nez: De la balle, direct dans les senteurs type que j'affectionne tant dans les Littlemill: de l'über fruité exotique, mirabelle, abricot, pêche, mangue. Viennent ensuite les petites fleurs d'arbre fruitier; les senteurs se marient avantageusement.
  • Bouche: Baaaam dans les dents ! L'hyper fruité exotique continue de tout écraser sur son passage. C'est onctueux, de la pâte de fruit, tout en étant gourmand et frais, juteux. Du bonbon aux fruits rouges très légèrement acidulés.
  • Finale: La finesse et la subtilité se posent ici. Légère et florale. De la liqueur de pistil; et les fruits qui continuent de jouer ensemble, mais plus calmement à ce niveau-ci.
  • Verdict: Mes aïeux ! Quelle sélection, godferdom nondidju ! Superbe de bout en bout, merci Mark Watt d'avoir fait embouteiller ce fût, digne de l'anniversaire de Cadenhead. Miam, encore, d'ailleurs j'y retourne...
  • 92/100.






Sold out déjà en précommande un peu partout, son prix à Campbeltown a été de £165 (±185€) et dans les boutiques Cadenhead allemandes à 260€. Oui, grosse différence de prix entre les Royaumes Unis et les pays près de chez nous.

mercredi 21 juin 2017

Mackmyra Ten Years, 46.1% (OB)

Mackmyra est une jeune distillerie suédoise (oui, aujourd'hui nous quittons l’Écosse pour quelques instants) fort active et déjà bien implantée chez nous. Elle sort régulièrement des embouteillages facilement disponibles dans nos contrées, et des cavistes ont même pu avoir des petits fûts à mettre à la disposition de ses clients qui ont pu embouteiller eux-mêmes leur bouteille à la main.

Si jusqu'à présent les produits de chez Mackmyra étaient des NAS, voici qu'est arrivé le mois dernier sur le marché le Ten Years, le 10 ans d'âge officiel de la distillerie. Un âge charnière et symbolique.

Ce 10 ans d'âge est un mélange de fûts d'ex Bourbon et de chêne américain neuf ayant contenu du Sherry Oloroso pendant quelques mois. En tout 20000 bouteilles ont été produites pour ce premier batch, dont 8000 destinée à l'export. Ça veut quand même dire que 12000 bouteilles sont réservées à la Suède, quels poivrots ceux-là ! ;-D

Et dans le verre, à quoi ressemble ce produit ?


Mackmyra Ten Years, 46.1% (OB)

 


  • Nez: Bien présent, proposant un mélange de fruits (pomme et citron principalement) et de malt plutôt sec. Du miel et de la vanille apportent du sucré, sans occulter la sécheresse globale du nez. Du bois vert à profusion après aération.
  • Bouche: Douce et facile d'accès, sans agressivité. Un mélange fruité acidulé et amer s'impose. De la pomme, de la pelure de citron. Le malt est ici aussi présent, sans être trop sec cette fois.
  • Finale: De la liqueur de mirabelle se faufile, avant de laisser la place au malt amer. L'acidulé citronné reste un petit moment, puis une pincée d'épices douces se voit jetée sur la langue. Du bois vert en quantité apparaît en toute fin de parcours.
  • Verdict: Assez classique ma foi, mais bien fait, équilibré, et cohérent. Facile d'accès, mais ne révolutionne pas le monde du whisky. A tester.
  • 83/100.






Facilement disponible chez votre caviste préféré (si il revend les produits distribués par The Nectar) pour une soixantaine d'euros.

vendredi 9 juin 2017

Tormore 1992/2017 The First Editions, 25ans, 55.9%

Maintenant que mon voyage à Campbeltown est terminé, et en attendant d'avoir trié toutes les photos / écrit l'un ou l'autre compte rendu (j'espère que vous êtes patients, car ce ne sera pas pour tout de suite, j'ai d'abord des affaires privées à gérer), laissez-moi sortir quelques notes de dégustation de mes tiroirs.

On commence par un Tormore de chez Hunter Laing, sous sa gamme The First Editions. Il affiche un âge charnière à mes yeux: 25 ans. Généralement le whisky ne se comporte pas trop mal à cet âge là, je trouve.


Tormore 1992 / 2017 The First Editions, 25 ans, Refill Butt HL13311, 55.9%, 434 bouteilles





  • Nez : Puissant, sur la pomme sèche et la poussière fruitée. Une certaine fraîcheur se révèle petit à petit. Un nez assez particulier, austère. Après un temps d’aération, du vernis devient perceptible.
  • Bouche : Ici aussi, l’austérité est de mise. Du fruit blanc pétrifié, des épices piquantes sèches, et beaucoup de minéralité (craie, chaux).
  • Finale : Une vague amère passé, écrasant une légère acidité qui voulait naître. Vient ensuite une sécheresse poussiéreuse.
  • Verdict : Un profil fort particulier, très austère. Mais qui ne manque pas d’atouts pour les amateurs qui cherchent des whiskies qui sortent des sentiers battus. Cette austérité a aussi comme conséquence le fait que ce Tormore n’est pas facile d’accès du tout, et demande du temps à s’y consacrer. Un whisky à ne pas bâcler. Mais une fois dedans, très agréable.
  • 87/100.







Disponible au Chemin des Vignes pour 150€, et peut-être (sur commande ?) chez We Are Whisky, W Comme Whisky, et Watch Smell Taste & Having Fun.

mercredi 24 mai 2017

Littlemill 1977 Cadenhead's Cask Ends, 39 ans, Bourbon Hogshead, 42.5%

Pour le Littlemill mensuel, je n'avais d'autre choix que de vous parler d'un de chez Cadenhead.
Franchement, vous pensiez vraiment que j'allais omettre de vous proposer une note de dégustation de Littlemill ce mois-ci ?? Que nenni non non !

Et pas n'importe quel Littlemill, juste le plus vieux que j'aie jamais eu l'occasion de goûter. 39 ans. Bim. Distillé en 1977. Bam.
Mais en plus, ce Littlemill n'a jamais été disponible via les circuits de distribution habituels (distributeurs, boutiques), mais uniquement à la distillerie Springbank lors de "warehouse tastings" (des dégustations dans les entrepôts) organisés par Cadenhead. Les participants peuvent emplir eux-mêmes leur bouteille. Pour la petite histoire, ce Littlemill 1977 a été disponible en 2016 lors du Campbeltown Malt Festival.


Littlemill 1977 Cadenhead's Cask Ends, 39 ans, Bourbon Hogshead, 42.5%


(Photo Whiskybase)

  • Nez: Du malt sec, de la poussière de fruit, de la liqueur de mirabelle. Pas hyper fruité (contrairement à ce que j'attendais), mais très vite un équilibre entre le vieux fruit et la céréale maltée s'installe. Après une très longue aération, un léger végétal très sec s'installe.
  • Bouche: Le fruit se fait plus présent ici qu'au nez. Du citron acidulé, de la poire, de la mirabelle. Le malt se décline en pop-corn vanillé. Une pointe d'épices douces et picotantes, et de l'amertume fruitée qui apparaît sur la durée.
  • Finale: Le malt redevient plus sec, poussiéreux, et même boisé. Des retours olfactifs sur de l'alcool blanc, et un très ténu mentholé en toute fin de bouche.
  • Verdict: Pour être honnête, je m'attendais à autre chose. C'est le plus vieux Littlemill qu'il m'ait été donné de goûter, et j'attendais un OVNI super fruité, juteux, et ultra gourmand; avec des senteurs florales enivrantes. Et ce n'est pas le cas ! Certes le nez est séduisant (quoique un peu sage), certes l'ensemble n'est pas mauvais, mais le malt trop présent et le végétal réduit au minimum me font penser à un jeune whisky assez lambda, alors que j'ai affaire à un (très) vieux whisky de ma distillerie préférée. L'ensemble est néanmoins plaisant à déguster, mais je reste sur ma faim.
  • 86/100 (avec le nez qui réhausse la cote).



Était uniquement disponible (au prix de 260€, ce qui était un excellent prix pour un Littlemill de cet âge-là) l'an passé à Campbeltown, en prenant part aux Warehouse Tastings de Cadenhead à la distillerie Springbank à Campbeltown. D'après mes informations (qui datent d'il y a quelques mois), le fût a été retiré des dégustations sur place avant qu'il ne soit vide, et le reste de ce fût sera probablement embouteillé ultérieurement.

dimanche 21 mai 2017

Springbank 12 ans Cask Strength, batch 14 (2017), 54.2% (OB)

Le Springbank 12 ans Cask Strength est un classique incontournable dans la gamme officielle de la distillerie. Une qualité qui n'est plus à prouver (et ce de batch en batch), une différence de contenu assumé de batch en batch aussi (parfois plus de fûts de Bourbon, parfois plus de fûts de Sherry), en brut de fût, et à un prix tout à fait honnête (malgré le fait que Springbank soit souvent cher).
Bref, avoir une bouteille de Springbank 12CS dans son bar est quasi obligatoire quand on est un amateur de bon whisky (je n'ai jamais croisé d'amateur de mauvais whisky, ceci dit ;-) ).

Pour vous en convaincre, je vous renvoie au face à face que j'avais publié début2015.

Ce batch-ci est composé de 70% de fûts de Sherry et 30% de fûts de Bourbon. C'est déjà le 14ème du nom, a été embouteillé en ce début 2017, et bénéficie de la nouvelle étiquette due au lifting visuel de la gamme officielle de Springbank.

Alors, est-il dans la lignée de ses prédécesseurs, ou pas ?



Springbank 12 ans Cask Strength, batch 14 (2017), 54.2% (OB)


 

  • Nez: De la fumée gourmande et sherrysée, du raisin et abricot secs, des épices exotiques. Après aération, les notes minérales calcaires se font plus présentes.
  • Bouche: L'apport du Sherry se met d'abord en avant, avec du miel et du raisin sec. Viennent alors la craie et le calcaire, accompagnés d'épices piquantes.
  • Finale: Une vaguelette de fumée d'herbe sèche et une légère amertume abricotée. Une fine fraîcheur végétale en toute fin de bouche, et les épices exotiques qui irradient.
  • Verdict: Il me semble que le Sherry est plus présent dans cette version-ci que dans celles que j'avais goûtées en 2015, d'après mes souvenirs. C'est ici plus sucré, plus gourmand, et légèrement moins rustique. La patte Springbank est néanmoins clairement présente (et c'est tant mieux !). Globalement très plaisant, comme souvent chez Springbank.
  • 88/100.





Disponible (pour une septantaine d'euros) assez facilement auprès de la plupart des cavistes revendant du Springbank officiel.

jeudi 18 mai 2017

Glen Scotia 19 ans Kintra, 1992/2011, 51.8%

Parfois, pour coller à un thème sur le Blog, je ressors des vieilles notes de dégustation qui n'ont jamais été publiées ici.
C'est le cas pour ce Glen Scotia, puisque nous sommes toujours dans le thème "Campbeltown".

Ce Glen Scotia a été embouteillé fin 2011 par Kintra, l'embouteilleur néerlandais. Il a passé 19 ans dans un fût de Sherry, et ça se voit à sa couleur.

Par contre seulement 119 bouteilles ont été produites par Kintra, alors que la capacité du fût (un Butt) fait présumer qu'il y avait beaucoup plus que 85 litres litre dedans. Un split cask ? Ou le reste du fût serait-il encore en train de dormir dans le fond d'un entrepôt ? Mystère.


Glen Scotia 19 ans Kintra, 03.1992 / 11.2011, Sherry Butt n°5, 51.8%, 119 bouteilles


 

  • Nez: Quel nez ! Énorme ! Une puissante senteur de sherry monster qui embaume la pièce entière dès ouverture de la bouteille / versement du breuvage dans le verre. Un nez énormément attirant qui met en appétit. Du bois, des fruits secs, du vin cuit, une pointe de chocolat noir.
  • Bouche: D'entrée très marquée sur le sherry, sirupeuse. Un peu de fumée, des fruits secs et cuits. Et beaucoup de vieux bois sec et brûlé. Bouche très capiteuse qui tapisse puissamment la bouche.
  • Finale: Interminable d'abord sur les fruits secs, puis sur le bois sec. Celui-ci s'installe pour ne plus partir, et assèche la bouche (peut-être un peu trop).
  • Verdict: Un profil rugueux, rustique, rude; difficile à aborder. Il faut revenir dessus à plusieurs reprises pour appréhender ce bestiau sauvage; mais ce whisky est un réel plaisir gustatif une fois dompté.
  • 91/100 (94/100 pour le nez qui est carrément énorme; 89/100 pour la bouche et la finale qui sont un poil cheval sauvage).



Sold out depuis longtemps, son prix originel se situait aux environs des 90 euros si ma mémoire ne me fait pas défaut.

lundi 15 mai 2017

Spirit of Freedom 30 ans, 46%, 2014 bouteilles

Il n'y a pas que du single malt qui est produit à Campbeltown, on y produit aussi du blend; même si en bien moindre quantités.

C'est le cas pour le Spirit of Freedom qui est produit par la distillerie Springbank. Il est possible de trouver des versions plus jeunes et plus récentes que celle dont je vous parle aujourd'hui; mais celle-ci est assez particulière.
Son âge tout d'abord. Il est assez rare qu'un blend affiche 30 ans sur on étiquette. Rappelons que pour les blends, c'est l'âge du plus jeune whisky de l'assemblage qui peut apparaître sur l'étiquette.
Son prix d'origine, ensuite: moins de 100 euros à sa sortie, fin 2014. Pour du 30 ans d'âge, autant dire que c'était 3 francs 6 sous.

Mais ce blend, que raconte-t-il, au juste ?

Ce Spirit of Freedom 30 ans a été assemblé par Frank McHardy (une légende dans le monde du whisky, qui a commencé sa carrière en 1963 et a travaillé chez Springbank depuis 1977), qui l'a créé comme baroud d'honneur en tant que Directeur de la Production avant de prendre sa retraite fin 2014. Mais Frank continue néanmoins à officier encore aujourd'hui comme professeur lors des Whisky Schools à la distillerie Springbank, et comme consultant en diverses matières liées au whisky.

Cette création commémore les 700 ans de la bataille de Bannockburn qui s'est produite en 1314 et qui avait vu l'armée de Robert The Bruce vaincre les forces anglaises pourtant en supériorité numérique.

Ce Spirit of Freedom 30 ans est un assemblage de 75% de whisky de malt (issu de 5 distilleries différentes) et de 25% de whisky de grain; avec un mélange de fûts de Bourbon et de fûts de Sherry.



Spirit of Freedom 30 ans, 46%, 2014 bouteilles



  • Nez: Du miel, une fine fumée d'herbe sèche et poussiéreuse, de la vanille, et du fruit jaune caramélisé. Un chouette nez, séduisant et gourmand; tout en ayant aussi un côté rustique, campagnard. L'apport de fûts de Sherry est perceptible.
  • Bouche: De l'abricot sec, de l'orange vanillée, des épices douces par poignées, et cette fumée sèche qui reste en toile de fond. La réduction se ressent à ce niveau-ci, cependant.
  • Finale: Une amertume boisée surgit. L'abricot et la fumée continuent d'assurer leur permanence. Une pointe épicée reste sur le bout de la langue.
  • Verdict: Ce blend est vachement bien foutu, et affiche clairement son affiliation avec Springbank. Equilibré et cohérent. Seules la réduction en bouche et l'amertume en finale auraient pu être plus discrètes pour que ce soit parfait. Mais si je croisais une bouteille aujourd'hui, je me laisserais tenter sans me forcer.
  • 89/100.




Sold out de nos jours bien évidemment (du moins dans les circuits officiels en Belgique), son prix de sortie en 2014 se situait entre 85 et 100€. Un excellent rapport qualité / prix, à l'époque.

vendredi 12 mai 2017

Caol Ila 33 ans Cadenhead's Single Cask, 1983/2017, 50.2%

Ha, du Cadenhead ! Logique, nous sommes toujours dans le thème "Campbeltown".
Ha, du Caol Ila ! Bah oui, on ne me refera plus, je reste fan de cette distillerie. J'en parle aussi souvent (voire plus) que de Littlemill ;-)

Ce coup-ci je me penche sur le dernier vieux Caol Ila sorti par Cadenhead, dans sa gamme internationale Single Cask. Distillé en 1983, il affiche un vénérable 33 ans d'âge. Ça fait saliver :-).

Sans plus attendre, mon ressenti personnel.



Caol Ila 33 ans Cadenhead's Single Cask, 1983 / 2017, Bourbon Hogshead, 50.2%, 198 bouteilles


 


  • Nez: Très aromatique dès le départ. Du fenouil, de l'oseille, un peu d'anis étoilé. Viennent alors la pelure de citron et du coquillage marin. Les herbes aromatiques se calment après un moment, c'est alors le fruit et la brise marine qui se mélangent.
  • Bouche: C'est ici que ce Caol Ila se révèle pleinement: du citron acidulé, de la salinité fondue, des épices douces qui dansent sur la langue. Le fruité arrive par vagues; et la texture est onctueuse en bouche. Du raisin blanc compoté, du citron jaune, et de la pomme verte.
  • Finale: La salinité reste un moment, tandis que les épices se font plus piquantes. La compote de fruit acidulé reste un long moment en bouche.
  • Verdict: C'est un très bon whisky de bout en bout, fin tout en ayant un caractère bien trempé. Mais je trouve aussi qu'il lui manque certaines caractéristiques que j'affectionne chez les vieux Caol Ila, comme la minéralité affirmée ou le cendré perceptible par exemple. En aveugle, j'aurais plutôt misé sur un Old Pulteney que sur un Caol Ila. Comme quoi les embouteillages indépendants nous proposent souvent un angle d'approche différent.
  • 89/100.







Son prix en Allemagne était de 265€, mais apparemment sold out dès les précommandes avant même que les boutiques Cadenhead ne soient approvisionnées.
Peut-être pourrez-vous en dénicher une qui traînerait à une ambassade Cadenhead en Belgique, mais je sais que celles-ci n'en ont eu qu'en quantités ultra limitées.


Merci à la boutique Cadenhead de Cologne pour le sample.

mardi 9 mai 2017

Face à Face : deux Springbank 1996 / 2016 (19 ans) Archives

Springbank, c'est bien évidemment de très bons embouteillages officiels; la réputation de la distillerie n'est en rien galvaudée. Et les produits qui sortent ces derniers temps continuent d'être globalement d'un très bon niveau, contrairement à certaines autres distilleries qui vivent sur leur réputation passée (non non, je ne citerai pas de noms ;-) ).

Mais il existe aussi des embouteillages indépendants de Springbank, même si il est vrai qu'ils sont souvent occultés par leur prix fort peu attractif par rapport aux embouteillages officiels d'âge équivalent (un criant exemple étant le dernier Springbank 18ans The Cooper's Choice en date) ; embouteillages officiels déjà onéreux eux-mêmes (succès et qualité obligent).

(Photo Facebook / Michael)

Il y a un an presque tout pile, Archives (l'embouteilleur hollandais, dont le patron est aussi le patron de la boutique Whiskybase de Rotterdam et le fondateur du site participatif du même nom) sortait deux embouteillages Springbank issus de sister casks, tous deux des fûts de Bourbon, tous deux distillés et embouteillés les mêmes jours, et tous deux en brut de fût. Deux frères jumeaux sur papier, en somme. Et deux candidats idéaux pour un face à face :-)

Comme d'habitude dans mes face à face, ces deux whiskies ont été goûtés au même moment.


Springbank 25.10.1996 / 03.03.2016 Archives, 19 ans, Refill Bourbon Hogshead 551, 54.9%, 239 bouteilles


(Photo Whiskybase)


  • Nez: Très, très, trèèèèès austère. Un mini fruité blanc d'abord, puis une chape d'austérité qui s'abat sur ce nez. Du calcaire, du minéral, du pétrifié. Revient ensuite un peu de fruité citronné séché.
  • Bouche: Du fruit acidulé, de la liqueur de citron, des épices piquantes. De la fumée minérale grandit à l'arrière. La puissance devient de plus en plus importante quand on garde une lichette en bouche.
  • Finale: Boom ! L'austérité désertique revient en force. Du bois pétrifié, de la pierre polie, et des vagues interminables de fumée sèche tourbillonnante.
  • Verdict: Mais waaaa quoi ! C'est du TRÈS grand Springbank. La quintessence de la rusticité que j'aime tant chez cette distillerie.
  • 92/100.










Springbank 25.10.1996 / 03.03.2016 Archives, 19 ans, Refill Bourbon Hogshead 550, 56.4%, 284 bouteilles


(Photo Whiskybase)

  

  • Nez: Très proche du nez du fût 551, aussi fort austère et minéral, mais aussi plus frais. Un brin de marmelade de citron et de fougère fraîche.
  • Bouche: Du citron et de la pomme en compote et en confiture; ça oscille entre le sucré gourmand et l'acidulé astringent. Du calcaire poisseux et de la chaux en poudre essaient de lutter face au fruit, mais ont du mal à s'imposer.
  • Finale: Du calcaire sec reste un moment, accompagné de pelure de citron racornie. Du pétrifié, sans assécher.
  • Verdict: Moins ultra austère que le fût 551, plus fruité dans son ensemble. Mais la rusticité est elle aussi au rendez-vous, c'est bien fort bon cette affaire aussi.
  • 90/100.








Sold out rapidement chez Whiskybase, le prix originel de ces deux Springbank était de 160€ (chacun hein, pas les deux ensemble ;-) ). Et j'avais trouvé ça cher, déjà à l'époque; et je n'en avais pas achetée (surtout en aveugle). Je me donnerais bien des baffes, avec du recul. Si j'avais pu les goûter à l'époque, sans nul doute que j'aurais sauté sur le fût 551 (même si 160€ reste généralement au-delà de mes limites personnelles pour un whisky de 19 ans d'âge).

dimanche 7 mai 2017

Compte rendu : Masterclass Springbank chez We Are Whisky, le 04/05/2017

Un mois consacré à Campbeltown sur le Blog ne pouvait pas se concevoir sans parler de la distillerie Springbank, bien entendu ! Cette masterclass organisée par We Are Whisky (la boutique d'Orp-Jauche qui n'est plus à présenter) tombait donc à pic, et je ne me suis pas fait prier pour y prendre part.



La bonne organisation des masterclasses chez We Are Whisky n'est plus à prouver, c'est une machine bien huilée qui roule (quasi) toute seule: un représentant de la distillerie pour animer la soirée, une panoplie de whiskies astucieusement sélectionnés pour présenter un panel significatif, et une assemblée attentive. Ce n'est pas la première fois que j'y assiste (vous vous souvenez des masterclasses Benriach et Gordon & MacPhail, n'est-ce pas ?), et à chaque fois l'accueil de Petra, Patrick, et Alain est excellent.



Ronan Currie



C'est Ronan Currie, en visite toute la semaine en Belgique, qui était l'invité pour animer la dégustation. Ronan a d'abord commencé à travailler chez Cadenhead avant de passer il y a quelques mois chez Springbank en tant que Sales and Marketing Executive (Cadenhead et Springbank faisant partie de même groupe, comme vous le savez sans aucun doute 😉 ).
Malheureusement, Ronan était légèrement souffrant; ce qui a impacté son entrain lors de sa présentation. Probablement la faute du temps pourri en Belgique depuis une bonne semaine, une bonne preuve étant une hécatombe parmi l'assemblée: pas moins de 5 clients avaient du déclarer forfait , majoritairement pour cause de maladie.
Résultat: un peu moins de monde (une grosse vingtaine) que d'habitude pour écouter Ronan, et une masterclass de 7 whiskies expédiée en une heure et demie.








Le line-up:


Passons au vif du sujet, les 7 whiskies que nous avons eu le plaisir de déguster. Aucun vieux whisky bien cher cette fois-ci, mais des bouteilles majoritairement d'entrée et de moyenne gamme de la distillerie. Ce qui tombait assez bien pour moi: j'avais de grosses lacunes en la matière concernant les gammes de base officielles de chez Springbank. C'était donc une bonne occasion de rectifier le tir.

Voici mon ressenti pour chaque whisky goûté. Comme lors des autres masterclasses auxquelles je participe, les notes succinctes suivantes ont été prises lors de l'événement, et sont donc moins précises que lors de mes dégustation au calme chez moi.


Hazelburn 10 ans, 46% (Batch 2016) (OB)
L'entrée de la gamme non tourbée de Springbank. Cette gamme a commencé à être produite en 1997, est issue d'une triple distillation et d'une maturation 100% en fûts de Bourbon. Ronan le considère comme un "whisky de petit déjeuner", de par sa légèreté.




  • Nez: Fort malté, miel, vanille, et un soupçon de très fine fumée.
  • Bouche: Amertume fruitée (pelure de pomme), miel, et vanille.
  • Finale: Le bois apparaît, plutôt sec.
  • Verdict: Un bon starter en masterclass, mais dispensable (selon mes critères personnels) dans l'absolu, car fort classique et mainstream.
  • 82/100.










Hazelburn 13 ans Oloroso Cask Matured, 10.2003 / 03.2017, 47.1%, 12000 bouteilles (OB)
Nouvelle référence dans la gamme Hazelburn, il s'agit d'un vatting d'entre 15 et 20 fûts (12000 bouteilles en tout), entièrement maturé en fûts de Sherry Oloroso. Les 47.1% affichés sont le résultat, d'après Ronan, d'un natural cask strength. Ça me semble quand même difficilement croyable que la part des anges ait été si importante en seulement 13 ans, sur autant de fûts en même temps, surtout en connaissant le climat de Campbeltown particulièrement peu propice à l'évaporation.

 


  •  Nez: Raisin sec, tabac. Assez léger. Légère fumée de noisette.
  • Bouche: Des épices boisées gonflent en bouche. Du fruit sec.
  • Finale: Les épices explosent, poivrées. Sécheresse boisée appuyée.
  • Verdict: (Trop) sage tout du long, j'attendais (et aurais préféré) plus de présence. Mais agréable comme daily dram, toutefois.
  • 85/100.










Kilkerran 12 ans, 46% (Batch 1) (OB)
Springbank, c'est aussi la distillerie Glengyle; elles font partie du même groupe (J&A Mitchell & Co), et ce sont les employés de Springbank qui s'occupent de 6 à 8 semaines par an de la production chez Glengyle. Oui, seulement moins de 2 mois de production par an, tout simplement parce qu'il n'y a pas assez de capacité pour stocker plus de production. Et le nom Glengyle ne peut pas être utilisé par la distillerie pour ses embouteillages, car ce nom en tant qu'embouteillage appartient à... Glen Scotia (qui n'est autre que le concurrent direct de Springbank à Campbeltown). Haaa, les joies du commerce, de la concurrence, et des paniers de crabes ;-).
Ce Kilkerran 12 ans est déjà connu sur le Blog, puisque j'en avais parlé en 2016 (il avait même fait partie de mon top 5 de l'année 2016). Rien de bien neuf, je vous renvoie à ma note de dégustation détaillée de l'époque. Et il m'a toujours paru aussi bon dans cet environnement de masterclass.



Springbank 13 ans "Green", 46%, 9000 bouteilles (OB)
Début 2015, je vous avais parlé du "Green" premier du nom, le 12 ans. Fin 2015 sortait le suivant, le 13 ans; toujours produit à partir d'orge bio. Mais ce 13 ans est issu d'une maturation en fûts de Sherry, alors que le 12 ans était issu d'une en fûts de Bourbon.

 



  • Nez: Très sage, voire même effacé. Il faut lui laisser le temps de s'aérer, de se développer. Du raisin sec, de l'abricot, du miel, et pas mal de jus d'orange par moments.
  • Bouche: Une légère tourbe fumée, du raisin sec, du caramel. La réduction est fort perceptible.
  • Finale: Un peu plus de présence, de peps. Une pincée d'épices.
  • Verdict: Trop sage par rapport à ce que j'attends de Springbank. De mémoire je préférais de loin le 12 ans.
  • 83/100.








Springbank 15 ans, 46% (Batch 08.11.2016) (OB)
Ce Springbank, qui fait partie depuis longtemps de la gamme de base de la distillerie, est un vatting 100% de fûts de Sherry.


  • Nez: Ha, enfin du "crasseux" dans cette masterclass, du terroir, du roulé sous les aisselles ! De la fumée végétale, des herbes aromatiques, des épices exotiques, du tabac.
  • Bouche: Le Sherry adoucit l'ensemble à ce niveau-ci, mais le terroir Springbank est toujours présent. De la peau d'orange, des épices poivrées, du caramel, et de la végétation sèche de sous-bois. Un bel équilibre.
  • Finale: Assez courte. C'est ici que la réduction montre ses limites. Du bois épicé, du caramel, et de l'orange.
  • Verdict: Bien équilibré, gourmand tout en révélant le caractère rustique de Springbank qui m'est cher.
  • 87/100.







Longrow, NAS, 46% (Batch 14.11.2016) (OB)
Longrow est la gamme (lancée en 1973) "hautement tourbée" de Springbank. Le malt est séché à la tourbe pendant maximum 48h. La tourbe utilisée est un mélange de tourbe sèche et de tourbe humide, toutes deux originaires de la région d'Inverness. Le Longrow est issu d'une double distillation, et moins de 100 fûts sont produits chaque année. Ce Longrow-ci, sans âge indiqué, est un mélange de whiskies ayant entre 7 et 9 ans. Le résultat est un whisky se situant entre 40 et 45 PPM.

 

  • Nez: Jeunesse ultra présente, fort malté, quasi new make. "Heavily Peated", vraiment ? La fumée est plutôt fine et aérienne, on est loin de la grosse tourbe qui claque. Et plein de vanille, jeunesse oblige.
  • Bouche: La tourbe est ici un peu plus présente, mais contrebalancée par la réduction. De la vanille, du malt, de la fumée, et quelques épices par après.
  • Finale: Toujours le jeune malt très présent, les épices, et une légère sécheresse fruitée.
  • Verdict: Il manque le rustique que la tourbe apporte dans beaucoup de whiskies tourbés, c'est "gentil" en plus d'être fort jeune. Pas convaincu par cette expression-ci.
  • 81/100.








Longrow 18 ans, 46% (Batch 25.04.2016) (OB)
Cette expression-ci, la plus vieille de la soirée, est un mélange de 60% de fûts de rhum et 40% de fûts de Sherry. Toujours issu d'une double distillation, et au taux de PPM se situant entre 40 et 45.

  


  • Nez: La tourbe est plutôt fine, plutôt fumée, pas écrasante. De la vanille, du fruit blanc confit.
  • Bouche: Amertume fruitée; pomme, poire, raisin. Texture onctueuse en bouche.
  • Finale: Des épices douces, de la fine tourbe fumée, et le fruité encore présent.
  • Verdict: Bien équilibré, le fût de rhum apporte un beau fruité. Un beau produit dans l'ensemble.
  • 86/100.












En espérant que ce compte rendu vous apporte quelques lumières sur les gammes officielles de chez Springbank; moi en tout cas j'y vois plus clair depuis cette masterclass.